Land Rover, Jaguar, Aston Martin : des véhicules de légende en vente à Versailles
par Interencheres
Classiques britanniques et véhicules de légendes italiens et allemands seront proposés aux enchérisseurs le 25 avril à Versailles. Land Rover, Jaguar, Porsche et Aston Martin sont au programme d’une vente prestigieuse et éclectique comptant plus de vingt automobiles de collection.
Parmi les 4X4, le Land Rover est sans doute le seul qui rivalise avec la Jeep en termes de célébrité. C’est pourtant bien l’Américaine qui a inspiré le Britannique, comme en attestent les deux frêles exemplaires « Série 1 » de 1952 et 1954 proposés à la vente le 25 avril prochain à Versailles et en live sur Interencheres . Le plus admiré des deux sera sans aucun doute celui qui servit à ses débuts au sein de la gendarmerie belge, dont il revêt bien entendu la couleur bleue. Entièrement restauré avec une grande minutie par les plus grands spécialistes de la marque, ce véhicule est une pièce de collection unique (estimé entre 25 000 et 35 000 euros). Née pratiquement en même temps, la Jaguar XK120 est également une légende d’Outre-Manche, dont le dessin et les performances ont étonné le monde lors de sa présentation en 1948. En très bel état, l’exemplaire de 1952 proposé à Versailles est une version roadster dotée d’une belle combinaison de couleurs, avec son extérieur blanc et sa sellerie en cuir rouge joliment patiné (70 000 – 90 000 euros).
LAND ROVER SÉRIE 1 1952 EX-GENDARMERIE BELGE. Numéro de série 36633777. Estimé 25 000 - 35 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 25/04/2021 : 1952 LAND ROVER SÉRIE 1 EX-GENDARMERIE BELGE
Numéro de série 36633777
Ex-gendarmerie belge
Restauration depuis le châssis
Version atypique du mythique baroudeur
Titre de circulation belge
Pour comprendre l’histoire de la naissance et du succès du Land Rover, il faut revenir quelques années en arrière, durant la Seconde Guerre Mondiale où une voiture, côté allié, est devenue un symbole de liberté, d’efficacité et de robustesse : la Jeep Willys. Voiture parmi les plus célèbres de la seconde moitié du XXe siècle transportant aussi bien d’importants généraux que d’anonymes soldats à travers des terrains toujours plus accidentés notamment en Europe où chaque entrée dans les villes et villages libérés se faisaient avec une Willys en tête de cortège. Une fois le conflit terminé, les Jeeps sont éclatées au quatre coins du Monde et deviennent une source d’inspiration; une de ces voitures finit dans la maison de campagne d’un certain Maurice Wilks, concepteur en chef de chez Rover.
Au lendemain de la guerre, Rover est en difficulté et Wilks cherche à fabriquer un 4X4 simple et solide à l’aide des matériaux disponibles afin de continuer à faire tourner les usines en Angleterre; le résultat est présenté au salon d’Amsterdam en 1948 : le Land Rover Série 1 mue, au départ, par un moteur 1,6l développant 50 chevaux et issu de la Rover P3.
Pour des raison de pénuries d’acier, le gouvernement interdit à Rover de fabriquer sa carrosserie du Land à grande échelle et la marque se tourna donc vers l’aluminium issu de l’aéronautique pour habiller ses tout-terrains. S’il ne reste plus rien de la Jeep, on constate tout de même que l’empattement est identique (2m) et que la transmission intégrale du Land Rover fonctionne à peu près pareil que celui de l’américaine tout en restant un 4X4 permanent ce qui plaisait beaucoup et qui donne à la marque une idée pour promouvoir sa nouvelle voiture à une gamme plus étendu de la population.
Au début des années 1950, Land Rover distribua des Séries 1 à des étudiants qui partaient en expéditions, et le succès escompté ne se fait pas attendre; les commandes affluents de tous les milieux : l’armée essentiellement, les forces de l’ordre, les pompiers, les ambulanciers, mais également des acheteurs privés pour leurs exploitations agricoles remplaçant pour la plupart les tracteurs souvent réquisitionnés pendant la guerre.
