Après 40 ans au marteau, Philippe Kaczorowski tire sa révérence avec une vente de livres
par Diane Zorzi
Après plus de 40 ans au marteau, Philippe Kaczorowski laisse place à Marie Le Bot-Mantrant qui reprend les rênes de la maison de vente nantaise Salorges Enchères. Pour matérialiser le passage de témoin, les deux commissaires-priseurs orchestreront successivement les 13 et 14 mai une vente de livres, des anciens aux modernes…
A Nantes, une page se tourne pour Philippe Kaczorowski qui, après plus de 40 ans au marteau, tire sa révérence pour laisser place à la jeune commissaire-priseur, Marie Le Bot-Mantrant. Formé auprès de son oncle, Albert Kaczorowski, à partir de 1972, Philippe Kaczorowski créa une première étude à Brive-la-Gaillarde en 1980, avant de reprendre en 1991 la maison de vente Salorges Enchères . En 30 ans, l’étude s’est imposée dans le paysage nantais, ponctuée de records d’enchères en art, mobilier et souvenirs publicitaires – un tableau d’Henry Moret à 255 000 euros, une plaque émaillée Chocolat Menier de Firmin Bouisset à 37 500 euros, un meuble d’Eileen Gray à 105 000 euros… Pour l’heure, c’est à travers la dispersion d’un ensemble de livres que se matérialisera le passage de témoin. Durant deux jours, des livres anciens puis modernes, défileront au rythme d’un marteau puis de l’autre, en guise de prélude à un nouveau chapitre…
Philippe Kaczorowski, Alexandre Kaczorowski et Marie Le Bot-Mantrant image0000001
Philippe Kaczorowski et Marie Le Bot-Mantrant
Des livres anciens…
Pour le premier jour de vente, Philippe Kaczorowski a élaboré avec son ancien complice, l’expert Eric Séguineau, un catalogue propre à attiser la curiosité des enchérisseurs. « Je connais Philippe depuis plus de 30 ans. Etant librairie, j’intervenais en tant que consultant en livres anciens au sein de sa maison de vente. Il m’a fait part de son souhait de porter son dernier coup de marteau avec l’un de mes livres. En élaborant le catalogue, nous souhaitions nous faire plaisir et donner de l’appétit aux enchérisseurs, éveiller leur curiosité, traduire cet esprit d’ouverture qui définit le métier de commissaire-priseur. » Parmi les pièces maîtresses figurent une édition originale du traité musical de Gioseffo Zarlino (1517-1590), « l’ouvrage d’enseignement musical qui a eu probablement le plus d’influence pendant la Renaissance italienne » , ainsi que le plus grand exemplaire connu des Œuvres et meslanges poetiques de l’écrivain angevin Pierre Le Loyer (1550-1634). « Nous présentons également un bel exemplaire de L’Ancien Régime et la Révolution d’Alexis de Tocqueville, ainsi que plusieurs ouvrages d’alchimie, dont un remarquable Limojon de Saint-Didier qui a appartenu au minéralogiste et naturaliste Eugène-Louis-Melchior Patrin (1742-1815) » .
Estimé 3 000 - 4 000 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : ZARLINO (Gioseffo) – Le Istitutioni Harmoniche …Si trouano dichiarati molti luoghi di Poeti, d’Historici, & di Filosofi…
Venise, 1558. Petit in-folio (31,5 x 22 cm.) de [12] + 347 pp. abondamment illustrées de bois gravés, la page de titre ornée d’un bois qui est la marque de l’homme de lettre, éditeur Pietro da Fino : un coq juché sur un globe avec la devise « Excubo ac vigilo ». Quelques petits trous de ver en marge supérieure, des mouillures claires générales. Reliure du XVIIe, demi-vélin titré à l’encre, sur les plats un joli papier au décor floral dans les tons de rose et vert.
Édition originale avec sur la page de titre en pied, l’indication manuscrite d’une bibliothèque ecclésiastique (Bénédictine ?) en 1636 et en tête un ex-dono manuscrit signé du Général Mellinet : « Souvenir à l’ami Georges Kastner pendant la campagne d’Italie – 1859 ». Rare.
