Des trésors automobiles sortis de cave en vente à Nîmes
Les ventes de sorties de grange font rêver tous les amateurs d’automobiles anciennes. Françoise Kusel et Pierre Champion ont pour leur part extraient d’une cave une véritable collection de véhicules à l’arrêt depuis des décennies. Elle sera dispersée aux enchères le 16 novembre à Nîmes.
Que ceux qui imaginent une cave humide, peu propice à la conservation de voitures se rassurent : la collection d’automobiles anciennes dévoilée par Françoise Kusel et Pierre Champion le 16 novembre à Nîmes et en live sur Interencheres, provient de la cave d’un viticulteur collectionneur qui les a soigneusement protégées des éléments et de l’humidité. Les automobiles qui s’y trouvaient sont donc pour la plupart saines et dans un bel état de conservation, malgré trois quarts de siècle d’inactivité pour certaines. C’est d’autant plus heureux que de vrais trésors s’y cachaient, à commencer par une Chrysler CD 22 CV de 1930. Un modèle exceptionnel par son origine française et son état de préservation incroyable. Il faut dire qu’il ne compte que 16 000 km au compteur. Il possède encore ses notices d’entretien d’origine en français et sa capote est en bon état (estimé entre 50 000 et 60 000 euros). Autre américaine des années 1930 proposée lors de cette vacation, une Ford V8-40 « Tudor » 21 CV de 1933 [photo en une]. Il s’agit du modèle qui a popularisé aux Etats-Unis l’architecture du V8 avec le succès que l’on sait. En bel état d’origine, cette automobile possède encore le vernis bleu apposé sur ses phares durant la Seconde Guerre mondiale (10 000 — 20 000 euros).
Une rare Lancia française
Avant 1940, Lancia avait ouvert une usine française pour échapper aux droits de douane. Elle y a produit plusieurs modèles dont l’Ardennes, calquée sur l’Aprilla, une automobile particulièrement innovante pour son époque avec sa coque autoporteuse et son moteur V4 à chambres hémisphériques. L’exemplaire proposé à la vente se trouve lui aussi dans un état impressionnant grâce à 80 ans d’inactivité. Pour échapper aux réquisitions de l’occupant, ses pneus et son couvre culasse ont été démontés pendant la guerre (20 000 — 25 000 euros). A noter enfin quelques Citroën : une 2CV Type A de 1954 dans un joli jus d’origine (5 000 — 7 000 euros), deux breaks Ami 6 et Ami 8 moins bien conservés et une Rosalie 8CV de 1933 encore relativement saine (1 500 – 2 000 euros).
Enchérir | Suivez la vente d’automobiles anciennes le 16 novembre en live sur interencheres.com