Le 31 mars 2015 | Mis à jour le 14 octobre 2015

Les trois coups de marteaux de la semaine

par Magazine des enchères

Retour sur trois beaux résultats de ventes aux enchères qui se sont déroulées ces dernières semaines (les prix sont indiqués hors frais).

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1 750 euros pour la nouvelle vague de Jean-Luc Godard
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Le 25 février 2015, la maison Nantes Enchères Talma s’est plongée dans le cinéma des années 50 à 80 en proposant le fonds d’affiches du « Versailles », une salle de la ville de Nantes. « Tous les profils d’acheteurs étaient présents, du simple cinéphile au marchand d’affiches, confie David Richard, collaborateur de la maison de vente nantaise. Certains ne s’étaient parfois déplacés que pour un seul lot ». Parmi les belles surprises se trouvaient une affiche d’Autant en emporte le vent, adjugée 550 euros, et Bons baisers de Russie, affiche du deuxième long-métrage jamesbondien, qui, adjugée 850 euros, multipliait par 20 son estimation basse ! Enfin, « deux affiches d’À bout de souffle, film de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, ont toutes deux été remportées sur le Live par un particulier cinéphile pour 1 600 et 1 750 euros. Ce sont les deux plus belles adjudications de cette vente », conclut David Richard. Pour les enchérisseurs malheureux et toujours preneurs, il faudra attendre la vente du jeudi 7 mai 2015 lors de laquelle l’étude dispersera le reste du fonds en proposant cette fois des photographies de tournage.

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140 000 euros pour le « stradivarius français »
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Véritable ode à la musique française, la vente du lundi 23 mars 2015 à Rennes Enchères proposait un violon de Jean-Baptiste Vuillaume, un luthier du XIXe siècle surnommé le « stradivarius français ». Héritage d’une famille rennaise, son instrument était resté endormi dans son étui de bois noir au fond d’un placard pendant 70 ans, avant d’être apporté par la famille pendant une journée d’estimations gratuites. « C’était une vente très particulière et émouvante, raconte Maître Carole Jezequel. Le samedi midi pendant l’exposition, un quatuor de l’orchestre symphonique de Bretagne était venu jouer des instruments proposés aux enchères, et quelques minutes avant le passage du violon le jour de la vente, un professeur du Conservatoire de Paris est venu interpréter quelques airs classiques. Sans aucun micro, le violon résonnait solennellement dans la salle des ventes ». Dans son état d’origine, ce violon daté de 1864 arborait un beau vernis rouge orangé, sans aucune rayure ni accident. Très rare sur le marché, il fut l’objet d’une frénétique bataille d’enchères entre différents musiciens internationaux et fut finalement adjugé 140 000 euros au téléphone à un professionnel européen.

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22 500 euros pour une icône russe d’or et de diamants
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Russes, Américains, Européens… Le 23 mars 2015 à Moulins, en salle, au téléphone et sur le Live, des acheteurs du monde entier se sont longuement disputés une icône russe datant du XIXe siècle, lors de la vacation de la maison Enchères Sadde. Détenue depuis plusieurs dizaines d’années par une famille de la région, cette petite icône d’une hauteur de 6 centimètres en or et diamants fut mise à prix à 1 800 euros pour être finalement adjugée 22 500 euros ! Pourtant, rien ne laissait présager un tel engouement : certes, le revêtement en or est rarissime mais le boitier ne présentait aucun poinçon. « Beaucoup d’interrogations subsistaient et pour la première fois, nous avons fait appel à deux experts, Mr Gorokhoff, expert en art russe, et Mme Teisseire, spécialiste en bijoux », explique Jessica Klabunde du Rietz, collaboratrice de l’étude. « Il existe plusieurs versions d’icônes russes, explique Gérard Gorokhoff. La plus connue d’entre elles est la Vierge Wladimir, réputée pour avoir sauvé la ville de Moscou à trois reprises. Ici il s’agit de la Vierge Oumilénié (de tendresse), version dans laquelle l’Enfant pose sa joue sur le visage de sa mère et l’enlace ». L’icône a finalement été remportée sur le Live par un ressortissant de pays d’Europe de l’Est.


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