Le 30 janvier 2025 | Mis à jour le 30 janvier 2025

La collection d’un couple passionné de céramiques et mobilier d’après-guerre aux enchères à Orléans

par Clémentine Pomeau-Peyre

Le 8 février à Orléans, la maison de vente Valoir-Pousse Cornet dispersera la collection d’un couple passionné d’arts du XXe siècle. Au programme, une étagère-bibliothèque Perriand, des céramiques d’après-guerre, une lampe Capron, un cadre de Mithé Espelt… 

 

Le commissaire-priseur Romain Merien, de la Galerie des ventes d’Orléans, tient à le préciser : « cet ensemble est le fruit de deux regards croisés, avec pour lui une prédilection pour les meubles d’architectes, et pour elle un vrai intérêt pour les arts du feu ». A lui donc l’étagère bibliothèque Nuage par Charlotte Perriand, modèle créé vers 1952 (40 000 à 50 000 euros), et choisi par elle un taureau en céramique émaillée brune de François Raty (15 000 à 20 000 euros), signée Raty 1954. 

Ils se sont en revanche sans doute entendus sur les miroirs de créateurs, en rassemblant une quinzaine de pièces la plupart signées : Mithé Espelt pour un cadre en faïence (1 500 à 2 000 euros), Pierre Chareau et sa version en métal brossé sur le miroir MG311 (1 000 à 1 500 euros), Irena Jaworska pour une version en talosel, le matériau habituellement utilisé par Line Vautrin dont elle était l’élève (400 à 600 euros) ou enfin Jean-Claude Mallarmey avec des formes libres en faïence (150 à 200 euros). 

« Ils ont commencé cette collection il y a 10 ou 15 ans, précise le commissaire-priseur, avec d’abord des pièces très colorées, et peu à peu ils sont allés vers davantage d’épure ». Symbole de cette simplicité, un rare vase en faïence émaillée blanc beige et décor de fleur de magnolia de Francine Del Pierre, modèle de 1963 (8 000 à 12 000 euros). Les recherches des collectionneurs leur ont permis de savoir que leur vase avait été exposé au musée de Sèvres en 1968, et à Fribourg en 1966. 

 

 

Perriand, Capron, 2 potiers : des artistes de référence

« Ils ont également cherché des alliances de couleurs et de motifs que l’on retrouve dans la vente : par exemple le canapé modulable années 1970 couleur rouille (500 à 600 euros) a été choisi pour aller avec l’ensemble de céramiques de la Borne, et l’affiche de l’exposition Fidler 1965 (80 à 120 euros) fait écho à l’huile sur toile de Gianni Bertini (800 à 1 000 euros), représentant de l’abstraction italienne », remarque Romain Merien. 

Certains artistes ont eu la préférence du couple, et se retrouvent plusieurs fois. C’est le cas des 2 potiers, atelier actif de 1956 à 1970 sous la houlette de Michelle Bargoin et Jacques Serre. Le travail de ces deux céramistes a le vent en poupe depuis quelques temps, mais les estimations restent encore très raisonnables, autour de 150 euros pour les petites pièces. Autre artiste ayant inspiré nos collectionneurs, Georges Jouve présent au travers de trois lots, dont une grande Femme à nichons, vase anthropomorphe en céramique émaillée rose et blanche (3 000 à 4 000 euros). Ou Roger Capron, avec notamment un pied de lampe modèle dit Le baiser (1 500 à 2 500 euros), ainsi que trois tables, un vase… 

« Nous sommes ravis de présenter cette collection à Orléans, se félicite le commissaire-priseur, et cela a été possible car nous avons respecté la volonté des collectionneurs d’accorder la même importance aux petits objets comme aux plus importants »

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