Très vite, le Land Rover deviendra une voiture au service de la population, on le voit livrer des médicaments dans des pays reculés, maintenir la paix, tracer des routes là où aucune autre voiture ne pouvait passer; il est considéré comme l’une des choses les plus estimables que la Grande Bretagne n’ai jamais créée. Fort de son grand Empire colonial encore maintenu après la guerre, le Land Rover s’exporte partout sur la planète et une étude démontrait qu’à la fin des années 1950, la première voiture vue par un tiers de la population mondiale est un Land Rover; le Common Wealth est devenu son plus gros marché et Rover fut l’un des plus grand exportateur mondial.
Le Land Rover série 1 que nous vous présentons est sorti des chaines d’assemblage en 1952 et fut livré à la gendarmerie belge pour servir de véhicule de secours et de patrouille vraisemblablement en milieu rural. Arrivé dans cette configuration originale entre les mains du propriétaire actuel avec son moteur d’origine qui n’affichait que 18 000 kilomètres au compteur, vérifiable par l’état général du bloc et de l’embrayage. C’est avec l’annonce du confinement de Mars 2020 que le propriétaire décida d’entreprendre un immense chantier de restauration par le biais de l’atelier Elephant Factory Classic près de Bordeaux, fanatique du Land Rover dans ses moindres détails comme l’atteste l’état actuel de ce 4X4.
La restauration fut entreprise depuis le châssis, la carrosserie en aluminium fut démontée, sablée, retravaillée et repeinte dans sa couleur originale; tous les éléments furent assemblés avec grand soin, comme à l’époque; les rivets, boulons et vis refabriqués par un spécialiste Land Rover en Angleterre et très compliqué à trouver, sont à leur emplacement d’origine. Pour habiller le Land Rover, une bâche en tissus épais dans la couleur sable d’origine «Exmoor » de chez Series Forever fut installée dans le respect des mesures originelles.
L’habitacle est dans le même état que l’extérieur, un véritable plongeon dans les années 1950 tant celui-ci semble neuf; en effet, les trois sièges avant en cuir couleur Royal Air Force (RAF) d’origine furent refaits ainsi que les deux banquettes arrières en vis à vis; le volant d’origine fut nettoyé et les trois compteurs en laiton (spécification belge) d’origine furent envoyés chez Mickael Flannery, spécialiste du Land Rover en Angleterre pour être remis en état; ces derniers confèrent à l’habitacle une ambiance de bateau tout à fait enthousiasment. Des spécifications furent ajoutées d’origine au Land Rover pour servir les forces de l’ordre belge comme une petite prise électrique sur le tableau de bord pour brancher une lampe de poche, des rangements de panneau de signalisation dans les portes et une barre de maintien fixée à la planche de bord finissent d’habiller l’intérieur; et l’extérieur reçoit deux crochets en tire-bouchon d’attelage sur le pare-choc avant ainsi que des renforts de carrosserie rivetés à l’arrière de la voiture.
Coté motorisation, le Land Rover conserve son moteur 2.0L essence Rover d’origine qui fut nettoyé et révisé; la pompe à eau et l’allumage furent remplacés ainsi que le filtre à huile à cartouche jetable provenant également de chez Series Forever; l’embrayage, la boite de transfert et les freins sont neufs et à peine rodés, le carburateur simple corps Solex d’origine fut refait chez B2H à Corbeil Essonne.
