Le 10 octobre 2024 | Mis à jour le 10 octobre 2024
Le fonds Coustou, l’histoire de l’une des plus grands familles de sculpteurs racontée en peinture
par Magazine des enchères
Le 22 octobre à Cannes, la maison Pichon & Noudel-Deniau présentera aux enchères le fonds des Coustou, une famille de sculpteurs illustres des XVIIe et XVIIIe siècles. Composé de portraits et documents inédits, ce patrimoine exceptionnel, transmis par descendance à la famille Brochant de Villiers, constitue une véritable découverte pour le marché et l’histoire de l’art.
La famille Brochant de Villiers, propriétaire aujourd’hui de la collection, a conservé comme une sorte de trésor familial cet ensemble de 22 tableaux anciens, de manuscrits et d’objets, tous en lien avec la famille Coustou. Les Coustou ont reçu de nombreuses commandes prestigieuses, notamment pour les demeures royales et les églises parisiennes sous Louis XIV et Louis XV. C’est tout une partie de l’histoire de la sculpture française qui est ainsi retracée à l’occasion de la vente organisée par la maison Pichon & Noudel-Deniau le 22 octobre à Cannes.
Attribué à Jean Baptiste Santerre (1651-1717), Portrait de Nicolas Coustou (1658 – 1733), huile sur toile, 97 x 74 cm. Estimation : 12 000 – 15 000 euros.
Des portraits inédits de la famille Coustou
C’est à l’occasion d’un partage familial que Thierry Noudel-Deniau découvre d’abord deux portraits de la famille Coustou. L’un des cohéritiers se manifeste et permet une seconde découverte. « Avoir trouvé les portraits de Nicolas et Guillaume Coustou était déjà une grande émotion, confie Thierry Noudel-Deniau. Mais avoir pu réunir six autres portraits de la famille Coustou, dont les tableaux du Baron Gérard et de François-André Vincent, totalement oubliés depuis les années 1950, est le bonheur et la fierté de tout commissaire-priseur. »
François André Vincent (1746 – 1816), Portrait de Jules Robert Auguste (1789-1850), huile sur toile, 64,5 x 54,5 cm. Estimation : 60 000 – 80 000 euros.
Roslin, Santerre, Gérard : des tableaux de grands maîtres des XVIIIe et XIXe siècles
Cette collection illustre également un pan de l’histoire de la peinture française des XVIIIe et XIXe siècles. Dans ce bel ensemble de 17 portraits, quatre tableaux se distinguent. Le Portrait de Nicolas Coustou attribué à Jean-Baptiste Santerre (1651-1717), estimé 12 000 à 15 000 euros, est sans doute le plus jeune portrait connu du sculpteur, tandis que le Portrait de Guillaume II Coustou, fils du précédent, par Alexandre Roslin (1718-1793), est un portrait posthume (40 000 à 60 000 euros).
Alexandre Roslin (1718 – 1793), Portrait de Guillaume II Coustou (1716 – 1777), huile sur toile, 92 x 71 cm. Estimation : 40 000 – 60 000 euros.
Deux autres portraits, chacun estimé 80 000 à 120 000 euros, illustrent l’évolution de cet art à la fin du XVIIIe siècle vers une tendance plus intimiste, avec un intérêt nouveau pour la représentation de la famille et de la figure de l’enfant : le Portrait de l’orfèvre Henri Auguste et de sa famille par le Baron Gérard (1770-1837), dans lequel la jeune épouse représentée est née Coustou, et le très beau Portrait de Jules-Robert Auguste par François-André Vincent (1746-1816), où le futur sculpteur et peintre, ami de Delacroix et de Géricault, est représenté à l’âge de six ans. C’est aussi lui que l’on remarque à droite sur le tableau du Baron Gérard.
François Gérard, dit le Baron Gérard (Rome, 1770 – Paris, 1837), Portrait de l’orfèvre Henri Auguste (1759-1816) et de sa famille, huile sur toile, 184 x 132 cm. Estimation : 80 000 – 120 000 euros.
Des documents officiels
Le Fonds Coustou est aussi riche de manuscrits. On y remarque des documents officiels tels que des brevets de logement au Louvre ou des certificats de réception à l’Académie. Signés des grands noms de la peinture et de la sculpture tels que Mignard, Coysevox, Largillière, Girardon entre autres et par les représentants de l’autorité royale comme le duc d’Antin ou encore le marquis de Marigny, les documents familiaux de cette dynastie d’artistes sont autant de précieux témoins de l’histoire des arts du XVIIIe siècle.
La collection Brochant de Villiers
Cette vente est aussi celle de la collection Brochant de Villiers, dans laquelle se trouve un manuscrit, Précis historique sur l’Art de la Verrerie, provenant de la bibliothèque du géologue et inspecteur Général des Mines, André Brochant de Villiers (1772-1840), beau-père de Marie-Cécile Coustou, qui fut également directeur de la Manufacture de Saint-Gobain. En tant que géologue, il avait acquis un microscope de Charles Lincoln (1744-1807) qu’il utilisait pour ses recherches et qui est présenté à la vente. Notons enfin la présence d’importants tableaux peints par le Comte André Jerzy Mniszech (1823-1905) qui proviennent de la même famille – un grand triptyque avec au centre un portrait d’orfèvre et une nature morte à la potiche chinoise.
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