La collection Jean-Louis Noisiez, la royauté à Versailles
par Magazine des enchères
L’Hôtel des ventes versaillais de Jean-Pierre Osenat sera le théâtre d’une vente historique le 8 octobre, avec la dispersion de la collection de Jean-Louis Noisiez. Les amateurs pourront découvrir un trésor dédié à la monarchie, composé d’armes, casques, épées, pistolets et plateau de ceinturon, rassemblé pendant près de cinquante ans. Avec pour pièce maîtresse, le bâton du maréchal de France Jacques-Philippe de Choiseul, comte de Stainville, offert en 1789 par Louis XVI.
Jean-Louis Noisiez est un exemple de réussite. Son esprit d’entreprenariat l’a conduit à fonder, en 1963, son entreprise de service dans la propreté. Il réussira à s’implanter dans tous les secteurs : l’industrie, l’agroalimentaire, la santé, le nucléaire … et à l’international, sa société s’imposant en leader du domaine dès les années 1980. En parallèle de son ascension professionnelle, il nourrit une passion dévorante pour le souvenir historique. Comme l’explique le commissaire-priseur Jean-Pierre Osenat , « il a commencé à collectionner doucement puis, plus frénétiquement quand ses moyens financiers ont augmenté. » Suite à son décès, survenu le 1er novembre 2022, le commissaire-priseur dispersera le 8 octobre à Versailles quelques 163 lots composant un catalogue d’exception.
Les trésors confidentiels d’un passionné
Jean-Pierre Osenat confie : « Jean-Louis Noisiez était un homme et un collectionneur secret qui conservait précieusement sa collection dans son sous-sol, à l’abris de tous les regards, même de ceux de sa famille ». En effet, « i l n’a jamais revendu et achetait aux enchères ainsi qu’à des marchands, sans lésiner sur la qualité, mais ne se déplaçait pas en vente, préférant l’anonymat. Une fois la pièce récupérée il la descendait immédiatement dans son sous-sol », détaille le commissaire-priseur. Le catalogue dévoilera donc un ensemble thématique sur la royauté à Versailles, semblant sortir de nulle part, préservé depuis plus de 50 ans de tous les regards. Ce sera ainsi l’occasion, pour tous les passionnés, de découvrir des objets inédits, dont l’un des plus attendus sera le bâton du maréchal de France Jacques-Philippe de Choiseul, comte de Stainville, offert en 1789 par Louis XVI (40 000 – 60 000 euros). Ce témoin de l’Histoire éblouira l’assemblée de ses quarante-huit fleurs de lys brodées au fil d’or.
Estimé 40 000 € - 60 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : RARE BATON DE MARECHAL DE FRANCE DE JACQUES-PHILIPPE DE CHOISEUL,
COMTE DE STAINVILLE, DONNE LE 13 JUIN 1783 PAR LE ROI LOUIS XVI.
Âme en bois recouvert de velours bleu de roi (ayant légèrement viré au vert), parsemé de 48 fleurs de lys brodées en fils doré, disposées en six rangées de huit.
Enrichi aux deux extrémités de bagues en or, gravée sur l’une « TERROR-BELLI-DECUS-PACIS. » sur l’autre « Jacques-Philippe de Choiseul, comte de Stainville 13 Juin 1783, XVIme du Règne de Louis XVI. ». Les deux bagues sont garnies au centre de velours, brodées d’une fleur de lys en suite.
Il est présenté dans son écrin en carton, s’emboitant en deux parties, recouvert de maroquin rouge doré au fer d’un semi de 80 fleurs de lys et de frises fleurdelisées aux deux extrémités, sous lesquelles sont inscrites sur le pourtour « Bâton de Maréchal de France ».
Les deux côtés sont également garni d’une fleur de lys dorée. (Manque un côté).
Gainé à l’intérieur de soie blanche.
Longueur du bâton : 518 mm.
Diamètre du bâton : 39 mm.
