Schneider, verrerie incontournable des années 1920
L’exposition Schneider, les enfants d’une œuvre présentée au Musée Mendjinsky – Écoles de Paris jusqu’au 29 mai 2016 est l’occasion de dresser un panorama du marché des œuvres de ce maître-verrier, souvent présentes aux enchères mais encore peu connues du grand public.
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Pensée comme une présentation exhaustive des créations de la maison Schneider, l’exposition qui se tient au Musée Mendjinsky – Écoles de Paris jusqu’au 24 avril 2016 réunit 317 œuvres de toutes époques. Celles-ci proviennent de deux collections privées et datent principalement des années 1920. Itinérante, la rétrospective a déjà été exposée plusieurs fois en France ainsi qu’en Suède, en Finlande et en Allemagne. Laurence Serre, commissaire de l’exposition, a choisi de présenter ces coupes, flacons, bougeoirs, vases, pichets et lampes par couleurs. Cette scénographie purement esthétique, qui est sublimée par l’architecture lumineuse du musée et rend hommage au talent de coloriste de Charles Schneider, a pour but de « rechercher la beauté et l’esthétisme plutôt que la logique implacable ». L’emploi de vitrines pour exposer les œuvres s’inspire des grands magasins où étaient jadis vendues les verreries.
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L’histoire de Schneider commence à Nancy, à l’aube du XXe siècle. Alors que Daum et Gallé règnent en maîtres sur le domaine de la verrerie française, deux frères nancéiens fondent leur propre maison et imposent leur savoir-faire : Charles et Ernest Schneider, respectivement maître-verrier et directeur commercial. Active dès 1909, il faudra attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que leur entreprise prospère. En parallèle d’une production limitée, réalisée par Charles Schneider lui-même et marquée par le style Art Nouveau puis Art Déco, les deux frères créent en 1918 une filiale appelée Le Verre Français. Celle-ci propose des objets produits en série à des prix abordables afin de toucher un large public. Après avoir connu un grand succès durant les années 1920 – dont l’apogée est sa participation à l’Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris en 1925 – la verrerie ferme ses portes en 1938, affaiblie par la crise économique. Quelques années plus tard, en 1946, Robert Henri Schneider, fils de Charles, transforme la verrerie familiale en cristallerie, établissement qui restera en activité pendant 17 ans.
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Le marché des verreries Schneider, constant ces dernières années, concerne majoritairement des acheteurs de nationalités française et américaine. À ce titre, Jacques Janisson, expert Schneider – Le Verre Français, rappelle que « les petites pièces travaillées en hauteur et les modèles bicolores se vendent le mieux ». En effet, les modèles de moins de 12,5 cm résultant d’un travail pointilleux et délicat rencontrent généralement un franc succès, mais également les précieux vases bijoux aux cols étirés dans la hauteur. D’autre part, les modèles teintés issus d’une technique de coloration singulière de la ligne Schneider, dont le fameux orange tango, ainsi que l’opale jaune, aboutissent à des séries prestigieuses telles que les Jades, une série tachée de motifs bicolores, ainsi que la série Marbrines dont la technique marbrée rappelle l’univers minéral.
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