
Estimé 50 000 - 80 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Pendule monumentale dite à « dessin d'architecture ».
"La victoire de la Science"
Un chef d'œuvre, résultant d'une collaboration exceptionnelle de quatre maîtres parisiens de l'époque Louis XVI.
La caisse est en bronze finement ciselé, doré, et pour partie en à patine nuancée brun-noir. Le contre-socle est en ébène et bronze doré. Le mécanisme chemine 15 jours, avec sonnerie au passage, des heures et demies, indications pour l'heure, minutes, et secondes, quantièmes et jour de la semaine.
Le cabinet en bronze ciselé, doré et patiné est marqué à l'arrière :
OSMOND.
Le cadran est signé : "Lépine Her (...) le mot "du roy" qui a été biffé Place des Victoires".
L'émail du cadran signé "Coteau" sous le chiffre VI. Chiffres pour les heures, avec des chiffres arabes mélangés aux chiffres romains.
Le contre-socle en ébène et bronzes dorés est estampillé deux fois :
B. LIEUTAUD.
Superbe modèle réalisé vers 1789/90.
Mécanisme:
Cadran en émail blanc avec chiffres noirs pour les heures et rouges pour les minutes, le quantième, et les jours de la semaine.
Cinq aiguilles, dont une paire en bronze doré ajouré pour l'heure et les minutes, une aiguille serpentine en acier bleui pour le quantième, une aiguille en acier bleui terminée en demi-lune pour les secondes, au centre battant la demi-seconde, et enfin une aiguille en acier bleui à double tête pour les jours de la semaine. Ces derniers sont écrits deux fois en cercle où alternent les noms des jours et les symboles des planètes tutélaires qui les gouvernent.
C'est à cette fin que leur index est à double-tête, pour indiquer à la fois le jour et son symbole.
Les chiffres pour les heures emploient des chiffres arabes et romains mixtés. Cette fantaisie avait été imaginée par Jean-Antoine Lépine en 1788*.
Le mouvement rond est à deux barillets avec échappement à chevilles, monté sur la platine arrière, comme la roue de compte.
Suspension à ressort, balancier simple (postérieur), enfin la sonnerie sur timbre.
La caisse :
Elle est le modèle le plus achevé, réalisé à partir du dessin de Robert Osmond daté de 1775 et se trouvant parmi quatre autres à la Bibliothèque doucet à Paris (Ref. vie 15 Rês.)
Le dessin numéro 110 est à l'origine de cette pendule mais ce modèle sera décliné, pour arriver au nôtre.
Il en existe quatre types :
A)Le modèle, sans les putti mais avec l'amortissement représentant le couronnement de la Science, livré à Versailles par Lépine le 28 décembre 1778, pour l'appartement de Madame Royale, dans l'aile des Princes.
B) Le modèle réduit aux deux putti, se trouvant dans les collections du Musée Jacquemart-André, au sommet du cartonnier de Joseph Baumhauer.
C) Un des deux derniers modèles (A et B) mais avec contre-socle en marbre blanc simple, certains étant sans socle.
D) Le modèle avec les putti et l'amortissement du couronnement de la Science pour lequel est réalisé un contre-socle en placage et bronze par un ébéniste spécialiste des caisses d'horloges.
Ces modèles eurent un succès considérable, à la cour particulièrement. Osmond travaillera avec de nombreux horlogers renommés pour réaliser un grand nombre de modèles plus ou moins fournis en décor.
Au Château de Versailles, on trouve trois pendules représentant la version complète, dont deux sont signées Lépine.
La pendule que nous présentons est la plus élaborée dans ce modèle. Son mouvement à quantième, son cadran par Coteau et la patine nuancée noire et brune des deux putti, au centre d'un décor tout en bronze doré en font une rareté.
Notre pendule, de par sa taille et son poids (36 kilos), n'est plus à usage de cartonnier mais, destinée à une importante cheminée.
Enfin, la conception et l'exécution du contre-socle par Lieutaud ajoute à la somptuosité. Sa construction est remarquable, en ebène plaqué sur chêne avec cinq entrelacs ornés de culots d'acanthes en bronze à ciselure parfaite, comme les six pieds "toupie" en bronze bretté à dorure mat et brillant.
Le génie ailé couronnant une jeune fille, traçant un croquis représentant la Science, est un thème très prisé à la Cour de Louis XVI et auprès de la noblesse française, d'autant qu'il domine une pendule enfermant un mécanisme à plusieurs complications. La guirlande de fleurs et de fruits qui souligne le cadran est d'une ciselure parfaite.
Le cadran présente une nouveauté inventée par Lépine : les chiffres arabes sont mélangés aux chiffres romains. Cette touche de modernité, permet de dater précisément sa réalisation en 1788*.
Le curieux espace entre le mot abrégé "Horloger" et l'adresse est certainement dû à l'effacement hâtif de dernière minute de la mention "du Roy" durant, ou après, les évènements d'octobre**. La porte arrière est en laiton ajouré et doré.
