Des Renault 5 aux enchères à Fontainebleau
par Magazine des enchères
La Renault 5 fête en 2022 son demi-siècle d’existence. Pour l’occasion, la maison Osenat proposera aux enchères le 18 juillet à Fontainebleau huit exemplaires, parmi une sélection de grandes classiques et des Youngtimers recherchées, à l’instar d’une Ferrari 512 BBi ou d’une Maserati Ghibli.
Elégante, urbaine autant qu’adaptée aux voyages en famille, et sportive à ses heures, la Renault 5 a inventé le concept de citadine polyvalente encore à la mode un demi-siècle plus tard. Le 18 juillet, les amateurs auront huit occasions de s’offrir une part du mythe lors de la vente d’automobiles de collection organisée par Osenat au château de Fontainebleau. Si ces exemplaires datent tous de la deuxième partie de la carrière du modèle, tous diffèrent. Le plus « pur » est dans doute la Renault 5 modèle L d’entrée de gamme qui attire l’œil avec sa teinte orange andalou (7 000 – 9 000 euros). La 5 Alpine de 1979, avec son moteur de 93 ch, illustre quant à elle la vocation sportive du modèle, qui fut notamment engagé en rallye (19 000 – 21 000 euros). Les amateurs de modèles plus atypiques pourront se pencher sur le cas des deux série spéciales Campus et Super Campus de 1982 et 1984 (10 000 – 12 000 euros). Ces automobiles sont présentées dans un état de conservation remarquable, avec un kilométrage peu élevé. Elles ne sont d’ailleurs pas les seules Renault immaculées de la vente qui compte également une Super 5 GT Turbo d’origine japonaise (30 000 – 35 000 euros), une R12 Break de 1975 (7 000 – 9 000 euros) ou encore une Renault 4L Export de 1966 (8 000 – 10 000 euros).
Estimé 7 000 € - 9 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : 1977 RENAULT R5 L
N° de série : 8836678
CG Française
2ème main
Faible kilométrage d’origine
En parfait état
On ne présente plus la Renault 5. Véritable monument de l’histoire automobile française, elle fut l’une des voitures les plus vendues de la marque au losange. Commercialisée dès 1972, elle fut la première citadine à être équipée d’un hayon arrière s’ouvrant jusqu’au pare-chocs, évolution qui sera par la suite reprise par toutes ses concurrentes. La marque, désireuse de s’inscrire dans la tendance Pop de l’époque, fit ajouter à son nuancier des teintes vives et fraîches, idéales pour séduire la jeunesse de l’époque.
Le modèle que nous vous présentons est une R5 L avec comme peinture de carrosserie le « orange andalou », au nuancier en 1977. Elle se présente en très bel état d’origine. Le premier propriétaire la fit immatriculer en août 1977 et la conserva jusqu’en 2019, date à laquelle elle fut cédée à son propriétaire actuel. Cette Renault 5 est donc une réelle opportunité d’acheter une auto typique des années 1970, quasiment neuve, dans une teinte de carrosserie vectrice de bonne humeur ! Voir le lot
Estimé 19 000 € - 21 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : 1979 Renault 5 Alpine
N° de série : 7667189
Phase 1
Configuration d’origine
Carte grise française
La version haut-de-gamme de la R5
Un vrai collector
Nous sommes au Salon de l’Automobile de Genève en mars 1975, sur le stand Renault. La marque au losange Vasarely présente sa nouvelle sportive produite, la R5 Alpine, conçut et produite chez le fabricant français du même nom. Alors que la R5 Turbo écrase déjà toute la concurrence, Renault propose une autre alternative à ses R5 « classiques ». Et ce qu’on peut se dire de cette auto, c’est qu’elle n’a pas grand-chose en commun avec sa petite sœur. Sur base de moteur Cléon-Fonte de 1.4L, elle reçoit une culasse et des pistions hémisphériques, une distribution spécifique, une boite manuelle 5 rapports issue de la R16 TX, des freins avant de R12 ainsi qu’une barre anti-roulis et des suspensions spécifiques. A l’extérieur, de gros changements sont également opérés. Ce que l’on voit en premier, c’est bien entendu ces jantes en tôle à large déport. Elle reçoit également un nouveau bouclier monobloc qui vient améliorer le coefficient de trainée de même que le coefficient de déportance. Ces éléments participent à réduire la consommation et à améliorer la tenue de route. La tenue de route, il en faut. Les 93 chevaux du 4 cylindres propulsent alors la voiture à 175 km/h. A l’intérieur, l’habitable est habillé de sièges baquets, d’un voltmètre et d’un baromètre de pression d’huile et d’un volant en cuir gainé. Dans sa version atmosphérique, la R5 Alpine s’est écoulée à 56 000 exemplaires. Elle ne court donc pas les rues, ni les rassemblements d’ailleurs.