En clair, l’aspect de ce Land Rover série 1 tutoie le neuf tant la voiture est marquée de la qualité de restauration et la passion du restaurateur; nous vous offrons aujourd’hui la chance de repartir au volant du plus grand mythe des baroudeurs dans une version originale et rare sur nos routes Voir le lot
LAND ROVER SÉRIE 1 1954. Numéro de série 17133829. Estimé 20 000 - 25 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 25/04/2021 : 1954 LAND ROVER SÉRIE 1
Numéro de série 17133829
Important travail de restauration
Légende parmi les 4X4
Carte grise française
Le Land Rover série 1 que nous vous présentons fut livré neuf en Janvier 1954 dans une configuration française d’origine avec le volant à gauche et le compteur kilométrique. Une plaque en métal en dessous du tableau de bord « Compagnie algérienne des tracteurs » nous indique qu’il a pu faire un passage de l’autre coté de la Méditerranée avant la prise d’indépendance du pays. Présenté dans sa configuration original, ce Série 1 fit l’objet d’une importante restauration comprenant une démontage, sablage et assemblage des pièces de carrosserie en aluminium puis une peinture dans sa couleur Green Bronze d’origine Rover. L’habitacle n’est pas en reste et fit aussi l’objet de nombreux soin apportés à la sellerie refaite dans sa couleur verte d’origine à l’avant comme à l’arrière, les compteurs d’origine du tableau de bord furent nettoyés et remontés, le volant trois branche fut également nettoyé. Tous les joints de pare-brise, de porte et de fenêtre sont neufs, ainsi que la bâche extérieure couleur sable, modèle « Exmoor » commandée chez Series Forever en Angleterre.
Son robuste moteur 2.0L essence d’origine Rover fut révisé dans les moindres détails jusqu’à retrouver les collier de serrage comme à l’origine chez un spécialiste, notre essai routier à démontrer un bon fonctionnement de la boite de vitesse et une tenue de route plutôt correcte sur le bitume pour un franchiseur. Voici une belle opportunité d’acquérir un solide 4X4 de qualité qui passe sur toutes les routes et tous les chemins sans difficultés ainsi qu’un mythe de l’automobile, père de la plupart des franchiseurs à travers le Monde et grand-père du Land Rover Defender encore produit aujourd’hui. Voir le lot
JAGUAR XK120 OTS 1952. Numéro de série 674940 Matching Numbers. Estimé 70 000 - 90 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 25/04/2021 : 1952 JAGUAR XK120 OTS
Numéro de série 674940
Matching Numbers
Bel état de restauration
Carte grise française de collection
C'est le 27 octobre 1948 que le premier Salon de l'automobile de l'après-guerre tenu en Angleterre ouvrit ses portes à Earls Court à Londres. Personne n'était préparé au choc que causa la présentation sur le stand Jaguar d'un sublimissime roadster de couleur bronze, la toute nouvelle et révolutionnaire XK 120. William Lyons venait de placer la barre très haut, en ce qui concernait les voitures de sport et de série. 60 ans plus tard, on se retourne toujours sur la ligne superbe du roadster et on écoute avec le même plaisir le feulement de ce fabuleux moteur XK. Avec 6 cylindres et 2 arbres à cames en tête, c'est un vrai moteur ultra sport qui équipe cette sculpture sur roues. Grande réussite, ce tout nouveau moteur fera le bonheur des amateurs de la marque pendant des décennies en évoluant avec le temps. Le 120 de XK 120 provient de sa vitesse maximale soit 120 miles per hour soit près de 200 km /h ce qui fut vérifié par le magazine The Motor et par le Royal Automobile Club de Belgique dès 1949, ces deux entités dépassant allègrement les 120 MPH. La voiture portait donc un nom juste et mérité devenant par la même occasion l'une des voitures de routes fabriquées en série les plus rapides de son époque, sinon la plus rapide. Le roadster entra en production en 1949 et la demande fut instantanée. En compétitions, partout dans le monde, des XK 120 franchirent la ligne d'arrivée les premières. Aujourd'hui encore beaucoup de XK 120 participent à des courses ou à des rallyes et procurent beaucoup de plaisir à leurs conducteurs. Emblématique du renouveau anglais de l'immédiat après-guerre, l'XK 120 est une des icônes de l'histoire de l'automobile, sans doute une des plus célèbres voitures anglaises.
