
Estimé 600 000 - 700 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : 1958 - O.S.C.A. Tipo S
Vendu sans titre de circulation
Véhicule dédouané
Châssis n° 763
- La plus authentique des Tipo S
- Palmarès et historiques parfaitement documentés
- « Petite Maserati », mécanique noble et performante
- Ex Luigi Chinetti puis Ecurie Camoradi
- Inimitable patine
En 1947, les frères Maserati, qui ont quitté leur propre marque suite à des soucis financiers, fondent l'Officina Specializzata Construzione Automobili, bientôt connue sous son seul acronyme : Osca. L'usine, située à San Lazzaro di Savena, dans la périphérie de Bologne, va bientôt voir sortir quelques-unes des plus belles voitures de sport et de course des années 1950. L'objectif premier est de concevoir une petite barquette capable de concourir avec succès dans la plus populaire des classes italiennes : la catégorie 1100. C'est la très belle MT4, pour Maserati Tipo 4 cilindri, présentée en 1948, qui av répondre au cahier des charges avec succès. Le moteur de 1 092 cm3 développe 72 ch et permet à la très élégante barquette de signer la première victoire d'une longue série dès sa première sortie, lors du Grand Prix de Naples , pilotée par Luigi Villoresi . Moteur 1342 cm3 puis 1 500 cm3, culasse double arbre à cames en tête, puis à double allumage : la MT4, poussée jusqu'à plus de 120 ch, va courir dans dde nombreuses catégories, et obtenir de belles places d'honneur dans le championnat du monde des voitures de sport : 10e en 1953, 4e en 1954, 6e en 1957, 5e en 1958 et encore 4e en 1961. C'est la plus connue des 0sca par ses multiples victoires de classes aux Mille Miglia, à Sebring avec Stirling Moss premier au général en 1954… tandis qu'un exemplaire 1500 bat 12 records mondiaux de vitesse dont les 10 km à 261,38 km/h La Type S qui lui succède bénéficie en fait d'une évolution du châssis de la MT4 : le train avant est identique mais le châssis est notamment élargi pour abaisser le centre de gravité. La grande nouveauté réside en son moteur repensé, plus compact, plus léger, avec une plus grande puissance au litre. C'est toujours un 4-cylindres double à arbre cames en tête, à vilebrequin 5-paliers, qui cubera de 750 cm3 à 2 l.
La Tipo S 187 (cylindrée unitaire) qui illustre ces pages est exceptionnelle à plus d'un titre. En effet, le châssis 763 dispose encore de son moteur d'origine, numéro 763 AL, matching numbers, un 750 cm3 (aujourd'hui réalésé à 950 cm3), qui a la particularité de bénéficier d'un rare bloc en aluminium (suffixe AL). Elle fut livrée neuve en octobre 1958 à Luigi Chinetti, l'ancien pilote devenu importateur Ferrari pour les Etats-Unis, qui la cède en 1959 à l'Ecurire Camoradi (Casner Motor Racing Division), propriété du flamboyant playboy américain Luscky Casner. Dans la traditionnelle livrée blanche à bandes bleueus, elle sera notamment engagée aux 12 heures de Sebring (abandon), avant d'être rachetée par un certain Gordon Heald en 1960. Avec cette voiture de course encore dans le coup, il courra encore jusqu'en 1961, avec notamment une 3e place de catégorie à Watkins Glen à la fin de l'année 1961. Elle restera ans la même famille jusqu'en 2004, année où elle est importée en France. Choyée par son discret propriétaire, on a néanmoins pu l'admirer à plusieurs occasions lors du Tour Auto, où son inimitable patine et sa mécanique prestigieuse ont fait tourner bien des têtes. A ce propos, on notera que la voiture est d'ores et déjà préinscrite pour l'anniversaire Osca qui se tiendra dans le cadre des très prisés Mille Miglia. Un billet d'entrée inespéré pour la plus belle course du monde, et pour bien d'autres épreuves de premier plan…
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Estimé 400 000 - 500 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : 1928 - Omega-Six Compétition 3 Litres Châssis Court
Carte grise française
Châssis n° 803
- Unique survivante de la marque
- Vendue avec le deuxième moteur 6-cylindres survivant
- Histoire liée à Hellé Nice, star des Années Folles, danseuse nue et « femme la plus rapide du monde »
- Ex Pozzoli, jamais vue en concours