Hauteur : 55 cm
Largeur : 56,3 cm
Profondeur du contre-socle : 15,7 cm
Eléments biographiques:
Robert Osmond (1711-1789).
Reçu Maître Fondeur-Ciseleur le 17 juillet 1746.
Juré de sa corporation en 1756.
Son fils Jean-Baptiste, maître en 1746 (à l'âge de 22 ans), le rejoint en 1753. Robert arrête toute activité vers 1775. C'est donc Jean-Baptiste qui poursuit.
Jean-Antoine Lépine (1720-1814)
Horloger du roi en 1762.
Établi rue aux Fossés Saint-Germain l'Auxerrois de1781 à 1787.
Jean-Claude Raguet (1753-1810) travaille dans son atelier et devient son gendre.
Tous deux s'associent en 1783 et Lépine lui cède son affaire en 1784. En 1789, la maison s'établit Place des Victoires mais toujours sous le seul nom de Lépine.
.
Joseph Coteau (1740-1812)
Né à Genève, il devient maître émailleur de l'Académie Saint-Luc en 1766. Il arrive à Paris en 1778 et s'installe rue Poupée.
Balthazar Lieutaud (1720-1780)
Reçu maître le 20 mars 1749, il se spécialise dans la réalisation de boîtes d'horloges et de socles de pendules.
Remarquable par sa conception et par son état de conservation, notre pendule est un document historique. On peut effectivement retracer les étapes de sa réalisation:
Baltazar Lieutaud étant décédé en 1780, cette pendule a donc dû être commandée un peu avant, peut-être en 1778 ou 1779.
Certes, la veuve Lieutaud a maintenu l'activité de l'atelier jusqu'en 1785, mais la poursuite de cette activité ne concernait vraisemblablement que le mobilier.
La caisse en bronze a été exécutée par Jean-Baptiste Osmond d'après le dessin de son père. Elle est confiée à Lépine pour être munie d'un mouvement et de son cadran.
C'est donc en 1788 que commande est passée à Coteau pour le cadran. Il exécute les chiffres mixtes arabes-romains inventés par Lépine.
Ce cadran est appliqué à un mouvement qui devait déjà se trouver dans l'atelier de Lépine: le ressort est en effet daté "8bre 1774"***. ce qui emprouve la date d'exécution.
L'ensemble a dû être achevé et livré en 1789/90, après les événements d'octobre de 1789, ce qui explique que le terme "du Roy" ait été biffé.
Du plus pur style Louis XVI par ses éléments de décor néo-classique, la Révolution française marque cet objet.
A ce jour, l'identité du prestigieux commanditaire reste inconnue. Il est toutefois probable que ce dernier soit un jour découvert. Il faut rappeler qu'un très grand nombre de meubles et objets furent livrés à la cour et aux princes jusqu'en 1791.
Etat de conservation
La caisse, sa dorure et la patine brune sont en excellent état de conservation, sans rayures ni usures. Le cadran et les aiguilles sont en parfait état (très légère oxydation partielle de l'acier).
Le mouvement est en parfait état, sans changement.
Seuls sont cassés : le ressort du barillet pour la sonnerie, une dent du barillet et une autre de son pignon. En revanche, il faut noter que le balancier est postérieur.
Experts: Patrick de Buttet et Anthony Turner
Bibliographie:
- Nicolas Sainte Fare Carnot, Le Mobilier Français du Musée Jacquemart-André (Editions Faton), 2006, pages 144 à 147.
- Pierre Kjelberg, Encyclopédie de la pendule Française, (Editions de l'amateur), Paris 1997, pages 177 à 242
- Elke Niehüser, Die französiche Bronzeuhr : eine Typologie der Figurlichen darsteblungen, (Callwey) Munich 1997, pages 207 et 208. (Edition anglaise, Atglen 1999, pages. 205, 206).
- Hans Ottomeyer & P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, 2 vols, Munich 1986, pages 228-229.
- Tardy, Les plus belles pendules françaises (Editions Tardy), 1994, page 115
- Pierre Verlet, Les Bronzes dorés Français du XVIIIème siècle, (Editions Picard), Paris 1987, page 117 (modèle très proche pour la caisse, mais sans les complications mécaniques).
Bibliographie
Pour Lépine :
- Jean-Dominique Augarde, Les ouvriers du temps : la pendule à Paris de Louis XIV à Napoléon Ier, (Antiquorum publications), Genève 1996, page 354.
- Adolphe Chapiro, Jean-Antoine Lépine, horloger (1720-1814), Paris (Les éditions de l'amateur), 1988.
-Adolphe Chapiro, L'œuvre de Jean-Antoine Lépine, horloger (1720-1814), Paris (Anacaha : publication hors série), 2001.
* Ces chiffres mixtes sont également utilisés sur des montres (celles avec les numéros compris entre 5 771 à 5 852).
** Une pendule des maréchaux par Lépine a subi le même sort ( Beaussant Lefèvre, 15 décembre 2008 (lot N°.13).
*** Nous remercions Philippe Prutner pour sa collaboration.
A fine and large mantel clock known as 'Architectural design' or the 'Victory of the sciences', fruit of an exceptional collaboration between four Paris masters at the end of the reign of Louis XVI. Voir le lot