Longueur écrin : 560 mm
B.E. Règne de Louis XVI. (Manque un petit rivet d’une des bagues).
Provenance :
- Vente Hôtel Ambassador (Maître JIVOULT), 1er juin 1999, expert Jean-Claude Dey.
Jacques-Philippe CHOISEUL-STAINVILLE, comte de (6 septembre 1727-2 juin 1789).
Né à Lunéville, fils de Francois-Joseph II, marquis de Choiseul-Stainville et de Françoise-Louise de Bassompierre, il est le frére du
duc de Choiseul, ministre de Louis XV. Son pére a été ministre plénipotentiaire de Lorraine à la cour de France et a pris part aux
négociations qui ont abouti à la cession de la Lorraine à la France. Trés jeune, Jacques de Choiseul accompagne son frére à Vienne
où celui-ci a suivi le duc de Lorraine François III et entre au service de Marie-Thérése. Il est successivement capitaine de dragons,
chambellan de l’Empereur, colonel des chevau-légers de Loewenstein et en 1759 lieutenant feld-maréchal. Lorsque son frére ainé
devient l’un des principaux ministres de Louis XV et la Lorraine étant vouée à devenir Francaise, Stainville quitte le service de
l’Autriche, pour celui de la France où il reçoit le grade de Lieutenant génèral et rejoint l’armée d’Allemagne (1760). Après la bataille
de Corbach, où il commande l’arrière-garde, il se signale par de nombreuses actions et bat en particulier à Halberberg les généraux
Bulow et Fersen (1760). L’année suivante, il attaque les quartiers prussiens à Kendelbrück. Ebelen et Sondershausen, les enléve et
s’empare de Sachsenburg ou il fit de nombreux prisonniers dont plusieurs officiers.
Nommé commandant du régiment des grenadiers de France et inspecteur général de l’infanterie, fait chevalier de Saint-Louis
(1761), il sert à l’armée du Haut-Rhin, jusqu’à la paix.
Maréchal de France en juin 1783, il est fait chevalier du Saint Esprit en 1786.
Commandant en chef en Alsace en 1788, gouverneur général de cette province.
Il assiste à l’ouverture des états généraux en 1789 et meurt peu après à Strasbourg.
Armoiries :
D’azur à la croix d’or cantonnée de 18 billettes de même, savoir 5 chaque canton en chef posées en sautoir et 4 à chaque canton
du bas de l’écu posées 1 à chaque angle.
Bibliographie :
Dictionnaire des Maréchaux de France (Perrin 1988). Voir le lot
Estimé 8 000 € - 10 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : SUPERBE COUTEAU DE VENERIE ROYALE.
Monture en argent. Poignée en ivoire sculptée de trophées d’armes, ornée d’un médaillon encadré d’argent représentant un portrait de profil de Louis XVI et au revers du chiffre « LL » en argent. Garde à deux quillons feuillagés. Nœud de corps au profil de Louis XV. Large lame à dos plat, contre tranchant, gravée « à la Cassaignard », dorée et bleuie au tiers d’un buste, attributs orientaux et signes. Fourreau recouvert de galuchat, à trois garnitures en argent, découpées, à décor repoussé, aux portraits de Louis XVI et Marie-Antoinette, au chiffre royal, feuillages et urne.
A.B.E. Réparation à la chape. Vers 1780.
Présenté dans un coffret postérieur gainé de moire. Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : COFFRET DE PISTOLETS A SILEX D’OFFICIER "PAR LEPAGE, ARQUEBUSIER DU ROI".
Plaqué d’acajou, (fêles), à arêtes, coins et cartouche ovale en laiton.
Gainé à l’intérieur de velours bleu dans le couvercle et de maroquin rouge à décor d’un semi d’étoiles d’or, avec compartiments à prises en bois de cerf.
Il contient:
Une paire de pistolets à silex.
