5 raisons d’acheter de la céramique contemporaine
Expositions, salons, galeries, salles des ventes, tous les acteurs culturels s’intéressent à la production actuelle de l’art du feu. Samedi 5 novembre 2016, la maison de ventes Joigny Enchères organise la dispersion d’une importante collection de céramiques contemporaines à Saint-Amand-en-Puisaye, près d’Auxerre, et en direct sur le Live d’Interencheres. A cette occasion, Maître Émilie Aubert dispersera près de 240 œuvres d’argile des années 1880 à nos jours. L’occasion de prendre le pouls de ce marché dynamique.
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1. Une production contemporaine active
Les artistes contemporains sont nombreux à travailler l’argile. Parmi les céramistes toujours en vie, le Suisse Daniel de Montmollin et les Français Jean Girel et Nadia Pasquer s’avèrent particulièrement actifs sur ce marché et sont exposés en galeries. « Nul besoin d’attendre que les artistes soient morts pour s’intéresser à leur œuvre, il y a tellement de céramistes talentueux encore en vie ! La production contemporaine s’avère en effet particulièrement intéressante en terme de qualité et de recherche esthétique », clame le collectionneur dont l’ensemble sera dispersé lors de la vente aux enchères de Joigny Enchères. De 18 à 41 ans, ce passionné a collecté près de 240 céramiques de 1880 à nos jours, et compilé toutes les informations sur les artistes actuels sur son blog http://terremoderne.blogspot.fr/.
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2. Un émail de grande qualité
L’attention portée à l’émail, la couche englobant la céramique, apparaît comme l’un des principaux leitmotiv des artistes. « La qualité des émaux contemporains est impressionnante, elle se rapproche de celle des céramiques du début du XXe siècle, la grande et belle époque de l’art du feu. Véritables chimistes de l’art, les céramistes sont toujours à la recherche de la meilleure composition pour l’émail », ajoute le jeune collectionneur en prenant comme exemple le vase à épaulement renflé en porcelaine de Jean Girel (photo à gauche). « Cet émaillage couleur sang de boeuf s’avère particulièrement difficile à obtenir » (estimation de 300 à 400 euros). Le spécialiste tient à s’arrêter sur un autre travail de Jean Girel : sa coupe à double paroi en porcelaine émaillée et craquelée, « une matière particulièrement complexe de réaliser. L’épaisseur est d’autant plus difficile à obtenir que la coupe est creusée à l’intérieur. » (Photo de droite, estimation de 400 à 500 euros).
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3. Une esthétique de l’épure
A l’image de cette oeuvre de Claire Debril, artiste très rare sur le marché de l’art, les formes adoptées par les céramistes contemporains sont généralement épurées. « Ce vase à panse aplatie et à engobe gris, une pièce imposante de 40 centimètres de long par 37 de hauteur, s’avère totalement sculptural. Il a été réalisé en 1993 », poursuit son dernier propriétaire. Loin des esthétiques figuratives, souvent anthropomorphes et zoomorphes des années 1950 à 1960, les artistes actuels retournent à des formes simples, proches de la céramique japonaise ancienne ou des créations européennes des années 1900.
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4. Au cœur de l’actualité culturelle
En 2016, tous les acteurs culturels ont pris la mesure du dynamisme de la céramique contemporaine. Après Céramix, l’exposition organisée à la Maison Rouge à Paris et à la Cité de la céramique de Sèvres (du 9 mars au 12 juin 2016) – présentée d’abord aux Pays-Bas, et qui rendait hommage aux formes les plus actuelles de la céramique dans l’art contemporain -, après les récentes acquisitions des musées des Arts décoratifs de Paris et des Beaux-arts de Lyon, après l’organisation du récent salon Céramique 14 (du 5 au 9 octobre 2016) à Paris, les maisons de ventes sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser à la production actuelle de l’art du feu, à l’image de la grande dispersion de Joigny Enchères.
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5. Des prix encore attractifs
Si les céramiques des années 1950 à 1960 atteignent des prix records aux enchères, et s’avèrent donc de plus en plus rares et recherchées, les pièces contemporaines restent encore abordables. Ainsi les estimations de la vente aux enchères s’étalent de 20 à 2 500 euros. De nombreux artistes présents dans cette vacation jouissent déjà d’une cote solide et leurs pièces sont ainsi identifiables et reconnues par le marché de l’art. Quant aux œuvres anonymes, dont quelques-unes figurent au programme de la vacation à l’image de ce vase en grés à deux ouvertures (estimé de 100 à 150 euros), elles sont également plébiscitées par les collectionneurs et toujours propices aux coups de coeur !
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères
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