Immatriculée pour la première fois en Mai 1952, cette Jaguar XK120 Roadster se présente dans un bel état esthétique. D’origine américain comme la plupart de ce modèle, elle arbore une peinture blanche tendue sur toute la carrosserie ainsi qu’un rappel de couleur sur les roues à rayons de couleur blanche également. L’ensemble des chromes extérieurs est en bon état, cette 120 à conservé ses pare-chocs et cerclages de phare. À l’intérieur, le Roadster présente une belle sellerie de couleur rouge foncée assortie au tableau de bord légèrement patiné; la combinaison de couleur atypique sur ce véhicule met en valeur les lignes agressives de la XK.
Mécaniquement, la XK120 sera vendue avec un épais dossier de facture datant de 2008 jusqu’a 2013 où divers travaux ont étaient réalisés sur le moteur notamment :
-Réalésage du bloc et réglage des arbres à cames en Février 2013
-Réfection des guides de soupapes et remplacement des silents blocs moteur et boite en 2009
-Changement du faisceau électrique en Février 2009
-Changement du disque d’embrayage en Mars 2009
L’esthétique n’est pas en reste avec :
-Rétroviseurs en 2008
-Sellerie et capote neuve en Novembre 2009
-Remplacement des roues à rayon en 2010
Nous vous offrons donc la possibilité de repartir au volant d’un Roadster mythique de l’Angleterre d’après-guerre aux performances encore franchement convaincantes et à la ligne à couper le souffle; le département Automobile de collection préconise une révision mécanique avant de prendre la route sereinement. Voir le lot
Des automobiles rares d’après-guerre
Plus récente mais aussi beaucoup plus rare, l’Aston Martin DBS de 1970 apparaît comme un monument d’élégance. L’exemplaire qui sera proposé à la vente se trouve dans un rare état d’origine, même si elle nécessite quelques travaux (80 000 — 100 000 euros). Elle aussi typiquement britannique, la silhouette sportive des roadsters Morgan est bien connue du public. Pourtant, le constructeur n’a pas proposé uniquement cette carrosserie. En témoigne le cabriolet « Drophead Coupé » de 1960, l’un des 433 exemplaires produits. Doté de son moteur Triumph TR3 entièrement rénové en 2016, il offre un aspect « avant-guerre » inimitable tout en procurant plus de confort qu’un roadster. Que ceux qui n’ont pas la fibre anglaise se rassurent : la vente compte également quelques classiques italiennes et allemandes, parmi lesquelles une intéressante réplique de Porsche 911 S/T réalisée avec beaucoup de soin (150 000 — 180 000 euros).
ASTON MARTIN DBS VANTAGE 1970. Numéro de série DBS5627L. Numéro de moteur 400 4645 SVC. Estimé 80 000 - 100 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 25/04/2021 : 1970 ASTON MARTIN DBS VANTAGE
Numéro de série DBS5627L
Numéro de moteur 400 4645 SVC
Carte grise Française
A la fin des années 1960, le fer de lance d'Aston Martin, la DB6 accuse le coup des années face à une concurrence performante et moderne venue de l'Italie. En effet, la GT britannique restait en grande partie, basée sur la DB4 de 1968, il fallait donc faire évoluer la gamme vers plus de performances et de modernité, à la fois esthétique et technique. Dans un premier temps, Touring fut appelé pour donner vie à la descendance de la série DB, les prototypes présentés en 1966, bien qu'esthétiquement réussis, ne pouvaient accéder à la production en série pour des raisons techniques et pratiques. Touring fit ensuite faillite et la tâche fut confiée au dessinateur maison William Towens et au motoriste Tadek Marek, de développer la nouvelle Aston Martin. La création d'un V8 fut d'abord au programme mais les délais ne purent être respectés et le six cylindres en ligne fut donc conservé dans un premier temps, développant entre 282 pour les versions de base et 325 chevaux via l'option Vantage à trois carburateurs Weber double-corps. C'est donc en 1967 qu'est commercialisée la nouvelle Aston Martin, dénommée DBS. Elle s'équipe d'un V8 à partir de 1970, en parallèle du six cylindres toujours disponible, pourtant, la puissance évolue peu, puisque le V8 de 5,3L ne développe que 320 chevaux, soit, moins que le six cylindres 4,0L et ses 325 chevaux en version Vantage. Surtout, le poids s'en ressent et augmente de 200 kilogrammes. Là où la DBS renouvelle complètement la gamme Aston Martin, c'est au niveau de son dessin, beaucoup plus moderne, beaucoup plus latin, voire même américain via la ligne fastback. Si elle eut du mal à séduire les aficionados de la marque, elle connut un franc succès médiatique car conduite par 007 dans Au Service Secret de sa Majesté, mais surtout par Roger Moore en tant que Lord Brett Sinclair dans Amicalement vôtre ! Au total, seulement 1259 exemplaires de DBS furent fabriqués, en comptant 857 exemplaires en six cylindres et 402 exemplaires en V8.
