
Adjugé 70 000 €
Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 18/04/2021 : L’incroyable aventure d’un chef-d’œuvre
de la peinture française du XVIIIème siècle
JEAN-FANÇOIS COLSON (1733 - 1803)
Portrait présumé de Charles François Panard (Courville-sur-Eure 1689 –Paris 1765)
Toile
81.5x65 cm
Cadre : Cadre ancien en bois doré
Provenance :
- Collection Madame Georges Duruy, Paris, 1905
- Collection privée
Littérature :
- Georges Wildenstein, Chardin, Paris, 1921, n°459, non reproduit (Portrait du chansonnier Panard, par Chardin)
- Les Arts, 1905, n°45, p.1-2, reproduit (Portrait du chansonnier Panard, par Chardin)
- Jean Guiffrey et Armand Dayot, J.-B. Siméon Chardin, Paris, 1907, reproduit (Portrait de Panard, par Chardin), cat. 121, reproduit p. 45.
Expositions :
Chardin-Fragonard, Galerie Georges Petit, 1907 (d’après le feuilleton de la Presse, Paris, 16 juillet 1836)
C’est à partir de 1907, avec Jean Guiffrey, que l’ancienne attribution de notre tableau à Chardin est contestée. La paternité de sa composition fut longtemps discutée, passant notamment de Chardin à Duplessis. Notre analyse nous permet aujourd’hui de proposer notre tableau comme l’un des chef-d’oeuvres du fameux portraitiste Jean-François Colson.
Jean-François COLSON était fils de peintre, et baigna dans la peinture dès son plus jeune âge. Jusqu’à sa majorité, il fut l’élève de nombreux maîtres, au gré des perégrinations de ses parents, à Dijon, Lyon, Grenoble, Avignon, Toulouse, ou encore Paris. Ses tableaux de jeunesse rappellent la simplicité des oeuvres de Chardin, ce qui est sans doute la raison pour laquelle notre tableau lui fut longtemps attribué. Dans ses premières années de carrière, la clientèle de Colson était des plus variées. On connait de lui des portraits de gens de cour, de bourgeois, d’ecclésiastiques, de militaires, de savants, d’hommes de lettres, de musiciens, et encore de comédiens. A partir de 1771, il fut engagé au service de Godefroy Charles Henri de la Tour d’Auvergne, duc de Bouillon (1728-1792), pour lequel il travailla quasi exclusivement comme directeur et ordonnateur de ses bâtiments. A sa mort, il participa aux salons de 1793, 95 et 97, y envoyant des oeuvres anciennes et récentes.
Très critique vis-à-vis de ses contemporains, il entretint des relations houleuses avec les membres de l’Académie royale de peinture et de sculpture ; et ce n’est que dans les derniers mois de sa vie, le 2 décembre 1802, qu’il fut élu à l’Académie des Sciences, des Arts et des Belles-Lettres de Dijon.
Nous retrouvons dans notre portrait l’ensemble des caractéristiques propres aux oeuvres de Jean-François Colson. Dans un format rectangulaire, un homme de trois-quart prend la pose dans une demie-obscurité rendue par un fond sombre et neutre, qui n’empêche cependant pas de voir parfaitement les traits du visage du modèle. La belle harmonie de couleurs sombres, créée par l’arrière plan et le vêtement du modèle, met l’accent sur la délicatesse de la dentelle de son jabot et de ses manches. Le naturel de la pose et la sincérité de l’expression du personnage pris sur le vif nous montrent le talent d’un artiste qui préfère le réalisme à l’embellissement de son modèle.
Le modèle de notre tableau est un homme d’âge mûr, probablement âgé d’une soixantaine d’années, vêtu de la coiffure courte à la mode dans les années 1750. Il est assis derrière un bureau, feuilletant un livre de partitions entouré de feuillets sur lesquels on peut lire l’inscription Chanson... Panard, ainsi que d’un livre sur le dos duquel est gravé le nom de Chaulieu.
Compte-tenu de ces indications, nous pouvons penser qu’il s’agit du très célèbre chansonnier Charles-François Panard (Courville-sur-Eure 1689 - Paris 1765).
Nous savons que Colson fut introduit dans le milieu du théâtre et des lettres par son frère Jean-Claude, qui était comédien à Paris. Ce dernier fut célèbre sous le pseudonyme de Bellecour, et fut doyen de la Comédie Française en 1778, où Panard fut probablement joué de son vivant. Il n’est pas impossible que Jean-François Colson, qui a lui-même écrit des textes, parmi lesquels on cite un recueil de Poésies Légères, ait noué une relation amicale avec le chansonnier par l’intermédiaire de son frère.
Charles François Panard est l’un des grands hommes de la scène littéraire du XVIIIe siècle. Poète, auteur d’opérettes et dramaturge, il est surtout reconnu comme l’un des meilleurs paroliers de chansons que la France ai jamais eu. Il écrivit des couplets «impromptus, plein de facilité, de finesse et de grâce» (Louis Loir, Anecdotes de la vie littéraire, Paris 1876, p.95), et beaucoup comparent la qualité de ses vers à ceux de Jean de la Fontaine. Armand Gouffé (1775-1845), lui aussi chansonnier, écrit d’ailleurs, au sujet de Charles François Panard, les vers suivant, qui en disent long sur son succès :
« Panard de la chanson naissante,
Fut, chez Nous, le plus sûr appui ;
Grâce à lui tout le monde chante,
Mais nul ne chante comme lui.»
Malgré une vaste production, Panard dût compter sur le soutien financier de ses amis dans les dernières années de sa vie.
Nous pouvons comparer notre tableau avec le Portrait de Jean-Baptiste Gilles Colson, père de l’artiste, conservé au Musée des Beaux-Arts de Dijon (toile, 92 x 73 cm ; inv. CA 253). Ce tableau fut réalisé par Colson à l’âge de dix-neuf ans, et probablement exposé bien des années plus tard au salon de 1793, sous le titre Citoyen Colson Père.
JEAN-FANÇOIS COLSON (1733 - 1803)
Oil on Canvas
Frame : Old golden wood frame.
Presumed portrait of Charles François Panard (Courville-sur-Eure 1689 – Paris 1765)
Provenance :
-Collection of Madame Georges Duruy, Paris, 1905
-Private Collection
Bibliographie :
- Georges Wildenstein, Chardin, Paris, 1921, n°459, not reproduced (Portrait du chansonnier Panard, par Chardin).
- Les Arts, 1905, n°45, p.1-2, reproduced (Portrait du chansonnier Panard, par Chardin)
-- Jean Guiffrey et Armand Dayot, J.-B. Siméon Chardin, Paris, 1907, reproduced (Portrait de Panard, par Chardin), cat. 121, reproduced p. 45.
Exhbitions :
Chardin-Fragonard, Galerie Georges Petit, 1907 (according to the serial of the Press, Paris, 16 July 1836)
It starts in 1907 with Jean Guiffrey, that the old attribution of our painting of Chardin is contested. The authorship of its composition has been discussed for a long time, notably changing from Chardin to Duplessis. Our analysis allows us today to propose our painting as one of the masterpieces of the famous portraitist Jean-François Colson
Jean-François COLSON was a son of a painter and he was surrounded by painting from the earliest age. Until his adulthood, he was the student of many masters, despite moving with his parents, to Dijon, Lyon, Grenoble, Avignon, Toulouse and even Paris. The paintings of his youth remind the simplicity of the works of Chardin, which is no doubt the reason to why our painting was a long time attributed to. In his first years of his career, the clientele of Colson was more varied. We know portraits of the court, bourgeois, clergymen, military officials, scholars, academics, musicians and actors. In 1771 he committed to the service of Godefroy Charles Henri de la Tour d’Auvergne, Duke of Bouillon (1728-1792), for whom he works almost exclusively for as director and authorizing officer of his buildings. At his death, he participates as well in the Salon of 1793, 1795 and 1797 to where he exhibits old and recent works.
Very critical of his contemporaries, he maintains rocky relationships with the members of Académie royale de peinture et de sculpture, and it wasn’t until the last few months of his life, the 2nd December 1802, that he was elected into the Académie des Sciences, des Arts et des Belles-Lettres de Dijon. We find in our portrait an ensemble of the characteristics specific to the works of Jean-François Colson. In a rectangular format, a man at three quarters strikes a pose in half obscurity rendered by a dark and neutral background, which does not stop the viewer to see facial features of the model perfectly. The beautiful harmony of the dark colours, created by the background and of the clothing of the model, emphasizes the delicacy of the lace of the garment frill and his sleeves. The naturalness of the pose and the sincerity of the expression of the character taken from life shows us the talent of the artist who preferred realism to the embellishment of its model.
The model of our painting is a mature man, probably around sixty years of age, wearing the trendy 1750s short hairstyle. He is sat behind a desk, leafing through a sheet music book surrounded by leaflets on which we can read the inscription Chanson… Panard as well as a book on the back of which is engraved the name of Chaulieu.
Considering these indications, we can think it is the famous songwriter Charles-François Panard (Courville-sur-Eure 1689-1765 Paris).
We know that Colson was introduced into the world of theatre and academia by his brother Jean-Claude, who was an actor in Paris. He was famous under pseudonym of Bellecour, and was dean of the Comédie Française in 1778, where Panard probably played during his lifetime. It is not impossible that Jean-François Colson, who himself wrote texts among which we cite the collection of Poésies Légègeres, having formed a friendly relationship with the songwriter through his brother.
Charles François Panard is one of the great men of the literary scene of the XVIII century. Poet, operetta and dramaturge author, he is especially recognized as one of the best song lyricists that France has ever had. He wrote verses “impromptu, full of ease, finesse and grace” (Louis Loir, Anecdotes de la vie littéraire, Paris 1876, p.95), and many compare the qualite of his verses to those of Jean de la Fontaine. Armand Gouffé (1775-1845), also a songwriter, wrote about Charles François Panard, the following verses that say about his success.
« Panard de la chanson naissante,
Fut, chez Nous, le plus sûr appui ;
Grâce à lui tout le monde chante,
Mais nul ne chante comme lui.»
Despite extensive production, Panard had to count of the financial support of his friends in the last years of his life.
We can compare our painting to the portrait by Jean-Baptiste Gilles Colson, father of the artist, conserved at the Musée des Beaux-Arts of Dijon (oil on canvas, 92 x73 cm ; inv CA253). This painting was done by Colson nineteen years old, and probably was exposed many years later at the Salon of 1793, under the title Citoyen Colson Père.
Compte-tenu de ces indications, nous pouvons penser qu’il s’agit du très célèbre chansonnier Charles-François Panard (Courville-sur-Eure 1689 - Paris 1765).
Nous savons que Colson fut introduit dans le milieu du théâtre et des lettres par son frère Jean-Claude, qui était comédien à Paris. Ce dernier fut célèbre sous le pseudonyme de Bellecour, et fut doyen de la Comédie Française en 1778, où Panard fut probablement joué de son vivant. Il n’est pas impossible que Jean-François Colson, qui a lui-même écrit des textes, parmi lesquels on cite un recueil de Poésies Légères, ait noué une relation amicale avec le chansonnier par l’intermédiaire de son frère.
Charles François Panard est l’un des grands hommes de la scène littéraire du XVIIIe siècle. Poète, auteur d’opérettes et dramaturge, il est surtout reconnu comme l’un des meilleurs paroliers de chansons que la France ai jamais eu. Il écrivit des couplets «impromptus, plein de facilité, de finesse et de grâce» (Louis Loir, Anecdotes de la vie littéraire, Paris 1876, p.95), et beaucoup comparent la qualité de ses vers à ceux de Jean de la Fontaine. Armand Gouffé (1775-1845), lui aussi chansonnier, écrit d’ailleurs, au sujet de Charles François Panard, les vers suivant, qui en disent long sur son succès :
« Panard de la chanson naissante,
Fut, chez Nous, le plus sûr appui ;
Grâce à lui tout le monde chante,
Mais nul ne chante comme lui.»
Malgré une vaste production, Panard dût compter sur le soutien financier de ses amis dans les dernières années de sa vie.
Nous pouvons comparer notre tableau avec le Portrait de Jean-Baptiste Gilles Colson, père de l’artiste, conservé au Musée des Beaux-Arts de Dijon (toile, 92 x 73 cm ; inv. CA 253). Ce tableau fut réalisé par Colson à l’âge de dix-neuf ans, et probablement exposé bien des années plus tard au salon de 1793, sous le titre Citoyen Colson Père.

