Le 21 octobre 2024 | Mis à jour le 21 octobre 2024

Nos conseils pour acheter une voiture électrique aux enchères

par Magazine des enchères

Grâce aux retours des voitures d’entreprise en fin de location longue durée, les véhicules électriques sont nombreux à être vendus aux enchères. L’occasion pour les enchérisseurs de faire de bonnes affaires. 

 

C’est la grande révolution qui touche l’automobile depuis le début de la décennie : l’arrivée de la voiture électrique, appelée à remplacer les thermiques à l’horizon 2035. Certes, ces modèles existent depuis le début des années 2010, mais cela ne fait que quelques années qu’ils représentent une part importante du marché automobile, notamment au sein des entreprises. Le rôle de ces dernières est crucial pour le marché de l’occasion, car ce sont elles qui se séparent le plus vite des véhicules qu’elles achètent, au terme d’un contrat location longue durée qui dure de 36 à 48 mois. C’est grâce à ces véhicules d’entreprise que les électriques, encore rares il y a quelques années, sont désormais relativement courantes aux enchères.

 

Des affaires nombreuses

Les électriques vendues aux enchères représentent une véritable opportunité pour l’acheteur, car la décote de ces modèles est souvent beaucoup plus importante que celle des thermiques et hybrides, même en tenant compte de l’impact du bonus écologique. Prenons l’exemple d’une MG4 51 kWh de 2023 totalisant 9 468 km vendue 16 816 euros (frais inclus) le 30 septembre 2024 à Paris par Alcopa Auction. Un modèle dont le tarif neuf est de 24 990 euros aujourd’hui… après remise du constructeur ! Une Peugeot 208 phase 2 50 kWh de janvier 2024 comptant seulement 2 490 km était vendue 20 363 euros le 15 août dernier par Alcopa Auction à Lyon, soit 13 737 euros de moins que son tarif catalogue. Une réalité qui concerne toutes les marques, puisqu’un Hyundai Kona 39 kWh de septembre 2022 comptant 29 145 km était adjugé 13 072 euros par T.G.G.V enchères le 15 octobre à Libourne, soit 23 828 euros de moins que son prix neuf.

Le phénomène touche également les hauts de gamme, même Tesla, un peu moins touché que les autres cependant. Un Model Y Standard de 2022 comptant 38 795 km au compteur était vendu 30 284 euros par l’hôtel des ventes de Montpellier le 22 juillet dernier, soit 10 715 euros de moins que son tarif neuf actuel. La tendance est encore plus spectaculaire pour les modèles de luxe des marques allemandes : un Audi Q8 E-Tron Sportback de décembre 2022 comptant moins de 20 000 km au compteur proposé par Mercier Auto partait pour 48 025 euros le 23 septembre dernier à Marcq-en-Baroeul : en neuf, il est facturé à partir de 101 320 euros.

 

MG4 51 kWh de 2023, 9 468 km. Adjugé 16 816 euros par Alcopa Auction le 30 septembre 2024 à Paris.

 

Des batteries sous garantie

L’une des explications de la forte perte de valeur des modèles électriques tient dans la durabilité de leur batterie, qui constitue une incertitude pour les acheteurs, d’autant plus que la délivrance d’un certificat de bonne santé des accumulateurs reste une pratique rare. Pourtant, les enquêtes réalisées par des organismes indépendants comme celle de Geotab, basée sur l’étude de 10 000 véhicules publiée en septembre 2024, se montrent rassurantes, quels que soient les modèles étudiés : selon ses calculs, la dégradation des performances des batteries se limite à 1,8 % par an en moyenne.  Quoiqu’il en soit, les batteries de traction sont garanties 8 ans et 160 000 km sur la plupart des modèles du marché. Une sécurité bien entendu cessible, dont profitent encore la plupart des modèles électriques actuellement vendus aux enchères.

 

Peugeot 208 phase 2 50 kWh de janvier 2024, 2 490 km. Adjugée 20 363 euros le 15 août 2024 par Alcopa Auction à Lyon.

 

L’autonomie, un critère crucial

La principale préoccupation des acheteurs de véhicules électriques reste leur autonomie avec une seule recharge. Les progrès réalisés par les batteries ont permis de faire passer le rayon d’action moyen des électriques neuves d’une centaine de kilomètres dans les années 2013 à environ 400 km en 2024. Un chiffre qui tend à se stabiliser, la technologie lithium-Ion des batteries arrivant au bout de son développement. En toute logique, il détermine en grande partie la valeur de revente des voitures électriques. Ainsi, une Renault Zoe de 2014 capable de rouler moins de 150 km avec une recharge était adjugée 3 542 euros par Alcopa Auction Rennes à La Mézière le 14 octobre dernier, alors que le même modèle en version R110 de 2020 capable de 395 km était vendu 13 256 euros à Marseille le 20 septembre.

Acheter un exemplaire doté d’une autonomie limitée peut être une opportunité pour une deuxième voiture, qui ne réalise que des petits trajets. Elle conserve en effet un coût d’usage très bas grâce au coût peu élevé des recharges à domicile et l’entretien réduit. En revanche, pour l’unique voiture du foyer, une électrique récente dotée d’une autonomie importante et d’une vitesse de recharge élevée est plus conseillée. Dans tous les cas, il est indispensable de se renseigner au préalable sur les capacités du modèle proposé aux enchères.

 

Renault Zoe R110 Life de 2020, 48 869 km. Adjugé 13 256 euros par Alcopa Auction Marseille le 15 octobre à Marseille.

 

Les pièges à éviter

L’état d’une électrique doit bien entendu être vérifié comme toute autre véhicule. C’est le cas particulièrement des pneumatiques, mis à plus rude épreuve que les thermiques, et de tous les équipements de bord. Heureusement, les modèles issus des parcs d’entreprise ont en général profité d’un entretien soigné et ont reçu tous les rappels des constructeurs, un point à vérifier sur le carnet d’entretien. Mieux vaut éviter les modèles qui n’ont pas roulé pendant longtemps. Les batteries supportent mal d’être vides durant une longue période.

Pour les véhicules plus anciens et notamment la Renault Zoe, qui reste l’un des modèles les plus courants aux enchères, il convient de vérifier que la batterie ne fait pas encore l’objet d’un contrat de location, qui impose de verser un loyer tous les mois. Quelle que soit la marque, il est préférable d’éviter les modèles dont les équipements de recharge ne sont pas fonctionnels, leur remplacement pouvant s’avérer coûteux. Sur les Tesla, une carrosserie abîmée est synonyme de grosse facture car elle comporte de nombreux éléments réalisés en aluminium. Moyennant un minimum de recherche et de précautions, qui sont d’usage pour n’importe quel type de véhicule, acheter un véhicule électrique aux enchères peut se révéler une excellente manière de profiter de la transformation du marché. 

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