Le traité musical de Gioseffo Zarlino (1517-1590), théoricien de la musique et maître de chapelle de la basilique Saint-Marc, est probablement l'ouvrage d'enseignement musical qui a eu le plus d'influence pendant la Renaissance italienne. Il relie pour la première fois la théorie de la musique et la pratique de son exécution. Il est divisé en quatre parties : deux parties théoriques et deux parties pratiques. Dans les deux premières, il est question des proportions et de leurs rapports avec la consonance. Dans la troisième et quatrième partie sont traités la composition en termes de contrepoint et l'enseignement des différents modes musicaux. Gioseffo Zarlino réfléchit sur les innovations musicales de l'époque recourant à la philosophie grecque antique pour donner à la théorie musicale un fondement rationnel. Cette tentative se juxtapose à des références mythiques de l'Antiquité gréco-latine et à des considérations religieuses judéo-chrétiennes.
Émile Mellinet (1798-1894) : général et franc-maçon, musicien et bibliophile…
Georges Kastner (1810-1867), compositeur et musicologue alsacien, remarquable publiciste est l'auteur d'une dizaine d'œuvres lyriques révélant un musicien instruit, ; il est surtout reconnu pour ses ouvrages d’histoire musicale et didactiques (Traité général d'instrumentation, Grammaire musicale, Théorie abrégée de contrepoint et de fugue, Manuel général de Musique militaire à l'usage des Armées françaises) qui font référence : dans son propre traité d'instrumentation, Berlioz cite celui de Kastner.
Réf. : CNCE 25277, Eitner X 331-332, Gregory & Bartlett 296, Graesse VIII-508, Grove 20-646, Printing and the Mind of Man 81 : “The first edition of arguably the most important and influentual book in the history of music theory… opened the way for the new tonality which has governed music from the seventeenth century to the present day.” Et : Jane A. Bernstein - Print Culture and Music in Sixteenth-century. Voir le lot
Estimé 4 060 - 4 060 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : – DU PETIT-THOÜARS Major – Prison du château de Saumur - 1748
Trois lettres, la première datée d’avril 1748, dresse l’état des dépenses faites pour la subsistance de deux prisonniers – le père et le fils ainsi que les domestiques qui leurs sont attachés. Les deux suivantes signées ‘Petit Thoüars maior’ probablement adressées au Cte d’AUBIGNE, Gouverneur Général de la place de Saumur et datées du 4 may 1748 avec en en-tête : « à Saumur – prisonniers évadés (souligné) » et « … prisonniers dépenses (souligné) ». Deux bi-feuillet in-8° carré.
Il s’agit de la demande par le major de la prison du château de Saumur du remboursement des frais engagés pour le mois d’avril ; ils s’élèvent à 184 livres, y compris le ‘Boire et Luminaire’, car les deux lascars se sont évadés… Les prisonniers sont deux ressortissants écossais dont le nom est curieusement orthographié : ‘Marc Donal de Baristal’ pour Mac Donald. Voir le lot
Estimé 1 500 - 2 000 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : ALCHIMIE - [LIMOJON DE SAINT-DIDIER (Alexandre-Toussaint de)] — Le Triomphe Hermétique, ou la Pierre Philosophale victorieuse. Traitté plus complet & plus intelligible, qu’il y en ait eû jusque ici, touchant le Magister Hermétique.
Amsterdam, Henri Wetstein 1699. Volume in-12 (16,5 x 10 cm.) de (6) ff.- 1 planche dépliante - 1f., faux-titre en deux couleurs « l’Ancienne guerre des Chevaliers », 153 pp. Reliure ancienne, plein veau porphyre, dos lisse orné de fleurons et filets or avec pièce de titre verte, filet sur coupes, tranches jaspées, gardes coquille. Quelques passages soulignés par le lecteur du XVIIIe, Eugène-Louis PATRIN et ses notes et commentaires d’une écriture fine et lisible rédigés dans les marges, sur la contre-garde et le feuillet blanc, en caractères cyrilliques. Bon exemplaire, bien complet de la belle planche qui manque à la plupart des exemplaires.
Deuxième édition publiée à Amsterdam, aussi rare que la première de ce recueil alchimique qui contient : L’Ancienne Guerre des Chevaliers, ou entretien de la Pierre des Philosophes avec l’or et le Mercure. Entretien d’Eudoxe et de Pyrophile sur l’ancienne Guerre des Chevaliers. Et, Lettre aux vrais disciples d’Hermès contenant six principales clefs de la philosophie secrète. L’ouvrage se termine par cette note : Le nom de l’Autheur est en Latin contenu dans cette Anagramme : Dives Sicut Ardens S*** soit : Sanctus Desiderius.