Canons à pans, à rayures cheveux, bronzés, damas, décorés à l’or, à écritures gothiques « Le Page Arqer du Roi ». Queues de culasse numérotées à l’or. Platines à corps plats, gravées d’un trophée d’armes et chiens gravés de feuillages, signées à l’or « Le Page à Paris ». Ressorts bleuis. Queues de détente avec vis de réglage. Garnitures en fer gravées de feuillages et heaume. Crosses en noyer marbré. Calottes cerclées d’ébène, à décor de frises de feuilles de laurier et frises de feuilles de chêne. Futs courts à coquille.
Avec accessoires :
Poire à poudre, dosette à poudre, moule à balles, maillet, quatre baguettes, huilier.
(Manque la clé).
44 x 27 x Ht. 7 cm.
Datés sous les canons « 1825 » et matriculé « N2594 »
B.E. Vers 1825. Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : ÉTENDARD MODELE 1816 DU 2E REGIMENT DE CARABINIERS.
En moire blanche, brodé d’une bordure en alternance de fleurs de lys et de pâquerettes,
« LE ROI AU 2EME REGIMENT DE CARABINIERS », franges dorées.
Revers aux Grandes Armes de France dans un entourage de feuilles de chêne et d’olivier.
Sous importante couronne royale.
56 x 54 cm.
Largeur fourreau : 5 cm.
Présenté encadré biface sous altuglas.
A.B.E. (insolation et usures de la soie).
Utilisé entre 1825 et 1830 au 2e régiment de carabiniers.
Historique :
Les différences entre les étendards modèle 1814 et 1816 sont parfois extrêmement fines à détecter.
Ici la bordure de notre étendard correspond bien aux bordures des modèles 1816 tels qu’évoqués par Pierre Charrié in « Drapeaux et étendards du XIXe siècle », Éditions « Le Léopard d’or », p.29.
Ce rare étendard a été au service dans le 2e régiment de carabiniers entre la nouvelle création de ce corps (décret du 17 aout 1825) et la chute de la Monarchie en 1830. Avant 1825, et depuis 1814, le 2e régiment de l’arme était intégré au 1er sous l’appellation : « Régiment des carabiniers de Monsieur » Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : CASSETTE NECESSAIRE DE PISTOLETS DE LA « MANUFACTURE DE VERSAILLES » A SILEX TRANSFORME A PERCUSSION.
Canons à pans, à rayures cheveux, légèrement tromblonnés vers les bouches, décorés d’un semis d’étoiles d’or, marqués « Manufture à Versailles ». Platines avants signées « Manufre à Versailles » et chiens à corps plats, gravées en suite de feuillages. Détentes réglables. Garnitures en argent finement gravées de personnages ailés, flambeaux, feuillages, paysage. Calottes ovales au mufle de lion en argent. Crosses en noyer, sculptées d’écailles et de perles. Pièces de pouce ailées et losangées. Baguettes en fanon à embout en corne.
Dans un coffret, avec accessoires, postérieur : maillet, baguette de bourrage, boite à calpins, tournevis démonte-cheminée, poire à poudre en cuivre, clé.
Long pistolets : 35 cm. Cassette : 25 x 46 x Ht. 8 cm.
Vers 1800 pour les pistolets, mise en boîte postérieure. Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : CASQUE DE CHEVAU-LEGER DE LA MAISON DU ROI, MODELE 1814.
Bombe et visière en cuir noir. Cimier découpé en aile de dragon (avant du cimier légèrement détaché), enrichi de foudres, motif de bombe en rinceaux feuillagés, bandeau rayonnant enrichi de foudres et d’une banderole « SENSERE GIGANTES » (« Terrasser les géants ») et enrichi d’une fleur de lys argentée, en laiton doré. Bossettes à la méduse hurlante et jugulaires à écailles doublées de velours, porte plumet en laiton doré. Brosse en crin noir. Plumet blanc à olive en laiton doré. Cordonnet d’attache des jugulaires en passementerie de fils d’argent. Coiffe intérieure en cuir et soie noire (usures).
