
Estimé 150 000 - 200 000 €
Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 05/05/2021 : RARE ASSIETTE A DESSERT DU SERVICE PARTICULIER DIT «DES QUARTIERS GENERAUX».
«Le Grand Frédéric et ses lévriers dans les jardins du Palais de Sans-Souci à Potsdam. »
Rarissime assiette de Sèvres du service particulier de l'Empereur dit «des Quartiers généraux», emmenée par l'empereur Napoléon Ier lors de son exil à Sainte-Hélène.
Marli orné d'une frise de glaives reliés par une suite de feuilles de laurier et enrichie d'étoiles, sur fond vert de chrome.
Le fond est peint par Swebach d’une vue de la façade du Palais de Sans-Souci côté jardin.
Le Roi Frédéric II est assis sur la terrasse, jouant avec trois chiens. Au fond, on peut apercevoir le moulin à vent du Parc.
Gravé au dos du chiffre «LL» entrelacé et numéroté «N°68», marque en creux « LD 7 ».
Diam.: 23,3 cm.
B.E. Travail de la Manufacture impériale de Sèvres. Mars 1808.
Historique du service :
Payé 65 449 francs, le service particulier de l'Empereur comportait outre un surtout de table en biscuit et un cabaret à café, un service à entrée et dessert dans lequel on retrouve les 72 assiettes à dessert dites «des Quartiers généraux». Celle ci coûte 425 francs, ce qui est un record pour l'époque. Les instructions de Napoléon reprises par Daru étaient que «que parmi ces dessins, il n'y ait point de bataille ni de noms d'hommes mais qu'au contraire, les sujets n'offrent que des allusions très indirectes qui réveillent des souvenirs agréables».
Lors de la 1ère Restauration en 1814, Louis XVIII prend possession du service, fait disparaître les marquages de la Manufacture impériale de Sèvres, appose son monogramme (le double L) et fait numéroter les assiettes. Après Waterloo, l'Empereur emporte à Sainte Hélène 70 (ou 60) assiettes de son service, dont la nôtre.
Certaines des assiettes du service furent données par l’Empereur lui même, notamment aux dames de Sainte Hélène.
L'inventaire dressé à la mort de l'Empereur faisait état de «54 assiettes de porcelaine de Sèvres pour dessert» et son testament stipulait: «[...] Je charge le comte de Montholon de garder ces objets et de les remettre à mon fils lorsqu'il aura seize ans...».
On connaît les difficultés que Montholon aura à transmettre ces objets au fils de Napoléon.
Après le refus de la monarchie autrichienne d'exaucer les volontés du défunt, Montholon conservera ces assiettes puis en donnera certaines, notamment au fils de Las Cases.
Historique de l’assiette :
On sait que cette assiette fut peinte par Swebach en mars 1808. La composition du fond reprend un dessin de Denon (parfois attribué à Benjamin Zix) de la façade de Sans Souci, côté jardin, issu d’un cahier de 101 dessins. La vue, plus large que la nôtre, représente là aussi le grand Frédéric et ses chiens.
Différence par rapport à notre dessin, il est inscrit « SANS-SOUCIE » (sic) sur la façade. Une annotation « Fait » au crayon sur le dessin montre qu’il était préparatoire, soit à une oeuvre plus grande, soit à notre assiette.
Le thème respecte bien la volonté impériale « d’allusions très indirectes qui réveillent des souvenirs agréables », comme l’admiration bien connue de Napoléon Ier pour le Grand Frédéric.
La suite est plus obscure, comme souvent pour les assiettes de ce service. L’assiette fut donnée à un des compagnons d’exil après la mort de l’Empereur.
Elle fut retrouvée sur le marché de l’art par un collectionneur napoléonien averti, mêlée à d’autres assiettes dans un lot très disparate. Achetée, pour ne pas dire sauvée, elle se trouvait avec l’assiette n°45 « La Frégate La Muiron débarquant à Ajaccio avec le Général Bonaparte en octobre 1799 ».
Pièces en rapport:
-La fondation Napoléon et le château de Fontainebleau conservent de nos jours les plus grandes collections d'assiettes de ce service exceptionnel.