- Intéressante et intelligente alternative à la Bugatti Type 43A
Gabriel Daubeck (Daubech à l'état civil) eut une vie de roman. Né en 1879 dans la campagne corrézienne, ce misérable scieur de bois, presqu'illettré, va devenir l'un des hommes les plus riches de France, après avoir passé un marché avec les puissants Chemins de Fer du Nord pour leur fournir à l'issue de la Première Guerre mondiale - et en exclusivité - les traverses nécessaires à la reconstruction du réseau. Sa fortune très rapide et l'insouciance des Années Folles lui font mener grand train de vie, et l'amènent à côtoyer les personnages les plus en vue du moment. On dit qu'il fut ami avec Ettore Bugatti et que c'est ce dernier qui le conseilla de construire sa propre automobile. Il va donc engager l'un des ingénieurs les plus talentueux du moment, Eugène Marius Gadoux qui a notamment été directeur technique adjoint chez Hispano-Suiza, et qui dirige la célèbre Compagnie Industrielle des Moteurs à Explosion (CIME), principale usine sous-traitante des constructeurs automobiles. Omega-Six voit le jour en seeptembre 1922, un mois à peine avant la présentation de la Type A au Salon de Paris, avec un slogan choc : « La première voiture française construite en acier précieux » ! Son radiateur, a la forme très proche de celui des Hispano-Suiza, et son moteur 2 l ACT attirent les connaisseurs. Le modèle évolue peu, et il faudra attendre le Salon 1928 pour découvrir une vraie « gamme », dont la Compétition 3 Litres Châssis court. Voiture que l'on retrouve victorieuse au Grand Prix Féminin de Montlhéry, en 1929, aux mains de la « femme la plus rapide du monde », Hellé Nice, ancienne danseuse nue, star mondiale, puis pilote de course, notamment sur Bugatti et Alfa-Romeo. Après ce coup d'éclat, la marque, qui a peu brillé en compétition (abandon notamment aux 24 Heures du Mans 1924 et 1925), disparait en 1932, suite à la faillite de l'entreprise. Daubech ne s'est pas suicidé comme le prétend Serge Pozzoli dans le Fanatique de l'Automobile ; il est décédé dans un hôpital psychiatrique parisien, en 1945, des suites d'une syphilis l'ayant rendu dément…Le Comte Robert de Ganay, gentleman driver émérite que l'on retrouvera notamment au pied du podium des 24 Heures du Mans 1931 (pseudonyme Henri Trebor, engagé sur la Lorraine-Dietrich n°9) achète un modèle 3 Litres Compétition (peut-être la voiture d'Hellé Nice ?) qu'il fait recarrosser, vraisemblablement en 1930, en sublime roadster. Cette voiture est encore régulièrement engagée en compétition, notamment à Montlhéry, où elle a le meilleur temps jusqu'aux années 1950 sur le parcours de la Cote Lapize. Elle est ensuite racheté par Gabriel Lascaut, garagiste de la porte d'Orléans, qui la prête de temps à temps à l'un de ses clients et amis, Fernand Hyniot. C'est auprès de Lascaut que Serge Pozzoli, pape de l'automobile de collection en France, l'achète en 1960, avec notamment un deuxième moteur de tourisme 2 650 cm3 en état. La voiture est restaurée par Albert Leblond, le mécano attitré de Pozzoli, qui se servira de ce sublime et performant roadster toute sa vie. Selon ses proches, il s'agissait de son auuto préférée. Ce n'est qu'après son décès que le propriétaire actuel put acquérir ce morceau d'histoire, avec le deuxième moteur qui l'accompagne encore à ce jour. Avec un historique connu depuis l'origine et seulement quatre propriétaires depuis sa sortie d'usine, cette authentique voiture de course recarrossée en période en très élégant roadster saura séduire un amateur exigeant. Peu vue depuis les années 1970, et jamais présentée en concours, elle pourra prétendre avec son très beau dessin, typique des années 1930, et son incroyable histoire, aux plus belles récompenses lors des événements les plus prisés. Ses performances de premier plan, identiques à celle d'une Bugatti Type 43 A par exemple, permettront également à son futur propriétaire de s'aligner, pourquoi pas, en compétitions historiques, notamment au Mans Classique. Le deuxième moteur, qui a tourné il y a une dizaine d'année dans la voiture, est inclus dans la vente.