Ce recueil alchimique, l’un des plus fameux et des plus appréciés du XVIIe siècle, est l’exemplaire du minéralogiste et naturaliste Eugène-Louis-Melchior PATRIN (1742-1815). Sa signature figure en haut de la première page de garde « Patrin ‘1775. rare 9#’ ». C’est aussi l’auteur des commentaires qui figurent dans l’ouvrage. En tête de la seconde page de garde est mentionné « Lipetsk [en caractères cyrilliques]. 10/21 mars 1786 ». Plusieurs annotations sont également transcrites en caractères cyrilliques. Cette mention est en accord avec la biographie d’Eugène PATRIN qui, à Vilnius, « rencontre son compatriote Jean-Emmanuel Gilibert qui lui donne des lettres de recommandation pour l’Académie de St-Pétersbourg où il y est reçu amicalement par le botaniste Peter Simon Pallas (1741-1811). Il obtient l’autorisation d’explorer la Sibérie contre la promesse de faire parvenir à l’Académie des échantillons des minéraux et autres objets d’histoire naturelle remarquables qu’il peut récolter. Il voyage durant huit ans et revient à St-Pétersbourg en 1787. Mais il s’aperçoit que Pallas a gardé pour lui les échantillons les plus intéressants qu’il avait envoyé pour sa collection personnelle et quitte St-Pétersbourg en assez mauvais termes avec le naturaliste russe. Il vient s’installer à Paris et offre au Muséum national d’histoire naturelle sa collection de minéraux sibériens (1,5 tonne d’échantillons), tous référencés. Mais l’institution la refuse faute de place… Après la Révolution il l’offrira à l’École des Mines de St-Étienne nouvellement créée et dont il sera le bibliothécaire» (d’après W.).
Réf. : Barbier IV-838c, Caillet 6696, Dorbon 2707. Voir le lot
Estimé 1 000 - 1 500 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : BOILEAU DESPRÉAUX (Nicolas) — Œuvres… avec des éclaircissemens historiques donnez par lui-même. Nouvelle édition revuë, corrigée & augmentée. Enrichie de figures gravées par Bernard Picart le Romain.
La Haye, Isaac Vaillant, Pierre Gosse & Pierre de Hondt, 1722. 4 vols. in-12 (16,7 x 10,1 cm.), de Frontispice & 2f.- xlvi-1f.-436 pp. ; viii-407 pp. & 6 planches hors texte illustrant le Lutrin, réduction de celles de l'édition de 1718 ; 2f.-407 pp. ; 2f.-308 pp. & 1 planche dépliante représentant les armoiries de Guillaume de Lamoignon. Illustré de 33 charmants culs-de-lampe et vignettes par le talentueux Bernard Picart. Reliure de l’époque plein maroquin vert bronze, dos lisses légèrement passé, ornés de filets or en place de nerfs formant caissons fleuronnés, les pièces de titre et de tomaison rouge et beige, triple encadrement de filets or avec fleurons d’angle sur les plats, filet sur coupes, gardes de papier dominoté gaufré composé d’un semé d’étoiles et de points alternés dorés sur fond blanc, toutes tranches dorées. Beaux exemplaires.
Ex-libris armorié gravé d’Arthur Howard Southey (1839-1915) avec au tome II celui de William Howard (1774-1860) à Hartley House Devon contresigné par A. Howard Southey son petit-fils.
Réf. : Brunet I-1058 : « Jolie édition dont on ne trouve pas facilement de beaux exemplaires », Cohen 167 : « Jolie édition ». Voir le lot
Estimé 1 000 - 1 200 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : FARINERI (Antoine) — Sermones Viginti et unus de peccatis apprime utiles fratris Anthonii Farinerii, ordinis minorum excellentissimi quondam verbi divini declamatoris…
Lyon, Antoine Du Ry 1518 (23 novembre), in-8° goth. (16 x 10,8 cm.) de 52 ff. chiffrés r° seul soit : 1 f.n.ch de titre- ii à xlix ff. de texte- 3 ff.n.ch. de tables, [Sign. : a-f4, g3]. Reliure postérieure demi-basane, dos lisse avec pièce de titre en long, petits trous de vers en fin de volume sans manque de texte. Deux ex-libris manuscrits : « Ce present livre est a moy, qui suis soubz signé, qui le trouvera qui le me rende et te payré voulantier le vin. F. Duperroit » d’une très belle écriture début XVIe et « Hic liber Praedicationum attinet ad me Nicolaum Chavillon. 1697 ». Rare.