-Quelques rares assiettes sont conservées en main privée, dont celle provenant des collections du Musée napoléonien du Palais princier de Monaco, représentant les tentes impériales sur l’île de Lobau (1809) et celle représentant la frégate Muiron à Ajaccio (1808).
-Le Musée du Louvre possède une autre assiette du même service (n°38), présentant une vue plus lointaine du Palais de Sans-Souci, par Robert. Don de Madame Pardee en 1969 (OA 10354).
Bibliographie:
- Nous nous réfèrerons à l'article extrêmement complet de Bernard Chevallier dans «Trésors de la Fondation Napoléon. Dans l'intimité de la Cour impériale.» p.127 et suivantes.
- Sur les assiettes apportées à Sainte-Hélène, Bernard Chevallier, Le mobilier et la vaisselle de Napoléon à Sainte-Hélène, «Sainte-Hélène, île de mémoire», p.114.
Rapport de condition :
Bon état. Une légère griffure (1 cm) sur le décor peint, à droite du grand Frédéric sur la façade du Palais.
FROM NAPOLEON’S QUARTIERS GENERAUX SERVICE (1808) USED ON ST HELENA
SEVRES DESSERT-PLATE FEATURING FREDERICK THE GREAT WITH HIS GREYHOUNDS AT SANS-SOUCI Voir le lot

Estimé 80 000 - 120 000 €
Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 05/05/2021 : SÈVRES
Plateau du déjeuner "Têtes de Madones d’après Raphaël" 2ème grandeur en porcelaine dure réalisé par la manufacture de Sèvres en 1813, peint au centre de la Vierge à la Chaise ou Madonna della Seggiola ou Sedia dans un médaillon circulaire sur un fond or entouré de l’inscription : LA MADONE DE RAPHAEL LA MADONA DELLA SEDIA et cerné d’une rosace formée de feuillages, arcades et fleurs brunis à l’effet, le bord décoré en grisaille sur le fond or de griffons affrontés autour de candélabres, rosettes et rinceaux feuillagés.
Signé dans la peinture à gauche : Victoire Jaquotot 1813.
Au revers la marque à la vignette de la manufacture impériale de Sèvres en rouge : aigle couronné Manufacture Impériale SEVRES.
L’inscription en or :
Par Me JAQUOTOT
D’après le TABLEAU dU MUSEE NAPOLEON
N°1129
La marque en or TZ pour l’année 1813 et la date et marque de doreur 26 avril BT Dps pour le doreur Charles Marie Pierre Boitel, la peinture des ornements par Jean Claude Antoine Deperais.
Numéro à l’encre : 1229.
Epoque Empire, année 1813.
Longueur : 37 cm.
Largeur : 33 cm.
Très bon état
Provenance :
Livré au Palais des Tuileries pour être offert en présent de jour de l’an 1814 et gardé par l’Impératrice Marie-Louise
Ancienne collection de la maréchale Louise Lannes, duchesse de Montebello (1782-1856), dame d’honneur de l’impératrice Marie-Louise.
Ce plateau est la pièce principale du déjeuner Têtes de Madones d’après Raphaël réalisé par la manufacture de Sèvres en 1813. Alexandre Brongniart confie la peinture de cet ambitieux cabaret à Marie-Victoire Jaquotot. La miniaturiste avait déjà montré son talent pour la peinture sur porcelaine des têtes ornant les cabarets des femmes célèbres ainsi que des tasses réalisées à partir de 1809, décorées du portrait de Jeanne d’Aragon ou du Génie de la Poésie d’après le tableau et le dessin de Raphaël conservés au Musée Napoléon (futur musée du Louvre), ou encore sur un vase fuseau orné d’un portrait de Raphael d’après son autoportrait1.
Le choix des Madones d’après Raphael n’est pas exclusivement déterminé par le talent de Victoire Jaquotot à reproduire les œuvres du maître italien mais sans doute aussi par le symbole de pouvoir que représente la possession de ces tableaux par la France sous l’Empire.
