Coups de cœur de commissaires-priseurs
Un livre du XVe siècle d’une mystérieuse femme écrivain, des bijoux inspirés par Citroën et un orgue de plus de 4 mètres de long, découvrez ces trois lot sélectionnés par trois commissaires-priseurs parmi leurs ventes aux enchères printanières.
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Un livre du XVe siècle d’une mystérieuse écrivaine
« Je Mariette femme de Person Thyret, escrivain demeurant à Reims ay escripte ces heures de ma propre main », tels sont les premiers mots de ce livre d’heures du XVe siècle. « Suite à la destruction de Reims après la Première Guerre mondiale, il ne reste que très peu de livres d’heures rémois, à ma connaissance seuls deux spécimens sont aujourd’hui répertoriés. Et le fait que ce recueil de prières enluminé soit écrit par une femme renforce son caractère unique », détaille Maître Thierry Collet. Il s’agit du seul ouvrage connu de cette auteure, Mariette Person, dont l’identité reste énigmatique, hormis le fait qu’elle résidait à Reims. Ce livre liturgique, qui a été confié à la maison de ventes par un particulier de la région, rassemble six grandes enluminures et de nombreuses lettrines et marges enluminées à la feuille d’or. « Et les couleurs sont restées très vives et très fraîches », appuie le commissaire-priseur.
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Livre d’heures du XVe à l’usage de Reims signé de Mariette Persan mis aux enchères à Reims et sur le Live dimanche 3 avril 2016 par Maîtres Pierre-Pascal Guizzetti et Thierry Collet avec une estimation de 25 000 à 30 000 euros. > Lien vers l’annonce de vente du lot
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Quand Citroën inspire la joaillerie
Dans les années 1930, alors que Citroën n’est encore qu’une toute jeune entreprise, son fondateur, André Citroën, a l’idée de lancer un concours pour représenter une voiture de sa marque à partir des lettres de son nom. Le joaillier parisien Guy de Vadimon remporte alors le premier prix avec une broche en vermeil et argent sertie de pierres d’imitation rouges et bleues. Ce bijou anagramme fut offert par André Citroën aux convives d’une réception organisée en petit comité quelques temps après le concours. « J’ai retrouvé deux modèles de ce bijou dans un lot d’objets fantaisies apporté par un particulier à la maison de ventes », précise Maître Agnès Carlier. Estimées entre 300 et 400 euros chacune, ces deux pièces de joaillerie pourraient être adjugées bien plus puisqu’il s’agit d’une production limitée et que des modèles similaires ont récemment été vendus entre 1 500 et 3 000 euros pièce.
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Broches Citroën mises aux enchères jeudi 31 mars 2016 à Saint-Etienne par Maîtres Agnès Carlier et Dominique Imbert. > Lien vers l’annonce de vente des lots
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Un monumental orgue de foire
Le chef d’orchestre casqué se tient prêt à battre la mesure pendant que ses sonneurs de cloches costumés entament l’« Ave maria », « Lily Marlène », « Tea for two », « Nuit de Chine » puis les dizaines d’autres morceaux de cet orgue monumental de plus de 4 mètres de long. Tout comme l’orgue de barbarie, cet instrument fonctionne avec des cartes perforées. Mais nul besoin de tourner la manivelle, ici tout est électrique ! Plus communément appelé limonaire, du nom de la première marque à commercialiser ces appareils électrifiés, cet orgue a été créé pour la salle de réception d’un château viticole, où il était surnommé « tambour major ». Collectionneurs de musique mécanique, propriétaires de grandes demeures ou forains, les amateurs devraient être nombreux à convoiter ce gigantesque spécimen en parfait état de marche, pourvu de sept automates, de 47 touches et de 76 cartons perforés.
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Ce limonaire Fournier sera mis aux enchères samedi 2 avril 2016 à Narbonne et en direct sur le Live d’Interencheres par Maître André Meyzen, avec une estimation de 3 000 à 5 000 euros. > Lien vers l’annonce de vente du lot
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[Vidéo] L’entrée des gladiateurs jouée par les automates de ce gigantesque limonaire. Cliquer sur l’image ci-dessous pour voir la vidéo :
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