Adjugé 48 000 €
Par AUDAP ET ASSOCIES à Paris
le 28/04/2021 : Édouard MOYSE (1827-1908)
Synode israélite convoqué à Paris en 1807 (Le Grand Sanhédrin)
Huile sur toile, signée en bas à droite et datée 1872.
(Très petits manques)
Haut. : 72 cm ; Larg. : 106 cm.
Inscriptions au crayon au dos du cadre et du chassis, probablement autographes : rue du parc royal (Marais) / Synode israélite convoqué à Paris en 1807
Peintre juif d'origine lorraine, Édouard Moyse est un peintre majeur du Judaïsme au XIXe siècle. C'est le premier artiste qui choisit d'exposer au Salon des scènes de la vie juive et des moments fondateurs pour les juifs émancipés et intégrés à la nation. Il illustre ainsi un idéal où s'entremêlent les valeurs françaises et celles du judaïsme.
Parmi les tableaux qu'il a présenté au Salon et sûrement le plus connu d'entre eux, figure celui dans lequel Edouard Moyse a choisi de représenter la Convocation par Napoléon du Grand Sanhédrin. Ce choix ne doit rien au hasard. En effet, cette convocation est l'événement fondateur du Judaïsme français moderne. Elle met en place une nouvelle organisation de la communauté juive et promeut l'intégration des juifs dans la société française. Le choix par Napoléon du terme de Grand Sanhédrin ne doit d'ailleurs rien au hasard. Napoléon a choisi de ressusciter une institution disparue depuis des siècles. Il visait par cela d'une part à restituer aux israélites la dignité qu'ils avaient perdu depuis des siècles et espérait d'autre part, pouvoir ainsi influencer leurs décisions et les inscrire dans la modernité. C'est ce double mouvement que Moyse essaie de représenter.
Cette scène est originellement connue par sa version datée de 1868. Exposée au Salon la même année, elle y fit sensation. Notre version inédite et inconnue jusqu'à ce jour présente quelques différences avec le tableau d'Édouard Moyse conservé au Musée des Beaux-Arts à Nancy et semble plus achevée. Si globalement la scène est traitée de la même façon, certaines parties ont toutefois été retravaillées. Les personnages sont mis à distance, les détails sont plus précis. Le personnage à gauche de l'orateur est modifié. Un rabbin est ajouté sur le banc en arrière-plan. La comparaison entre la version exposée au Salon, la version présentée à la vente et la lithographie titrée Grand Sanhédrin et imprimée par Cadart montre que la lithographie reprend la version présentée à la vente et non celle du Salon. Ce qui laisse supposer que Moyse a trouvé préférable de transcrire en lithographie la version présentée à la vente plutôt que la version du Salon.
Bibliographie :
Jean Bernheim, Edouard Moyse ou la peinture israélite 1827-1908. Paris, Editions esthétiques du divers, 2012.
Oeuvres en rapport :
GRAND SANHEDRIN DES ISRAÉLITES DE FRANCE :
Étude pour le tableau présenté au Salon de 1868. M.A.H.J, Paris, Numéro d'inv.94.09.001.
Le grand Sanhédrin des Israélites de l'Empire français convoqué à Paris par ordre de Napoléon 1er le 4 février 1807, 1868. Musée des Beaux-Arts, Nancy.
Emile Vernier. Grand Sanhédrin des Israélites de France, Lithographie imprimée par Lemercier d'après le tableau d'Édouard Moyse.

Adjugé 41 000 €
Par SVV JEAN EMMANUEL PRUNIER à Louviers
le 17/04/2021 : Tobias VERHAECHT (1561- 1631). "Vue d'un château surplombant un village". Toile. Hauteur : 98 cm ; Largeur : 178 cm. Manques et petits accidents, restaurations anciennes. Provenance: Collection D'Halluin, ce tableau est conservé dans la famille depuis plusieurs générations. Expert: Cabinet Turquin