Estimé 12 000 - 18 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Minuscule hanap en verre "façon de Murano" à renflements de côtes, de couleur vert émeraude. Monture en bronze ajouré, découpé, gravé et doré.
Toscane, époque Renaissance, fin du XVIème siècle.
Cette monture, protège parfaitement le précieux verre grâce à quatre montants à double charnière. Décor d'écussons à feuillages stylisés. L'épaulement et la base sont ornés de "pointes de feuillages stylisés". Le col est à simple moulure, sous un large bec gravé d'un fer de lance, et l'anse , surélevée, est en crosse ornée de sept picots.
H.: 12 cm
Diam. du piédouche : 6.6 cm
Poids brut : 222.7 gr
Quelques rares usures sur la dorure. Etat de conservation superbe.
Objets comparables:
-Exposition Murano, 2013, (Musée Maillol): une amphore verre rouge fin XVIème/ début XVIIème siècle, H.: 22 cm
-Vente Olivier Coutau-Bégarie, 23 mai 2014 n° 237: paire de petits vases verre rouge fin XVIème/ début XVIIème siècle, H.: 13 cm.
L'excellence des verriers vénitiens de la Renaissance, est reconnue dans toute l'Europe. Ils sont demandés et on les attirent dans toutes les régions de l'Italie et à l'étranger, pour diriger des verreries en apportant les secrets de techniques, prouvés chez eux. Ainsi le Grand Duc de Toscane parvint à accueillir, Bartolo d'ALVISE, éminent spécialiste de la verrerie des Médicis, en 1569.
Sous son autorité, la région Toscane produira un grand nombre de petits objets en verre soufflés ou moulés de divers couleurs, montés en bronze ou quelquefois en argent. Ces précieux et fragiles objets d'art vont servir de cadeaux diplomatiques et circuleront dans toute l'Europe sous l'appelation de "verre à la façon de Venise".
En effet, dans la deuxième moité du XVIème siècle, des étrangers, parmi les princes, diplomates, mais également des marchands, viennent de l'Europe entière pour traverser la Toscane pour se rendre dans les grands centres italiens. Voir le lot

