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Les coups de marteau du Live
Trente hectares de céréales, une horloge à huile du XIXe siècle, six bouteilles de Petrus, un recueil de cent gravures des costumes du Roi Soleil… Retour sur les belles adjudications en Live qui ont marqué l’été (les prix sont indiqués hors frais).
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14 400 euros pour 30 hectares de céréale aveyronnaise
Le 2 juillet 2015 à Rodez, Maître Hervé Legroux proposait dans sa vente judiciaire un lot insolite de 30 hectares de céréales sur pied.
Divisées en deux parcelles situées dans une ferme du département de l’Aveyron, la première partie était constituée de 10 hectares d’orge tandis que la seconde offrait 20 hectares de céréale triticale (un croisement de blé et de seigle). « Deux enchérisseurs en salle et un autre sur le Live se sont d’abord disputés la parcelle de céréale triticale, dont la mise à prix s’élevait à 8 500 euros, confie le commissaire-priseur.
Elle fut finalement acquise pour 9 900 euros par l’enchérisseur derrière son ordinateur, un agriculteur français du département du Cantal. La deuxième parcelle, quant à elle, fut acquise pour 4 500 euros quelques instants plus tard par le même acheteur, pour des raisons de proximité géographique. »
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4 300 euros pour une horloge à huile du XIXe siècle
En Allemagne du Nord, aux XVIIIe et XIXe siècles, il était courant d’encore utiliser des horloges à huile, malgré l’invention de l’horloge mécanique.
Pourvues d’un brûleur et d’un porte-mèche, elles indiquaient l’heure grâce à la combustion de l’huile contenue dans un réservoir en verre soufflé gradué. C’est un de ces modèles en étain que Maître Samuel Boscher proposa à sa vente du 9 août 2015 à Cherbourg et sur le Live d’Interencheres.
« Portant le poinçon du maître Johann Carl Koch et en parfait état de marche, elle a littéralement enflammé – sans mauvais jeu de mot – les enchères », confie le commissaire-priseur. En effet, après une bataille ayant opposé un acheteur au téléphone et un autre sur le Live, l’horloge fut finalement remportée sur Internet et adjugée près de quinze fois son estimation basse ! « L’enchérisseur malheureux n’avait pourtant pas dit son dernier mot, conclut le commissaire-priseur, puisque quelques instants plus tard, il acquérait une montre, sans doute désireux de ne pas perdre la notion du temps. »
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13 000 euros pour six bouteilles Pétrus
Plus d’une dizaine d’enchérisseurs ont bataillé le 14 août 2015 à l’Hôtel des ventes de Maître Jean-Pierre Besch à Cannes, afin d’acquérir six bouteilles d’un des plus prestigieux bordeaux.
Après une mise à prix de 1 000 euros, les enchères ont fusé de toutes parts, que ce soit par ordre d’achat, téléphone, en salle ou bien sur le Live. Les enchères montant crescendo, ces six Pétrus de 2005 — d’appellation Pomerol et en parfait état — ont été remportés par un professionnel français via le Live d’Interencheres.
« Le Live représente généralement au moins 20 % des ventes, et ce chiffre est en perpétuelle croissance, ce qui est très encourageant. Il représente un avantage non négligeable, tant pour les particuliers que pour les professionnels, car il permet de se faire une meilleure idée de l’ambiance de la salle — contrairement au téléphone — et ainsi d’être plus réactif », précise Pascal Kuzniewski, expert en vin pour cette vente.
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« Deux enchérisseurs étrangers, l’un au téléphone et l’autre sur le Live, étaient en lice pour acquérir ce recueil de 100 gravures présentant les costumes sous le règne du Roi Soleil, précise Maître Paul Pastaud à propos de sa vente annuelle de livres organisée du 21 au 24 août 2015 à Montignac.
Manifestement séduits par la rareté de cet ouvrage édité à seulement 200 exemplaires à l’époque, les deux compétiteurs se sont battus pendant de longues minutes pour remporter le précieux album. Le marteau est finalement tombé à 67 000 euros, soit près de 3 fois le montant de l’estimation basse, confirmant la victoire de l’enchérisseur Live, qui n’avait vu le recueil que sur Internet.
Il y a 10 ans encore, personne n’enchérissait sur un lot à plus de 10 000 euros sans s’être déplacé pour le voir. Aujourd’hui, grâce au Web, les acheteurs convoitent des lots à plus de 50 000 euros sans les avoir vus avant. »
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