Dans ‘Le mal français à l'époque de l'expédition de Charles VIII en Italie : d'après les documents originaux’ (1886), HESNAULT écrit : ‘Nous voyons également le prédicateur Farineri demander que les courtisanes aient un costume spécial qui les distingue des honnêtes femmes, et qu'elles habitent des quartiers retirés, sous la surveillance de la police’ : «…Et nota quod duplices sunt meretrices seu duplex est lupanar. Est lupanar secretum sicut in quibusdam locis sunt maie mulieres moralites inter honestas et taie lupanar non debet quoquo modo tolerari. … Secundum lupanar est publicum ubi sunt infames mulieres quas leges tolerant ad evitandum majora mala ut sodomiam, etc. … Et debent portare signum publicum ut ab omnibus cognite vitentur. In statutis Sabaudie ordinatum est quod portent duo cornua supra caput longitudinis quodlibetunius palmi , tanquam similes bestiis… » (fol. 37 v°).
En 1478, Louis XI dit ‘Le Prudent’ bannit à perpétuité le fougueux franciscain à l’éloquence cynique et triviale, souvent facétieuse.
Réf. : Gültlingen III-177:7, Larissa Taylor ‘Soldiers of Christ : Preaching in Late Medieval and Reformation France’, et Loewen & Waugh ‘Mary Magdelene in medieval culture’. Voir le lot
Estimé 400 - 600 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : VALÈRE MAXIME — Valerii Maximi Dictorum factorumque memorabilium libri IX. Infinitis mendis ex veterum exemplarium fide repurgati atq; in meliorem ordinem restituti, per Stephanum Pighium Campensem. Accedunt in fine eiusdem Annotationes et breves notae Iusti Lipsi.
Lermae (Lerma, Espagne), ex officina Ioannis Baptista Varesii, 1620, in-8° (17,6 x 12 cm.) de 8ff.- 489 [i.e 491] pp.- 10 ff. n.ch. (Tables), erreur de pagination 470-471 répétées. Signatures [*8, A-Z8, Aa-Ii8]. Reliure du XIXe, pleine basane vert empire dos (légèrement insolé) à nerfs surlignés de double rang de filets or, date en queue, double encadrement de filet or sur les plats avec larges armoiries de J. GOMEZ de la CORTINA au centre, roulette intérieure et gardes marbrées, ex-libris du même ‘Bibliotheca Cortiniana’. Bon exemplaire de cette rare impression sortie de l’atelier de Juan Bautista Varesio à Lerma.
Édition recherchée pour les savants commentaires d’Étienne VINAND dit Stéphane Pighius. Ses annotations occupent les pp. 369 à 465. Les notes de Juste LIPSE, les pp. 472 à 489. Les Faits et Dits Mémorables, sont un recueil d’anecdotes composé de 9 livres, abordant la religion, les règles de la société, le "caractère" romain… puisé dans le répertoire d'une littérature aujourd'hui disparue, ce qui le rend précieux.
Joaquim GOMEZ de la CORTINA, marquis de MORANTE, a laissé la plus grande bibliothèque jamais possédée par un particulier, composée de plus de 120.000 volumes, dont la majorité en latin. Il en dressa lui-même le catalogue : Catalogus librorum doctoris D. Joach. Gomez de la Cortina, march. de Morante, qui in aedibus suis exstant (Matriti, Eusebium Aguado, 1854-1862, en 8 vol. décrivant 16.148 titres). Sur la collection et la vie de ce grand bibliophile, mort sous ses livres en chutant de l’échelle de bibliothèque où il était perché, on consultera par curiosité et avec plaisir et curiosité l’article du sémillant bibliographe Jezan-Paul Fontaine : http://histoire-bibliophilie.blogspot.com/ 2013/05/… Voir le lot
Estimé 3 000 - 4 000 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : LE LOYER (Pierre) — Les œuvres et meslanges poetiques de Pierre Le Loyer. Angevin. ensemble, la Comedie Nephelococugie, ou la nuee des cocus, non moins docte que facetieuse.