Adjugé 40 000 €
Par MAGNIN WEDRY à Paris
le 09/04/2021 : 39 Gabriel FERRIER (1847-1914) L'Espoir reste invincible. SPES INVICTA MANET (1895) Huile sur toile collée sur panneau. Signée en bas à gauche. 280 x 170 cm (Quelques accidents, usures et restaurations ).
Provenance : Collection particulière, Paris Exposition : Paris, 1895, Salon des Artistes Français, n°727 (étiquette d emballage au dos). Bibliographie : La gravure a été publié dans les Suppléments des Annales politiques et littéraires (n°693, oct 1896)(ill. 1) Lettre de Marianne à Nicolas, 4 octobre 1896, in-4(ill. 1)
Gabriel Ferrier appartient chronologiquement et esthétiquement à une vaste famille d'artistes du XIXe siècle, diversement baptisée : les "Académiques" (car ils suivaient l'enseignement de l'école des Beaux-Arts et de ses maîtres, puis recherchaient les récompenses Prix de Rome, Médailles aux salons et le couronnement, le professorat et l'élection à l' Académie), ou encore les "Peintres kitschs" ou "Pompiers" (synonyme de théâtraux, grandiloquents, de mauvais goût). De nombreuses monographies et expositions récentes (Cabanel, Gérome, Baudry, Benjamin-Constant) les ont replacés au sein de la grande histoire de la peinture. On mentionnera également l'ouvrage fondamental de Pierre Sérié, La Peinture d'histoire en France 1860-1900. Entre autres qualités, fut pris en compte leur influence sur le cinéma hollywoodien du XXe siècle. Elève de Pils et d' Hébert, Gabriel Ferrier obtient le Grand prix de Rome de peinture en 1872. Expositions régulières et succès au Salon des Artistes français entre 1869 et 1913, portraits de personnalités du monde politique et de la scène (Portrait du Duc d'Aumale) lui assurent le succès, couronné par le professorat à l' école des Beaux-Arts en 1904 et l'Institut en 1906. Il obtient diverses commandes officielles : les plafonds du salon de la gare d'Orsay représentant les quatre saisons (1900), les plafonds de la salle des fêtes de l'hôtel de ville de Paris (1892), les plafonds de la salle à manger de l'hôtel de l'Ermitage à Monte Carlo (1899) et le plafond du théâtre de Nîmes, aujourd'hui détruit. Dans le domaine du portrait, il réalise, audacieuse symphonie en rouges, un chef-d' uvre le Portrait du duc de Guise et de la duchesse de Magenta. Suite à un séjour à Biskra en 1883, il peint quelques scènes algériennes. L'ESPOIR EST INVINCIBLE. SPES INVICTA MANET (1895) Le titre donné par l'artiste confère au tableau une signification morale et philosophique. Assise sur un monumental trône byzantin, un Amour mort jonché à ses pieds, une princesse parées de brocarts et de bijoux, se retourne vers le ciel de l'Espérance. On remarquera que, par son décor précieux et orientalisant le tableau pourrait évoquer tout autant une Salomé, une Cléopâtre ou une Didon abandonnée. Grâce au titre le peintre renverse l'image mélancolique de la princesse sacrifiée au profit d'une acception rassurante. L'éclectisme des peintres académiques et très particulièrement de Gabriel Ferrier - reposant sur une profonde connaissance du maniérisme et du baroque italien - leur permet de glisser aisément de l'Allégorie à la peinture d'histoire ,biblique ou religieuse. La lecture de l' uvre est gêné par un vernis épais jaune très ancien, un allègement devrait réserver une surprise spectaculaire. L'Espoir est Invincible possède tous les enchantements que l'on attend d'un chef-d' uvre exposé au salon (1895) : mystère poétique du sujet - rappelons que le symbolisme contestataire est en pleine efflorescence-, orientalisme flaubertien, proximité de la beauté et du tragique, exécution soignée de détails qui enchantent -expression mystique de l'héroïne, illusionnisme virtuose de l'enfant, de la lyre et de la guirlande de roses-.

Adjugé 32 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 30/04/2021 : École flamande du milieu du XVIème siècle
Suiveur de Bernard van ORLEY (1491-1542)
La Vierge de douleur entourée de sept tondi représentant des scènes de la vie du Christ
Huile sur panneau
65 x 52 cm
Panneau parqueté
Fentes au centre
Provenance :
-collection particulière, Paris

Adjugé 21 000 €
Par BAYEUX ENCHERES sarl à Bayeux
le 05/04/2021 : Jean-Baptiste OUDRY (1686-1755)
Le passage du grand parterre de la Faisanderie à la terrasse supérieure
Pierre noire avec des légers rehauts de craie blanche sur papier bleu
25,7 x 20,7 cm
Provenance : collection Jean-Denis Lempereur (1701-1779), son cachet en bas à droite (Lugt n°1740), sa vente le 24 mai 1773 et jours suivants, partie des lots 670 à 672 ou 675;
collection du marquis de Chennevières (1820-1899), sa vente les 5 et 6 mai 1898, n°133
collection Louis Deglatigny (1854-1936), son cachet en bas à gauche (Lugt n°1768a), sa troisième vente les 14-15 juin 1937, n°169
Vente de Maître Chapelle à Versailles le 24 novembre 1963, n°10
Bibliographie : Hal Opperman, J.B.Oudry, New York, 1977 (édition revue et augmentée de la thèse de 1972), n°D1096
LA.Prat, L.Lhinares, La collection Chennevières, Musée du Louvre Editions, 2007, n°833, p.433
Insolé
Notre dessin décrit l'escalier du passage du grand parterre de la Faisanderie qui sera repris ensuite par Oudry au centre d'un grand dessin conservé aujourd'hui au Getty Museum de Los Angeles.

Adjugé 4 900 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 14/04/2021 : 84. *Wu GUANZHONG (1919-2010)
HONG KONG NIGHT, 1987
Gouache, encre et lavis d’encre sur papier marouflé sur papier intissé
Porte le cachet de l’artiste en bas à gauche
Dimensions de l’image : 141,5 x 351 cm - 55.70 x 138.18 in.
Dimensions du papier intissé : 172,5 x 412 cm - 67.91 x 162.20 in.
Gouache, ink and wash on paper laid on non-woven paper
Artist’s stamp lower left
Provenance
- Collection particulière, USA (acquis directement auprès de l’artiste)
- 来源:
美国私人藏:艺术家赠送给收藏家
Bibliographie
- Wu Guanzhong, Great Master of China. Collection d’œuvres du grand maître de peinture chinoise Wu Guanzhong, Wu Tong Editeur, Imprimerie Wanlifeng, Changzhou,Editions populaires de Shanghaï, 2012. Œuvre reproduite en double page 136-137 de l’ouvrage
Deux œuvres de cette série sont conservées au musée de Hong Kong et au musée des Beaux-Arts de Chine, Pékin
Estimation sur demande - Estimate upon request

Adjugé 141 000 €
Par Gros & Delettrez à Paris
le 02/04/2021 : Henri DE TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901)
Jeune cavalier enfourchant sa monture
Huile sur panneau
Monogrammée (T.L) en noir et datée 1880 par incision en bas à gauche
23,5 x 13,7 cm
Au dos du panneau, deux études de visages
Provenance :
Ancienne collection Jacques Guerlain (étiquette au dos)
Bibliographie :
- M.G. Dortu, Toulouse-Lautrec et son uvre, volume II, Collector Editions, New York, 1971, n°P.85 p 38, reproduit en noir et blanc p 39.
Les traditions aristocratiques perpétuées par la famille Toulouse-Lautrec reposent sur l art de l équitation, la fauconnerie et la passion de la chasse. Charles, oncle du futur peintre, guide les premières esquisses de son neveu dont les cahiers d écolier sont peuplés de chevaux et de faucons. Le père, Alphonse de Toulouse-Lautrec, est très lié avec le peintre René Princeteau, héritier de Géricault, parfait connaisseur du cheval, des scènes de course, des attelages et des portraits équestres. Henri bénéficie de ses leçons lors d un séjour à Paris en 1872. Suite à sa maladie infantile, les immobilisations forcées et son handicap le fond se concentrer sur le dessin et la peinture de chevaux. A l été 1878, des manoeuvres militaires se déroulent près du château familial du Bosc. Il s en inspire pour peindre Artilleur sellant son cheval, 1879. (Albi, musée Toulouse-Lautrec). De nombreuses autres oeuvres sont exécutées sur de petits panneaux de bois ainsi que 23 dessins à l encre de Chine destinés à illustrer un manuscrit de conte enfantin de son ami Etienne Devismes. Ils témoignent qu est présent dès l âge de 20 ans toutes les prémisses du génie de Lautrec. La redécouverte de « Jeune cavalier enfourchant sa monture » a permis de déceler un monogramme peu visible et une datation 1880 en bas à gauche. C est assurément une des oeuvres les plus recherchées de la période : somptueuse morphologie du cheval avec sa croupe puissante opposée au fluet cavalier, l équilibre acrobatique de ce dernier témoignent de la justesse et de la vivacité du pinceau mais aussi du sens de l observation et de l humour caractéristiques de sa future oeuvre parisienne.

Adjugé 140 000 €
Par AUDAP ET ASSOCIES à Paris
le 28/04/2021 : Constantin KOROVINE (1861-1939)
Nature morte au panier de fruits
Huile sur toile, signée en bas à gauche
Haut. : 81 cm ; Larg. : 129,5 cm
Provenance :
- Acquis directement auprès de l'artiste par le Docteur Henri Blotnik (c. 1886-1958) demeurant rue de Rivoli à Paris.
- Demeuré depuis dans la famille de ce dernier jusqu'au propriétaire actuel.
Le tampon Sennelier sur le châssis est répertorié dans la collection de marque du Guide Labreuche avec une datation de 1929. Korovine, que l'on connaît surtout pour ses vues de Paris et ses paysages de Russie sous la neige a également peint, tant en Russie qu'après son exil en France (1923), des fleurs et des natures mortes. La composition particulièrement abondante de notre tableau s'accorde avec la palette riche et la touche vive de Korovine. L'artiste offre ici une vision généreuse de la nature présentée sous un pinceau issu de la plus belle tradition impressionniste russe.

