Le 9 mai 2025 | Mis à jour le 9 mai 2025

Une collection de manuscrits orientaux anciens aux enchères à Paris

par Magazine des enchères

Avec un catalogue très documenté, la maison Millon propose le 20 mai prochain un voyage dans l’histoire indienne et orientale. La sélection de manuscrits offre quelques surprises sur lesquelles s’attarder.

 

Divisée en 11 chapitres successifs, la vente du 20 mai de la maison Millon explore de multiples aspects des arts d’Inde et d’Orient, des armes et armures indo-persanes aux sceaux et talismans, en passant par les objets de cour. « Ce n’est pas évident de rassembler autant de pièces de cette qualité, souligne Anne-Sophie Joncoux-Pilorget, il y a une méconnaissance de ces sujets qui fait que parfois les experts ne sont pas consultés lors des successions, et les objets ne sont de fait pas identifiés ».

 

Un rare manuscrit persan du XIXe siècle

Dans ce catalogue riche de 167 numéros très détaillés, le thème des manuscrits est particulièrement bien fourni. « Le manuscrit persan de Ain-i Akbari, bien que du XIXe siècle, est un bel exemple de transmission culturelle car il s’agit d’un texte d’époque moghole rédigé à la fin du XVIIe siècle sous la dynastie sikhs de Lahore, juste avant la chute de l’Empire Sikh face aux troupes anglaises », explique la directrice du département. Rédigé par un ministre, Abu’l-Fazl ibn Mubarak, il s’agit d’un traité régissant à la fois l’administration, la fiscalité, la société, les croyances des citoyens… Et il est notamment illustré d’images de l’empereur Akbar, de vues du trésor impérial ou de scènes d’assemblées (60 000 à 80 000 euros).

 

 

Récits illustrés et Histoires merveilleuses

Remontons le temps avec un autre manuscrit, daté du XIIIe siècle : rédigé en arabe, c’est un exemplaire des Maqâmât d’al-Harīrī sur parchemin en 90 feuillets (100 000 à 150 000 euros). « C’est une copie luxueuse et quasi complète du texte original mais réalisée en Occident, avec des illustrations qui utilisent des pigments rares tels que le lapis-lazuli pour le bleu, certainement une commande princière, analyse Anne-Sophie Joncoux-Pilorget. Ce texte est composé de petits récits parfois assez drôles ». L’auteur original al-Harīrī est né à Bassorah en 1055, et son texte comprend 50 histoires courtes (les Maqâmât), chacune identifiée par le nom d’une ville du monde musulman. Elles suivent les aventures d’un orateur itinérant qui parvient à s’échapper de toutes les situations grâce à son éloquence.

L’experte signale également trois feuillets manuscrits sur papier du XIXe siècle (2 000 à 3 000 euros pièce) qui sont des extraits des « Histoires merveilleuses » de l’empereur moghol Shah Alam II situés en Inde du Nord, probablement à Allâhâbâd : « Il s’agit là de romances rédigées par un empereur que les affaires politiques n’intéressaient pas beaucoup, à une période qui correspond à la fin de son empire, et si ces textes sont connus, les manuscrits illustrés sont rares ». Là encore, la richesse des décors, les détails sur les costumes et les visages font envisager une commande princière à la spécialiste de la maison Millon.

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