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Estimé 300 000 - 330 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : 1964 DE TOMASO VALLELUNGA
Titre de circulation anglais
Châssis n° VLD 1611
Premier modèle de la légendaire marque italienne
Rare moteur double arbre à cames d’origine
Historique connu depuis l’origine
Voiture agréable et efficace, technologie dérivée de la compétition
Unique sur le marché
L’inénarrable pilote et homme d’affaires argentin Alejandro de Tomaso fonda sa propre marque en Italie en 1959, après une courte carrière de pilote en Amérique du Sud et en Italie, notamment au volant de Maserati et d’Osca. Après quelques autos exclusivement destinées à la course, il décide de se lancer dans la construction de voitures de route, en partena - riat avec Ford. Le géant de Détroit, qui n’a pas pu acheter Ferrari, souhaite en effet se venger, et tente d’aller concurrencer il Commendatore sur son propre terrain. La première voiture de route apparaît en 1964. Baptisée Vallelunga, il s’agit d’abord d’une barquette sportive, suivie l’année suivante par un coupé carrossé par Fissore. Si les trois premiers prototypes sont en aluminium avec bloc arrière basculant, les exemplaires suivants, de série, sont en fibre de verre avec lunette traditionnelle. Construite avec un savoir-faire acquis en compétition, la nouvelle venue se distingue par une conception auda - cieuse et avant-gardiste. Après la sublime ATS, développée par Carlo Chiti et Romolo Tavoni, tansfuges de chez Ferrari, avec le soutien fi - nancier du Comte Volpi, il s’agit de la deuxième voiture de série à moteur central. Elle bénéficie d’un châssis hyper élaboré, couplé à un système de suspension léger et rigide directement dérivé de celui de la Formule 3 de la marque. Sous le capot arrière, on retrouve donc un moteur Ford, en l’occurrence un Kent 1500 dérivé de la série.
Malgré ses qualités sportives et son inégalable beauté, la Vallelunga, produite à une cinquan - taine d’exemplaires, ne sera pas un grand succès commercial. Pourtant, son prix de 3,5 millions de lires, est très proche de celui d’une Lancia Flaminia Supersport Zagato, et deux fois moindre que celui d’une Ferrari 250 GT berlinette. Le célèbre colonel britannique Ronnie Hoare, notam - ment importateur Ferrari en Angleterre, émettra le souhait de disposer d’un moteur plus puissant ; vœu exaucé par la marque avec la monte, en option, du moteur Ford-Lotus 1600 double ACT. Avec 135 ch et une boîte 5-vitesses, le ramage sera à la hauteur du plumage, l’ensemble offrant des performance, une tenue de route et un style rare pour l’époque. On estime qu’une vingtaine seulement de Vallelunga ont survécu. La production confiden - tielle du modèle fait qu’aucun des exemplaires recensés n’est semblable à un autre. La voiture qui illustre ces pages est particulièrement intéres - sante, puisque construite sur le châssis numéro VLD 1611, le suffixe D – pour destra – indiquant une rarissime version à conduite à droite. Il s’agit par ailleurs de la version « Compétition », équipée d’origine du moteur Ford-Lotus twin cam. On la découvre en Angleterre, dans un essai du magazine Autosport paru en novembre 1965, puis aux mains du pilote Rob Lamplough.