Adjugé 120 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 14/04/2021 : 48. Sam SZAFRAN (1934-2019)
LILETTE DANS LES FEUILLAGES, 2013
Aquarelle, pastel et encre sur papiers marouflés sur papier toile
Signé en bas au centre
Dédicacé en bas au centre
92 x 136 cm – 36.22 x 53.54 in.
Watercolor, pastel and ink on papers laid on paper
Signed lower centre
Dedicated lower centre
Provenance
- Collection particulière, Paris (acquis directement auprès de l’artiste par l’actuel propriétaire)
Un certificat de Madame Lily-Marlène Berger (dit Szafran) sera remis à l’acquéreur

Adjugé 91 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 14/04/2021 : 62. Hervé TELEMAQUE (Né en 1937)
DIVERSION, OBJET A DROITE, 1979
Acrylique sur toile
Monogrammée en bas au centre
Contresignée, titrée et datée au dos
161,5 x 217 cm - 63.58 x 85.43 in.
Acrylic on canvas
Monogrammed lower centre
Countersigned, titled and dated at the back
Bibliographie
- Face B, Magazine édité par le Centre de Recherche pour le Développement Culturel, Pays de Loire. janvier-avril 1988.
Œuvre reproduite sous le numéro 130 de l’ouvrage
- Revue Artension n°166, mars-avril 2021. Œuvre reproduite en page 15 de l’ouvrage
Un certificat de l’artiste sera remis à l’acquéreur

Adjugé 91 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 14/04/2021 : 49. Anselm KIEFER (Né en 1945)
LES REINES DE FRANCE (POUR MARC), 2001
Acrylique et fusain sur tirage chromogénique et papier appliqué sur papier
Titré en haut à droite
Dédicacé sur le côté gauche (partie basse)
148 x 104 cm - 58.26 x 40.94 in.
Acrylic and charcoal on photograph and paper laid on paper
Titled upper right
Dedicated on the left hand side (lower part)
Provenance :
- Acquis directement auprès de l’artiste par l’actuel propriétaire
Cette œuvre est répertoriée dans les archives Anselm Kiefer
Nous remercions les archives Anselm Kiefer des informations qu’ils nous ont aimablement communiquées sur cette œuvre

Adjugé 86 000 €
Par SVV Henri ADAM à Tarbes
le 26/04/2021 : BERNARD BUFFET (1928-1999). "Arums dans un pot à lait" . Huile sur toile. Datée 1956. 100 x 73cm. Signée en bas à droite. Porte au dos de la toile la référence R26 peinte à l'huile et un tampon de la galerie Garnier. Ce tableau figure dans les archives de la Galerie Garnier sous l'appellation "Arums dans un pot à lait, 1956 Huile sur toile 100x73 cm. La directrice de la galerie, Madame Céline Lévy précise qu'un certificat d'authenticité pourra être établi à la charge de l'acquéreur moyennant 1500 euros " . (Le commissaire-priseur exige pour pouvoir participer à la vente ce lot, le versement préalable d'une caution égale à 3000 euros)

Adjugé 84 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 14/04/2021 : 38. Georges MATHIEU (1921-2012)
JOURS DE CAPTIVITE, CIRCA 1989
Alkyde sur toile
Signée en bas à gauche
Titrée sur le châssis au dos
73 x 92 cm – 28.74 x 36.22 in.
Alkyd on canvas
Signed lower left
Titled on the stretcher at the back
Provenance
- Galerie Christian Meyer, Paris
- Vente Tradart, Deauville, 2013
- Collection particulière (acquis lors de la vente précitée)
Cette peinture est référencée parmi les œuvres authentiques dans les « Archives Jean-Marie Cusinberche sur Georges Mathieu »

Adjugé 75 000 €
Par CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DE VENTES à Paris
le 14/04/2021 : 37. Georges MATHIEU (1921-2012)
PRISON BLEUE, 1987
Alkyde sur toile
Signée en bas à gauche
Titrée sur le châssis au dos
73 x 92 cm - 28.74 x 36.22 in.
Alkyd on canvas
Signed lower left
Titled on the stretcher at the back
Provenance
- Galerie Raphaël Mischkind, Lille
- Vente Maître Eric Pillon, Le Touquet, 11 novembre 1990
- Collection de Monsieur Lipka, Lille
- Vente Maître Mercier, Lille, 22 juin 2013
- Galerie Alexis Lartigue, Paris
- Collection particulière, Le Mans
Exposition
- Georges Mathieu, Galerie Raphaël Mischkind, Lille, Exposition du 15 mars au 24 avril 1988
Bibliographie
- Georges Mathieu, Liste d’exposition de la Galerie Raphaël Mischkind, Lille, 1988. Œuvre répertoriée sous le numéro 16 de la liste
Cette peinture est référencée parmi les œuvres authentiques dans les « Archives Jean-Marie Cusinberche sur Georges Mathieu »

Adjugé 75 000 €
Par XAVIER WATTEBLED SVVMEP à Lille
le 27/04/2021 : Armand Guillaumin (1841-1927). Village de Damiette huile sur toile signée. Haut. : 65 cm Larg. : 81 cm. Certificat de la Galerie Serret et Fabiani en date du 29 mars 1983 portant indication que le tableau est référencé dans le catalogue raisonné au n° 164. (Quelques petites retouches visibles à la lampe de Wood ?).

Adjugé 64 000 €
Par Sarl CANNES ENCHERES à Cannes
le 24/04/2021 : Victor BRAUNER (1903-1966). Bataille des mediums - 1960. Huile et cire sur toile marouflée sur panneau. Signé et daté en bas à droite. Titré en bas à gauche. 65 x 81 cm. Provenance : Galerie Alexandre Iolas, Paris. - Galerie Samy Kinge, Paris. - Collection privée Exposition :. - “Victor Brauner”, Galerie Credito Vatellinese, Milan, mai-juin 1995 (exposition co-organisée. avec le Centre Georges Pompidou, Paris, Le musée de l’Abbaye Sainte Croix, Les sables d’Olonne et le Musée Cantini Marseille). Bibliographie :. - “Victor Brauner” par Dominique Stella, Éditions Mazzotta, Milan, 1995 (reproduit sous le n° 58 p. 157 et 190). Monsieur Samy Kinge nous a confirmé l’authenticité de cette œuvre et pourra établir un certificat à la charge de l’acquéreur. Note : Pendant la guerre, Brauner est caché en Provence par René Char. La précarité de sa vie le contraint à s’adapter et utiliser le peu de matériau dont il dispose. Ainsi, il peint à la cire, matière à qui il donne une valeur alchimique, voire ésotérique. “L’après-guerre est marquée par une traversée de styles due à sa liberté recouvrée, sans atténuer les angoisses et les tourments des évènements qui l’entourent. D’autres influences se font sentir de la psychanalyse à la pensée sauvage... Il crée un langage nouveau pour donner à voir non pas le réel, mais les ressorts invisibles du monde.” Sophie Krebs

Adjugé 55 000 €
Par SVV Henri ADAM à Tarbes
le 26/04/2021 : BERNARD BUFFET (1928-1999). "Tente et phare sur la plage en Bretagne". Huile sur isorel. Peinte en 1992. 37x45 cm. Vendu avec son certificat de la Galerie Garnier. (Le commissaire-priseur exige pour pouvoir participer à la vente ce lot, le versement préalable d'une caution égale à 2000 euros).

Adjugé 48 000 €
Par SVV BERARD - PERON à Lyon
le 28/04/2021 : Jacques Majorelle (1886-1962).
Scène de marché à Macenta, Guinée.1954.
Huile sur toile contrecollée sur isorel.
Signé, situé et daté en bas à gauche.
45,5 x 54,5 cm.
Cette oeuvre est accompagnée d'un certificat d'authenticité d'Amélie Marcilhac (n°2021 III 09-2/2) en date du 9 mars 2021.
OH

Adjugé 21 000 €
Par AUDAP ET ASSOCIES à Paris
le 28/04/2021 : Maurice DENIS (1870-1943).
Le bain au soir.
Huile sur toile.
1923.
Signée et datée en haut à gauche.
Haut. : 58,5 cm ; Larg. : 75 cm.
Cadre.
Provenance :
- Galerie Druet.
- Collection Litchi, acheté en 1939.
- Collection Boivin, France.
- Collection particulière par descendance.
Cette oeuvre est référencée dans les Archives du Catalogue Raisonné de Maurice Denis sous le
n° 923.0013.

Adjugé 100 000 €
Par SVV GUILLAUME LE FLOC'H à Saint-Cloud
le 11/04/2021 :
Jean DUNAND (1877-1942).
Paravent « Carpes » à deux feuilles en laque noire. Décor à l’argent et à l’or de carpes et plantes aquatiques (manque les charnières et les pieds gradin en partie basse, petits éclats, traces de peinture).
Signé en creux en bas à gauche de l’une des feuilles.
1928.
Haut. : 192 cm - Larg. : 80 cm (chaque)
Expositions : Galerie Georges Petit, Paris, 1928, n°9.
Provenance : acquis directement auprès de l’artiste et resté par descendance dans la famille jusqu'à aujourd'hui.
Bibliographie :
- Félix Marcilhac et Amélie Marcilhac, Jean Dunand, Editions Norma, Paris, 2020, modèle référencé dans le répertoire des oeuvres sous le n°102 p. 204 ;
- Félix Marcilhac, Jean Dunand, vie et oeuvre, Editions de l'Amateur , Paris, 1991, modèle référencé dans le répertoire des oeuvres sous le n°54 p. 207 ;
- Les Echos des industries d’art, juin 1928, p. 32.
Expert : Madame Amélie MARCILHAC - info@marcilhacexpert.com
Attiré par les arts décoratifs, Jean Dunand s’oriente au début du XXe siècle vers la dinanderie. En 1912, il s’intéresse à l’art du laque et commence sa formation auprès du maître japonais Seizo Sugawara, qui a déjà formé Eileen Gray. Son art est tiré de la technique asiatique. La sève végétale est mêlée à des pigments et d’autres matériaux. La première couche est posée sur un support, laissée séchée pendant plusieurs jours dans un endroit humide, poncée, avant de répéter l’opération, parfois une dizaine de fois.
En 1921, il présente ses premiers panneaux, paravents et meubles à la galerie Georges Petit. Ce puissant acteur du marché de l’art français depuis la fin du XIXe siècle, est un grand promoteur des impressionnistes et le rival de Paul Durand-Ruel. Le succès ne se fait pas attendre, ce qui lui vaut de prestigieuses commandes, notamment des panneaux pour le décor intérieur des paquebots Atlantique et Normandie, ou encore pour le Palais de la Porte Dorée. La reconnaissance est telle que Jean Dunand est nommé président de la section Laque de l’Exposition internationale de Paris en 1939.
Sur nos œuvres, le thème des poissons nageant dans les fonds marins entre les rayons lumineux rappelle l’influence japoniste et évoque certains dessins de la Manga d’Hokusai. Les écailles dorées et scintillantes de cette nage sereine sont suggérées par une variation de motifs et de lignes géométriques, remémorant les somptueux vases en dinanderie de l'artiste.