Paris, pour Jean Poupy, ruë S. Iacques à la Bible d’Or. 1579. Volume in-12 de 8 ff.n.ch.- 256 ff. paginés r° seul- 5 ff.n.ch. (Table), [Signatures : †8,ch a-n12, o4, P-Y12, Z5]. Relié au XIXe, plein maroquin aubergine, plats ornés d’un quadruple encadrement de filets or surligné d’une roulette crénelée, quatre écoinçons avec au centre un décor de rinceaux et d’arabesques, dos à nerfs filetés or et caissons décorés, filet or sur coupes, large dentelle intérieure, gardes de papier finement peigné, toutes tranches dorées. Très bel exemplaire.
Édition en grande partie originale, plus complète que celle de 1576, imprimée en caractères italiques, et dédiée à Jean-Louis Nogaret de la Valette, duc d’Épernon (1554-1642), archimignon d’Henri III. Les Amours de Flore sont augmentées d’autres pièces dont le Premier Boccage de l’Art d’aimer, de la comédie du Muet insensé, et d’une comédie humoristique la Nephalococugie ou la Nuée des Cocus, inspirée d’Aristophane qui valut à l’auteur ce quatrain de Ronsard :
Loyer, ta docte Muse n’erre
De bâtir une ville en l’air,
Où les Cocus puissent voler ;
Pour eux trop petite est la terre.
Très bel exemplaire, et de très grande dimension (145 x 86 mm.), la plus grande que nous ayons rencontrée dans les catalogues et bibliographies. Il provient de la bibliothèque de Prosper Blanchemain, avec cette note manuscrite signée : « Belle édition, bien conservée, plus complète que celle de la vente Turquety où il a été vendu 1.800 fr. ».
Réf. : Barbier IV n° 36 (pour un ex. en maroquin, début du XIXe siècle, ht. : 135 mm.). Voir aussi : Picot, Catalogue... Rothschild IV n° 2938 - Catalogue de la bibliothèque poétique... Herpin, n° 234 « Volume fort rare » (pour un ex. relié par Derôme, ht. : 137 mm.) - Bibliothèque Hector De Backer, I-597 « Édition extrêmement rare » (exemplaire Lignerolles relié par Trautz-Bauzonnet, ht. : 138 mm.) - Pierre Berès ‘Des Valois à Henri IV’ n° 199 (pour un ex. relié par Bauzonnet, ht. : 138 mm.) - Bibliothèque Jacques Bellon, Alde X-2010 n° 17 (pour un ex. relié par Claessens, ht. : 133 mm.).
« En 1576, jeune encore, il publiait à Paris, chez Abel l’Angelier, un volume qu’il intitulait : L’Érotopegnie, ou Passe-temps d’amour, ensemble une comédie du Muet insensé ; trois ans plus tard il faisait reparaître les mêmes productions, mais sous un nouveau titre : ‘Œuvres et Mélanges poétiques, ensemble la comédie Néphélococugie, ou la Nuée des cocus’ (Paris, J. Poupy, 1579), volume rare, qui s’est payé 68 et 79 fr. aux ventes Nodier et Bertin, 163 fr. à la vente des livres de M. H. de Ch. (Chaponay), et qui, cette année même (1869), revêtu d’une reliure de Bauzonnet, a atteint à la vente de M. le baron Pichon, le chiffre énorme de mille francs… Mais ce qu’il a laissé de plus remarquable, c’est la Néphélococugie, production très-gaie, trop gaie peut-être, et qui dut faire rire aux larmes tous les bons pantagruélistes. » : de Gustave Brunet, ‘Notice sur P. Le Loyer et ses ouvrages’ Gay & Fils 1869 p. 5 & sq.).
