Des microcars rares aux enchères dans l’Oise

Dans une Europe en reconstruction, les microcars, mi-voitures mi motos, offraient un accès à la mobilité à moindre coût. Certains des modèles les plus connus figurent parmi les 70 véhicules de la vente du 25 janvier organisée par Brioult Enchères dans l’Oise.

La marque Messerschmitt est surtout connue pour ses avions ayant équipé la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale. Interdit de production aéronautique dans l’immédiat après-guerre, le constructeur a fait feu de tout bois pour survivre, en produisant notamment des microcars dont la principale caractéristique fut l’architecture en tandem : comme dans un avion, le passager est assis derrière le pilote. L’influence aéronautique était également symbolisée par la canopée qui enveloppe les passagers. L’un de ces engins hors du commun, un KR 200 de 1958, passera sous le marteau de Lydie Brioult lors de la vente du 25 janvier à proximité de Gisors. Il s’agit de la version la plus évoluée et la plus puissante du modèle, dotée d’un moteur Sachs de 10 ch. En très bel état, il est équipé du désirable pack « Export » avec visière de pare-brise et couleur biton. Ce modèle nécessite d’être remis en route (20 000 – 25 000 euros). Il côtoiera lors de la vente une Glas Goggomobil TS250 coupé, un véhicule produit entre 1957 et 1969 qui, s’il ressemble davantage à une automobile, n’en conserve pas moins ses airs de jouet de luxe qui font le charme des microcars. En très bel état cosmétique, ce modèle est équipé d’un bicylindre 298 cm3 de 13 ch à redémarrer (9 000 – 13 000 euros).

Trois microcars français

La vogue des microcars a également touché l’Hexagone et la Vespa 400 en constitue l’une des incarnations les plus connues. Cette petite deux portes découvrable était en effet produite en France malgré l’origine italienne de son constructeur. Là encore en très bel état cosmétique, le modèle (11 000 – 14 000 euros) proposé à la vente nécessite une remise en route, tout comme le tricycle utilitaire produit à Lyon en 1960, un New Map Solyto. Ce dernier possède même encore son plancher de chargement en bois d’origine (7 000 – 10 000 euros).

Au catalogue, le modèle le plus ancien est Français et a été produit à Clermont-Ferrand au début des années 1950. Il s’agit d’un roadster Rolux Baby, dont l’apparence de voiture de manège est à la mesure de son tout petit moteur de 4,5 ch (2 000 – 4 000 euros). A noter que cette vente propose également des automobiles de format plus classique, dont une Sunbeam Alpine de 1966 comptant seulement 56 710 km (9 800 – 13 000 euros), ainsi que de nombreux objets Automobilia.

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