A.B.E.
Provenance :
- Ancienne collection Denis, porte l’étiquette en laiton des collections au chiffre « 441 »
- Vente des collections Denis, Saint-Etienne (Maître BALLOT), 12 décembre 1993, n°60,
expert Jean-Claude Dey. Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : CASQUE A CIMIER DE LA GENDARMERIE D’ELITE MODELE 1814, MODIFIE 1815 PUIS 1820.
Bombe à la minerve en cuivre argenté. Cimier à décor de feuilles de chêne, croissant.
Bandeau en cuir recouvert de peau. Plaque aux Armes de France en laiton avec mention « GENDARMERIE D’ELITE »
Jugulaires à écailles doublées de cuir et de velours (manque une écaille).
Bossettes en tête de lion (sans garantie).
Coiffe intérieure en cuir et toile écrue (toile postérieure).
Visière et nuquière doublées de cuir.
Crinière et chenille en crin noir.
A.B.E. Epoque Restauration.
Historique :
On citera les recherches effectuées sur le sujet pour Monsieur Bertrand Malvaux, expert, qui répertorie une quinzaine de modèle connu pour cette unité, dont un seul avec le marquage d’origine du modèle 1814 « COMPAGNIE DE GENDARMERIE DES VOYAGES CHASSES ET RÉSIDENCES DU ROI ».
On sait également que ce casque créé en 1814, sera en partie conservé durant les Cent jours (sans les armes de France) et modifié en 1820 par le changement d’appellation de l’unité, comme pour notre exemplaire. Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : PAIRE DE PISTOLETS A SILEX DE GARDE DU CORPS DU ROI 1ER MODELE (1814).
Canons ronds lisses, bleuis, à pans aux tonnerres, marqués à l’or « Gardes du corps du Roi », poinçonnés « C » et décorés d’une frise or aux tonnerres. Platines à corps plats signées « Maubeuge Manufre Rle », poinçonnées « B » sous couronne, chiens à corps ronds. Bassinets ronds en laiton. Garnitures en laiton découpées. Pontets ciselés sur les devants de fleurs de lys. Contre platines en « S ». Pommeaux ovales en laiton ciselés des « Armes de France » en fort relief. Toutes vis guillochées. Crosses en noyer clair poinçonnées côté contre platine. Baguettes en fer.
B.E. d’usage.
Bleu et or du canon tachés et passés mais bien visibles.
Long. : 355 mm.
Provenance :
- Ancienne collection du Commissaire-priseur Y.PECHON. Voir le lot
Estimé 3 000 € - 4 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : FORT GLAIVE DE DIGNITAIRE OU DE PAIR DE FRANCE DU PRINCE JULES DE POLIGNAC.
Pommeau rond en forme de tête de lion rugissant.
Plaquettes de nacre rainurées, ornées d’un motif en laiton doré au profil d’Athéna.
Garde à deux quillons évasés ornés de palmettes. Nœud de corps aux « Grandes Armes de France ».
Lame à arête médiane gravée « Manceaux rue Lenoir Saint Honoré n°4 Paris »
et « Le Roi au Prince Jules de Polignac ».
Fourreau en cuir noir à deux garnitures en laiton, dorées, à décor de feuillages (manques).
A.B.E. Époque Restauration.
Biographie :
Jules Auguste Armand Marie de POLIGNAC (1780-1847),
Pair de France, il mena une carrière diplomatique et politique
dans le groupe des ultras les plus proches de Charles X.
Ambassadeur à Londres (1823-1829), ministre des Affaires
étrangères, puis président du Conseil en 1829, il organisa
l’expédition d’Alger et conseilla au roi de proclamer les quatre
ordonnances de juillet 1830 qui déclenchèrent la révolution.