Estimé 8 000 - 10 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Louis-Alexandre LELOIR (1843-1884)
"Les Fiançailles"
Huile sur toile
Signée en bas à droite "Louis Leloir" et datée 1878.
H : 109 cm ; L : 161 cm
Descriptif de l'oeuvre reprit du catalogue de la vente Charpentier du 8 juin 1896.
"Sous une treille, on a dressé la table du repas de fiançailles autour de laquelle sont reunis dix convives, le fiancé s'est levé et passe une bague au doigt de sa future. Le 1er plan est occupé par trois musiciens dont un debout et deux assis. Dans le fond à gauche, se profilent les tourelles du château. A gauche également, une banquette recouverte d'une nappe, supporte des vases en étain et des verres remplis de bière. Derrière les musiciens, les gaines de leurs instruments. Signé en bas à droite, Leloir 1878."
Provenance et bibliographie :
• Salon de la peinture et de la sculpture de 1878 (1er Mai au 31 Octobre), en même temps que l'Exposition Universelle de Paris, au Palais de l'industrie des Champs-Elysées - Salle XVIII.
• Achat du tableau au Salon par Auguste Dreyfus de Gonzalez.
• Exposition universelle internationale de 1889 à Paris (5 Mai - 31 Octobre). Catalogue de l'Exposition Centennale de l'art français, page 15, sous le Numéro 476. Section Beaux-Arts. Catalogue imprimé à Lille chez L. DANEL "..... (Les Fiançailles appartenant à Mr. Auguste Dreyfus - Salon de 1878) ....".
• Vente de la collection du Vicomte Auguste Dreyfus de Gonzalez, à la galerie Georges PETIT, le 8 Juin 1896 par Maître Chevallier à Paris. "Tableaux et dessins anciens et modernes" 82 lots - le tableau sera vendu 8100 Francs. Intitulé du catalogue de vente : "Importante collection de M.D.-de G. - (1896) galerie Georges Petit ; Paris imprimerie de l'art, E. MENARD.
• Notre tableau sera acquis par le grand-père de l'actuel propriétaire. Il est ainsi dans la même famille depuis 1896. Nous avons retranscrit le descriptif de l'œuvre figurant sur le catalogue sans omettre la mention qui n'avait pu être communiquée que par l'artiste lui-même : "Le peintre a représenté sa propre fille sous les traits d'une fillette du bout de la table, elle tient une coupe de la main droite".
• Cette vente est citée dans le Bénezit de 1976 page 558 du Tome 6 : "Paris, vente DREYFUS de G., 8 Juin 1891 (erreur car il s'agit du 8 Juin 1896) : Les Fiançailles : 8100 FR."
Vaste cadre en bois stuqué et doré réalisé en 1878 pour l'exposition au Salon de Paris, de la même date.
Au dos de la toile, le cachet humide du marchand de couleurs : MERLE 98, rue de Laval à Paris.
Rapport d'état :
Etat de conservation remarquable. La couche picturale semble avoir conservé son vernis d'origine.
Notes :
Auguste Dreyfus (1827 - 1897) était un industriel, ayant acquis une fortune considérable grâce à l'exploitation de mines de Guano au Pérou. Il habitait à Paris le superbe hôtel particulier du 3 Avenue Ruysdael donnant sur le Parc Monceau (achat de 1874). magnifiquement décoré, cet hôtel abritait une extraordinaire collection de tableaux, objets et meubles. En 1888, Dreyfus acquit le domaine de Pontchartrain qu'il fit restaurer et agrandir par Boewisllvald. Devant faire face à des difficultés économiques il dispersa dans un premier temps 116 pièces de ses collections pour 861 000 Francs en Juin 1889 à la galerie Georges Petit. Moins d'un an avant sa mort, la collection restante fut vendue aux enchères à Paris en 2 ventes : à la galerie Georges Petit (1er Avril 1896) et le 2 Juin 1896. Voir le lot