Prosper BLANCHEMAIN (1816-1879), poète agréable aux productions gracieuses avait pour pseudonyme ‘Épiphane Sidredoulx’. Bibliophile averti il collabore au Bulletin du bouquiniste et publie un grand nombre d’éditions de poètes et d’écrivains de la Renaissance. Voir le lot
Aux côtés de ces rares éditions, l’expert et le commissaire-priseur ont intégré maintes curiosités pour le moins savoureuses, à l’instar d’un ouvrage satirique sur les péripatéticiennes romaines, d’une édition originale des « Pensées sur les Femmes et le Mariage, dédiées aux hommes, par un vieux militaire » ou d’un fascicule de l’ordre des Chevalières de la Tabatière , un « club » créé au XVIIIe siècle par des femmes revendiquant le droit de priser au même titre que les hommes. Dans ce curieux placard, publié en 1769 sous le titre « Etablissement de l’Ordre de la Tabatière », les Chevalières établissent des règles et le déroulement de leur cérémonie de réception : « Les Chevalières porteront “un ruban bleu au côté gauche”, détaille Eric Séguineau. Elles “auront toujours sur elles une tabatière et du tabac”. Elles ne seront “ni laides, ni vieilles, ni bestes, ni bigottes sur tout”. Il suffira “qu’elles ayent pour le tabac toute la tendresse qu’il mérite” et “elles pourront être reçues.” Enfin, selon le programme de la cérémonie, “la joye finira” sitôt qu’un laquais viendra dire : “Mesdemoiselles, Mesdames, vos Mères vous demandent.” C’est la dernière ligne du placard, et elle est en gros caractères ! » Le dernier ouvrage de la vente du 13 mai donnera enfin la parole à Martial, avec une épigramme émouvante à partir de laquelle l’expert prononcera la fin de la vacation : « Tu te réfugies dans le sein de Faustinus ! C’est avisé. Tu peux maintenant circuler parfumé d’huile de cèdre, et le front paré d’un double ornement fier de tes ombilics coloriés ; couvert d’une élégante étoffe pourpre, et ton superbe index brillera d’écarlate. Avec ce garant tu ne crains rien pas même un Probus. » « Nous quitterons alors la scène pour laisser place, le lendemain, à la nouvelle génération composée de Marie Le Bot-Mantrant, au marteau, et de Caroline Velk, à la table d’expert. »
Estimé 300 - 400 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : Anonyme — LE TABAC, Épitre de Zerlinde à Marianne.
A Genève ; & se trouve à Paris, chez Delalain & Valade, 1769, plaquette in-8° br., couv. muette de 15 pp. avec une vignette gravée de N. Ransonnette.
Commentaire du temps : Journal Encyclopédique III-1769, p. 466 « Dans cette épitre l’auteur exhorte sa maitresse à renoncer au tabac ; il lui fait voir les inconvénients auxquels ce poison expose la beauté. Il ne néglige rien pour la persuader, pas même les images les plus dégoûtantes ; il peint les doigts de sa maitresse pleins de tabac, ternissant la blancheur de son sein, brouillant l'azur et le satin de sa peau. Si tout le monde, dit-il ailleurs, le détestait comme moi, on pourrait l'ordonner aux femmes mariées, & on réussirait à leur faire garder la foi qu'elles ont jurée à leurs maris ». En tête de ce rare fascicule, un placard in-folio (31,5 x 19,3 cm.), S.l.n.d. :
‘ÉTABLISSEMENT DE L’ORDRE DE LA TABATIERE’
« Nous Chevalières de l’Ordre de la Tabatière, déclarons n’avoir rien trouvé jusqu’à présent que le Tabac capable de se faire aimer constamment de Nous… » suivent les « Règles de l’Ordre de la Tabatière » et de « La Manière dont se fera la Cérémonie de Réception des Chevalières ». Après quoi :
« On prendra force Tabac, / Un bruit confus on entendra, / Tabatière qu’on ouvrira,
Tabatière qu’on fermera, / Un cerveau qui éternuera, / Un nez morveux qu’on mouchera,
Une Belle qui s’en rira, / Mais hélas ! la joie… finira sitôt qu’un laquais viendra dire :
Mesdemoiselles, Mesdames, vos Mères vous demandent ».
Réf. : On ne peut que référer l’article de Pierre LOUYS publié en 1914 dans la ‘Revue des Livres Anciens - Documents d’histoire littéraire de bibliographie et de bibliophilie’ Tome I, p. 230, intitulé : Mesdemoiselles les Chevalières de la Tabatière.