Adjugé 1 510 000 €
Par Gros & Delettrez à Paris
le 12/04/2021 : FRANCOIS-XAVIER LALANNE (1927-2008) *Grand Canard, 1971
Jette habits en tôle de fer calaminée et peinte, maillechort poli, tête pivotante formant coffre, dessus muni d un couvercle, monogrammé FXL, estampillé François X Lalanne et daté sur le dessus.
Pièce unique.
H : 144 / L : 209 / P : 96 cm (fermé).
Hauteur totale ouvert : 160 cm.
Provenance :
- Collection particulière, France, acquise directement auprès de l artiste.
- Piasa, juin 2010.
- Galerie Patrice Trigano, Paris.
- Collection particulière Suisse.
Exposition :
- Paris, CNAC - Netherlands, Rotterdam, Museum Boymans, Les Lalanne, 1975 (Exposition itinérante), reproduit page 45.
- Paris, CNAC, L Art et la ville, art dans la vie : L espace public vu par les artistes en France et à l étranger depuis 10 ans, 1978, Chenonceau, Château de Chenonceau, Les Lalanne, 7 juin-3 nov. 1991, reproduit au catalogue p. 49.
Bibliographie :
- Daniel Marchesseau, Les Lalanne, Flammarion, Paris, 1998, reproduit p. 100.
- Daniel Abadie, Lalanne (s), Flammarion, Paris, 2008.
Rapport de condition :
- Bon état général pas d accidents.
- Infimes usures en surface.
- Trois petits enfoncement en partie basse au niveau de la queue.
François-Xavier Lalanne, né à Agen en 1927, fréquente l Académie Julian dès l après-guerre. Il rencontre au début des années 50, celle qui deviendra son âme s ur et sa compagne de créatio, Claude née en 1925 et qui a suivi les cours de l Ecole des arts décoratifs de Paris.
Pour le public, mais également pour les collectionneurs, ils sont indissociables dans leur création. Toute leur vie durant, ils ont exposé ensemble, partageant l idée de donner à leurs sculptures directement issues de la nature et de la faune animalière, un usage ou une fonction.
Leurs uvres souvent hybrides, d une poésie frisant parfois le surréalisme, étonnent et surprennent. Leur dimension familière, les techniques et les matériaux employés confèrent à leurs sculptures une touche d humour et d espièglerie qui contribuent à la reconnaissance de leur qualité artistique et à leur succès sur la scène internationale.
Parmi les premiers collectionneurs des Lalanne, on note aussi bien les Rothschild que les Noailles, ou que des créateurs comme Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. Un décorateur aussi célèbre et iconique que Peter Marino, collectionne leurs uvres depuis plus de trente ans et a largement contribué à la reconnaissance de leurs uvres à travers le monde.
Le canard monumental que nous avons le plaisir de vous présenter, signé de la main-même de François-Xavier et daté de 1971, est titré « jette habits » et illustre parfaitement leur idée de donner à la sculpture une fonction. Ici, l attitude hiératique du palmipède est démentie par le regard presque pétillant de malice de l animal.
On retrouve donc ici toute la magie du bestiaire personnel, fruit de l imagination de Claude et François-Xavier Lalanne.

Adjugé 182 000 €
Par Gros & Delettrez à Paris
le 12/04/2021 : Alberto GIACOMETTI (1901-1966).pour JEAN-MICHEL FRANK (1895-1941) Lampadaire à l étoile
Rare épreuve en bronze à patine brune et rehauts de vert.
Signé « Giacometti » et numéroté AG 40 sur le pied, par la fondation Giacometti.
Modèle créé vers 1936
H : 148 cm.
Un certificat du Comité Giacometti sera remis à l acquéreur.
Les lampes et le lampadaire modèle étoile ont été créés par Alberto Giacometti pour le décorateur Jean-Michel Frank vers 1935-36 et édités en bronze à partir de cette date.Cette uvre est référencée par la Fondation Alberto et Annette Giacometti dans sa base de données en ligne, Alberto Giacometti Database (AGD).Bibliographie :
- L.D. Sanchez, Jean-Michel Frank, Adolphe Chanaux, Paris, 1997, pp. 170 and 250 (autre modèle similaire).
- F. Baudot, Diego Giacometti, New York, 2001, p. 77 (autre modèle similaire).
- L.D. Sanchez, Jean-Michel Frank, Adolphe Chanaux, Paris, 1980, p. 204 (autre modèle similaire pp. 164 and 204).
- M. Butor, Diego Giacometti, Paris, 1985, p. 142 (autre modèle similaire).
- F. Francisci, Diego Giacometti, Paris, 1986, vol. I, p. 115 (autre modèle similaire).
- D. Marchesseau, Diego Giacometti, Paris, 1986, p. 11 (autre modèle similaire).
- C. Boutonnet and R. Ortiz, Diego Giacometti, Paris, 2003, p. 39 (autre modèle similaire p. 38)

Adjugé 86 000 €
Par Sarl CANNES ENCHERES à Cannes
le 24/04/2021 : Antoniucci VOLTI (1915-1989). Méditerranée. Sculpture en bronze à patine vert antique nuancée. Landowski fondeur. Signé à la base. Numéroté I/IV au dos. Édition à 8 exemplaires + 4 Epreuves d’Artiste. H : 220 cm. Note : La Méditerranée était une commande de la Ville de Nice en 1960. Le modèle en pierre fut installé dans les arcades du Palais de la Méditerranée jusqu’à la fermeture de celui-ci en 1978. Elle était le symbole de ce palais dédié aux Arts et aux Jeux, qui avait été construit en 1927 à l’instigation de Franck et Florence Gould. A la suite de la destruction partielle du Palais de la Méditerranée, la sculpture fut vendue aux enchères en 1981. Cette même année, une sculpture en bronze numérotée sur 6, d’une hauteur de 1m51 fut remise en donation par l’artiste pour la création de son musée à Villefranche-sur-Mer. L’exemplaire mis en vente aujourd’hui retrouve la taille de la sculpture originale de 2m20 et est identique à la pierre originale figurant sur la façade du Palais de la Méditerranée à Nice.. Bibliographie :. - “Volti”, Éditions Pierre Caillet, 1965. (le plâtre et la sculpture reproduits). - “Volti” par Geneviève Testanière, Paris, 1985 (reproduit p. 79). Note : Volti est un sculpteur extraordinaire qui nous réconcilie avec le beau. Son art s’inscrit dans la tradition (Cézanne disait : “On ne se substitue pas au passé, on y ajoute quelque chose”). Volti ne nie pas l’héritage du passé, l’héritage des Rodin, Maillol, Henry Moore, mais il l’intègre dans une forme nouvelle, qui réconforte et nous donne un plaisir immédiat. La sculpture de Volti est lisse, ronde, humaine. Rien n’est aigu en elle, même dans les sculptures les plus géométriques qui rappellent l’art de Henry Moore, rien n’est agressif, et tout rappelle la vie. Volti est un architecte de la femme. Par rapport à Maillol, sa sculpture peut être monumentale ou petite, mais est toujours rigoureuse, équilibrée, stable. L’élément le plus exceptionnel et qui caractérise le talent de Volti sont les “vides”, ces espace que les sculpteurs classiques et modernes remplissent, car il n’y a que Volti qui a été capable de respecter, les espaces vides dans un corps accroupi ou plié sur lui-même, la capacité de travailler la terre en lui donnant la vie et le mouvement des corps de ses modèles. C’est ce qui fait que un artiste très recherché et connu dans le monde entier. Un Musée lui est consacré dans la Citadelle de Villefranche sur mer. Outre les musées et les institutions, les œuvres de Volti sont recherchées par les amateurs et les collectionneurs d’art. Parmi ses admirateurs, Alain Delon possède deux magnifiques Muses de Volti, dans sa collection privée de Genève.

