La cote des Mercedes-Benz : des classiques inaccessibles ?
De 1 000 à… 22 millions d’euros. Aux enchères, la marque Mercedes-Benz couvre toutes les catégories de prix et offre une variété de modèles collectionnables à nulle autre pareille. Décryptage.
Lorsqu’on pense à Mercedes, on oublie souvent le « Benz », pourtant indissociable du patronyme de cette marque. Car c’est bien Carl Benz qui inventa en 1885 le premier tricycle à pétrole et la marque qui portait son nom. Ce n’est qu’en 1926 que cette dernière s’est associée à un autre constructeur allemand, Mercedes. Mercedes-Benz devient alors peu à peu l’une des plus prestigieuses marques allemandes, qui se fait connaître par la qualité de ses berlines mais aussi par ses succès sportifs avant et après la Seconde Guerre mondiale. C’est d’ailleurs une voiture de Grand Prix du constructeur, une W196R de 1954, qui a réalisé le record d’enchère pour la marque en 2013 : plus de 22 millions d’euros. A son volant, Fangio, le plus célèbre pilote de tous les temps, avait remporté deux Grands-Prix. Et elle n’est pas la seule à affoler les enchères. Les Mercedes-Benz de prestige des années 30, parfois équipées de compresseurs et carrossées à l’unité par les faiseurs les plus prestigieux font partie de ces automobiles élevées au rang d’œuvres d’art. Ainsi une rarissime 540K roadster a dépassé les 9 millions d’euros lors d’une vente à Phoenix aux USA en février 2016.
Des cabriolets, berlines, limousines et youngtimers accessibles
Heureusement pour les amateurs, toutes les Mercedes n’atteignent pas ces montants stratosphériques. Il en existe à tous les prix mais aussi pour tous les goûts. Cabriolets, berlines classiques, limousines mais aussi youngtimers, la production du constructeur allemand a été particulièrement variée. Parmi les modèles typiques de la marque mais encore accessibles, citons le coupé W123 230 CE de 1981 vendu 6 864 euros par la maison Périgord Enchère le 22 septembre dernier à Périgueux. Très élégant, ce modèle est considéré comme l’un des derniers classiques de la marque en raison de l’abondance de ses chromes et sa remarquable qualité de fabrication.
Dans un tout autre registre, le constructeur a produit durant les années 80 et 90 des sportives redoutables. La berline 190 2.5 16 s’est illustrée ainsi en championnat allemand de tourisme et a donné lieu à une version de série très performante, dont un exemplaire de 1989 a été adjugé à 22 130 euros lors d’une vente organisée par la maison Aguttes le 15 mars dernier.
Des roadsters recherchés
Certains modèles sont devenus les coqueluches des collectionneurs. C’est le cas de la famille des roadsters SL née avec la fameuse 300 SL en 1954. Bien sûr, cette série rare et mythique peut susciter des enchères supérieures au million d’euros. Mais ses descendantes sont heureusement plus accessibles, même si elles conservent une cote soutenue. Citons la 190 SL, dont deux exemplaires de 1960 et 1955 ont été vendus par Bertrand Jabot le 29 septembre dernier à respectivement 71 390 et 91 960 euros.
Sa remplaçante directe, la Pagode, dessinée par le français Paul Bracq est devenue une véritable icône, incarnation de l’élégance automobile. Un très beau modèle de 1970 doté du moteur six cylindres 280 le plus puissant a été adjugé à 108 000 euros par la maison Ariège Enchères le 29 novembre 2019.
Des tarifs qui doivent inciter à surveiller les SL les plus récents, beaucoup plus accessibles. C’est le cas du R129 300 SL 24 Soupapes de 1991 vendu 15 600 euros par la maison Osenat le 13 juillet 2018 à Fontainebleau. En somme, les occasions de se faire plaisir ne manquent pas pour l’amateur d’étoiles !
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