Livrée en bleue, cette auto de 1979, livrée avec ses jantes Fergat d’origine, est dans un très bel état général. La peinture est magnifique et est ornée de liserais dorés sur le côté et argentés sur le devant. Le flocage « A5 » est également présent à côté du phare gauche. L’intérieur est également en excellent état, à en juger par la sellerie grise qui ne présente ni déchirure, ni trou. Le ciel de toit jaune ne se décolle pas. En clair, cette voiture est prête à prendre la route, notamment grâce à son moteur qui tourne rond. On en croise de moins en moins sur les routes alors il faut se jeter sur Youngtimer qui n’a plus à faire ses preuves. Voir le lot
Estimé 7 000 € - 9 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : 1975 RENAULT 12 BREAK
N° de série : 7526024
Carte grise française
La plus légère des familiales
Peu nombreuses sont les carrosseries break pesant moins de 1 000 kg. Sachez que la R12 Break en fait partie. 900 kilogrammes ont suffi pour cette auto puisse prendre la route dès 1974. Cinq ans auparavant, la Renault 12 prenait vie en version L et TL. Elle n’est pas très bien accueillie par le publique qui reproche à la marque au losange son manque d’audace sur cette auto. Cependant, son prix abordable de 10 680 francs convaincra plus de 4 millions de clients. Particularité de cette auto, son moteur est placé en porte-à-faux dans la baie moteur. Rallongée de 4 centimètres par rapport à la berline, la R12 break apparait en 1970. Elle arbore de larges fenêtres à l’arrière donnant une vue à 360°. C’est comme si Renault avait anticipé l’arrivée des breaks de luxe sur le marché.
Cette belle auto vient dans un blanc cassé qui décore une carrosserie en très bon état général. Par ailleurs, cette voiture est équipée d’un attelage pour remorque. Elle est équipée d’une boite de vitesse manuelle à 4 rapports pour son moteur Cléon-Fonte 4 cylindre 1 289cc. La sellerie est en très bon état général, de même que les panneaux de portière et le tableau de bord. A cause d’un défaut d’aguilles sur le compteur du break d’origine, celui-ci fut changé en 2021 avec traçabilité par le garage qui a réalisé l’opération. En clair, cette voiture est idéale pour prendre la route avec des amis, pour un départ en vacance en famille ou pour un déménagement. Voir le lot
Estimé 10 000 € - 12 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : RENAULT 1984
5 SUPER CAMPUS
N° de série : VF1122200E0009838
Carte grise française
La R5 rajeunie
Renault 5 Super Campus, Renault 5 Parisienne 2, cette R5 a été conçue pour cibler un public plus jeune. Sortie en 1984, cette automobile voit sa production limitée à 5 000 exemplaires. Ses multiples options sauront convaincre la nouvelle cible de Renault. Au programme : un toit entrebâillant « moon roof », un spoiler à l’avant, un becquet à l’arrière, des jantes sport et des bandes latérales floquées du logo « 5 ». Sous le capot, le 4 cylindres 956 cc est proposé avec une puissance de 44 chevaux. Le tout est accouplé à une boite manuelle à 4 rapports. La faible production de cette automobile en fait aujourd’hui un véritable collector auprès des passionnés de la marque. De même que cette automobile s’avère être facile à entretenir et peu coûteuse, d’où son succès.