L’Aston Martin DBS que nous présentons est sortie d’usine en 1970 et fut immatriculée pour la première fois en Aout de la même année. Equippée du 6 cylindres en ligne de 4L alimenté par 3 carburateurs Weber 45 DCOE9, la GT anglaise se présente dans son jus d’origine. La carrosserie recouverte d’une peinture bleu clair d’origine Aston Martin est en bon état avec quelques éclats de peinture due à son âge, les chromes et la calandre sont en assez bon état.
A l’intérieur, la DBS présente assez bien avec des sièges en cuir bleu marine patinés mais pas abimés ni tâchés. Le tableau de bord est dans son jus avec une radio d’origine et son grand volant en bois qui semble reverni ou restauré.
Mécaniquement, le moteur est dans son état d’origine et n’a pas tourné depuis quelques années mais démarre sans soucis grâce à une pompe à essence neuve.
La voiture est une bonne base pour une petite restauration afin de retrouver toute l’élégance et la puissance de ce magnifique coupé. Voir le lot
MORGAN +4 DROP HEAD COUPÉ 1960. Numéro de série 4512. Estimé 20 000 - 25 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 25/04/2021 : 1960 MORGAN +4 DROP HEAD COUPÉ
Numéro de série 4512
Seulement 433 exemplaires
Nombreux frais récents
Contrôle technique de moins de 6 mois
Carte grise française
La première Morgan avec 4 roues a été lancée en 1936. Depuis la ligne générale est restée figée. C'est un cas unique dans l'histoire de l'automobile. Une longévité pareille, personne d'autre ne l'a réussie. Historiquement le premier quatre roues de Morgan s'appelait 4/4 pour 4 roues et moteur 4 cylindres. L'appellation devenant Plus 4 avec l'installation d'un moteur avec soupapes en tête de 2088 cm3 en 1950. En 1950, Morgan propose le modèle « Plus 4 » Drop Head Coupé ou Cabriolet avec une carrosserie très luxueuse permettant une protection efficace contre les intempéries. Morgan avait déjà proposée ce type de carrosserie en 1938 mais l'avait abandonné pour se concentrer sur la production des tourers et des roadsters. Le « Drop Head Coupe » est une variante très rare dans la gamme des Plus 4 produites entre 1950 et 1968. Seuls 433 exemplaires ont été produits durant cette période. La fabrication étant plus complexe, le prix de vente s'en ressentait fortement et le succès commercial ne fut pas réellement au rendez-vous. C'est aujourd'hui une Morgan extrêmement peu courante. Avec les portières plus hautes et dans la droite lignée du capot vers l'arrière, une fois capotée, cette version s'avère très élégante, plus « tenue de soirée » que les roadsters. La protection supplémentaire est réelle et efficace. Les vitres latérales restent amovibles comme sur le roadster. Le pare-brise est très différent et la finition nettement supérieure, elle comprend notamment des boiseries sur les portes et des baguettes latérales. Pour une Morgan, c'est une carrosserie haut gamme ! Les Morgan montées avec un moteur de Triumph TR3 portent un numéro de série compris entre 3421 et 5574. Il n'y eu que 1808 exemplaires équipés de ce moteur entre février 1956 et février 1964. Parmi ceux-ci, il n'y aurait eu qu'une centaine de cabriolets. Notre Morgan Drop Head Coupe est donc une véritable rareté. L'image sportive de la Plus 4 est sauvegardée avec cette version «haute couture» bien plus élégante qu'un roadster. Enfin, et c'est un argument de poids, la capote de la version Drophead s'installe bien plus aisément que celle d'un roadster Plus 4 classique.
