Le 8 novembre 2016 | Mis à jour le 3 août 2018

Les quatre coups de marteau de la semaine

par Magazine des enchères

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Retour sur quatre beaux résultats de ventes aux enchères qui se sont déroulées en octobre 2016 (les prix sont indiqués hors frais).

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90 000 euros pour un train de marque Lutz : un record !

Et vous, quelle somme seriez-vous prêt(e) à débourser pour le jouet rêvé de votre enfance ? Pour cette rame de marque Lutz, datée des années 1870, un collectionneur n’a pas hésité à débourser 90 000 euros le 20 octobre 2016 à Hellemmes, près Lille, lors de la vente organisée par Maître Xavier Wattebled. Ce prix exceptionnellement élevé s’explique avant tout par l’état de conservation des pièces. Non seulement, il est rare de trouver une rame de train complète datant de cette époque, mais celle-ci n’a, de plus, jamais subi de restauration. Le vernis, en parfait état de conservation, semble avoir été déposé hier sur les wagons… La flambée des enchères est tout de même notable, puisque le lot était estimé à l’origine à 5 000 euros (estimation haute). Une belle surprise pour ce jouet sans moteur, conçu pour être tiré par une ficelle, et encore en parfait état de marche malgré l’épreuve du temps.

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10 000 euros pour une coiffe chinoise préemptée par le musée Guimet

COIFFEokAu moment où le marteau de Maître Dominique Le Coënt – de Beaulieu tombait ce dimanche 6 novembre 2016, adjugeant cette coiffe chinoise du XIXe siècle à 10 000 euros, une personne présente dans la salle des ventes de Senlis se levait pour annoncer : « préemption pour les musées de France au profit du musée Guimet », entérinant ainsi l’acquisition de ce lot par le musée national des arts asiatiques. « Cette coiffe en laiton doré de 54 centimètres de haut est recouverte de plumes de Martin pêcheur. Sa partie supérieure formant des ailes de phénix et de nuages présente des symboles souhaitant une longévité semblable à celle du ciel, de la lune et du soleil. La partie inférieure en forme de vagues est ornée au bout de cordon de perles de verre qui invitent à des voeux de longévité comme la montagne et de bonheur semblable à l’immensité de l’océan », précise le commissaire-priseur avant d’ajouter que la coiffe était accompagnée de plusieurs accessoires : trois doigtiers, quatre épingles à cheveux, un diadème en forme de fleurs et une chauve souris.

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4 600 euros pour un dessin préempté par le château de Compiègne

La grâce frivole d’une féminité de marbre, la trace intemporelle d’un projet inabouti… C’est un dessin signé du célèbre peintre Anne-Louis Girodet (1767-1824) que vient d’acquérir le musée national du château de Compiègne à l’Hôtel des ventes de la ville, le 8 octobre 2016 pour 4 600 euros par préemption. « Le dessin représente les Saisons, commente Maître Dominique Loizillon, commissaire-priseur de la maison de ventes. Il fait partie d’un projet de décoration des appartements de l’impératrice Eugénie, dans le cadre de la restauration du château de Compiègne décrétée par Napoléon Ier. Il n’a finalement pas été retenu. » Un envoi aux oubliettes de l’histoire de l’art qui atteste pourtant de la grande réputation de dessinateur que fut celle d’Anne-Louis Girodet. « L’expertise a permis de mettre en valeur la qualité du dessin et de l’attribuer sans nul doute à l’artiste », ajoute le commissaire-priseur. L’œuvre sera intégrée au catalogue raisonné de Girodet à paraître prochainement, avant de rejoindre l’exposition permanente des collections publiques du château de Compiègne.

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88 500 euros pour un cadeau de Louis XVI en porcelaine de Sèvres

En 1788, Louis XVI recevait une délégation du royaume indien de Mysore. Pour l’occasion, le roi avait commandé un cadeau diplomatique à la manufacture de Sèvres : un service en porcelaine le représentant sous un dais, entouré de ses gardes, recevant les ambassadeurs du sultan Tipoo-Saib. La plaque en porcelaine réalisée pour cette commande royale a été adjugée 88 500 euros au cours d’une vente aux enchères le 18 octobre 2016 à Argenteuil. « La Cité de la céramique de Sèvres conserve dans ses collections une version en plâtre de cette plaque, mais aucun modèle en biscuit bleu rehaussé d’un bas-relief blanc en porcelaine comme celui-ci. L’aspect inédit de ce souvenir historique, ainsi que la signature du célèbre sculpteur de la manufacture de Sèvres Nicolas Brachard (1754-1809) a suscité l’intérêt des amateurs de porcelaine du XVIIIe siècle. C’est un collectionneur français qui a remporté l’adjudication finale au téléphone, après une âpre bataille menée contre une dizaine d’enchérisseurs », détaillent Maîtres Caroline Rivière et Marie-Laure Thiollet de la maison de ventes d’Argenteuil.

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