Cette belle Super Campus de 1984 est en très bel état extérieur et intérieur. Elle arbore un joli rouge bordeaux, orné de bandes latérales blanches ainsi que du numéro 5. La peinture n’est pas craquelée ni écaillée. A l’intérieur, la sellerie en tissu beige est quasiment neuve. Aucun trou, plis ou brulure de cigarette n’est constaté. Totalisant un peu plus de 130 000 km, cette automobile peut facilement en parcourir le double, ou même le triple. Le moteur démarre au quart de tour et ne nécessite pas de révision. Voir le lot
Estimé 10 000 € - 12 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : RENAULT 1982
R5 CAMPUS
N° de série : VF1122100D0023084
Carte grise française
5 000 exemplaires produits
Bel état esthétique et mécanique
Produite entre 1972 et 1984 à plus de 5 Millions d’exemplaires son succès fut aussi fulgurant à son lancement que dans la durée. Les premières séries (de 1972 à 1979) sont plus recherchées. En 1980 des bas de caisse noirs sont rajoutés de chaque côté et changent, entre autres détails, l’aspect de la voiture qui sera ensuite complètement modifiée en 1984 pour le millésime 85. Elle sera alors baptisée Super5, mais ce n’est plus une R5. Une multitude de modèles et de moteurs seront proposés au fil des millésimes. Du 745cc et ses 34cv de départ, à l’ultime R5 Turbo 2 avec son 1430cc et ses 160cv, le graal ultime. Particulièrement bien équipée, une version Campus verra le jour au début des années 1980 sur base de la R5L. Profitant d’un toit ouvrant, de jantes spécifiques, d’une sellerie en tissu couleur sable et d’une superbe livrée Bordeaux (code couleur 721), elle séduit le haut de gamme de la clientèle
Renault en promettant l’équipement et le confort d’une « grande » dans un petit volume.
Véritable collector, cette R5 édition Campus fut immatriculée pour la première fois en décembre 1982. Aujourd’hui, la petite citadine se présente dans un bel état et avec sa configuration esthétique d’origine. On ne peut qu’être impressionné devant la conservation de l’habitacle qui nous fait directement plonger dans les années 1980. N’affichant que 3200 kilomètres au compteur, ce dernier a été en réalité changé à cause d’un disfonctionnement. La traçabilité des contrôles techniques depuis 1992 nous montre que la Campus arbore un peu moins de 30 000 km depuis sa sortie des chaines d’assemblage. Avec sa livrée spécifique et son bel aspect, cette Campus est une élégante manière de se distinguer des autres petites citadines populaires. Voir le lot
Estimé 8 000 € - 10 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : 1966 Renault 4L Export
N° de série : 5361390
Le haut de gamme de la 4L
Si l’on connait la Renault 4L de base, la Version « Export » ou TL l’est un peu moins. C’est pourtant une version un petit peu plus luxueuse de celle-ci. Elle se distingue de la 4L par plusieurs éléments physiques. Parmi ces éléments, on retrouve des accessoires chromés comme le parechoc et des baguettes sur le bas des portes ainsi que des butoirs de parechocs noirs. Elle se démarque, à sa manière et on la reconnait plutôt facilement sur les rassemblements de 4L. Sous le capot, rien ne change. Elle reprendra les différentes motorisations en vigueur sur les 4L de base.
Cet exemplaire vient dans une très belle livrée bleue marine (code couleur 417 « Bleu Versailles ») venant contraster avec les chromes brillants. Sortie d’usine en 1966, cette version « Export » embarque le 747 cc d’une puissance de 30 chevaux. Bas de caisses rouillés, défauts mécaniques, planché troué ? Il n’en est rien ! Alors sautez sur l’occasion et offrez vous ce mythe tricolore. Voir le lot
Ferrari, Maserati et ancêtres de prestige
Si la vente Osenat fait honneur aux Renault populaires, elle comprend également quelques modèles de grand prestige, à commencer par une Ferrari 512 BBi de 1983 comptant seulement 29 000 km et présentée dans une jolie combinaison de couleur blanc intérieur cuir bleu, dans un état mécanique et esthétique impeccable (250 000 – 280 000 euros). La grande époque des sportives italiennes est en outre incarnée par une Maserati Ghibli de 1969, dont le mythique moteur V8 vient d’être intégralement rénové (160 000 – 200 000 euros). Enfin, cette vente décidément copieuse propose quelques centenaires en pleine forme, dont une prestigieuse Itala Avalve de 1913 dotée d’une carrosserie sport minimaliste (100 000 – 120 000 euros) et un vis-à-vis De Dion Bouton de 1901, l’une des premières automobiles « de série » (80 000 – 90 000 euros).