Cette Morgan Plus 4 Drophead Coupe de 1960 fut restaurée en 1998. Sa carrosserie présente un bel aspect, seule une boiserie dans l'encadrement de la porte conducteur mériterait des soins. La capote est elle aussi dans un bon état, surtout, l'habitacle tout de rouge vêtu présente très bien. D'un point de vu mécanique, de nombreux frais furent effectués en 2016 sur et autour du moteur par l'Atelier Harper à Longpont sur Orge, le tout, à hauteur de 22 000 €. L'ensemble moteur-boîte fut déposé, les cylindres, pistons, coussinets de bielles et paliers, l'arbre à cames, les poussoirs, la chaîne et le tendeur de distribution furent remplacés. La culasse a été modifiée pour usage au sans plomb, les carburateurs et l'allumage ont été révisés. Le circuit d'essence a été nettoyé. Le compartiment moteur a été nettoyé et décapé pour mise en peinture. Le faisceau électrique complet a été remplacé et les accessoires remontés et vérifiés. Un système d'échappement complet fut installé. Le système de freinage fut révisé, comprenant le remplacement du maître cylindre, la réfection des étriers avant et la purge du circuit de freinage. Au volant, la Morgan offre un comportement sain, son moteur et sa boîte fonctionnent correctement, seul un défaut de synchro se ressent sur la seconde au rétrogradage. Néanmoins, les montées en régime sont franches tandis que les trains roulants ne témoignent pas de défauts particuliers à la conduite. Un contrôle technique fut réalisé pour la vente n'affiche qu'un défaut mineur, un planché détérioré au centre, s'agissant d'un défaut dans le bois de celui-ci. C'est ainsi un bel exemplaire de Morgan que nous proposons aujourd'hui à la vente, qui plus est, une version rare dotée de nombreux avantages par rapport aux Morgan plus communes, le tout proposé avec un moteur neuf ! Voir le lot
PORSCHE 911 S/T BY PS AUTOMOBILE 1973. Numéro de série 9111120222. Estimé 150 000 - 180 000 € Par Osenat Fontainebleau à Versailles
le 25/04/2021 : 1973 PORSCHE 911 S/T BY PS AUTOMOBILE
Numéro de série 9111120222
Base 911 2.2 T
Belle préparation mécanique
Important allégement
Prête à courir
Carte grise française
Nous sommes à une époque d’un tournant pour l’automobile de collection où l’apparition d’une clientèle de plus en plus importante recherche précisément la même sorte de véhicule. C’est face à la flambée des prix de certains classiques que de nombreuses firmes commencèrent à fabriquer des « backdating », concept dans lequel un client souhaite transformer un modèle de voiture relativement récent (1980,1990) en un modèle de la même marque mythique des années 1950,1960,1970 et cela pour plusieurs raisons : lui assurer une certaine fiabilité au quotidien, lui offrir une ligne stylistique que l’on ne fait plus aujourd’hui, lui vendre un bout d’Histoire.
C’est dans cet optique là que l’on voit apparaitre dès le début des années 2010, de talentueux restaurateur créer leur marque pour assoir leur patte dans le monde de la collection. Du côté de chez Porsche, le plus connu est surement Singer Design dont le slogan « Restored. Reimagined. Reborn. » est une parfaite définition de la philosophie backdating; ont peut également citer Atelier Diva qui se charge de recréer des 911 type 901 Targa modernisée avec une puissance bien supérieure au modèle de base.