Arrêté, condamné à la prison et à la déchéance de ses titres, il
fut amnistié en 1836. Voir le lot
Une collection d’une qualité rare, digne des plus grands musées
« Tous les objets présents dans la vente parlent d’eux-mêmes, et plus jamais ils ne seront réunis ensemble, en même lieu », explique Jean-Pierre Osenat. En effet, parmi les lots vendus aux enchères figurent des pièces historiques toutes relatives à la monarchie, de l’Ancien Régime à la Restauration. Aussi, se succéderont, des casques, un bicorne , des fusils à silex et des sabres rattachés aux gardes du corps du roi, aux officiers de Hussards et aux mousquetaires. A leurs côtés, figureront un somptueux coffret de style néogothique par Alphonse Giroux (3 000 – 5 000 euros), ainsi qu’un étonnant et important lot de neuf mèches de cheveux du Comte de Chambord (1 000 – 1 500 euros). Enfin, pistolets à silex , ceinturons, coffrets de giberne et hausse-cols complèteront cette vacation. « Le catalogue est un véritable hommage à Jean-Louis Noisiez destiné à devenir un ouvrage de référence à part entière. Chaque lot possède une fiche parfaitement détaillée grâce au grand travail de recherche réalisé par Jean-Louis Noisiez pour chacun de ses chers trésors ».
Cette vente est ainsi l’opportunité de transmettre ces objets à des passionnés qui sauront les faire vivre à leur tour. Cependant, ils devront s’attendre à batailler contre des institutions culturelles qui ne passeront pas à côté d’une telle vacation. Jean-Louis Noisiez s’est intéressé à des périodes allant de l’Ancien Régime au Second Empire avec une immense prédilection pour l’Empire. Le commissaire-priseur annonce donc « une année entière de vente dédiée à sa collection, la prochaine sera consacrée à Napoléon et se déroulera à Fontainebleau, au mois de novembre . »
Enchérir | Suivre la vente de la collection Jean-Louis Noisiez en live sur interencheres.com et auction.fr
Estimé 3 000 € - 5 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : ALPHONSE GIROUX (1776-1848). BEAU COFFRET DE STYLE NEO-GOTHIQUE, « AUX ROIS ET REINES », ATTRIBUE A HENRI COMTE DE CHAMBORD.
En fer et bronze, gravée et ciselée à décor à jours de rinceaux. Couvercle arrondi, à poignée pliante, orné d’un écu au « H ».
Coffre orné aux angles de quatre figurines en ivoire, sculptées, de Roi, Reine et saints.
Signée sur la platine « Alp. Giroux et Cnie à Paris ».
Intérieur avec double fond secret ouvrant par la serrure.
Avec sa clé.
T.B.E. Vers 1840.
23,5 x 15,5 x Ht. 19,5 cm (seconde grandeur).
Œuvres en rapport :
Ces coffrets furent exécutés à destination des familles royales et aristocrates, personnalisés avec leurs armoiries ou monogrammes.
Plusieurs exemplaires connus, un au Musée des Arts décoratifs, en ébène et acier, les figures en bronze
Plusieurs exemplaires de différentes grandeurs, provenant de la famille Rothschild, de la Reine Marie Amélie, de Ferdinand de Savoie, Duc de Gênes, vendus en salles des ventes.
Notre coffret exécuté sous la Monarchie de Juillet est réputé avoir appartenu à Henri Comte de Chambord, ce qui expliquerait l’absence d’armoiries ou de couronne sur le monogramme.
Historique :
La maison Alphonse Giroux qui était une des plus prestigieuses papeteries de Paris, établie 7, rue du Coq-Saint-Honoré de 1826 à 1848. Fournisseur du comte de Chambord, la Maison exécuta notamment des reliures pour ce Prince.
Bibliographie :
- Hôtel Drouot (Maître FRAYSSE), vente du 10 décembre 2021, n°33. Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : CASQUE A CIMIER DE MOUSQUETAIRE DE LA 2E COMPAGNIE, DIT « MOUSQUETAIRES NOIRS ».
