Georges Terzian, une symphonie de couleurs et de formes
par Lucie Rocher
Le 22 mars à Deuil-la-Barre, Valérie Régis dispersera le fonds d’atelier de l’artiste post-cubiste Georges Terzian. L’occasion de découvrir l’univers atypique de ce peintre, sculpteur et musicien qui s’appropria les leçons cubistes et constructivistes pour livrer sa propre symphonie de couleurs et de formes.
« Nous avions déjà présenté des toiles de Georges Terzian dans des ventes diverses, mais nous voulions cette fois-ci lui consacrer une vente de fonds d’atelier, afin de montrer toute la diversité et l’originalité de son œuvre qui réinvente le Cubisme avec des notes colorées », annonce Jules Régis, collaborateur auprès de Valérie Régis qui dispersera une centaine de tableaux, sculptures et œuvres sur papier de Georges Terzian le 22 mars prochain à Deuil-la-Barre et en live sur Interencheres.
Un post-cubiste singulier
D’origine arménienne, Georges Terzian (né en 1939) rejoint la France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et grandit à Marseille dans le quartier populaire du Panier. Dès l’âge de 14 ans, il se découvre une vocation artistique et intègre les Beaux-arts de Marseille. Mais la nécessité le rattrape et il délaisse l’art pour devenir bottier. Ce n’est qu’au sortir de la guerre d’Algérie qu’il peut à nouveau se consacrer à son domaine de prédilection. Installé dans la capitale, il se produit dans des cabarets de Montmartre, initié à la musique par le chanteur Jean Lumière, puis il renoue avec la peinture dans les années 1970, puisant son inspiration dans les premiers paysages impressionnistes de Cézanne.
Les années 1980, auxquelles sont consacrées une importante partie de la vente, marquent la fin des tableaux figuratifs. Georges Terzian affine son style et se tourne vers les travaux cubistes des années 1920. « Les paysages inspirés de Cézanne laissent peu à peu place aux recherches graphiques de Georges Braque et Pablo Picasso… tout en laissant la couleur s’inviter dans ses compositions », détaille Jules Régis. En témoignent des tableaux comme La Lettre (estimé entre 2 000 et 3 000 euros) ou Le Cygne (1 300 – 1 800 euros), qui dévoile un camaïeu de bleus. En parallèle, Terzian découvre la peinture constructiviste, à l’occasion d’un séjour en Russie. Les lignes sinueuses et les formes souples laissent alors place à des compositions plus rigides et géométriques, à l’image du Vase bleu (1 200 – 1 600 euros) qui évoque un prototype de sculpture et reflète ainsi son intérêt pour les structures tridimensionnelles.
GEORGES TERZIAN (1939), « Le cygne », 1997, Huile sur toile signée en bas à droite. Titrée, datée et contresignée au dos. H : 82 L : 65 cm. Estimation : 1 300 – 1 800 euros.
Des œuvres inédites estimées à partir de 300 euros
Aujourd’hui, Georges Terzian est particulièrement plébiscité par les collectionneurs anglo-saxons, ses œuvres s’échangeant outre-Manche et outre-Atlantique à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Le 22 mars prochain, les mises à prix débuteront quant à elles autour de 300 euros pour les œuvres sur papier et 700 euros pour les toiles. « Ces estimations attractives offrent à tous les amateurs l’opportunité d’habiller leurs intérieurs d’un de ces tableaux aux couleurs et formes envoûtantes ».
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