
La collection d’alcools d’un ancien cafetier de Clermont-Ferrand dispersée aux enchères
Une cave de plus de 1 200 bouteilles d’alcools et spiritueux sera dispersée aux enchères le 26 mai à Clermont-Ferrand. Elle a été constituée par un ancien cafetier du Puy-de-Dôme et comprend quelques pépites, à l’instar de deux bouteilles de Chartreuse et un rhum Duquesne 1940.
« On rencontre rarement un ensemble d’alcools et spiritueux aussi varié », annoncent les commissaires-priseurs de l’Hôtel des ventes de Clermont-Ferrand à l’approche de la dispersion aux enchères de plus de 1 200 bouteilles de whisky, rhum, eaux de vie, porto, cognac, armagnac, vins cuits et apéritifs. Cette collection, impressionnante par son volume, a été réunie par un ancien cafetier de la région qui a accumulé des bouteilles au gré de ses envies, avant de les inventorier soigneusement sur un cahier d’écolier.
Deux bouteilles de Chartreuse
Dans cet ensemble, l’expert Pascal Kuzniewski a sélectionné quelques pépites, à l’instar de deux bouteilles de Chartreuse, l’une jaune, l’autre verte, élaborées entre 1956 et 1964. « Ces bouteilles sont plutôt en bon état et devraient intéresser les amateurs qui sont de plus en plus nombreux », détaille l’expert. Longtemps boudée, cette liqueur née au XVIIe siècle connaît ces dernières années un regain d’intérêt, particulièrement soutenu aux Etats-Unis, premier importateur mondial de Chartreuse. Une popularité telle que les moines de la Grande-Chartreuse qui supervisent sa fabrication ont décidé de renouer avec la tempérance d’antan. « Ils souhaitent ralentir la production et vendre moins pour contrecarrer la spéculation. Mais à mon avis, ils vont obtenir l’effet inverse. En effet, plus le produit deviendra rare plus les prix vont grimper », estime Pascal Kuzniewski. Au catalogue, les deux bouteilles sont estimées de 700 à 1 100 euros.
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Kummel, Mandarine impériale… des liqueurs oubliées
Au rang des élixirs anciens qui jouissent d’un regain d’intérêt, citons également le Kummel, une boisson alcoolisée incolore d’origine allemande et néerlandaise, surnommée « cumin des près » pour ses aromates et épices. « Les amateurs recherchent des alcools qui sortent de l’ordinaire et le Kummel en fait partie. C’est un alcool que l’on ne trouve qu’à de rares occasions » – la vente en est une avec son lot de douze bouteilles estimé 40-80 euros et comprenant l’un de ces précieux flacons. « Nous avons composé plusieurs lots destinés aux curieux, avec de vieilles liqueurs digestives et eaux-de-vie oubliées », précise l’expert, citant un premier lot avec une bouteille de Prunelle et un second avec une Mandarine impériale (lots de douze bouteilles estimés chacun 40-80 euros). La « Mandarine impériale », ou « Mandarine Napoléon » est une liqueur de fruit obtenue à partir de mandarines d’Andalousie et d’eau-de-vie. Elle fut introduite en Europe au XIXe siècle, s’attirant les faveurs de l’empereur Napoléon. « Des amateurs s’y intéressent de nouveau. C’est un alcool très agréable, qui vieillit très bien », ajoute Pascal Kuzniewski, avant d’évoquer les nombreux lots de Porto figurant également au catalogue, aux côtés d’une bouteille de rhum Duquesne 1940 (800-1 200 euros), pièce maîtresse de la collection.
Enchérir | Suivez la vente de la cave d’alcools et spiritueux le 26 mai à partir de 10h en live sur interencheres.com