Le 13 octobre 2015 | Mis à jour le 15 octobre 2015

Photographies (sur)réalistes

par Magazine des enchères

[Vente à venir] « Il faut sortir de polytechnique pour sortir de la photo » C’est ainsi que commente, non sans une pointe d’humour, le photographe Robert Doisneau au verso de son tirage représentant deux polytechniciens consciencieusement penchés sur leur appareil photo et bien décidés à en comprendre son fonctionnement. Ce tirage d’époque estimé 1 000 à 1 200 euros sera mis en vente le dimanche 18 octobre 2015 par Maître Paul Pastaud à Limoges et sur le Live d’Interencheres, parmi un large ensemble de photographies et d’art du XXe siècle.
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Chef de file de la photographie humaniste française, Robert Doisneau (1912-1994) s’est illustré à plusieurs reprises dans la réalisation de clichés saisissant les scènes de la vie quotidienne : « Il dépeint des scènes drôles, cocasses ou même émouvantes », confie l’expert de la vente Claude Oterelo. En témoigne La Parisienne, un tirage argentique d’époque figurant deux badauds visiblement interpelés par les formes d’une jeune femme passant devant eux (est. 500 à 600 euros). Le photographe français André Martin, quant à lui, nous dévoile tour à tour deux dames âgées passant indifférentes devant une affiche aguicheuse, un groupe de curieux à l’attitude peu élégante devant une cage à oiseaux ou encore une procession ralentie par un troupeau de moutons (chaque tirage est estimé 200 à 300 euros).

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Mais Doisneau et Martin ne sont pas les seuls à mettre en lumière ce type de scènes burlesques : la photographie surréaliste, elle aussi, en raffole. La vente sera ainsi l’occasion de découvrir l’expression démente d’Oscar Dominguez lors d’une soirée costumée (est. 1 000 à 1 200 euros) et un Pierre Molinier travesti, paré de ses plus beaux porte-jarretelles (est. 1 200 à 1 500 euros).
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Vous aurez également la possibilité de ramener chez vous les plus grands artistes du surréalisme immortalisés par les incontournables de la photographie. Henri Cartier-Bresson et son portrait de Louis Aragon sera proposé entre 1 000 et 1 200 euros, la Résurrection des mannequins, un tirage de Man Ray réalisé pendant l’Exposition Surréaliste de 1938 à Paris, sera disponible entre 3 000 et 4 000 euros, et un cliché de Denise Bellon représentant André Breton et Roberto Matta sera proposé entre 1 000 et 1 200 euros.

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Enfin, Salvador Dalí s’est lui-même immortalisé devant une bouée de bateau vers 1960 (est. 1 000 à 1 200 euros), maîtrisant une fois de plus la mise en scène à la perfection. Outre cet ensemble photographique provenant de trois collections différentes, la vente sera aussi l’occasion de découvrir un important fonds de celui qu’André Breton surnommait Avida Dollars. Seront ainsi mis aux enchères une rare gravure de 1933 représentant L’enfant sauterelle (est. 10 000 à 12 000 euros), ainsi qu’un cendrier réalisé pour la compagnie aérienne Air India qui représente, selon qu’on le regarde dans un sens ou dans l’autre, un cygne ou un éléphant (est. 300 à 400 euros). Notons enfin ce collage mêlant de manière onirique lions et scaphandriers réalisé par la fille de Breton, Aube Elléouët, qui refusa le nom de son père afin d’éviter l’habituel sobriquet « fille de ». Estimation : 2 000 à 2 500 euros.
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères

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