Le 29 avril 2021 | Mis à jour le 29 avril 2021

Célébration du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier à Fontainebleau

par Renaud Hebert

A l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte, une vente aux enchères exceptionnelle sera organisée par Jean-Pierre Osenat les 5 et 6 mai prochains à Fontainebleau. Les collectionneurs y retrouveront un florilège de tableaux et objets d’art liés au premier empereur des Français.

 

Près de deux cents ans après sa disparition, la figure de Napoléon Ier continue d’alimenter les passions les plus irrationnelles. Entre mythification du personnage historique et fascination pour les fabuleux objets ayant trait à son existence, un véritable engouement accompagne les événements consacrés au « petit Caporal ». L’héritage napoléonien est aujourd’hui célébré par de nombreux écrits, expositions et hommages, mais également par des ventes aux enchères attirant les collectionneurs du monde entier.

 

Portraits d’apparat et peintures d’histoire

Parmi les lots les plus remarquables, les amateurs apprécieront une belle sélection de tableaux d’époque représentant des personnages ou événements historiques. Citons le Portrait de l’Impératrice Joséphine portant le diadème du Sacre orné de diamants et d’émeraudes par Jean-Baptiste Regnault (1754 – 1829), estimé entre 80 000 et 120 000 euros. « Dans cette parure si précieuse décrite par le peintre néo-classique, le diadème de l’Impératrice montre deux imposantes branches de lauriers en diamants se rejoignant au-dessus du front et prenant appui sur un bandeau fleuri serti de splendides émeraudes, un principe de composition naturaliste propre au style Empire« , décrit Karine Huguenaud, responsable des collections et des expositions de la Fondation Napoléon. Le cadre en bois et stuc doré d’époque Empire ajoute à la préciosité de l’ensemble. Figure également à la vente un Portrait de l’Impératrice Joséphine en costume de sacre réalisé à la pierre noire avec rehaut de craie blanche sur papier bistre par François Gérard (1770-1837) et estimé de 40 000 à 50 000 euros. Avec le portrait, la peinture d’Histoire sera également mise à l’honneur. Un grand dessin figurant l’Attaque du grand convoi ramenant les dames de la cour du roi Joseph en France par les guerilleros du général Mina dans le défilé de Salinas en Biscaye par Louis-François Lejeune sera proposé aux enchères (estimé entre 80 000 et 100 000 euros). La scène représentée par Lejeune, général et peintre français, apparaît comme la synthèse de deux batailles de 1811 et 1812. La vigueur des affrontements trouve un écho dans les tourments d’une nature agitée par l’imminence d’un violent orage. Lejeune affirme ici sa grande maîtrise de la peinture d’Histoire, saluée par ses contemporains à l’occasion du Salon de 1819. L’annuaire universel de l’exposition stipulait en effet que « si l’on jugeait de la valeur d’un tableau par l’affluence des curieux qu’il attire, celui-là vaudrait tous ceux du salon ensemble ».

 

 

Une assiette du service particulier de l’Empereur

La vente du bicentenaire sera également l’occasion de découvrir une fabuleuse assiette du service particulier de l’Empereur dit « des Quartiers généraux », emmenée par Napoléon Ier lors de son exil à Sainte-Hélène. Estimée entre 150 000 et 200 000 euros, la pièce est une réalisation de la Manufacture impériale de Sèvres de 1808. Le décor central figure « Le Grand Frédéric et ses lévriers dans les jardins du Palais de Sans-Souci à Potsdam », un thème non belliqueux conforme aux instructions de Napoléon, qui souhaitait pour ce service qu’ « il n’y ait point de bataille ni de noms d’hommes mais qu’au contraire, les sujets n’offrent que des allusions très indirectes qui réveillent des souvenirs agréables ». Une telle assiette, dont la qualité d’exécution est à la mesure de sa charge historique, est rarissime sur le marché des enchères. Elle pourrait susciter l’intérêt de nombreux collectionneurs et institutions français et étrangers. Figureront à la vente plusieurs autres réalisations de la Manufacture de Sèvres, dont le plateau du déjeuner « Têtes de Madones » d’après Raphaël (estimé entre 80 000 et 120 000 euros) et une suite de treize assiettes à potage en porcelaine (estimée 6 000 – 6 500 euros).

 

 

Des souvenirs intimes de Napoléon Ier

La maison Osenat présentera également les 5 et 6 mai une belle sélection de souvenirs et objets ayant appartenu à Napoléon Ier ou ses proches. Citons le gobelet en cristal gravé au chiffre de Napoléon Ier et aux Grandes Armes Impériales (estimé entre 18 000 et 20 000 euros) et le somptueux traineau de l’Impératrice Joséphine (estimé entre 40 000 et 60 000 euros). Ces deux pièces d’une extrême préciosité sauront ravir les amateurs du goût Empire. Par ailleurs, des pièces plus intimes, comme une bande en batiste tâchée du sang de l’Empereur (estimée entre 10 000 et 15 000 euros) ou une paire de bas tissés en soie teintée rouge ayant appartenu à Napoléon Ier (estimée entre 8 000 et 12 000 euros), seront également proposées à la vente.

Enchérir | Suivez la vente Empire à Fontainebleau les 5 et 6 mai en live sur interencheres.com

 

Haut de page

Vous aimerez aussi