Adjugé 52 000 €
Par SVV GUILLAUME LE FLOC'H à Saint-Cloud
le 11/04/2021 : VU CAO DAM (1908-2000).
Tête de jeune femme.
Terre cuite patinée signée à l'encre sur la chevelure dans la nuque (traces de polychromie).
Haut. : 21 cm - Larg. : 12 cm - Prof. : 12 cm
Socle en bois d'origine.
Vu Cao Dam nait le 8 janvier 1908 à Hanoï, la capitale du Tonkin. Il grandit au sein d’une famille convertie au catholicisme depuis le XVIIIe siècle et son père, qui parle admirablement bien français, est envoyé à Paris lors de l’Exposition Universelle de 1889. Ce dernier fonde et dirige l’École des interprètes de Hanoï qui forme les mandarins du régime colonial. C’est donc au sein de cet univers privilégié, où la calligraphie
chinoise imprègne le quotidien, qu’évolue Vu Cao Dam.
En 1926 il intègre la deuxième promotion de l’École des Beaux-Arts d’Hanoï alors dirigée par le peintre Victor Tardieu. Il y côtoie Mai Trung Thu, Nguyen Phan Chanh, Le Pho et apprend les techniques académiques occidentales grâce aux leçons de décoration du peintre Joseph Inguimberty ou d’anatomie du Docteur Phénix. Son aisance dans le modelé est rapidement remarquée par Victor Tardieu qui l’encourage à intégrer la toute nouvelle section « sculpture » de l’école et n’hésite pas à l’envoyer à Paris où il expose ses œuvres en bronze au Pavillon d’Angkor lors de l’Exposition coloniale Internationale de 1931. Après des études à l’École du Louvre où il admire les primitifs italiens mais aussi les apports des peintres impressionnistes et post-impressionnistes, il découvre les œuvres de
Rodin, Charles Despiau ou Giacometti.
Les réquisitions en bronze de la Seconde guerre mondiale poussent le jeune artiste à utiliser d’autres matériaux comme la terre cuite qu’il façonne avec beaucoup de sensibilité. C’est à cette époque qu’il produit ses plus belles pièces, qu’il qualifie « d’œuvres uniques ».
En figeant dans la glaise la silhouette gracile des tonkinoises il crée un lien profond entre les dames de cour chinoises de l’époque Tang et les vierges à l’Enfant de la culture européenne.
Les traces de modelage laissées saillantes trahissent la modernité de l’acte créatif alors que les rehauts de couleurs soulignent la finesse et la sérénité du visage. Ces bustes se transforment alors en allégorie du Tonkin, où tradition et modernité s’affrontent paisiblement.
En 1946, Vu Cao Dam est l’artiste vietnamien le plus en vue de Paris. Il profite de sa notoriété pour rencontrer Ho Chi Minh alors président de la nouvelle République et fige pour l’Histoire la nouvelle figure du Vietnam.

Adjugé 41 000 €
Par Hôtel des ventes de Grasse à Grasse
le 24/04/2021 : François-Xavier LALANNE (1927-2008), Édition Artcurial
Carpe d'Or - 1987
en résine dorée à la feuille
Signée, monogrammée et numérotée 130/250.
H. 30 cm
L. 57 cm
(petites restaurations sur la queue - petit éclat sur la nageoire dorsale)
Accompagné de son certificat de conformité daté de Septembre 1992.

Adjugé 33 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 30/04/2021 : Herme Janiforme en Rosso Antico
Figurant d'un côté une tête de satyre et de l'autre une tête de faune. Le satyre est reconnaissable à ses oreilles en pointes, sa barbe fournie et de manière générale, à sa physionomie particulière et stéréotypée (pommettes saillantes, arcades sourcilières marquées, rides du front apparentes). Des feuilles de vignes ainsi que des grappes de raisins ornent sa chevelure. Le faune est quant à lui représenté imberbe, deux petites cornes sortant de son front à la base de la chevelure. Il est aussi coiffé de pampres de vignes.
Restaurations : les deux nez ainsi que la chevelure du satyre et les extrémités de certaines mèches de sa barbe ont été resculptés probablement dans la seconde partie du XIXème siècle. Il est aussi probable que les deux visages aient été repolis lors de cette restauration. Enfin, toujours dans la seconde partie du XIXème siècle, les épaules du buste ont été ajoutées afin de faire reposer l'ensemble sur une base parallélépipédique en marbre vert.
Art Romain, IIème - IIIème siècle
Restaurations du XIXème siècle, très petit éclat recollé à la base du buste, et très légers manques
Mabre rouge antique (Rosso Antico) de Grèce (Marmor Taenarium)
Issu des carrières du Cap Matapan (Akrotirio Tenaro) dans le Péloponèse
Hauteur sans la base : 23 cm
Hauteur avec la base : 28,6 cm
Largeur : 14,8 cm
Profondeur : 15,5 cm
Provenance :
-collection particulière, Paris
-Acquis auprès de la Galerie "L'Exposition" à Angers en 1972
-Collection Rothschild selon la tradition
Cet objet est accompagné d'un certificat de Monsieur Jean ROUDILLON datant de 1972 et confirmant la datation ainsi que la provenance Rothschild selon une mention manuscrite.
Nous remercions M. Jacques Dubarry de Lassale pour son aimable collaboration et l' identification du marbre.

Adjugé 19 000 €
Par SAS HOTEL DES VENTES DE NIMES- Françoise Kusel et Pierre Champion à Nimes
le 16/04/2021 : *Maurice PROST (1894-1967) - "Panthère se léchant la patte" - bronze à patine brune et verte - signé sur la base - Fondeur SUSSE FRÈRES PARIS - cachet "aux cobras" lettré A et numéroté 70 - H: 30,5L: 60cm - P: 16cm - légères traces d'usure sur certains reliefs

Adjugé 102 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 02/04/2021 : Georges JOUVE (1910 - 1964)
Rare et important vase en céramique émaillée d’un intense noir plombifère et d’une couverte grumeleuse céladon et bleu à l’intérieur du col
Signé sous la base « Jouve » et de l’Alpha.
A rare tall ceramic vase by Georges Jouve, with an intense black lead-glazed cover and a lumpy celadon green and blue cover inside the neck.
Signed « Jouve » and with the Alpha, under the base.
H : 31,89 inch
H: 81 cm
"Georges Jouve" Jousse Entreprise éditions, Paris, 2005, modèles approchants (tailles moindres) reproduits double page « Vase noir, vase blanc, 1955 ».

Adjugé 77 000 €
Par SADDE COMMISSAIRES-PRISEURS à Dijon
le 08/04/2021 : Plateau à deux anses en or guilloché et ciselé, à décor au centre du Faravahar (symbole de la perse antique). Poinçonné et testé à un titre supérieur à 750 °/°° par le bureau de la garantie. P. 2,25 kg.