Estimé 2 000 - 2 500 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Ecole française du XVIIème siècle.
Portrait du Grand Condé.
Huile sur toile ovale
H : 74 cm ; L : 60 cm
Cadre en bois sculpté et doré de l'époque Louis XIII.
Manques de dorures sur le cadre. Voir le lot

Estimé 1 500 - 2 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Louis Rolland TRINQUESSE (1746-1800)
Portrait de femme
Graphite sanguine et rehauts de blanc sur papier
signée et daté 178(6?) au milieu à droite
47x 38cm à vue
Provenance:
Vente Piasa 9/04/1999 Voir le lot

Estimé 600 - 800 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Auguste Julien Simon VATINELLE (1788-1861)
Peintre verrier de figures
"Sainte Martine, tenant le croc de fer de son supplice, reçoit de l'Enfant Jésus la fleur de lys de la virginité".
D'après Pierre de CORTONE (1596-1669).Huile sur toile signée en bas à gauche et datée 1844.
H : 73 cm ; L : 92 cm
Cadre en stuc doré accidenté.
Cachet du marchand de couleurs Molard à Paris Voir le lot

Estimé 5 000 - 6 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Henri JACOB (1753-1824), Maître à Paris en 1779
Trois sièges de boudoir en hêtre finement sculpté
Modèle aux pervenches
Cet ensemble est composé d'une paire de fauteuils cabriolet et d'une paphos.
Epoque LOUIS XVI (vers 1788-1789)
Rare décor de faisceaux à tores de pervenches avec talon de perles.
Les fleurs courent sur les dossiers et pour les fauteuils sur les embrèvements. Un noeud de ruban réunit ce décor floral au bas des dossiers des deux fauteuils.
Les ceintures sont à frises de cannelures tronquées et à frises de perles.
Les pieds fuselés sont cannelés, rudentés et à asperges alternatives. L'embrèvement des fauteuils est souligné d'une acanthe formant un angle. Les supports d'accotoirs en console sont sculptés d'une acanthe se terminant par une frise de perles. Le petit panache des montants de dossier des fauteuils est sculpté d'un bouton de pivoine.
La paphos, bien que connue pour servir de lit de repos depuis l'époque de Louis XV, elle semble très en avance par sa forme qui annonce celle de l'Empire.
Dans le langage des fleurs, la pervenche est l'emblême du "doux souvenir" et cette plante des sous-bois frais, à floraison précoce est à la mode en France de la deuxième moitié du XVIIIème siècle.
Jean-Jacques Rousseau en 1764, avec son ami du Peyrou, écrit : "Je commençais à herboriser un peu. En montant et regardant parmi les buissons je pousse un cri de joie : Ah voilà de la pervenche. La pervenche entrait dans le philtre d'amour, redonnant vigueur aux liaisons rompues".
La peinture grise est fatiguée, elle "encrasse" la riche sculpture de cet ensemble.
Les hauts de dossier de la paphos sont à restaurer et les pieds de ce curieux siège sont munis d'équerres.
L'estampille, très lisible et franche, n'est relevée que sur un des fauteuils.
Fauteuils : H : 92 cm ; L : 56,5 cm ; P : 48,5 cm
Paphos : H : 78 cm ; L : 161,5 cm ; P : 58,5 cm ;
H. sous ceinture : 18 cm
Nota :
ce beau modèle, totalement inconnu chez Henri JACOB, s'inspire de celui aux épis réalisé par son cousin, Georges JACOB pour le petit Trianon en 1787 - 1788. On comprend pourquoi les fils de Georges JACOB ont fait paraître dans les Affiches, Annonce et Avis divers du 6 Avril 1800 : "Les frères JACOB mettent leurs clients en garde contre toutes confusions entre leur magasin et celui d'Henri JACOB rue de l'Echiquier". Voir le lot