Pour le centre du plateau, après une hésitation avec La Belle Jardinière, le choix se porte sur La Madonna della Sedia.
Ce tondo est peint par Raphael à Rome en 1514, sans doute commandé par le Pape Léon X, il entre dans les collections des Médicis et il est conservé au Palais Pitti à Florence jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. En mars 1799, les troupes françaises occupent la Toscane entrainant la fuite du grand-duc Ferdinand III vers Vienne. Figurant au rang des 506 tableaux pris en Italie entre 1797 et 1814, La Vierge à la Chaise, saisie à Florence en mars ou avril 1799, arrive à Paris en janvier 18002. Elle est présentée au Louvre lors de l’exposition ouverte le 28 ventôse an VIII (19 mars 1800), puis répertoriée sous le n° 1129 lors de l’inventaire du Musée Napoléon. Le choix de la peinture pour le centre du plateau du cabaret est donc porté non seulement sur un chef d’œuvre de Raphael mais aussi sur l’image glorieuse d’une prise de guerre.
La Madonna della Seggliola sera restituée à l’Italie par la France en 1815 à la suite de la seconde abdication de Napoléon. Lors d’une dernière visite aux tableaux au Louvre en mars 1814, Stendhal insiste auprès de Dominique Vivant-Denon pour que la Vierge de Raphael échappe à la restitution et suive Marie-Louise à Rambouillet3. Le baron Denon refuse d’entendre cette suggestion et La Madonna della Sedia quitte la France le 24 octobre 1815 avec 248 autres tableaux, convoyés dans 41 chars escortés par les soldats prussiens. La Vierge à la Chaise de Raphael est aujourd’hui conservée au Palais Pitti à Florence.
Dès la fin du XVIIIe siècle, la copie de tableaux sur porcelaine est perçue comme le moyen de « transmettre à la postérité la plus reculée les chefs d’œuvres de ces hommes qui ont illustrés les arts »4. La réussite du déjeuner des Têtes de Madones va encourager Alexandre Brongniart à poursuivre dans la voie tracée et le plateau peut être considéré comme un prélude à la reproduction de tableaux sur plaques de porcelaine. Il est conscient des effets que le temps peut avoir sur les tableaux des maîtres anciens ; la photographie n’existant pas encore, il veut produire des répliques impérissables. L’administrateur de Sèvres écrira en 1835 : « La copie sur porcelaine de tableaux remarquables doit être une des attributions de la Manufacture … Au nombre des services les plus essentiels qu’une des branches de l’art céramique, la porcelaine, peut rendre aux arts du dessin, c’est la transmission la plus complette sous tous les rapports et le plus inaltérable des chefs d’œuvre de la peinture »5.
Les documents conservés aux archives de la manufacture de Sèvres précisent la composition et le programme de ce déjeuner des Têtes de Madones d’après Raphael : un plateau ovale 2eme grandeur La Madonne à la Chaise peint dans un cartel rond au milieu, une tasse Jasmin, 1ère grandeur, anse vermeil et sa soucoupe fond et doublé d’or La Vierge à l’Enfant, une théière Asselin fond d’or la Vierge au voile, un sucrier à anse vermeil une Tête de la Jardinière et un pot à lait grec Ste Vierge6.
Victoire Jaquotot signale à Brongniart le 14 mars 1813 : « Quant au sujet du plateau (…) je n’ai pas pensé un instant me servir d’autre model que l’original et conséquemment d’autre moyens que le local promis par Mr Denon »7. La manufacture fait toutefois l’acquisition pour Madame Jaquotot d’une gravure représentant la Vierge à la Chaise en mai 18138. Le portrait sur ivoire de Victoire Jaquotot par Charles Etienne Leguay conservé au musée du Louvre la représente assise tenant précisément une gravure de la Vierge à la Chaise dans la main (fig. 1)9.