« Voici une ‘Société Badine’ qui n’a pas été connue d’Arthur Dinaux. Du jour où, en 1674, le Roi institua la Régie des Tabacs, la mode se répandit à Versailles de priser. Le couplet de Thomas Corneille sur « le tabac divin » est de 1677. Dès cette date, le nouvel usage était admis par les hommes. On s’avisa de l’interdire aux femmes : aussi, vers la fin du règne, « toutes les femmes » prisaient à la cour. (Lettre de la Princesse Palatine, 5 mai 1713.). Elles avaient même été plus loin. Un soir de 1695, à Marly, « Mme la Duchesse de Chartres et Madame la Duchesse » (Mlle de Blois et Mlle de Nantes) soupaient « après le coucher du Roi, dit Saint-Simon, dans la chambre de Mme de Chartres, au château. Monseigneur joua tard dans le salon. En se retirant chez lui, il monta chez ces princesses et les trouva qui fumaient avec des pipes qu’elles avaient envoyé chercher au corps de garde suisse. » Devant un pareil exemple, les jeunes filles à leur tour voulurent conquérir le droit à la ‘prise’ et comme, sous le triste règne de Mme de Maintenon, chacun avait besoin de gaité, elles fondèrent en l’honneur de la nouvelle poudre un ordre de chevalerie, ou on leur en prêta le dessein.
C’est ce dont témoigne un curieux placard publié sous le titre : Établissement de l’Ordre de la Tabatière. f°, surface imprimée : 28 x 18 cm., S.l.n.d. - « Nous chevalières de l’Ordre de la Tabatière : déclarons n’avoir rien trouvé jusques à présent, que le Tabac, capable de se faire aimer constamment de Nous. Le Temps nous fait trouver des défauts dans nos Amans, de l’ingratitude dans nos Amies, un air d’antiquité dans nos Habits, du ridicule dans une Mode, et nous changeons de tout cela quatre fois l’année. Il n’y a que le tabac seul que nous trouvions digne d’être aimé ».
Après cet exposé des motifs, où il n’y a rien à redire, un nouveau titre annonce les ‘Règles de l’Ordre de la Tabatière’. Les Chevalières porteront « un ruban bleu au côté gauche ». Elles « auront toujours sur elles une tabatière et du tabac ». Elles ne seront « ni laides, ni vieilles, ni bestes, ni bigottes sur tout » (Voilà qui est pour Mme de Maintenon.) Il suffira « qu’elles ayent pour le tabac toute la tendresse qu’il mérite » et « elles pourront être reçues. » Troisième titre : ‘La manière dont se fera la Cérémonie de la Réception des Chevalières. Mais la place me manque pour reproduire ce grave document. Bornons-nous à révéler que, selon le programme, « la joye finira » sitôt qu’un laquais viendra dire : « Mesdemoiselles, Mesdames, vos Mères vous demandent. » C’est la dernière ligne du placard ; et elle est en gros caractères… » (fin de l’article). Voir le lot
Estimé 80 - 100 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : DUTOURD (Jean) – Domaine public.
Paris, Flammarion 1994, 8° broché, 354 pp.. Édition originale, un des 10 ex. de tête numéroté sur Hollande, celui-ci le n° 1. État neuf, non coupé.
Merveilleux professeur qui donne envie de partager ses plaisirs, Jean Dutourd oublie ici ses contemporains en relisant les auteurs du passé. « Celui qui a pour principale lecture celle des auteurs morts n’a pour amis, voire pour interlocuteurs, que des hommes supérieurs ».
Fin de la vaccation et de l’épigramme de Martial :
« …Faustini fugis in sinum ! sapisti.
Cedro nunc licet ambules perunctus,
Et frontis gemino decens honore
Pictis luxurieris umbilicis ;
El te purpura delicata velet,
Et cocco rubeat superbus index.
Illo vindice nec Probum timeto. »
Martial, Épigrammes III-2 (fin)
Tu te réfugies dans le sein de Faustinus ! C'est avisé. Tu peux maintenant circuler parfumé d'huile de cèdre, et le front paré d'un double ornement fier de tes ombilics coloriés ; couvert d’une élégante étoffe pourpre, et ton superbe index brillera d'écarlate. Avec ce garant tu ne crains rien pas même un Probus. Voir le lot
Estimé 600 - 800 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 13/05/2022 : - [FEMME] – [SADE] – Pensées sur les Femmes et le Mariage, dédiées aux hommes ; par un vieux militaire. Première, deuxième et troisième partie.
