Le 25 avril 2024 | Mis à jour le 25 avril 2024

Chevallier, Lambert : des voitures de course uniques aux enchères à Paris

par Magazine des enchères

La course a suscité, durant les premiers âges de l’automobile, des vocations chez les autodidactes, dont certains ont engrangé des palmarès impressionnants grâce à leurs bolides créés de toutes pièces. Une vente organisée par la maison Osenat le 28 avril à Paris en dévoilera un florilège avec une Chevallier 1100 Bol d’or et un roadster Lambert CS.

 

Avant de devenir une industrie de masse après-guerre, l’automobile accordait une place importante aux inventeurs, autodidactes et autres ingénieurs désireux de construire leurs propres engins. Germain Lambert fut l’un d’entre eux. Il a produit une vingtaine de voitures très novatrices durant son existence, et son ouvrage « Auto Critique Auto » s’échange aujourd’hui à prix d’or. Quatre des huit voitures qui subsistent de sa production sont d’ailleurs conservées au sein de musées nationaux, à Compiègne et Mulhouse notamment. Aussi, rares sont les occasions de croiser l’un de ses modèles aux enchères. La vente prévue le 28 avril chez Osenat d’un Lambert CS Roadster châssis n°24 ne devrait donc pas passer inaperçue. Le véhicule en question est arrivé deuxième de la catégorie Sport au Bol d’Or 1951, une épreuve d’endurance célèbre à cette époque. Très légère grâce à sa structure tubulaire et sa carrosserie en aluminium, cette automobile unique, toujours dans son état d’origine, est restée dans la famille du constructeur jusqu’en 1992 (110 000 – 150 000 euros). 

 

Lambert CS Roadster Grand Sport 1950. Châssis n°24
Moteur n°DSP-24.
Boite de vitesse n°2152. Estimation : 110 000 – 150 000 euros.

 

L’unique Chevallier conçue pour gagner le Bol d’Or dans les années 1930 

Au catalogue de la vente figure une autre automobile confidentielle : la Chevallier. Il s’agit du seul véhicule construit par son inventeur dans le but de gagner le Bol d’Or au début des années 1930. À traction avant et suspension indépendante, des technologies encore rarissimes à l’époque, sa petite spéciale dotée d’un moteur Ruby à Compresseur Cozette est inscrite à la course en 1931 et 1933, mais patientera jusqu’en 1934 pour remporter ex-æquo la victoire lors d’un concours de circonstances rocambolesque. Après une dernière participation en 1935, et un engagement dans de nombreuses autres épreuves, Chevallier conserve sa création jusque dans les années 1960, avant de la céder à un collectionneur (120 000 – 150 000 euros). A noter que la vacation du 28 avril, organisée à Paris, compte de nombreuses autres automobiles de connaisseurs et objets d’Automobilia remarquables, dont des affiches très recherchées.

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