Bombe en cuivre argenté ornée de la croix des mousquetaires à bordure et fleurs de lys dorées. Bandeau avec devise « Alterius Jovis Altera Tela ». Jonc en laiton. Cimier en ailes de dragons à décor de foudres et de feuillages, rosaces de jugulaires en suite surmontées d’un motif découpé en tête de Minerve et jugulaires à écailles (manques quelques écailles) doublées de velours, en cuivre argenté. Chenille en brosse à crinière en crin noir. Attache à glands en fil d’argent (manque un, un détaché).
Coiffe intérieure postérieure en cuir et soie noire.
A.B.E. Epoque Première Restauration (1814-1815). Voir le lot
Estimé 2 500 € - 3 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : RARE BICORNE DE MOUSQUETAIRE DE LA 2E COMPAGNIE, DIT « MOUSQUETAIRES NOIRS ».
En feutre noir taupé, bordé d’un galon doré, orné de deux floches aux pointes. Cocarde blanche et argentée, ganse en fils d’argent. Bouton argenté à la croix fleurdelysée. Coiffe intérieure en toile enduite et soie.
A.B.E. cassure de l’aile arrière maintenue par le galon. Voir le lot
Estimé 6 000 € - 8 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : BEAU SABRE NIMCHA PROVENANT DE L’EMIR ABD-EL-KADER (1808-1883).
Poignée en corne. Virole en argent. Monture en fer. Garde à une branche et trois quillons boulés, recourbés vers le bas, damasquinés. Fine lame cintrée européenne, vers 1830, à gouttière et pans creux, gravée de rinceaux, trophées d’armes, cartouche vierge. Fourreau en bois recouvert d’argent repoussé à décor de rinceaux feuillagés, à un bracelet à deux anneaux et deux anneaux de suspente avec chainette à anneaux en « S ».
Long. : 107 cm.
A.B.E. Vers 1830 (coups d’usages au fourreau).
Provenance :
- Ce sabre fut offert par l’émir à Si Mohammed Miloud et déposé au Musée historique de l’Algérie « Maréchal Franchet d’Esperey » de 1931 à 1938.
- Il fut repris en mai 1938 pour être offert au commandant Boulat sur ordre de Monsieur l’Agha Si El Khelladi, petit fils de Mohammed Miloud.
On joint un dossier de trois lettres :
- Lettre du 10 mai 1938 de l’Agha Si El Khelladi au directeur du Musée Franchet d’Esperrey.
- Lettre de réponse du directeur du Musée en réponse.
- Lettre du directeur du Musée Doury au commandant Boulat l’informant qu’il tenait le sabre à sa disposition.
Le colonel Doury rappelle l’historique de ce sabre : « Elle fut remise à Si Mohammed Miloud, grand père de l’agha actuel (1938) par l’émir Abdelkader qui pensait ainsi rallier à sa cause Si Mohamm ed Miloud et les populations sur lesquelles celui-ci avait autorité. » Voir le lot
Estimé 800 € - 1 200 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : SABRETACHE D’OFFICIER DES HUSSARDS DE LA GARDE ROYALE, PETITE TENUE.
Patelette en cuir noir. Plaque en laiton doré repoussé, aux Grandes Armes de France sur faisceau de six drapeaux, retenant une croix de Saint-Louis.
Poche en maroquin noir, doublée de toile écrue.
33,5 x 29 cm.
Cachet de collection « R.G ».
A.B.E. Époque Restauration. Voir le lot
Estimé 4 000 € - 6 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : RARE FUSIL A SILEX DE MOUSQUETAIRES DE LA GARDE DU ROI (1814-1815).
Canon rond, à pans au tonnerre, couleur bleue patinée, gravé à l’or « Mousquetaires de la Garde du Roi » et croix fleurdelysées des Mousquetaires sur fond d’or, poinçonné de trois poinçons dont
« B » et « P » étoilés.
Platine au modèle des Mousquetons AN IX à tambour gravé « BOUNY 1er contrôleur » et poinçons « B N°1 » dans une couronne de laurier (poinçon de Pierre Bouny).
