
Des reliques du transfert des cendres de Napoléon Ier aux enchères à Cherbourg
D’une vis provenant du cercueil de Napoléon Ier au foulard ayant appartenu à l’un des membres de l’équipage du navire chargé de transférer ses cendres depuis l’île de Sainte-Hélène, un ensemble de dix reliques illustrant le culte de la personnalité voué à l’empereur sera présenté à la vente par Samuel Boscher le 2 décembre à Cherbourg.
Relayant religieusement les moindres artefacts que Napoléon Ier a laissés dans son sillage, les ventes aux enchères des reliques de « l’Empereur des Français » regorgent de curiosités plus fascinantes et atypiques les unes que les autres. Le cadre sous verre qui sera présenté à la vente par Samuel Boscher à Cherbourg le 2 décembre ne fait pas exception à la règle, et rassemble une variété de souvenirs, à l’instar de morceaux prélevés sur le cercueil de l’empereur ou des éclats du plancher de sa chambre mortuaire, tous collectés lors du transfert de ses cendres de l’île de Sainte-Hélène vers la ville de Paris en décembre 1840. L’événement marque l’apogée du culte de la personnalité de Napoléon Ier, initié après sa mort le 5 mai 1821 par des fidèles et amis l’ayant accompagné dans ses derniers instants sur l’île. Le roi Louis-Philippe concède à leur demande de rapatriement des restes de l’empereur au sein de la capitale, vingt ans après la disparition de ce dernier. Un retour à Paris qui semblait dans l’ordre des choses pour celui ayant affirmé dans son testament : « Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé. »
Des stigmates de la mort de Napoléon Ier à l’île de Sainte-Hélène
Ce transfert fut l’occasion pour les amis et fidèles, Louis Marchand en tête, de recueillir les moindres éléments ayant été en contact avec l’empereur, y compris des morceaux de son cercueil ou des fragments du balcon de la croisée de sa chambre mortuaire. En premier lieu se distingue un sachet contenant de la terre prise sur le tombeau de l’illustre « Petit Caporal », coiffé aux côtés par des rameaux de laurier figurant la gloire de ces cendres légendaires. Il est surplombé d’un ruban porté par un gabier de l’équipage du navire « La Belle Poule », l’un des deux navires, avec « La Favorite », à avoir été mandaté pour rassembler les restes de l’empereur. La valeur symbolique de cet étendard de pèlerin recouvre de son aura les deux éclats du plancher en bois de sapin de la chambre où Napoléon Ier a rendu son dernier souffle, ainsi que les trois fragments en bois d’acajou de son cercueil. Plus haut, un échantillon en bois du balcon de la chambre où il s’est éteint monte la garde aux côtés d’une vis en fer ayant servi à joindre les planches dudit cercueil, exposée à la manière d’un des clous ayant percé la main du Christ. Enfin, la branche d’un cyprès planté sur le tombeau insulaire trône au centre de la composition. Au dos, un procès verbal établi le 4 janvier 1841 atteste de la conformité de ces objets. Talismans aussi infimes que précieux, ces objets témoignent de l’ampleur du culte que vouent une grande partie des Français à l’empereur disparu. A noter que les enchérisseurs pourront également se recueillir à Cherbourg devant une mèche de cheveux de Napoléon Ier coupé à bord du Northumberland en 1815.
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Souvenir Historique Impérial . Emouvant cadre concernant des souvenirs de la Translation des cendres de l’Empereur Napoléon 1er de l’Ile de Sainte Hélène à Paris en 1840. Estimé entre 1 500 et 2 000 euros.