
Les lettres intimes et poétiques de René Char
« Les goujats riront d’apprendre que la parole et le regard continuent dans le cœur à s’échanger, et aussi à travers l’air des arbres, quand la violence et la pensée nous accordent un peu de pouvoir… » Cette citation de René Char (1907-1988) n’est pas issue de l’un de ses nombreux recueils poétiques, mais de sa correspondance personnelle avec l’un de ses plus proches amis. Samedi 13 septembre à Compiègne, Maître Dominique Loizillon dispersera une vingtaine de lettres écrites par le poète à son « très cher André », écrivain, éditeur et traducteur du nom d’André Ravaute.
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Touché par ses poèmes et originaire comme lui de L’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse, le jeune André Ravaute a vingt ans lorsqu’il a l’audace de se présenter en personne chez René Char, alors âgé de 52 ans. S’ensuivra une longue amitié nourrie par leur correspondance lyrique et inspirée. Dans ses lettres, précieusement conservées par la famille de Ravaute, le poète se confie sur sa vie intime et son sentiment sur le monde. « La parole, par l’écriture, les rapproche et les confidences se font plus intimes. Char évoque même les premiers émois amoureux », racontera Marie-Claude Char, sa dernière femme qu’il épousa en 1987, une année avant sa mort. Et les réponses de son ami ont manifestement été toutes aussi importantes et inspirantes pour lui. Dans l’un ses courriers il exhorte même Ravaute à lui écrire rapidement « Si tu le peux, ne reste pas trop longtemps sans m’écrire deux mots ».
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Ces 20 ans de confidences couchées sur le papier, véritables moments d’intimité épistolaire avec René Char, sont estimées de 1 500 à 2 000 euros.
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Lien vers l’annonce de l’annonce de vente aux enchères
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