Estimé 250 000 € - 280 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : FERRARI 1983
512 BBi
Numéro de série ZFFJA09B000045053
Bel état de restauration
Livrée neuve en Arabie Saoudite
29 000 km d’origine
Matching Numbers – Matching Colors
Important dossier de suivi
Carte grise française
L’histoire de la Ferrari 512 « Berlinetta Boxer » est à rapprocher de l’adoption du moteur 12 cylindres en V par la marque au cheval cabré dès le début de l’aventure en 1946. A l’époque, seules deux marques américaines proposaient cette motorisation d’exception et le jeune Enzo Ferrari fut fasciné par la puissance de cette mécanique. Petit à petit, son nom devient associé à cette particularité et ses modèles V12 se placèrent comme le nec plus ultra de l’automobile sportive de série.
Très attaché à ce moteur, il refusa même d’apposer son nom sur le capot des modèles équipés de V6 ou de V8, il se servit du prénom de son défunt fils pour créer la première berlinette de la marque d’abord boudée par les amateurs car considérée comme la « petite Ferrari ».
Mais la lignée de la berlinette à moteur en position central arrière était née et signa une importante transition mécanique et esthétique chez Ferrari. Plusieurs prototypes d’une imposante GT à moteur central arrière furent présentés dans les différents salons automobiles dès le milieu des années 1960 où les coupés à V12 avant étaient encore légion pour la marque au cheval cabré.
Le design de la future BB est proposé à Pinin Farina qui collabore déjà avec la marque depuis quelques années. Le carrossier dessina donc cette nouvelle voiture en s’appuyant sur la Daytona ; l’infuence des années 1970 aux courbes acérées et aux lignes tendues est très présente pour ce modèle. Malgré la position de la mécanique, l’habitacle est assez reculé sur le train arrière et ce capot plongeant donne l’effet d’un félin prêt à bondir sur sa proie. Proposée d’abord avec des feux avant placés sous plexiglas, le projet final arbora des feux escamotables plus modernes et qui ne casse pas la ligne de la voiture une fois abaissés. Si son dessin est au service de la beauté, il n’en est pas moins au service de la technique avec un travail important réalisé sur l’aérodynamisme de l’ensemble ainsi que sur le refroidissement de la mécanique ce qui lui donne cet arrière à double bosselage si particulier et très apprécié par la critique à l’époque.
Si la voiture fera le tour des salons (souvent présentée par Sergio Pinin Farina lui-même) en 1971 et 1972, elle disparut ensuite des écrans radars pendant 2 ans sans pour autant se faire oublier. Niveau mécanique, la première BB (365 GT4/BB) reprend sa mécanique de la F1 de l’époque avec une cylindrée augmentée par rapport aux 3 litres de la compétition et le remplacement de l’injection Lucas par 4 carburateurs Weber triple-corps. Évolution esthétique et mécanique de la 365, le modèle 512 voit son moteur Boxer passer de 4,4L à 5L pour 345 chevaux, soit 20 de moins que son prototype. Cette décision de baisser sa puissance fut prise par l’équipe d’ingénieur de De Angelis pour un meilleur rendu sur la souplesse et la reprise de cette nouvelle Ferrari.
La 512 fut présentée au salon de Paris en 1976 mais était déjà entrée en production pour répondre à l’attaque violente de Lamborghini et de Porsche avec leur (respectivement) Countach et 930. Plus simple à manier que sa grande sœur 365, la 512 se veut aussi plus puissante, plus imposante et plus confortable ; elle fut énormément appréciée à sa sortie et beaucoup la considérait comme une F1 travestie.