Elle sera ensuite exportée en Australie où elle restera jusqu’en 2014, année où elle reviendra en Europe. C’est à ce moment-là qu’elle bénéficiera de soins cosmétiques et mécaniques (factures de 7 000 € jointes au dossier), permettant un usage optimal de cet authentique pur-sang. Nous vous offrons ici l’occasion rare d’acheter un mythe italien, bien plus rare qu’une Ferrari ou qu’une Maserati. Assurément le choix d’un connaisseur… Voir le lot

Estimé 200 000 - 230 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : 1994 DE TOMASO GUARA SPIDER
Titre de circulation allemand
Châssis n° ZDT8950000AB00019
Production confidentielle, version Spider rarrissime
Technologie de pointe dérivée de la F1, carrosserie en Kevlar
Moteur BMW performant et facile
Incroyable youngtimer, configuration unique
Dernière De Tomaso fabriquée
L’inénarrable pilote et homme d’affaires argentin Alejandro de Tomaso fonda sa propre marque en Italie en 1959. Associé à Ford, il produira sa première voiture de route, la Vallelunga, en 1964. Elle sera ensuite no - tamment suivie des méchantes Pantera et ini - mitables Mangusta, et plus placides Deauville. Alejandro de Tomaso fera, avec les rachats d’Innocenti puis de Maserati, et son aventure motocycliste (rachat de Benelli et Moto Guzzi) de mauvaises affaires. Au début des années 1990, la Guarà incarne le chant du signe de la marque, intimement liée à la gloire et à la décadence de son fondateur. Avec son châssis à poutre centrale avec tunnel basé sur celui de la très performante Maserati Barchetta Trofeo de 1991 (lancée sous l’ère De Tomaso), et rigidifié (nid d’abeille en aluminium), sa suspension développée par l’in - génieur de Formule 1 Enrique Scalabroni, sa carrosserie Kevlar et son moteur BMW V8 4 l type M60B40 développant 286 ch, la nouvelle super - car De Tomaso, développée par Carlo Gaino, de Synthesis Design, a fière allure. Sans parler de ses exceptionnelles mensurations : 2,61 m d’empattement, 4,19 m de long et plus de 2 m de large. Dévoilée au Salon de Genève en 1993 et disponible à partir de 1994 contre l’équivalent de 145 000 €, la Guarà rivalise à sa sortie avec la Ferrari 348 et la Lamborghini Diablo. Pas moins !
En 1998, Alejandro de Tomaso troque le V8 BMW contre un V8 Ford de 320 ch, renouant un partenariat historique avec le géant de Détroit. En outre, il propose une version Barchetta, un cabriolet Spider et même un toit Targa pour le coupé ! Mais les ventes ne décollent pas… En 2003, le fantasque businessman argentin né en 1928 décède et un an plus tard, la firme dépose le bilan. La Guarà, dernier modèle de la marque, clôture la saga, après une cinquantaine d’exemplaires construits. La dernière voiture, commandée par un Autrichien en 2004, n’a été livrée qu’en 2011 après la liquidation de De Tomaso… Sur l’ensemble de cette production, on sait que 38 étaient des coupés, et 10 des Barchettas. Quant au Spider, la version la plus rare, il n’en aurait été produit que 2, 3 ou 4 exemplaires se - lon les sources, modifiés depuis des coupés à moteur BMW par la Carrozzeria AutoSport S.r.L. C’est le cas de cet exemplaire, qui fut élaboré sur la base de la 19 e Guarà construite. Il fut acheté directement à l’usine De Tomaso en 1998, via le distributeur allemand Armin Fischer, par un ama - teur qui le conservera 20 ans. On trouve dans le dossier de la voiture une lettre émanant de l’usine, autorisant Armin Fischer à faire ainsi transformer en Spider les Coupé numéro de châssis 19 et 20.