Adjugé 60 000 €
Par BAYEUX ENCHERES sarl à Bayeux
le 05/04/2021 : EXCEPTIONNELLE BERGÈRE en bois peint vernis du mobilier royal de Mme Elisabeth, soeur de Louis XVI.
Commandée pour le cabinet de l'entresol au château des Tuileries.
Etiquette d'origine. Epoque Louis XVI.
Attribué à Jean Baptiste SENE (1747-1803) (Maître en 1769) et Jacques LAURENT (Maître en 1755).
Ht 92.5 x L 68 x P 71 cm
En cabriolet à dossier carré, en bois de hêtre laqué blanc crème patiné à riche décor sculpté de perles, postes, piastres, grattoir et rosaces, elle présente des accotoirs enroulés à manchettes à feuille d'acanthe stylisée, supportés par des montants à balustre à cannelures perlées et feuilles de lotus stylisées. Elle repose sur 4 petits pieds fuselés, cannelés et perlés. Elle est recouverte de sa garniture d'origine en velours vert patiné marron à motifs de petites rosaces en croisillon et clous laiton
Avec son étiquette d'origine « Pour le service de Madame Elisabeth aux Thuileries, Cabinet de l'entresol No 108
(Usure de la laque, choc, manque une rosace de carré de pied, cordon de coussin recousu)
Restée dans son état d'origine. Provenance : famille N L de C depuis 1794.
Jean Baptiste Claude Sené (1747-1803) Ebéniste fournisseur officiel du Garde meuble et Pierre Laurent. Jean Baptiste Claude Sené Maître menuisier en 1769, Pierre Laurent Maître sculpteur en 1755. Epoque LOUIS XVI vers 1790 sur ordre de Thierry de Ville d'Avray intendant du Garde-meuble.
Selon la tradition familiale aurait été acquise vers 1806-10 et restée dans la même famille depuis.
Marc Antoine Thierry de Ville d'Avray (1732-1792) Intendant général du Garde-Meuble Royal de 1784 à 1792, commandera le remeublement du château de Montreuil, demeure de Mme Elisabeth avec un travail régulier de Sené et Boulard qui décèdera en 1789.
On retrouve de nombreuses étiquettes identiques à notre bergère pour ce lieu sur les sièges ; « Chambre à coucher de Mme Elisabeth à Montreuil No 25 ou Pour le service de Mme Elisabeth à Montreuil Rez de chaussé salon C no 25 »
Mme Elisabeth quitte le château de Montreuil en octobre 1789 pour suivre la famille royale aux Tuileries jusqu'au 10 aout 1792.
Thierry de Ville d'Avray ordonne le remeublement des Tuileries ou l'on construit de nouvelles pièces dont les entresols comme celui de Mme Elisabeth où notre bergère est destinée car le château est en très mauvais état. Beaucoup de meubles sont rapatriés de Versailles . Il est probable que la redécouverte de notre bergère soit à ce jour le seul meuble connu pour Mme Elisabeth réalisée spécialement pour ses appartements en 1790
On peut penser que notre bergère a été vendue lors des ventes révolutionnaires qui auront lieu à Versailles du 25 aout 1793 au 11 aout 1794 ou la vente « Capet Elisabeth en l'an II germinal (avril 1794) pour le château de Montreuil ».
Jean Baptiste Sené (menuisier) sera un des principaux fournisseur de Mme Elisabeth puisqu'il réalisera les commandes du château de Montreuil, des Tuileries ou de Fontainebleau en 1791 avec Laurent, comme l'indique Mr Pierre Verlet .
On peut donc donner l'attribution avec une grande certitude pour notre bergère car Boulard avec qui les commandes étaient partagées, décède en 1789
Son atelier était 118 rue de Cléry à l'enseigne « gros chapelet » jusqu'en 1791
Jacques Laurent (sculpteur) Maître en 1755 fournisseur du garde meuble travaillera régulièrement avec Jean Baptiste Séné et Jean Baptiste Boulard il apparait dans les livres de compte de Mme Boulard, qui livrera « au Garde-Meuble pour le quartier d'avril 1792 , pour le service de Mesdames aux Thuilleries , de bois de 4 fauteuils à la Reine de grand forme, commandés par l'ordre no 98 du 4 juin 1792 ». La veuve de Jean Baptiste Boulard livrera surtout quelques meubles de réemplois dans la continuité de l'atelier. On a confirmation que Laurent était sculpteur attitré pour les Tuileries « le 5 octobre 1791 pour le service du roi aux Tuileries par Laurent ; Avoir fait et sculpté 2 bois de fauteuils, ovale dans le dossier avec repos orné de feuilles d'acanthe et de rubans sur l'accotoir une feuille de refend, balustres et volutes sur chaque côté sur la console des piastres et feuille de refend Ou envoyé de Versailles en 1791 ; « une banquette à la turque » exécutée par Sené et Laurent ou à l'entresol de la bibliothèque de la reine servant de chambre d'été ; « Sené et Laurent avait fourni les sièges de bois sculpté doré recouvert d'étoffe en pékin »
Louis François Chatard peintre doreur Me peintre doreur de l'académie St Luc en 1775 travaille régulièrement avec Séné et Boulard pour le château de Montreuil . Il travaille pour le Garde-Meuble à partir de 1784 et devient fournisseur officiel du garde-Meuble de 1785 à 1789. Il est sous locataire de Claude François Capin(Tapissier), principal locataire de Jean Bournival rue Montmartre que l'on retrouve sur les étiquettes de Chatard « CHATARD Peintre-Doreur, Faubourg Montmartre Pour le...»
On retrouve également des étiquettes pour les livraison du château de Montreuil en 1789 « année 178(9). Garde-meuble du ro(i). Chatard peintre et doreur Pour Mme Elisabeth salon à Montreuil suivant l'ordre du no 62 »
Claude François Capin Tapissier
Il est fort probable que notre bergère a été tapissée par Claude François Capin habitant au même endroit que Chatard puisqu'il est à la raison « Claude François Capin fauxbourg Montmartre , Tapissier ordinaire du Roi et Garde-Meuble » Thierry de Ville d'Avray fait attribuer à Capin un logement et un atelier dans les locaux du Garde-Meuble, place Louis XV

Adjugé 36 000 €
Par BOISSINOT & TAILLIEZ POITIERS à Poitiers
le 17/04/2021 : Oscar NIEMEYER (1907-2012) & Anna Maria NIEMEYER
ALTA ou BRAZILIA ON 1, Paire de chauffeuses et ottomans (1970-1979)
Pieds en acier brossé et garniture de lainage écru.
Chauffeuse : 64 x 104 x 76 cm ; Repose-pied : 29 x 76 x 76 cm
Usures et frottements, légères traces de corosion - état d'usage (petits points de soudure au raccordement d'un des dossiers)

Adjugé 18 500 €
Par Hôtel des Ventes NICE RIVIERA à Nice
le 29/04/2021 : Grande fontaine murale en marbre blanc sculpté de tritons, de feuillages d’acanthes, de frises et incrusté de marqueteries de marbres polychromes à décor de feuillages et de rinceaux.
Style XVIIè.
H : 251 cm - L : 120 cm - P : 75 cm
(Petits accidents à la sculpture).
Voir reproduction.

Adjugé 68 200 €
Par NABECOR ENCHERES à NANCY
le 10/04/2021 : CARTIER, Paris. Bague en platine, ornée d'un diamant brillant d'environ 3,93 ct, épaulé de deux baguettes. Signée. 4,1 g brut. TDD: 51. Caractéristiques présumées : F, IF. (copie de facture de 1957) (présentation sur rendez-vous uniquement)

Adjugé 59 800 €
Par NABECOR ENCHERES à NANCY
le 10/04/2021 : Vingt-cinq pièces de 20 dollars or US. Vente sur désignation. Conservées dans un coffre en banque. Délivrance sur rendez-vous à la banque. Frais acheteurs réduits : 9% HT (10,8% TTC). (légères traces de scotch sur certaines pièces).

Adjugé 54 000 €
Par SVV MILLON & ASSOCIES à Paris
le 26/04/2021 : Bracelet saphir cabochon
Bracelet en or gris 18k (750 millièmes) centré d'un motif principal serti d'un saphir taillé en cabochon d'un bleu intense de 7.65 carats, de provenance Cachemire, dans un entourage de diamants taille ancienne. Le bracelet est formé de maillons rectangulaires également sertis de diamants taille ancienne intercalés de diamants en serti clos.
Dimensions du saphir : 13.18 x 9.67 x 6.32 mm
Long. environ 16.7 cm
Poids brut : 13.5 g
Selon rapport d'analyse du LFG de février 2021 précisant l'absence de modifications thermiques du saphir

Adjugé 40 500 €
Par MARAMBAT- de MALAFOSSE sarl à Toulouse
le 13/04/2021 : VACHERON CONSTANTIN
Montre d'homme, boitier 36mm et bracelet acier, mouvement automatique
Vers 1980
sans garantie de l'état de fonctionnement du mécanisme
collection Roger Vivier

Adjugé 39 000 €
Par GALERIE DE CHARTRES à Chartres
le 24/04/2021 : Märklin, Bayern (Bavière), beau cuirassier mécanique vers 1920,
modèle à éperon, peint gris ton sur ton, deux cheminées, deux mâts. Très bel état, (petites restaurations anciennes avec marque du restaurateur sur le gouvernail : quelques retouches de peinture notamment sur la coque, couvercle de la boîte du gouvernail, deux grandes barques, une cheminée, une grue bâbord refaite de façon très professionnelle). 90 cm. Sur un ber.

Adjugé 94 000 €
Par DE BAECQUE et Associés à Lyon
le 01/04/2021 : Violoncelle fait par Pierre Silvestre à Lyon en 1835 dont il porte l'étiquette. Chevilles en palissandre. Vernis rouge foncé patiné et légèrement craquelé. Fond deux pièces en érable aux ondes régulières et obliques : 762 mm. Diapason 403 mm. Longueur du manche du sillet à l'éclisse : 274 mm
Bon état. Aucune fente ni réparation. Touche remplacée
Avec pique courte ancienne. Chevalet, cordier et pique modernes
Vendu avec son coffret d'époque en bois noirci, fermoir en laiton, intérieur tissu bleu. Trois anciennes boîtes de colophane de Paul Blanchard
Pierre Silvestre (1801-1859) est l'élève de Blaise à Mirecourt. Il travaille ensuite chez Lupot à Paris et chez Gand père. En 1829, Il s'installe à Lyon où il s'associe avec son frère Hippolyte en 1831.
Ce rare violoncelle de 1835 est une oeuvre caractéristique du maître luthier de renom, fleuron de la lutherie lyonnaise du XIXe siècle. Ses instruments sont réputés pour leur sonorité exceptionnelle.

Adjugé 39 000 €
Par Bennour SARL, Maison de ventes aux enchères à Aix-les-Bains
le 03/04/2021 : 1 B CHARTREUSE VERTE PERIODE 1840-1852
Année : NM
Appellation : Pères Chartreux
Titrage : entre 55 et 58 %
Contenance : 100 cl
Rarissime et très ancienne bouteille de Chartreuse. La bouteille est en verre soufflé de conception artsanale. Le cul rentrant a ainsi une incidence directe sur le niveau de la bouteille.
En l'état.

