Des mascottes automobiles aux enchères à Saint-Émilion
par Magazine des enchères
Depuis sa création, l’automobile entretient avec l’art une relation fructueuse. Cette rencontre s’est matérialisée au début du siècle par la création de mascottes de radiateur, signées parfois par de grands sculpteurs, comme en témoigne la vente organisée par la maison Osenat le 25 juin à Saint-Émilion.
Les mascottes automobiles ont connu leur heure de gloire avant la Seconde Guerre mondiale. Elles ornaient les bouchons des radiateurs qui trônaient à l’avant des châssis que les constructeurs proposaient « nus » – ils étaient, pour la plupart, habillés ensuite par des carrossiers indépendants. Ces objets constituaient dès lors le seul moyen de reconnaître à coup sûr la marque qui les avait adoptés. Si les mascottes ont, pour la plupart, été remplacées par des insignes puis des logos de calandre, elles subsistent encore aujourd’hui chez Rolls-Royce, dont la fameuse figurine ailée « Spirit of Ecstasy » orne toujours le sommet de ses calandres en forme de Parthénon. Cet objet pouvait également constituer un moyen pour le propriétaire d’une automobile de se distinguer en s’offrant un modèle « fantaisie » auprès d’un sculpteur renommé… ou d’un marchand d’accessoire. Les deux types seront représentés lors d’une vente aux enchères d’automobiles de collection organisée par la maison Osenat le 25 juin à Saint-Émilion.
L’animal, star de la mascotte
Parmi les mascottes de constructeur, la vente dévoile un modèle dessiné pour la marque UNIC par François Bazin (1897-1956), l’un des maîtres reconnus du genre. Réalisée en bronze argenté, cette mascotte haute de 15 cm représente un centaure dans un style typique de l’Art déco (300 – 500 euros). Un autre modèle, réalisé pour Peugeot durant les années 1920, modélise comme il se doit un lion, sculpté par M. Marx. La plupart des mascottes proposées lors de cette vacation n’ont toutefois pas de lien direct avec des constructeurs, à l’instar d’une Jeanne d’Arc au bouclier réalisée en bronze argenté et signée par Real Del Sarte (600 – 900 euros) ou encore d’une tête d’indien multicolore signée Elta (300 – 400 euros). La thématique animale est également largement représentée avec des fauves, des éléphants, une vache en bronze de 1925 signée H.Payen (200 – 300 euros), ou encore un chien doté d’un casque à pointe témoignant d’un humour revanchard aujourd’hui disparu (300 – 500 euros).
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