L’acheteur initial du châssis 19, demanda en supplément une peinture métallisée violette, un espace pour les bagages à l’arrière ou encore une direction assistée… Avec un peu moins de 15 000 km depuis sa sortie de l’usine, cette voiture reste dans un état époustouflant. Elle est sans doute l’une des Guarà les plus spec - taculaires qui existent et fait partie intégrante de l’histoire de De Tomaso. Assurément un must have pour les collectionneurs exigeants de youngtimers extraordinaires. Voir le lot

Estimé 320 000 - 380 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : 1955 - Lotus X Bristol
Carte grise française
Châssis n° 88
- Elégance rare, fin tails sublimes
- Palmarès parfaitement documenté
- Moteur Bristol noble et performant
- Conception Lotus
- Idéale pour Goodwood !
Après avoir fait ses armes en construisant des specials pour le trial sur base d'Austin Sven, Colin Chapman crée Lotus Engineering Company Limited et commercialise sa première voiture de série : la Mk VI, qui sera produite à un peu plus de 100 exemplaires. L'aventure, et le succès, sont en marche. En 1954, Chapman se lance dans la construction d'une barquette de course, la Mk VIII, à moteur MG, suivie de la Mk IX, à moteur Coventry-Climax. Et si la Lotus Eleven est aussi passé à la postérité, avec un palmarès très étoffé, peu de personnes se souviennent de la Mk X ou Lotus Ten… Pourtant, cette commande spéciale qui donnera naissance à quatre autre voitures, est un savant mélange de ce qui se fait de mieux à l'époque pour courir en 2 l, une « grosse cylindrée » chez Lotus ! Châssis typique Lotus en treillis tubulaire, roues à moyeux Rudge, pont Salisbury, freins à disque sur les quatre roues et - last but not least - moteur 6-cylindres à soupapes en tête de chez l'avionneur Bristol. En fait un dérivé « saans licence » du très performant BMW 328 d'avant-guerre. Chapman opte ici pour un moteur spécialement développé pour la compétition, baptisé BS Series, avec taux de compression augmenté et arbres à cames spécifiques, développant pas moins de 145 ch. Notons que l'une de ces cinq voitures sera équipée d'origine d'un moteur Connaught F2. Avec un ensemble fini qui ne pèse que 560 kg à sec sur la balance, voilà qui promet.Ces cinq voitures ont toutes couru et survécu. « JBW 648 » (immatriculation historique de notre exemplaire) fut commandée neuve par un authentique gentleman driver du nom de Peter Scott-Russell (PSR pour les intimes). A son volant, celui qui s'est fait connaitre avec une Bentley 4,5 l et une Frazer Nash Le Mans Replica, va écumer les courses club anglaises. Oulton Park, Aintree, Crystal Palace, Snetterton, Castle Combe, Silverstone ou Goodwood : on retrouve souvent ce bel équipage aux avant-postes, devant des barquettes Lister, Aston Martin ou Jaguar bien plus abouties et performantes. C'est au volant de JBW 648, qu'il sera d'ailleurs victime d'un sérieux accident, à Silverstone, en mai 1956, mettant un terme à sa carrière. Il se consolera, une fois remis, en devenant l'une des commentateurs de Grand Prix les plus prolifiques, officiant jusqu'au début des années 1980. Si celui que l'on surnommait « la Voix de Silverstone », s'est éteint en 2007, sa voiture lui a survécu.
La lotus X châssis 88 ressort en effet au début des années 1970 en course historique, en Angleterre, avant de traverser la Manche, aux mains de Bernard Pigelet, automobiliste de la première heure, et ami de toujours de Jacques Potherat. Elle fera ensuite un tour en Italie, avant de revenir il y a quelques années en France.