Proposé comme sa devancière avec des carburateurs Weber, le millésime 1982 verra l’apparition d’une petite lettre accolée aux deux B sur le capot arrière ; en effet,le « i » de « injection » vient justifier le changement de l’alimentation en essence de l’imposante mécanique. Les signes esthétiques ne diffèrent que très peu et il n’y a que très peu de changement au point de vue de la fiche technique ; l’injection Bosch K-Jetronic ne vient pas chambouler les 340 chevaux de la BB du début des années 1980. Plus fagrant, l’intérieur sera légèrement remanié et Ferrari collabora avec un couturier italien de renom pour ces sièges désormais en bi-matière du plus bel effet.
L’aventure BB s’arrête en 1984 après un peu plus de 1000 modèles produits pour sa dernière déclinaison en injection.
Cette dénomination en deux lettres restera pour beaucoup de fans un important tournant dans l’histoire de la marque qui continuera les berlinettes à moteurs arrièrejusqu’à nosjours.
Livrée neuve début 1983 en Arabie Saoudite alors émergeante, notre exemplaire de Ferrari 512 BBi passera 4 années sur la péninsule arabique avant de revenir dans le Sud de la France puis à Monaco avec seulement 17 000 km parcouru en 1988. Remontée à Paris en 2004, elle sera achetée par le propriétaire actuel en 2012 à 28 000 km qui s’attela à une restauration esthétique et mécanique avec notamment :
-Remplacement des courroies de distributions -Remplacement de l’embrayage
-Révision de la boite de vitesses
-Révision des freins
Ces travaux furent effectués en 2013 chez Ateliers des Sportives avec factures à l’appui. L’année suivante, la carrosserie fut mise à nue, et le propriétaire conserva la configuration esthétique particulière de cette voiture. La sellerie fut aussi refaite en 2015.
Une importante révision mécanique fut effectuée pour la vente avec remplacement des courroies de distribution et du joint de culasse, contrôle de l’injection et essai routier.
Si la BB ne laisse personne indifférente à son passage, la configuration particulière de notre modèle fait tourner les têtes tant les Ferrari blanches d’origine sont rares et encore plus à cette époque. Envoutante à l’œil et à la conduite, cette 512 BBi est un must-have de toutes collections et pour tout amateur de la fantastique aventure Ferrari. Voir le lot
Estimé 160 000 € - 200 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : MASERATI 1969
GHIBLI TYPE AM115
Numéro de série AM1151200
Intérieur d’origine
Moteur rénové
Au salon de Turin 1966, sur le stand Ghia est présentée une toute nouvelle Maserati, le tipo 115, connue sous le nom de Ghibli. C’est le talentueux Giorgietto Giugiaro qui signa ce chef d’oeuvre. Ce magnifique coupé deux places ou «berlinetta» offre une ligne tendue et agressive d’une grande pureté.L’installation du moteur V8 à carter sec a permis d’abaisser la ligne générale au maximum. Le moteur avant positionné très bas, le capot immense et plat, le poste de pilotage très reculé confère à la Ghibli un design d’une pureté unique et superbement réussie. Nous sommes en présence de l’aboutissement des grandes GT à moteur avant. Pour l’anecdote il faut savoir que le stand Ghia présentait aussi en avant-première la DeTomaso Mangusta. Pour beaucoup, la pureté de sa ligne en fait une des plus belles, sinon la plus belle des berlinettes à moteur avant. Sans discussion possible, Giugiaro, alors âgé de 28 ans, avait signé pour Ghia deux chefs d’œuvre de l’histoire du design automobile. La Ghibli était la berlinette la plus onéreuse de son temps, elle était plus chère que la Lamborghini Miura ou la Ferrari 275GTB. L’aura de la marque, la qualité de fabrication et des finitions étaient aussi supérieures. Cela n’empêcha pas le modèle de remporter un grand succès commercial, puisque la fabrication de ce coupé atteint au total les 1 149 exemplaires, plus que ses deux principales concurrentes. Elle faisait aussi partie des voitures les plus rapides de la terre à l’époque. Son moteur, tout droit issu de la compétition, descend de la 450S, reine des grands prix et autres compétitions de l’époque.