Le 30 mai 1813, la miniaturiste partage avec Alexandre Brongniart sa conception de la composition du plateau : « Je m'empresse de vous envoyer Monsieur ainsi que je vous l'ai promis la gdeur figurée du médaillon que je peux faire sur le petit plateau. Cette gdeur est exactemt de 5 pouces 9 lignes de diamètre. Le tableau est d'un rond parfait, qu'il faudra suivre exactemt. Quant à la bordure ou plutôt l'encadremt, je désirerais qu'il eut l'effet et la masse à peu près de ce que j'ai indiqué. Je veux dire par là, qu'il faut à cette peinture une très large bordure qui cependant ne fait pas lourde, et pour cette raison le croquis que j'ai indiqué serait à jour pour le bord extérieur de la bordure et laisserait par ses jours voir le fond »10.
Fig. 1 Charles-Etienne Leguay, portrait de Marie Victoire Jaquotot,
miniature sur ivoire, musée du Louvre, RF30768
Jaquotot reçoit le plateau le 4 août 1813 et se rend à plusieurs reprises au musée du Louvre. Elle rend le plateau pour cuisson dans le courant de septembre. Il est à nouveau entre ses mains en octobre pour la retouche et terminé au début du mois de novembre 1813. Elle reçoit 1800 francs pour le plateau et 400 francs pour chacune des quatre autres pièces. Les ornements en grisaille sont confiés au peintre Jean Claude Antoine Deperais et le cadre et le fond en or au doreur Charles Louis Constans11.
Victoire Jaquotot reçoit les louanges d’Alexandre Brongniart en décembre 1813 : « je me plais Madame à vous reporter ici ce que j'ai eu l'honneur de vous dire plusieurs fois, ce que je dis avec plaisir à toutes les personnes qui prennent quelqu'intérêt à l'art de la porcelaine : c'est que vous avez fait faire à la peinture sur porcelaine depuis 3 ou 4 ans des progrès très remarquables sous tous les rapports ; je voudrais qu'il dépendit de moi de vous le témoigner autrement que par de simples félicitations »12
Le déjeuner entre au magasin de vente le 24 décembre 181313, à temps pour être livré au Palais des Tuileries pour les présents du jour de l’an. Lors de cette distribution d’étrennes, la dernière et la plus fastueuse de l’ère impériale, c’est le lot le plus cher et il est gardé par l’impératrice Marie-Louise. Il figure sur un état des porcelaines de la manufacture impériale de Sèvres dont il a plu à leurs majestés de disposer à l’occasion du 1er jour de l’an 1814, sous le n° 23 : Un déjeuner de 4 pièces sur plateau fond or têtes de madones par Mde Jaquotot et la boëte….7270 francs… L’Impératrice14.(Fig. 2). Le prix du plateau, à 3.500 francs, atteint près de la moitié du prix total du déjeuner.
Fig. 2 Etat des porcelaines de la manufacture impériale de Sèvres
dont il a plu à leurs majestés de disposer à l’occasion du 1er jour de l’an 1814, Arch. Nat. Série O2
Une lettre adressée par Brongniart à Vivant-Denon le 25 mars 1814 vient confirmer que Marie-Louise a conservé ce déjeuner. Alexandre Brongniart est en train de concevoir un autre déjeuner, celui des portraits de cinq grands peintres français et de la copie de leurs ouvrages et souhaite obtenir à nouveau du baron Denon l’accès aux tableaux de ces maîtres conservés au Louvre. Sa requête début ainsi : « Mde Jaquotot a donné des preuves de son grand talent pour copier sur porcelaine les plus belles choses de Raphael, elle a fait l’année dernière un service de déjeuner dans ce genre qui a eu le plus grand succès et que S.M. l’impératrice a voulu garder pour elle ( …). »15
Marie-Louise a probablement offert le déjeuner des Têtes de Madones à sa dame d’honneur, la duchesse de Montebello juste avant son départ pour Vienne le 23 avril 1814. Il est en effet signalé dans les collections de la veuve du maréchal Lannes en 1838 par l’ami de Victoire Jaquotot et critique d’art Michelangelo Gualandi16. On sait que Marie-Louise a offert un autre de ses propres cabarets à la duchesse de Montebello. Le catalogue de la vente après décès de ses collections en 1857 mentionne le cabaret des peines et plaisirs de l’Amour livré à l’impératrice le 1er janvier 181317 et aujourd’hui conservé au château de Fontainebleau.