Adjugé 37 000 €
Par BIARRITZ ENCHERES SVV à Biarritz
le 10/04/2021 : ASSORTIMENT de 12 bouteilles Domaine de la Romanée-Conti comprenant : (2 Caisses Bois cerclées d'origine)
1 Bouteille ROMANEE-CONTI (Grand Cru) - 2017
3 Bouteilles LA TÂCHE (Grand Cru) - 2017
2 Bouteilles RICHEBOURG (Grand Cru) - 2017
2 Bouteilles ROMANEE-SAINT-VIVANT (Grand Cru) - 2017
2 Bouteilles GRANDS-ECHEZEAUX (Grand Cru) - 2017
2 Bouteilles ECHEZEAUX (Grand Cru) - 2017

Adjugé 33 500 €
Par Maison de Ventes Richard - HOTEL DES VENTES DE VILLEFRANCHE à Villefranche-sur-Saône
le 17/04/2021 : 1 B CHARTREUSE JAUNE PÉRIODE 1840-1969 (10 cm; étiquette tachée et abmée avec plusieurs manques; capsule courte et estampée au sommet "Chartreuse" ; cul très prononcé; très belle) Pères Chartreux NM

Adjugé 20 500 €
Par Maître Jean-Pierre BESCH et BESCH CANNES AUCTION à Cannes
le 24/04/2021 : 3 Bouteilles ECHEZEAUX (Grand Cru) 1978 Domaine Henri Jayer (1 à 2,1 cm; e.t.h à e.l.a; clm.s lisible et complète; c.l.s neutre; 1 à 2,2 cm; e.t.h et collerette lisibles et complètes;c.s neutre; 1 à 2,2 cm; e.t.h à e.l.a; s.c.m supposée 1978; c.l.s neutre; verrerie identique aux 2 bouteilles précédentes; 2 collerettes ""Ce vin n'a pas été filtré"" décollées jointes aux bouteilles)

Adjugé 20 400 €
Par Maître Jean-Pierre BESCH et BESCH CANNES AUCTION à Cannes
le 24/04/2021 : 1 Bouteille ROMANEE-CONTI (Grand Cru) 1990 Domaine de la Romanée-Conti (1,8 cm sur capsule; étiquette légèrement marquée par l'humidité n° 005686 tamponné; 7446 bouteilles récoltées; contre-étiquette avec quelques marques sinon belle; collerette et capsule marquées par l'humidité sinon belles)

Adjugé 29 000 €
Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 29/04/2021 : DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME. – ROMME
(Charles Gilbert). Notes autographes (environ 6 colonnes, principalement à
l'encre) sur un manuscrit intitulé « Déclaration des droits de l'homme en société, des
droits de la société sur ses membres et ceux des nations entre elles » (8 colonnes 1/2).
1793. Au total, 8 pp. 1/2 in-folio.
DOCUMENT PRÉPARATOIRE À LA RÉDACTION DE LA DÉCLARATION
MONTAGNARDE DE 1793. Un Comité d'analyse des projets de Constitution fut mis
sur pied par la Convention, et Charles Gilbert Romme en fut nommé le rapporteur. Dans le
rapport qu'il lut en séance le 17 avril 1793, il définissait d'abord les termes du débat, synthétisait
les critiques qui avaient pu être formulées contre la déclaration de 1789, et présentait un
nouveau projet de Déclaration des droits de l'Homme.
Le présent manuscrit en présente une version primitive relativement proche, comprenant,
après un préambule, une série d'articles rangée en 4 sections : « Droits naturels », « Droits
politiques », « Droits civils », « Droits des nations ». La version définitive de juin 1793 subirait
encore de très nombreuses modifications.
Romme a abondamment annoté le présent projet, parfois en deux temps, d'abord à la mine
de plomb avec reprise ensuite à l'encre : il y propose à la fois des commentaires rédigés au
long et des propositions de rédaction concise pour plusieurs articles.
RICHESSE PROPORTIONNÉE À L'UTILITÉ SOCIALE : [De la main de Gilbert
Romme :] « ... La propriété est essentiellement dans les facultés de l'individu. Tout ce qui résulte de
leur exercice forme son bien. Le plus riche propriétaire est celui qui travaille le plus, le mieux et le
plus utilement pour tous. Le plus pauvre est celui qui par paresse, par corruption, par incapacité, par
imbécilité ou maladie ne fait ou ne peut rien faire pour se donner les besoins de la vie... »
AIDE SOCIALE. [De la main de Gilbert Romme :] « ... Ce que les parens ne font pas pour
leurs enfans, ce que ceux-ci ne font pas pour leurs parens, la société doit le faire ; mais en se substituant
à leurs devoirs, elle se substitue à leurs droits. La société qui nourrit, élève l'enfant, en recevra un
jour le fruit par le tribut qu'il lui paiera de sa force, de sa fortune, de ses lumières, de sa vigilance... »
MARIAGE LIBRE. « Les individus des deux sexes ont le droit de consentir entre eux, ou de rompre
à leur gré leur union conjugale... » [De la main de Gilbert Romme :] « La nature seule a droit de
commander l'union ou la rupture des deux sexes... On ne doit compte qu'à la conscience des motifs de
la détermination à cet égard. Les parens, les amis peuvent donner des conseils ; mais ce seroit violer
le droit le plus sacré que d'opposer des obstacles de quelque nature qu'ils soient. La loi ne doit pas ni
prescrire des formes qui retardent ou entravent une convention qui par essence est toute affection, ni
prescrire l'âge avant lequel on ne peut se marier, ni imposer des peines si l'on ne se marie pas : une
simple déclaration faite à l'autorité publique doit suffire... »
ÉGALITÉ DE DROITS SANS DISTINCTION DE CONDITION, D'ÂGE OU DE
RACE. « ... Deux sortes d'inégalités parmi les hommes, l'une naturelle, c'est celle de l'âge, de la santé,
de la force, de la taille, de la couleur, de la perfection des sens, de l'intelligence, de la sensibilité ; l'autre
sociale, acquise ou privilégiée, c'est celle de la fortune, des honneurs, de l'instruction, de la puissance.
Depuis le Quiros jusqu'au Patagon, depuis l'albinos jusqu'au Caffre, de l'enfant au vieillard, de l'idiot
à l'homme de génie, la société doit voir dans tous des êtres doués des mêmes organes, des mêmes facultés,
ayant les mêmes besoins et méritant une protection égale et dispensatrice de toutes les ressources que
LIVRES & AUTOGRAPHES JEUDI 29 AVRIL 2021
79LIVRES & AUTOGRAPHES
80JEUDI 29 AVRIL 2021LIVRES & AUTOGRAPHES
81JEUDI 29 AVRIL 2021chacun porte à la masse commune, elle doit en faire une telle répartition que
l'enfant et le vieillard, le foible et l'ignorant trouvent de l'appui et des secours,
dans la force, les travaux, l'expérience et la bienveillance commune...
»
« ... LES NATIONS SONT ESSENTIELLEMENT LIBRES,
INDÉPENDANTES ET ÉGALES ENTRE ELLES...
»
Etc.
LA DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME DE 1793,
BEAUCOUP PLUS RADICALE QUE CELLE DE 1789. Servant
de préambule à la Constitution de l'an I, elle conserve les grand traits
de sa devancière, comme l'égalité des hommes devant la loi, mais étend
cette égalité à leur « nature », et fait apparaître pour la première fois de
nouveaux droits : le suffrage universel, le droit au bonheur, au travail,
à l'instruction, à la pétition, et même à l'insurrection.
LA CONSTITUTION DE L'AN I, MODÈLE DÉMOCRATIQUE
LE PLUS AVANCÉ DE SON TEMPS. Le texte constitutionnel de 1793
(avec son préambule), demeura le plus démocratique jusqu'au xx
e
siècle :
organisant un régime de démocratie semi-directe, il fut rédigé sous sa
forme définitive du 3 au 9 juin 1793 et voté le 24 juin 1793. Il s'agissait
là en fait pour les Jacobins de répondre aux Girondins qui rappelaient
que la Convention avait été élue pour rédiger une nouvelle Constitution
après l'abolition de la royauté, et de rassurer la province inquiète des coups
de force successifs de la Commune et des sections parisiennes contre la
représentation nationale. Les Montagnards se maintinrent cependant au
pouvoir en « gouvernement provisoire », firent proscrire le 2 juin 1793 les
vingt-deux chefs de la Gironde et poursuivirent leur politique de Terreur.
Sous la réaction thermidorienne, les insurrections populaires de germinal
et prairial an III (avril et mai 1795) réclamèrent encore « Du pain et la
Constitution de l'an I », mais sans effet.
GRANDE FIGURE JACOBINE, LE CONVENTIONNEL
CHARLES GILBERT ROMME (1750-1795) s'intéressa d'abord
aux mathématiques, à l'agriculture, et fut un temps employé comme
précepteur du comte Pavel Strogonov. Rentré en France peu avant la
Révolution, il fut député à la Législative de septembre 1791 à septembre
1792 puis à la Convention jusqu'en juin 1795. Très actif, il siégea avec
la Montagne, et s'occupa entre autres du télégraphe, de l'instruction
publique, du calendrier révolutionnaire, de la protection des objets
d'art... Après la chute de Robespierre, il se montra hostile à la réaction
thermidorienne mais favorable à la mise en accusation des terroristes
comme Carrier, et, après le coup d'État de prairial, proposa l'élargissement
des patriotes et l'abolition de la peine de mort en matière politique, ce qui
provoqua son arrestation comme complice, et sa condamnation à mort.
Il se suicida en cellule d'un coup de poignard le 17 juin 1795.