Le 7 avril 2025 | Mis à jour le 8 avril 2025

21 œuvres du postimpressionniste Joseph Lépine aux enchères à Bordeaux

par Magazine des enchères

Provenant de deux collections bordelaises, vingt-et-une œuvres de Joseph Lépine seront vendues aux enchères le 12 avril par la maison Briscadieu à Bordeaux. Des paysages luxuriants aux natures mortes raffinées, la vente illustre les multiples facettes de ce peintre postimpressionniste, proche de Paul Signac, qui connaît ces dernières années un regain d’intérêt de la part des collectionneurs.

 

La maison Briscadieu présente le 12 avril un ensemble de 21 œuvres signées Joseph Lépine (1867-1943). « Elles sont issues de deux collections bordelaises et illustrent à peu près toutes les facettes de son travail, tous ses motifs et toutes ses époques », annonce Philippe Greig, docteur en histoire de l’art et spécialiste de l’artiste.

 

Joseph Lépine, un postimpressionniste bordelais

Né en 1867 à Rochefort sur mer, Joseph Lépine est un postimpressionniste formé d’abord à Bordeaux puis à Paris, notamment dans l’entourage de Paul Signac. Son œuvre est composée pour l’essentiel de paysages et de natures mortes. « Il a beaucoup représenté la Gironde, la Corrèze, mais aussi quelques vues de Bretagne, précise l’experte Philippine Maréchaux, et savait très bien jouer avec la lumière ». Un talent visible sur son Paysage à Bernille par temps de pluie 1925, ou sur son Jardin abandonné en Gironde (1 200 à 2 500 euros chaque), « très caractéristiques de cette période où Lépine éclaire sa peinture, en introduisant en particulier une couche de préparation sur son support », détaille Philippe Greig dans son introduction publiée au catalogue. Ce support est en général du carton et non de la toile.

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A retenir également dans la vente, quelques vues d’édifices religieux : la cathédrale d’Amiens sur une toile de 1925-1926 (3 000 à 4 000 euros), l’église d’Esquibien dans le Finistère (3 000 à 5 000 euros), ou encore la Seine devant l’église Saint-Gervais de Paris (2 500 à 3 500 euros) que Philippe Greig décrit comme « une composition ample, ensoleillée et sereine, c’est alors l’une des peintures du retour de Lépine à Paris, ce moment de peinture passionné dans une extrême solitude ». Après avoir passé quelques années à Paris avant la Première Guerre mondiale, il y revient effectivement dans les années 1925, et réalise à ce moment-là des tableaux dans le quartier de Notre-Dame. 

 

 

Un artiste recherché sur le marché

Le chef-d’œuvre de la vente bordelaise est une nature morte intitulée Salle à manger (12 000 à 15 000 euros). « Ce tableau est extraordinaire, avec un fonds très complexe entre la nappe, le papier peint, la porcelaine, tout est superposé et pourtant tout ressort », s’enthousiasme l’experte. Au total, cinq natures mortes de tables avec des compositions plus ou moins complexes sont inscrites au catalogue, elles couvrent une longue période de travail de l’artiste : la première est datée de 1912, et la dernière de la fin des années 1930.

Le marché de ce peintre bordelais a plutôt tendance à progresser depuis une dizaine d’années. « Joseph Lépine est mort sans héritier, cela a certainement contribué à la faire un peu oublier, il est redécouvert peu à peu, notamment grâce au travail de l’historien Philippe Greig, analyse Philippine Maréchaux. C’est un artiste recherché dans sa région mais ses œuvres plaisantes et lumineuses peuvent séduire au-delà de Bordeaux ».

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