Le modèle que nous vous présentons porte le numéro de série AM1151200. Le moteur a été refait récemment pour plus de 50 000 euros de frais de restauration. Cela comprend la remise en état complet du moteur avec la réfection du faisceau électrique, remplacement de la distribution, remise en état des carburateurs, contrôle de la boîte et révision du frein avant pour ne citer que cela. La restauration moteur est, de plus, documentée. Cette sportive aux lignes acérées mériterait une nouvelle peinture pour souligner sa ligne affutée. L’intérieur d’origine présente bien, avec un cuir sur les sièges qui, à peine nourri, retrouvera tout son lustre d’antan.Un réglage moteur et une révision générale de la voiture seront nécessaires afin de profiter pleinement des joies de cette GT d’une prestance à nul autre pareil. Voir le lot
Estimé 15 000 € - 18 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : MASERATI 1995
GHIBLI II
N° de série : ZAM336B0000361196
Carte grise française
La Maserati Ghibli est le coupé grand tourisme du constructeur italien au trident. La deuxième génération de Ghibli s’inspire davantage de la Maserati Biturbo coupé dont le design marquera toute une génération de la marque. Produite seulement à 2 303 exemplaires entre 1992 et 1997, deux moteurs seront proposés au catalogue : un 2.0L et un 2.8L. Sur le 2.0, un boitier électronique permettait de faire varier la puissance de 300 ch à 360 ch (comme sur les Dodge Challenger SRT Demon de nos jours), rendant par ailleurs la voiture plus pilotable que conduisible. Quant au 2.8L, certes la puissance « n’est que » de 287 ch, mais le couple lui, passe de 373 à 413 nm. Par ailleurs, les deux cylindrées étaient accompagnées de bi turbo, expliquant ainsi la puissance de cette voiture.
Ce bel exemplaire 2.8L a été immatriculé pour la première fois en 1995. Mêlant peinture grise et cuirs beiges, la voiture est en bon état général. La peinture ne présente que quelques défauts mais pas de quoi s’inquiéter. On retrouve également sur cette automobile des jantes OZ en magnésium, de grilles d’extraction d’air chaud sur le capot et est d’origine légèrement rabaissée à l’avant et réhaussée à l’arrière. Sous le capot, un moteur qui, outre son efficacité redoutable, reste une pièce d’orfèvrerie. Accompagnée de ses deux turbocompresseurs, le moteur est magnifié par des cache-culbuteurs rouge frappés des inscriptions V64AC24 (V6, 4 arbres à came, 24 soupapes) à gauche et 2800 (la cylindrée) à droite. En outre, vous apprécierez surement le sifflement des wastegates de turbo. A l’intérieur, la sellerie est également en bon état général. Les boiseries sont encore en bon état et l’horloge ovale de la marque Lassale semble bien fonctionner. Cette voiture s’accompagne d’un grand dossier de factures et de contrôles techniques attestant de l’état de la voiture et de l’attention que lui a porté son propriétaire. Alors si l’envie de découvrir le monde de la Youngtimer vous envahit, cette voiture est le modèle idéal pour entrer de le monde de la collection. Voir le lot
Estimé 100 000 € - 120 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : ITALA 1913
AVALVE SPORT BIPLACE
N° de châssis 4037
Rare sur nos routes
Moteur coupleux et souple (environ 5.8 L)
Voiture roulante
Carte grise française
Marque éphémère quasiment oubliée de nos jours, Itala est fondée en 1903 par Bigio, un ingénieur de Turin à une époque où pullulent les petits constructeurs qui redoublent d’efforts pour proposer des voitures différentes de la concurrence. Si Itala est peu connue de nos jours, le fabricant eut un grand succès avant la première guerre mondiale sur le sol italien venant même à se placer juste derrière Fiat dans les années 1910. L’ADN de la marque c’est la compétition et Itala va très vite additionner les victoires notamment à Brescia, sur la Targa Florio ou même lors de grands Raids à but publicitaire démontrant la robustesse et la fiabilité́ des différents modèles.
Diférentes motorisations seront installées dans les Itala : des moteurs De Dion et des 4 cylindres de 5,0L et 8,0L.
Malheureusement, le constructeur dut arrêter sa production à
partir de 1914 et ne réussira pas vraiment à retomber sur ces pieds jusqu’au dépôt de bilan en 1934.