La consécration du succès du backdating et de la mode du retour en arrière est surement due à l’arrivée des marques historiques dans la course; Aston Martin et sa reconstruction de la magnifique DB4 GT Zagato baptisée « Continuation » et produite à 19 exemplaires, Jaguar qui s’est penché sur le sujet de sa XKSS et qui en proposa une refabrication à l’identique de son roadster, et tant d’autres marques qui annoncent la réapparition de légendes (Volvo, Alfa Romeo…).
Cependant, même si les modèles copiés sont devenus intouchables pour la majeure partie des collectionneurs (plus de 10 millions de livres sterling pour une Aston Martin DB4 GT Zagato) les backdating restent onéreux et ne s’adressent qu’a une clientèle exclusive (à partir de 400 000 $ pour une Porsche 911 by Singer Design).
Ce que nous vous présentons à la vente est le fruit du travail d’une firme allemande spécialisée dans les Porsche 911 et tout particulièrement dans le modèle de compétition 2.5 S/T délivré en 24 exemplaires en 1972 et qui s’illustrera notamment aux 24h du Mans de la même année pilotée par Jurgen Barth.
Modèle peu connu de la branche compétition de la firme de Stuttgart, PS Automobile s’est donné le pari de ressusciter sa mémoire en proposant une voiture au plus proche du design, des caractéristiques techniques et des sensations de conduite que proposait la S/T. C’est en Allemagne, à Lippstadt que la magie opère au sein de l’atelier PS où une poignée d’employés qualifiés transforment et embellissent les modèles les plus mythiques Porsche en rendant des voitures somptueuses, personnalisables et exclusives à la conduite résolument moderne avec d’avantage de puissance et de fiabilité.
La Porsche 911 ST préparée par PS Automobile que nous vous présentons est sortie d’usine en 1973 avec son moteur d’origine 2.2 T à carburateurs. Restaurée et modifiée par PS Automobile par la suite, les travaux sur la carrosserie et l’habitacle sont titanesques et de qualité germanique; voici un court aperçu :
-Carrosserie mêlant fibres de verre et tôles pour un allégement significatif de la voiture
-Soudures de la caisse renforcée et doublée
-Ailes avants et arrières élargies
-Barre anti-rapprochement
-Réservoir course à grande capacité (110L) et ouverture rapide
-Modification de l’habitacle et ajout d’un arceau soudé
-Sièges baquets Recaro et harnais de sécurité 3 points Sparco
-Suppression de la banquette arrière
-Tableau de bord allégé en plastique
Si la carrosserie et l’habitacle sont de véritables appels à la course, la préparation moteur démontre que vous serez surement en pôle position au volant de la ST :
-Cylindrée augmentée à 2.5L
-Deux carburateurs triples corps Weber
-Double allumage
-Allégement et équilibrage de l’ensemble mobile (Vilebrequin, volant moteur, bielles)
-Levier de vitesse à débattement court
-Embrayage renforcé
-Préparation de la culasse
-Ligne d’échappement à double sorties
Pour correspondre le plus possible à la véritable Porsche 2,5 ST, le préparateur a apposé de nombreux éléments esthétiques que l’on retrouve d’origine sur le modèle de course :
-Jantes Fuchs à l’avant
-Jantes Minilite à l’arrière
-cerclage des phares chromés
-Badge Porsche correspondant à l’original
En clair cette recréation réalisée par PS Automobile reprend fidèlement les caractéristiques du modèle original et a su créer une bête de course avec une puissance estimée à 240 chevaux le tout dans une carrosserie aux lignes tendues et agressives du plus bel effet. Offrez-vous une véritable voiture de compétition aussi à l’aise sur circuit que dans des concours d’élégance; une arme à mettre entre des mains averties. Voir le lot
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