Estimé 3 000 - 3 500 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Rare petit canapé "à la reine", à trois places, provenant d'un mobilier de salon pour enfants.
Il est éxécuté par Michel CRESSON (1709-1781) Maître à Paris en 1740 - Epoque Louis XV.
Hêtre mouluré et finement sculpté et doré. Il repose sur sept pieds cambrés. Les supports d'accotoirs sont reculés et en coup de fouet. Le dossier, la ceinture et les côtés sont ondulés et finement sculptés de fleurettes, fleurs et branchages entre deux moulures.
Ce meuble a conservé sa dorure d'origine et son recouvrement à coussins en moire rose brodée de liserés et branchages fleuris, il reprend le décor sculpté du canapé avec une belle ressemblance, laissant penser que ce tissu a été conçu pour le siège.
Il est estampillé sur la ceinture arrière "M. Cresson" et porte une étiquette imprimée écrite à l'encre : de Lancosme (famille Savary de Lancosme). Il s'agit de Louis-Charles-Alphonse Savary marquis de Lancosme (1776-1875), paire de France en 1827 puis Adolf-Louis-Charles-Alphonse, Comte de Lancosme (1798-1837). Il épousa en 1831 Henriette-Cecil Comtesse d'Andlau (1811-1888).
H : 88,5 cm ; L : 141 cm ; P : 56 cm ; H bas de ceinture : 21 cm
Quelques éclats à la dorure. L'usure des pieds est très faible. Voir le lot

Estimé 3 000 - 4 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Petit coffre Namban en forme de malle à couvercle bombé. Il est en laque or sur fond noir dans des encadrements en galuchat. Décor en façade d'un cartouche orné d'une oie survolant un tertre et sur le sommet du couvercle deux oies survolant un paysage. Ce coffre est muni de deux anses et d'une belle serrure en laiton gravé.
Intérieur en laque rouge orné de deux papillons.
Japon XVIIème siècle.
H : 30 cm ; L : 45 cm ; P : 24,5 cm
Manque le moraillon. Voir le lot

Estimé 1 500 - 2 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : D'après le modèle dessiné par Andrei VORONIKHIN (fin du XVIIIème siècle)
Guéridon en bronze moulé et ciselé à deux plateaux en granit. Ce modèle est à 3 montants arqués terminés par un sabot et surmontés d'une tête de bouc au naturel.
Les deux plateaux sont entourés d'une moulure de bronze à godrons.
Travail du Faubourg Saint-Antoine à Paris, Fin du XIXème siècle.
Parfait état. Avec 3 clefs. Un sabot détaché.
Notre modèle est bien conforme à l'original car il ne possède que 3 montants, et non 4.
H.:69 cm - Diam. : 70 cm
Cette table est présentée suite à folle enchère. Voir le lot

Estimé 800 - 1 000 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Grand coffret Indoportugais, Ouest de l'Inde, Gujerat.
Il est en marqueterie de palissandre des Indes et ébène, inscruté d'os et ivoire. Fin du XVIIIème siècle.
Il est marqueté sur quatre faces d'un décor en damier de carrés sur la pointe, piqués d'ivoire. Entrées de serrure en carré tréflés et boutons de tiroirs en ivoire.
Il ouvre par cinq tiroirs sur trois rangs dont l'un en simulant deux. Poignées latérales à double torsade sur rosace ajourée en alliage cuivreux (une clef).
H : 36 cm ; L : 45,5 cm ; P : 34,3 cm
Intérieur des tiroirs couvert d'un papier marbré.
Ces grands modèles ne possédaient pas de façade à abattant, et reposaient sur quatre pides boules.
Deux petits manques au placage (conservés avec une clef). Voir le lot