Le modèle que nous vous présentons est une Avalve produite en 1913. Comme tous ses modèles, ils furent livrés en châssis. Sa carrosserie biplace et son imposant moteur sont taillés pour la course.
Lorsqu’on ouvre le capot, on trouve une étonnante mécanique en 2 blocs de 2 cylindres chacun et une seule soupape rotative par bloc. La voiture est roulante et fut révisée par un professionnel, le système de freinage spécifique à refroidissement par eau est lui aussi fonctionnel.
Cette Itala est un émouvant hommage de cette époque bénie de l’automobile. Avec sa carrosserie « sport » et sa conduite accessible, elle est un beau ticket d’entrée dans le monde des ancêtres. Voir le lot
Estimé 80 000 € - 90 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : DE DION BOUTON 1901
VIS A VIS 4,5HP TYPE G
N° de châssis 954
Bel état d’origine
Éligible London-Brighton
Voiture roulante
A immatriculer en collection
Il y a des marques automobiles qui ont disparu de nos mémoires et que peu de véritables mordus retracent encore l’histoire. Ce n’est pas le cas de De Dion Bouton, grand acteur de la toute première partie de l’aventure automobile et première marque au monde en 1900.
De la vapeur au pétrole, les débuts de la marque automobile se font 30 ans avant la première guerre mondiale et 6 ans avant l’apparition de la tour Eiffel dans le ciel parisien. Les premières fabrications sont des tricycles à vapeur pour particuliers ainsi que des tracteurs routiers pour des professionnels. En total autonomie, De Dion Bouton est l’une des premières marques à fabriquer toutes ces pièces mécaniques et développe alors le monocylindre alimenté par pétrole qui sera installé sur leurs vis à vis dès 1895.
Cette petite voiturette devient alors la première voiture de grande série de l’histoire dépassant les 2 000 ventes jusqu’en 1902. Pour l’anecdote, c’est un vis à vis qui sera la première voiture immatriculée au monde au Canada.
Engins militaires, véhicules de communauté publique, voitures de sport et de course, voitures personnelles, le fabricant vendra sans relâche jusqu’à la crise de 1929 qui atteindra gravement les finances du groupe industriel.
Fabriqué en 1901, notre exemplaire de vis à vis est un Type G soit la dernière déclinaison de ce modèle déjà plus abouti qu’à ses débuts. Dans son état d’origine, seules les pièces d’usure furent changées afin de faire traverser le temps et les âges à cette petite voiture très attachante. Aujourd’hui remise en état mécanique, elle est un beau ticket d’entrée au célèbre rallye London-Brighton et l’un des plus forts symboles des ancêtres français.
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Estimé 60 000 € - 80 000 € Par Osenat Fontainebleau à Fontainebleau
le 18/07/2022 : ROCHET 1902
VOITURETTE
Moteur De Dion Bouton 4.5 HP
Marque lyonnaise disparue
Bel état, roulant
Éligible London-Brighton
A immatriculer en collection
Marque disparue aujourd’hui, Rochet fait partie de la multitude de petits constructeurs lyonnais d’avant la première guerre mondiale et qui, pour beaucoup, n’ont pas survécu à la crise de 1929.
Lancée au tout début du siècle, le modèle « voiturette » proposé par la toute jeune marque permet de rendre accessible l’automobile à l’image de De Dion Bouton et de son vis à vis.
D’ailleurs, cette petite voiture reprend la mécanique 4,5HP de la dernière des vis à vis contenu dans un bloc monocylindre robuste et économique avec son système de « goutte à goutte » de l’huile.
Dans son élégante carrosserie à capote rabattable, la voiturette est moderne pour l’époque avec son véritable volant en bois légèrement penché vers le conducteur pour apporter un grand confort de conduite.
Sortie des ateliers Rochet en 1902, notre exemplaire de voiturette a subi une restauration ancienne qui lui confère une intéressante patine. En bon état mécanique, le moteur fut restauré complètement pour faire en sorte qu’il roule sans difficulté́ et pour permettre à son futur propriétaire de profiter des nombreux rallyes d’avant-guerre et d’ancêtres. Un seul autre modèle identique est référencé au Musée Henri Malartre. Voir le lot
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