Gamitures en laiton au même modèle que celles des fusils des Gardes du Corps du Roi.
Pontet gravé d’une fleur de lys à l’avant.
Plaque de couche avec retour à fleur de lys gravé.
Contre-platine unie.
Toutes les vis sont guillochées (guillochage différent par rapport aux Gardes du Corps du Roi).
Crosse en noyer marquée sur le dos « ART VIS » et poinçonnée.
Baguette en fer.
Toutes les pièces en fer sont poinçonnées « J.V.L. ».
B.E. (Canon remis en couleurs, croix et inscriptions du canon refaites postérieurement au modèle)
Longueur totale : 134,3 cm. Longueur canon : 93,6 cm.
Ce fusil est au même modèle que les fusils de Gardes du Corps du Roi du 1er modèle 1814-1815;
excepté :
- Le marquage à l’or du canon et la croix.
- La longueur totale
- Le guillochage des vis.
- La bride reliant le couvre bassinet au ressort (type fusil d’honneur).
La platine signée « BOUNY 1er contrôleur » fait penser que ce fusil est un des fusils de pré-série ou d’essai, il est identique au modèle exposé au Musée de l’Armée. Voir le lot
Estimé 8 000 € - 12 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : TRES IMPORTANTE SABRETACHE DE GRANDE TENUE DE COLONEL GENERAL DES HUSSARDS AYANT APPARTENU A LOUIS PHILIPPE DUC D’ORLEANS (ET FUTUR ROI LOUIS PHILIPPE IER).
En maroquin rouge verni, avec poche fermant par un bouton en cuir tressé.
Pattelette recouverte de drap rouge, bordée d’un galon doré, à décor de frises feuillagées, bordé de grosses franges dorées.
Brodé au centre d’un important chiffre « L » et « R » entrelacé sous couronne royale en très fort relief, en velours, lamé d’argent doré, clinquants rouges et verts.
34 x 28 cm.
A.B.E. Époque Restauration. (petites manques au maroquin rouge).
Présentée dans un cadre biface sous verre.
51 x 42 cm.
Provenance :
- Succession de Monseigneur le Prince Henri d’Orléans, comte
de Paris, Paris Drouot, le 30 octobre 2000, lot 178.
Historique :
L’article 5 de l’ordonnance du 15 mai 1814, sur la nomination des colonels généraux arrêtait que le cousin du Roi, le Ducd’Orléans, devenait Colonel Général des Hussards.
On ne voit que de dos cette superbe sabretache, notamment sur le tableau du Baron Gérard représentant le Duc d’Orléans en uniforme de colonel général des hussards (1817). Cette sabretache reprend le motif des sabretaches d’ancien régime (que l’on retrouve sur les sabretaches du régiment de Bercheny) au chiffre du souverain (les deux L opposés) et de la lettre « R » (comme « Rex », ou Roi).
Ce chiffre était celui du Roi Louis XVI et sera repris par le Roi Louis XVIII. Il est aujourd’hui le symbole de la célèbre société d’études militaires « La Sabretache». Voir le lot
Estimé 2 000 € - 3 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : SABRE D’OFFICIER DE HUSSARDS.
Fusée entièrement filigranée de cuivre patiné noir.
Monture en fer patiné noir. Calotte à longue queue à bord dentelé. Garde à une branche à décor de perles et piécettes. Plateau dentelé. Quillon courbé vers la pointe finissant en fleur. Lame courbe à pans creux et dos plat, avec restes de bleui et d’or, gravée « Fidèle à Dieu au Roi et à l’honneur » et « Toujours au chemin de la gloire ». Fourreau en fer patiné, à deux bracelets et deux anneaux, (réparation à un bracelet), à deux grandes crevées, à décor ajouré à l’avers de feuillages, soleil et lune.