Voici une opportunité rare d'acquérir une authentique voiture de course à palmarès, éligible en compétitions historiques, et notamment à Goodwood. Un rapport prix/plaisir imbattable pour aller se mesurer aux Jaguar Type C et autres Lister Knobbly…
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Estimé 220 000 - 300 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : 1955 - Ferry 750 Sport
Titre de circulation belge
Châssis n° 1955.001
- Voiture unique
- Design incroyable
- Palmarès international
- Eligible Mille Miglia et Le Mans Classic notamment
- Moteur 4 CV préparé par Ferry Développement
On ne présente plus Pierre Ferry, pilote émérite puis préparateur spécialisé dans l'optimisation des moteurs Renault. Il s'illustre notamment dans la préparation des moteurs de 4 CV. En 1950, il engage son premier « tank » aux 24 Heures du Mans ; cette expérience se soldera malheureusement par un abandon à la 16e heure suite à une casse moteur. Il est de retour en terre mancelle en 1955, avec une nouvelle réalisation, la 750 Sport. Cette barquette est dotée d'une superbe carrosserie en aluminium profilée, associée à un châssis tubulaire. Sous le capot on retrouve un bloc moteur de 4 CV de 750 cm³ optimisé à la sauce Ferry. Ce dernier est associé à une boite de vitesse Claude à cinq rapports. Son poids très contenu et sa mécanique affutée lui confèrent des performances stupéfiantes puisqu'elle atteint jusqu'à 210 km/h. Elle ne pourra malheureusement pas démontrer tout son potentiel au Mans car elle est retenue comme suppléante en raison d'une inscription tardive. Certains diront que René Bonnet a mis la pression sur les organisateurs afin de favoriser ses DB. En 1956, notre 750 Sport fait son retour aux Mille Miglia, mais son pilote, Jacques Blaché, ne ralliera malheureusement pas l'arrivée suite à une sortie de route dans les environs de Rome. La voiture est rapatriée en France où elle sera réparée afin de poursuivre sa saison. Elle brillera notamment au 1000 km de Paris où elle termine deuxième de sa catégorie ou encore aux 12 Heures de Reims où elle remporte sa classe et termine 3e au scratch de la catégorie 1500. On notera également deux victoires de classe aux Coupe d'Automne et Coupe du Salon.
En 1957, elle est vendue à John Green l'importateur Renault de Californie. Elle rencontre un certain succès en compétition avec Jim Parkinson à son volant qui compte plusieurs victoires à son actif. Ses performances sont telles que les autres concurrents demanderont à deux reprises que la voiture soit contrôlée afin de vérifier la conformité de sa cylindrée. La voiture est ensuite achetée par un musée puis disparait des écrans radars pendant plusieurs décennies.
Au début des années 2000, elle est sauvée in extremis de la destruction par James Peacock, un collectionneur américain qui rachète la voiture et entreprend sa restauration. La coque étant trop abimée, une reconstruction totale est inévitable. Devant l'ampleur des travaux et leur coût prohibitif, il est contraint de revendre la voiture. La nouvelle arrive aux oreilles de Jean-Marie Fresnault qui s'en porte acquéreur. En 2005, la voiture revient ainsi sur le sol français, où sa restauration sera menée à son terme. Notre barquette, unique au monde, se trouve aujourd'hui dans un excellent état, équipé d'un moteur 4 CV refait chez Ferry Développement, et d'une boîte 4-vitesses. Cette sublime auto au palmarès international et aux performances étonnantes constitue un ticket d'entrée exceptionnel aux plus grandes manifestations, dont les Mille Miglia et le Mans Classic.
