Investir dans le whisky : pourquoi est-ce le bon moment d’enchérir ?
par Magazine des enchères
Après une envolée des prix stoppée net en 2022, le marché du whisky vintage peine à retrouver une dynamique. Pour les amateurs, c’est le moment d’acheter de belles bouteilles à prix raisonnables.
« Le marché du whisky a flambé dans les années 2020, mais il est un peu en berne maintenant », affirme l’expert Vincent Etter. « Clairement, nous avons connu une bulle spéculative sur les grands whiskies, et elle n’existe plus », ajoute l’expert Pascal Kuzniewski. Des prix comparables aux 70 000 euros atteints chez Aguttes en 2021 pour un Macallan, single Highland série limitée distillé en 1928 et mis en bouteille en 1983, semblent inatteignables en 2024.
Les whiskies vintage proposés aux enchères semblent victimes d’un sévère retour de bâton, mais pour quelle raison ? « Il y a eu beaucoup d’excès sur les grands signatures, les productions limitées, les flaconnages particuliers, et avec le retrait des collectionneurs asiatiques, le ralentissement a été général », analyse Pascal Kuzniewski, qui souligne également la peur des faux de la part des amateurs, et leurs exigences croissantes en termes de condition report. Son confrère veut ajouter une note d’optimisme : « Je crois que nous avons arrêté de descendre, les prix semblent avoir atteint une forme de plat, et nous espérons qu’ils vont remonter à court ou moyen terme ». Les deux experts s’accordent sur le fait que si reprise il y a, elle concernera d’abord les très beaux flacons. Le marché est donc particulièrement propice pour les acheteurs, qui peuvent se faire plaisir avec des prix sérieusement revus à la baisse.
Macallan et les whiskies écossais
Trois nations composent l’essentiel de l’offre de whisky vintage : l’Ecosse, le Japon et l’Irlande, chacun avec sa personnalité. Pascal Kuzniewski l’avoue avec beaucoup de modestie : « Je suis allé faire un séjour en Ecosse l’année dernière pour étudier les différentes production… et je me suis dit que pour les connaître, je devrais y rester un ou deux ans ! En plus, la dégustation est moins facile qu’avec le vin, vu la degré d’alcool il est difficile d’enchaîner… »
Parmi les plus prestigieuses distilleries, Macallan, qui existe depuis 1824. Cette maison possède plusieurs types de fûts (en provenance d’Espagne ou des Etats-Unis), travaille la maturation de ces alcools pendant au moins 7 ans, et propose régulièrement de nouvelles cuvées, des assemblages….« Les écossais en général, et Macallan en particulier savent jouer sur les années, le vieillissement en fûts en apportant une grande complexité à leurs bouteilles », admire Vincent Etter. Une bouteille de highland single malt whisky, 18 ans d’âge 1980 peut aujourd’hui être estimée entre 3 000 et 3 500 euros. Et des flacons plus abordables peuvent également être présentés aux enchères : comptez 200 à 250 euros pour un highland single malt whisky, édition n°3 sorti en 2017.
Karuizawa et les whiskies japonais
Arrivés plus récemment sur les marchés européens, les whiskies japonais ont su s’imposer grâce notamment à « leur concentration d’arômes, ils sont plus forts mais plus parfumés, et l’utilisation de l’eau volcanique comme chez Karuizawa apporte vraiment un plus », estime Vincent Etter. Cette distillerie qui figure parmi les plus recherchées a eu une période de production assez courte, entre 1955 et 2000. C’est un encouragement supplémentaire pour les collectionneurs qui apprécient en général qu’un marché soit fermé, cela permet aux cotes de se consolider. Une bouteille de Karuizawa single malt de 30 ans d’âge a été adjugée pour 11 000 euros en octobre dernier chez Aguttes, ce qui montre la relative solidité des enchères pour la marque. Car il faut encore compter entre 6 000 et 8 000 euros (prix de départ) pour acquérir un flacon similaire.
Laphroaig islay, Port Ellen Islay…
Retour du côté de l’Ecosse, place aux arômes de tourbes. « C’est la particularité unique de ces bouteilles, car la tourbe donne une saveur particulière aux céréales, tout comme l’iode par exemple sur l’île d’Islay » détaille Vincent Etter. Les prix sont plus raisonnables pour cette provenance : entre 1 000 et 1 300 euros pour un Laphroaig islay single malt de 30 ans d’âge ou un Port Ellen Islay single malt de 35 ans d’âge mis en bouteille en 1982.
A retrouver dans les ventes de spiritueux, en annexe des ventes de vins ou dans des ventes dédiées, les whiskies vintage animent une communauté de grands connaisseurs. « Ils savent tout sur leur distillerie préférée, souvent bien plus que les experts », affirme Pascal Kuzniewski. Parions que cette passion les poussera à revenir en ventes aux enchères…
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