Estimé 80 - 100 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Curieux tabouret en hêtre sculpté et doré d'inspiration Régence, à décor de coquilles. L'assise est cannée, et les cotés sont rentrés. Cannage lui-même doré. Porte le numéro frappé "7533".
Paris, fin du XIXème siècIe.
H : 46 cm ; L : 61,5 cm ; l : 45 cm
Parfait état de la dorure. Voir le lot

Estimé 600 - 800 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Paire de grands chenets en bronze ciselé et doré formant une crosse de feuillage rocaille.
Travail de Henri VIAN (1860-1905). Signé en creux h. VIAN.
H : 46 cm ; L : 51 cm ; P : 17 cm
On y joint son vaste porte-bûches en fer forgé ;
L : 99,5 cm ; P : 52 cm
Avec une barre à bûches (70 cm). Voir le lot

Estimé 1 200 - 1 600 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : ERARD
13 rue du MAIL, PARIS
De style néo-gothique, cette harpe est en bois de placage. Elle porte le numéro 2453, elle est à 7 pédales. Décor dans des arcatures d'anges musiciens, et de deux lions en bois et stuc au niveau des pédales
H : 178 cm
Manque des cordes, petits accidents notamment à la base Voir le lot

Estimé 1 000 - 1 200 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Philippe- Etienne LAFOSSE (1738 - 1820 )
Cours d'hippiatrique, ou traité complet de la médecine des chevaux. Ornée de 65 planches, dont celle du portrait de l'auteur.
Edition originale EDME et chez l'auteur, 1772.
Un volume in Folio
51 x 34 cm.
Reliure plein veau fauve, moucheté, formant des losanges sur les plats. Dos à nerfs et orné.
Une coiffe accidentée et la partie d'un mors de même. Voir le lot

Estimé 1 000 - 1 200 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Lot de trois petits éventails de type brisé à brins d'ivoire du XVIIIème siècle.
L : 21 cm
Décor peint avec gorge, l'un est dit en vernis Martin.
Deux à scène d'extérieure avec musiciens, le dernier à scène galante polychrome et or (cassures à un brin).
Lot de quatre petits éventails de bal, feuilles en tulle et/ou résille de métal.
L : 16 cm
Epoque Empire.
Deux à brin d'ivoire, un en nacre et le dernier en écaille.
Etat médiocre mais sans manque. Voir le lot

Estimé 200 - 300 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Lot seize objets Touaregs du Niger, comprenant : deux selles de chameau ou tamzak, trois paires de sandales ou nails, deux sacs, un tapis de selle ( ?), deux planches coraniques. On joint une lampe à huile en métal. Voir le lot

Estimé 200 - 300 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Lot de deux sculptures Joraï, Vietnam ( ?)
Bois à patine érodée, accidents et manques
H. 74 cm et 97 cm Voir le lot

Estimé 150 - 200 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Plat circulaire
Décoré d'une représentation de stylisée d'un serpent à plumes.
Céramique à décor polychrome.
Culture Coclé, style Joaquin, période V, région de Gran Coclé, Panama, 800-1000 ap. J.-C.
Diamètre : 25.8 cm
Restaurations (cassé/collé, quelques repeints).
Prov : Ancienne collection française. Voir le lot

Estimé 100 - 120 €
Par OVV .CHAYETTE & CHEVAL Charlotte van GAVER à Paris
le 14/12/2020 : Marque SCHOELCHER (1766-1832)
Service à thé et café en porcelaine de Paris, décor or et fond bleu cobalt. Décor à frises de feuillages dits stylisés.
Il se compose de : six tasses et six sous-tasses, un pot à lait, une cafetière, une coupe sur pied à gâteau (la théière et le sucrier sont accidentés et anciennement réparés). Voir le lot