Les quatre autres pièces du déjeuner des Têtes de Madone, dans leur boite d’origine, séparées aujourd’hui du plateau, sont conservées dans une collection particulière18. (fig. 3)
1 Anne Lajoix, Marie-Victoire Jaquotot, 1772-1855, peintre sur porcelaine, Société de l’Histoire de l’Art Français, 2006
2 Marie-Louise Blumer, « Catalogue des peintures transportées d'Italie en France de 1796 à 1814 », p. 244-348, Bulletin de la Société de l'art français, 1936, fascicule 2.
3 Stendhal, Œuvres Intimes, tome I, 1801-1817, p. 1197, journal écrit par Crozet (1814).
4 J. L. Julien, Mémoire sur la manufacture nationale de Sèvres, destiné au Bureau des Arts, 22 septembre 1798.
5 Anne Lajoix, « Alexandre Brongniart et la quête des moyens de reproduction en couleurs », Revue Sèvres, 1992, n° 1, p. 69 et Arch. Sèvres, cité de la Céramique, T.24 dossier Jaquotot, 27 février 1835.
6 Arch. Sèvres, cité de la Céramique, registre Vj’20, 1813, f° 4.
7 Arch. Sèvres, cité de la Céramique, carton T6 liasse 2 dossier 4 (J à B rue St D.) Paris - Dimanche matin 14 mars 1813
8 Arch. Sèvres, cité de la Céramique, carton T6 liasse 2 dossier 4 (J) 11/5/13 : fait remarquer a déboursé pour gravure Madone à la chaise qu'elle a montré samedi à Monsieur Brongniart
9 Musée du Louvre, RF30768
10 Arch. Sèvres, cité de la Céramique, carton T6 liasse 2 dossier 4 (J à B rue St D.) Dimanche 30 may 1813
11 Arch. Sèvres, cité de la Céramique, carton Pb3, liasse II (travaux de 1813 et 1814)
12 Arch. Sèvres, cité de la Céramique, carton T6 liasse 2 dossier 4, le 14 Xbre 1813
13 Registre Arch. Sèvres, cité de la Céramique, Vv1, fol. 12, n°1
14 Arch. Nat, série O2
15 Arch. Sèvres, cité de la Céramique, carton T7 liasse 1 dossier 4
16 Cité par Anne Lajoix, Marie-Victoire Jaquotot, 1772-1855, peintre sur porcelaine, Société de l’Histoire de l’Art Français, 2006, p. 99 et note 340 et Anne Lajoix, « les bonheurs du marché de l’art », Revue Sèvres, n° 16, 2007, p. 106 et note 22.
17 Vente Paris, 16-19 février 1857, n° 393.
18 Ce déjeuner a fait l’objet d’un article par Anne Lajoix en 2007, Anne Lajoix, « les bonheurs du marché de l’art », Revue Sèvres, n° 16, 2007, pp. 105-106. Chaque pièce porte le même numéro à l’encre que sur le plateau : 1229.
SÈVRES
LUNCH TRAY «HEADS OF MADONNAS AFTER RAPHAEL» IN PORCELAIN MADE BY THE SEVRES FACTORY IN 1813, PAINTED IN THE CENTER OF THE VIRGIN IN THE CHAIR OR MADONNA DELLA SEGGIOLA OR SEDIA IN A CIRCULAR MEDALLION ON A GOLD BACKGROUND SURROUNDED BY THE INSCRIPTION: LA MADONE DE RAPHAEL LA MADONA DELLA SEDIA.
SIGNED IN THE PAINTING ON THE LEFT: VICTOIRE JAQUOTOT 1813. ON THE REVERSE, THE LABEL OF THE IMPERIAL MANUFACTURE OF SEVRES IN RED: CROWNED EAGLE MANUFACTURE IMPERIALE SEVRES. THE GOLD INSCRIPTION: BY ME JAQUOTOT. ACCORDING TO THE NAPOLEON MUSEUM TABLE. NO. 1129 Voir le lot