Le 8 mai 2025 | Mis à jour le 8 mai 2025

Investir : les monnaies anciennes, des valeurs sûres

par Magazine des enchères

Porteuses d’histoire, les monnaies anciennes font également office de valeur refuge pour les investisseurs suivant la hausse du cours de l’or. Découvrez les valeurs sûres du marché de la numismatique, des monnaies gauloises et grecques aux monnaies royales et chinoises, et suivez les conseils de l’experte Françoise Berthelot-Vinchon pour bien démarrer sa collection.

 

« Tout se vend très bien dans notre univers en ce moment », se félicite l’experte Françoise Berthelot-Vinchon. Elle organise plusieurs fois par an, avec la maison Phidias, des ventes fleuves de plusieurs centaines de pièces.

Les raisons de cet engouement sont moins joyeuses : « dans les temps incertains, les monnaies anciennes font office de valeur refuge, plusieurs siècles après leur émission, elles ont toujours de la valeur… ». La hausse du cours de l’or, du fait des incertitudes internationales, doit également être calculée : « les monnaies que nous proposons en vente valent bien plus que leurs poids en or car elles sont porteuses d’histoire, mais pour les pièces anecdotiques, leur valeur est estimée en fonction du cours de l’or, particulièrement élevé en ce moment puisque nous sommes à plus de 90 000 euros le kilo ».

 

Les prix des monnaies gauloises grimpent

Quelques tendances se dessinent dans cet univers qui n’est pas à l’abri des modes. A la hausse, les monnaies gauloises, en or, argent, bronze ou électrum (alliage naturel d’or et d’argent). « Ce sont les seuls témoins de l’histoire des gaulois, cette civilisation n’a pas laissé d’écrits. Avec un minimum d’outils, les gaulois ont interprété les monnaies grecques et ont su se montrer très inventifs ».

Pour exemple, en décembre dernier, un Bituriges Vivisci de la région de Bordeaux, IIIe ou IIe siècle av. J.-C à l’imitation du statère de Philippe de Macédoine, était adjugé 3 968 euros par la maison Phidias. Et pour le 21 mai prochain, l’experte a estimé entre 15 000 et 18 000 d’euros une Vénètes de la région de Vannes, IIe siècle av. J.-C en or, illustré d’une belle représentation de cheval galopant en liberté sans aurige.

 

 

Les monnaies royales, des valeurs sûres

Autre domaine actuellement en forme, les monnaies grecques. « C’est toujours un monnayage attractif, avec assez peu de moyens ils ont sorti des monnaies absolument exceptionnelles », admire Françoise Berthelot-Vinchon. Ces pièces font partie des monnaies les plus anciennes et sont souvent ornées de scène mythologiques, de nymphes, de dieux… Dans la vente du 21 mai prochain, on retrouve ainsi une tête d’Héraclès sur un tétradrachme d’argent royaume des Séleucides (800 à 900 euros), ou un satyre nu sur une obole d’argent de l’île de Thrace  (200 à 250 euros). Enfin, les monnaies royales à l’image des souverains français confirment leur place de valeurs sûres de ce marché. Chaque souverain en a fait frapper, et les infinies variétés de dessins, d’ateliers, de détails passionnent les amateurs.

 

Les enchères s’envolent pour les monnaies chinoises du XXe siècle

Mais faisons un saut dans les siècles pour arriver directement à d’étonnantes monnaies chinoises du XXe siècle, qui ont bousculé la vente de décembre dernier chez Phidias. « Il n’y en a pas beaucoup sur le marché, alors dès que nous en présentons, les enchères d’envolent », constate l’experte. Elle avait ainsi estimé autour de 200 euros un dollar fantaisie en argent à l’effigie du président Tsao Kun, commémorant l’adoption de la nouvelle Constitution… Il a été adjugé pour 32 240 euros. 

 

 

Débuter une collection en privilégiant les classiques

Avant tout achat, « mon premier conseil serait d’être très attentif à l’état de conservation, explique l’experte. Je recommande d’être vigilant en achetant en-dessous de Superbe ou Très Beau dans la classification usuelle, car même si les prix peuvent être intéressants pour des monnaies en mauvais état, le problème se posera au moment de la revente ».

Ensuite, sa recommandation est de partir des classiques : « par exemple un tétradrachme d’Athènes ou un Alexandre le Grand pour les monnaies grecques, ces pièces restent accessibles. Côté monnaies françaises, un écu d’or de Charles VI, une monnaie belle et abordable autour de 500 euros, et pour les monnaies royales, les testons en argent sont une belle porte d’entrée ! ». D’origine italienne, le teston apparaît pour la première fois en France en 1514, et a été frappé jusqu’en 1641 moment où cette monnaie est démonétisée par Louis XIII. A l’effigie d’Henri II ou Charles IX, ces pièces sont estimées moins de 500 euros en général. « Une collection classique consiste aussi à rassembler tous les portraits de Louis XIV. Il a régné assez longtemps pour avoir eu de nombreuses représentations, de l’enfant au vieillard… », termine Françoise Berthelot-Vinchon. Elle présente justement le 21 mai une monnaie royale très originale : un écu d’or Louis XVIII Roi de France, sans marque d’atelier (12 000 à 15 000 euros). Il s’agit d’un essai, dont il n’existe que très peu d’exemplaires.

Enchérir | Suivez les prochaines ventes de numismatique sur interencheres.com

 

Haut de page

Vous aimerez aussi

Une rare Ferrari Dino 246 blanche aux enchères dans la Vienne

Le 21 mai 2025 | Mis à jour le 21 mai 2025

A l’occasion du rassemblement Sport & Collection sur le circuit du Vigeant, la maison Balsan Enchères organise une vente d’automobiles classiques, dont la tête d’affiche sera une étonnante Ferrari Dino […]