A table avec les grands chefs
Depuis qu’il a reçu à l’âge de sept ans sa première dédicace de Paul Bocuse, le roi de la cuisine française traditionnelle, Maître Elie Morhange souhaitait organiser un événement autour de la gastronomie. Dimanche 18 septembre 2016 à Paris, il proposera une vente sur ce thème qui présentera notamment des livres de cuisine, des menus et photographies dédicacés par de grands chefs, des récompenses, la représentation du pays de Cocagne, autant d’objets qui éveillent l’appétit… Aujourd’hui, le commissaire-priseur nous livre les coups de cœurs de sa vente.
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Entrée : Assortiment d’un grand chef bibliophile
« Restaurateur de l’illustrissime Grand Véfour au Palais Royal, tenu aujourd’hui par Guy Martin. Raymond Oliver (1909-1990) possédait des documents et souvenirs historiques dont j’avais déjà vendu quelques ouvrages en 2015 », rappelle le commissaire-priseur. Maître Morhange proposera à nouveau aux enchères le 18 septembre des ouvrages dédicacés ou documentés par Raymond Oliver. « Ce sont des souvenirs de grande valeur, comme ces dessins préparatoires du chef qui était aussi un excellent dessinateur. Il s’amusait à réaliser des décors pour ses assiettes en imitant le style de son ami le dessinateur Jean Cocteau. C’est à s’y méprendre. » Autre souvenir particulier d’Oliver confié par sa veuve pour cette vente, une rose trempée dans un bain d’or de 24 carats qui fut offerte par le chef Michel Rostand au chef en 1985 lors du congrès annuel du prix des jeunes restaurateurs de France. Lien vers l’annonce de la vente
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Plat : Utopie pour gourmands
Maître Morhange s’arrête sur une gravure datée de 1606, il s’agit d’une description du pays de Cocagne par Bassano del Grappa, qui pourrait intéresser les collectionneurs italiens et les gourmands qui rêveraient de vivre dans ce monde idyllique. L’estampe représente cet univers coloré où les fontaines font jaillir des flots de chocolat, où il pleut des volailles et où les fours débordent de bonnes choses. Retrouvée lors d’un inventaire pour une succession le commissaire-priseur l’a gardé précieusement en prévision de cette vente gastronomique. Selon lui, « cette allégorie des plaisirs de la table, estimée 600 à 1000 euros devrait partir à 1300 -2000 euros ». Lien vers l’annonce de la vente
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Dessert : Pièce montée de souvenirs
S’il ne fallait en garder qu’un, le commissaire-priseur, choisirait cette photographie de la seconde moitié du XIXe siècle, présentant Emile Bernard en tenue de smoking et chapeau haut de forme entouré de sa brigade d’une quarantaine de cuisiniers et de leurs diverses pièces montées. « Cet émouvant témoignage de la pâtisserie française est aussi une belle allusion à une époque où conduire boire et manger en même temps ne posait pas de problème… », explique Maître Morhange. Le commissaire-priseur aurait adoré faire partie du Club des Cent qui parcourait les routes du monde entier au début du XXe siècle, les papilles entraînées et le regard critique sur les mets découverts. Comme en témoignent leurs commentaires lors de dégustations : « Pour la Tour d’Argent : Moins bien qu’autrefois. Sauces moins fondues, rôtis moins soignés, se ressent de la clientèle étrangère ». Ce Club était l’ancêtre du guide gastronomique le Gault et Millau, rédigé dans le but de trouver les meilleures adresses de l’époque et les partager qu’entre les membres du Club. La vente mettra aux enchères un rare carnet de route pour l’année 1926 de ces gastronomes itinérants. Lien vers l’annonce de la vente
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