Affaire conclue : Jérôme Duvillard, entre la salle des ventes de Mâcon et la télévision
Maître Jérôme Duvillard est l’un des commissaires-priseurs vedettes de l’émission « Affaire conclue » présentée par Sophie Davant sur France 2. Depuis un an, il partage sa vie professionnelle entre sa salle des ventes de Mâcon et les studios de tournage de France 2. Il profite de la trêve estivale pour nous dévoiler en exclusivité les coulisses de ce programme suivi chaque jour par plus d’un million de téléspectateurs.
Qu’est-ce qui vous a convaincu de participer à l’émission « Affaire conclue » ?
Le contact avec l’animatrice du programme Sophie Davant est tout de suite très bien passé et le concept de l’émission m’a séduit. Le commissaire-priseur n’apparaît pas derrière sa tribune, faisant le show. Au contraire, un aspect peu connu de notre profession et qui occupe pourtant une bonne part de notre temps est mis en lumière. Il s’agit de la partie expertise durant laquelle nous devons fixer une estimation. On oublie souvent qu’avant d’animer la vente, le commissaire-priseur estime les biens qui lui sont soumis. Dans l’émission, ce rôle sérieux d’expert généraliste apparaît en contre-point du show qu’offrent les marchands en seconde partie. En effet, les vendeurs viennent d’abord présenter leur objet à un commissaire-priseur, avant de le soumettre à la vente devant un panel de marchands professionnels qui se disputent le bien sous forme d’enchères très animées.
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Comment se déroule le tournage ?
La production reçoit plusieurs centaines d’objets par jour ! Nous expertisons un à un les objets sélectionnés. Les conditions sont alors similaires à celles d’une expertise au sein de notre maison de ventes ou lors d’un inventaire à l’extérieur. Nous devons donner une estimation rapidement. Parfois, une fiche nous est communiquée en amont, avec une photographie prise par le prioritaire et quelques informations lacunaires, glanées sur internet. Mais bien souvent nous faisons l’expertise en temps réel et découvrons l’objet en direct.
La saison 1 n’a cessé de battre des records d’audience sur France 2, attirant parfois jusqu’à deux millions de téléspectateurs. Comment expliquez-vous cet engouement?
Aujourd’hui, de plus en plus d’adolescents, de jeunes étudiants ou actifs s’intéressent aux objets anciens, prenant ainsi le contre-pied de leurs parents. Grâce à ce type d’émissions, ils réalisent qu’ils peuvent faire une véritable plus-value. Ils descendent les pièces qui dormaient jusqu’alors dans le grenier familial et mènent des recherches sur internet pour tenter de dénicher la perle rare ! Et cet intérêt s’est peu à peu généralisé.
« Aujourd’hui, de plus en plus d’adolescents, de jeunes étudiants ou actifs s’intéressent aux objets anciens, prenant ainsi le contre-pied de leurs parents.»
L’émission a-t-elle déjà eu un impact sur la fréquentation de votre salle des ventes de Mâcon ?
La télévision nous fait rentrer chez les gens, mais il faut plus de temps pour que les gens rentrent chez nous en retour. Après un an de diffusion, les choses commencent progressivement à évoluer. Le fait de parler des enchères à la télévision est un bon moyen de les rendre plus accessibles. A titre d’exemple, un jeune homme d’une vingtaine d’années, passionné par l’histoire militaire du XIXe siècle, a apporté lors d’une émission un sabre ancien qu’il avait acheté en brocante. Avant de venir, il ne connaissait pas particulièrement les enchères. Le programme télévisé lui a permis de s’y intéresser.
Quand la diffusion de la saison 2 est-elle prévue ?
Elle débutera le lundi 20 août sur France 2. Je n’ai pas encore vu le montage, mais je peux déjà vous dire que de belles surprises vous attendent. On retrouvera des objets d’art intéressants, des histoires touchantes, le tout dans une ambiance conviviale !
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