Estimation : 220 000 - 300 000 €
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Estimé 80 000 - 120 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : 1963 - Cooper Climax T59 Mk III « F1 »
Voiture de course vendue sans titre de circulation
Châssis n° CPMB163
- Pilotée par Patsy Burt, la pilote anglaise la plus célèbre des années 1960
- Palmarès fourni et documenté
- Historique suivi depuis l'origine
- Moteur 1500 Coventry-Climax double ACT reconstruit par Crosthwaite & Gardiner
- Eligible en F1 historique HGPCA
Avec la construction - et le succès - du Racer 500 Cooper à moteur arrière, John Cooper est véritablement le père de la monoplace de l'ère moderne. Après les petites et agiles Cooper 500, le constructeur autodidacte construira des monoplaces pour toutes les catégories, de la F3 à la F2, jusqu'à la F1, en passant par la Formule Junior. L'aventure sera notamment couronnée par les titres de Champion du monde des constructeurs en F1 en 1959 et 1960. En ce qui concerne la Formule Junior, une série très en vogue entre 1958 et 1964, qui remplaçait momentanément les Championnats de F3 et de F2, et qui vit émerger des pilotes tels que Jim Clark, John Surtees, Jochen Rindt, Jo Schlesser et Lorenzo Bandini, le constructeur de châssis britannique produisit successivement trois modèles. Si les deux premières Cooper FJ, T52 et T56 dérivaient des F1 et F2 existantes, John Cooper décida de construire une Formule Junior entièrement inédite pour la saison 1962. Le châssis, plus étroit, était nettement amélioré par rapportt aux versions précédentes, avec également des freins à disque. Une trentaine de T59 virent le jour, et l'une d'elle, baptisée AIden Cooper, fut notamment modifiée pour courir en F1, avec un moteur Coventry Climax FPF 1500. Le pilote anglo-américain Ian Burgess prit à son volant le départ des Grand Prix de Grande Bretagne, d'Allemagne et d'Italie…L'exemplaire que nous vous proposons est exceptionnel, puisqu'il fut dès l'origine motorisé par un Coventry-Climax FPF double ACT 1500, pour permettre à Patsy Burt, la femme pilote britannique la plus titrée de l'après-guerre, de s'aligner en course de côte. Il arborait aussi une couleur « Burt Blue », exigence de sa talentueuse pilote, en souvenir de la Jaguar XK 120 de ses débuts. En 1961, elle est devenue la première pilote britannique à participer à une saison complète du championnat européen de la montagne et, au cours de sa longue et prolifique carrière, elle remportera 43 courses au scratch, 151 prix féminins, et décrochera 8 records internationaux. Cette Lotus T59 1500, conforme à la réglementation F1 de l'époque, était comme ses autres montures, impeccablement préparée par son ingénieur - et compagnon de longue date - Ron Smith. Acheté en kit, le châssis fut numéroté CPMB163 : C pour Christmas (nom du garagiste), PMB du nom du garage où il fut assemblée, 1 pour châssis numéro 1, et 63 pour l'annéée de construction. Patsy Burt va courir avec cette très performante Lotus jusqu'en 1964, signant quelques jolies performances en Angleterre et en Suisse notamment (Course de Cote d'Ollon-Villars). La voiture entre rapidement en collection et, équipée d'un moteur BMC 1100, roule en Championnat historique de Formule Junior. Dans les années 1980-1990, elle est remise dans sa configuration d'origine, et équipée d'un moteur FPF 1500 refabriqué par Crosthwaite & Gardiner, pour courir en F1, dans les fameuses courses organisées par la Historic Grand Prix Car Association. Le prochain propriétaire de cette Cooper très historique n'aura qu'à renouveler le PTH pour à nouveau s'aligner, pour un budget raisonnable, en course, au milieu de F1 mythiques des années 1960.
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Estimé 20 000 - 30 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : Circa 1960 - Racer 500-3 Violet
Véhicule de compétition vendu sans titre de circulation
- Formule instiguée par L'automobile magazine
- Modèle unique construit par l'ingénieur, ex-pilote automobile et spécialiste des cyclecars Marcel Violet
- Carrosserie polyester, châssis tubulaire, train avant Renault 4 CV, moteur Norton bicylindre 500 cm3
- Monoplace restaurée, prête à rouler, moteur refait par l'Atlier Chatokhine
- Véhicule à l'histoire incroyable, look atypique, unique survivant
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Estimé 10 000 - 15 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : 1948 - Rolux Baby VB59
Carte grise française de collection
Châssis n° 25185
- Micro car française d'après-guerre
- Carrosserie en acier sur châssis tubulaire
- Monocylindre Ydral deux temps de 175 cm³
- Faible production, rare sur le marché
- Restauration ancienne, dans son jus
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Estimé 10 000 - 15 000 €
Par AGUTTES à Cassel
le 01/05/2022 : Circa 1955 - Monoplace Renault
Véhicule de compétition vendu sans titre de circulation
- Construction artisanale
- Année de fabrication inconnnue
- Châssis tubulaire, carrosserie tôle
- Mécanique et trains roulants de Renault 4 CV
- Look incroyable
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