A.B.E. Fin XVIIIe siècle. (Traces de piqures). Voir le lot
Estimé 1 500 € - 2 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : PLATEAU DE CEINTURON DE MOUSQUETAIRE DE LA 2E COMPAGNIE, DIT « MOUSQUETAIRES NOIRS », 1814.
en laiton fondu d’un seul tenant, argenté, orné de la croix fleurdelysée flammée des mousquetaires.
Revers étamé à un pontet et un crochet.
77 x 84 cm.
Les Mousquetaires, crées par Louis XVIII le 7 Juin 1814, comptaient 265 hommes et officiers. Ils furent supprimés le 1er Janvier 1816. (l’appellation gris ou noir étant due à la couleur de la robe des chevaux). Voir le lot
Estimé 3 500 € - 4 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : FORTE EPEE DE MOUSQUETAIRE DU ROI DE LA 1ERE COMPAGNIE.
Fusée imitant le filigrane en laiton coulé. Monture en laiton (trace de dorure). Pommeau à la croix des Mousquetaires. Garde à coquille et poucier. Lame droite à dos plat gravée de la croix des mousquetaires et « IERE COMPAGNIE DES MUSQUETAIRES DU ROI ». Fourreau en cuir, à deux garnitures en laiton. Bouton de chape à la croix des Mousquetaires.
A.B.E. (Fourreau postérieur) Vers 1770.
Long : 91 cm.
Provenance :
- Ancienne collection du Docteur Estevenon à Marseille. Voir le lot
Estimé 1 200 € - 1 500 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : MORS DE BRIDE DE LA 1ERE COMPAGNIE, DIT « MOUSQUETAIRES GRIS ».
En fer, en partie étamé, à branches droites.
Bossettes en laiton, dorées, ornées de la croix argentée à trois flammes.
Avec sa gourmette.
B.E. Époque Restauration.
On retrouve un mors similaire sur le mousquetaire à cheval de la 2e compagnie du musée de l’Armée.
Il est à noter que ce modèle de bossettes de mousquetaires était également en utilisation à la fin du XVIIIe siècle. Voir le lot
Estimé 1 000 € - 1 500 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : IMPORTANT LOT DE NEUF MECHES DE CHEVEUX DU COMTE DE CHAMBORD.
L’une des mèches dans un papier plié avec la mention manuscrite à l’encre « Cheveux de Mr le Cte de Chambord qui m’ont été remis par mon bon et excellent ami Ove Vincent de St Bonnet. On garde toujours assez pour soi quand on partage avec un bon ami. 19 mai 1837. »
B.E.
Provenance :
- Ancienne collection Delafosse.
- L’Empire à Fontainebleau, Fontainebleau (Maître Osenat), 7 novembre 2004, expert Jean-claude Dey.
Jacques Octave VINCENT de SAINT-BONNET (1795-1862)
Avocat à Lyon, bâtonnier de l’Ordre, conseiller général de la Loire.
Propriétaire du Château de Saint-Bonnet les Oules Voir le lot
Estimé 4 000 € - 6 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : GIBERNE DE MOUSQUETAIRE DE LA 2E COMPAGNIE, DIT « MOUSQUETAIRES NOIRS », 1814-1815.
Coffret et patelette en cuir verni noir à galon argenté à deux raies.
Attribut à la Croix des Mousquetaires, à fleurs de lys et flammes en cuivre estampé, doré et argenté.
Banderole en maroquin rouge recouverte d’un galon argent à cinq raies bleu ciel.
Garnitures, (boucle et embout), en métal argenté gravé de la Croix flammée à fleurs de lys.
A.B.E. (déchirures au cuir de la bandoulière). Voir le lot
Estimé 150 € - 200 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 08/10/2023 : DEUX HAUSSE-COLS :
- De fusilier de la Garde nationale, en laiton, motif au coq en argent.
- D’officier d’infanterie de la Garde nationale à pied, en laiton, motif au coq en argent.
A.B.E. (petit manque à l’un). Époque Monarchie de Juillet (1830-1848). Voir le lot
Haut de page