Kehl, sans nom, 1782. Trois parties en un vol. in-12 (17 x 10,5 cm.) de [184 + 199 + 184] pp., page de titre pour chaque partie avec l’épigraphe : « Nihil dictum est, quod non fit jam dictum prius » et une gravure frontispice, non signée, légendée : « Oui, c’est la Vérité : la Femme est un Problème ! ». Reliure d’époque plein veau moucheté, dos à nerfs et caissons très fleuronnés, pièce de titre rouge, tranches jaspées, gardes coquilles ; usure au pied inférieur d’une coupe, sinon bon exemplaire bien complet des trois parties et de sa gravure. Édition originale de toute rareté.
Cette rare édition originale a eu deux rééditions absolument textuelles malgré les modifications de titre :
1 – ‘Nouvelles pensées sur les femmes et le mariage ; ou tableau vrai des mœurs de ce sexe. Dédiées aux Célibataires, et à tous les Hommes, en général’. Tome premier [il y en a trois]. (P., Chez Ducauroy, an XI – 1803, où ‘Avant propos’ est remplacé par ‘Préface’), 2 – ‘Un million de pensées sur les femmes et le mariage Nouvelle Edition collationnée avec soin et annotée par Eugène Le Gai. (P., Passard s.d. (1863). Eugène Le Gai étant le pseudonyme de l'éditeur François-Lubin Passard). Dans l’édition originale et la réédition de 1803 les pensées sont numérotées (1258 en tout !), pas dans celle de Passard.
Ci-après la toute récente et édifiante contribution de Néopilina faite sur le site ‘DIGRESSION’ forum d'idées et de savoir, le Dimanche 11-X-2020 : « J'ai découvert l'édition de Passard plusieurs années après les "Pensées..." de 1782 et la réédition de 1803, et j'avais déjà la conviction intime que ce texte est de Sade. L'édition de Passard règle le problème. Passard, avec cet ouvrage, est sur le fil du rasoir, celui de la Loi. Un mot sur le contexte. La censure française du XIXe siècle n'a rien à envier à celle de l'Ancien Régime, elle fait même souvent pire. Beaucoup d'éditeurs qui occupent ce créneau - l'illicite, le clandestin, l'érotique, le subversif, etc. - ont prudemment pris, notamment, la direction de Bruxelles ou d'Amsterdam, et, comme sous l'Ancien Régime, le ballet des ballots de "mauvais" livres a repris aux frontières. Au début des années 1890, à la suite de changements politiques, et donc juridiques, la situation s'améliore, et les éditeurs de ce genre reviennent en France. En attendant, Passard compose son ouvrage avec le risque manifeste du tribunal, de la prison, de l'interdiction d'exercer, d'amendes exorbitantes visant expressément à ruiner. Passard a plusieurs objectifs, qu'il remplit très bien, dont celui de faire savoir à ceux qui ne le savent pas encore que ce texte est de Sade, et ce sans jamais imprimer son nom ! Il ne dit jamais "l'anonyme", etc., il dit toujours "l'auteur", il sait parfaitement qui c'est et il va s'ingénier à le montrer dans ses innombrables notes et dans les appendices. Cet ouvrage est une mine d'informations, de pistes et contient plusieurs petits textes de Sade. Le tout autrement est parfaitement inconnu. Sade écrit cela en 1782, c'est parfaitement concordant avec la biographie. Après l'épisode paroxystique de jalousie qui marque les années 1781 et 1782, on sait que les liens puissants qui unissaient son couple se désagrègent peu à peu. La marquise, sur injonction de Sade, alors jaloux au dernier degré, jusqu'au délire, ce qu'il reconnaîtra a posteriori, s'est retirée dans un couvent. Mauvais choix, et il le verra, il sentira les investigations et les progrès des confesseurs, en un mot, il verra la religion lui prendre sa femme. Via la correspondance, on connaît très bien cette période, l'épisode de jalousie puis le délitement, et cet ouvrage y trouve parfaitement sa place. En l'état, et à ma connaissance, l'édition de Passard est la plus intéressante réédition d'un texte de Sade avant les travaux du XXe siècle qui se font peu à peu de plus en plus librement. La liberté totale n'étant acquise qu'après le fameux procès de Pauvert, finalement remporté en appel en 1957. Il est de toute façon indubitable que la censure du XIXe siècle nous a valu des pertes, si ce n'est irrémédiables, gravissimes, en informations et en textes, et auxquelles le curieux se heurte aussitôt chaque fois qu'il se penche sur la vie et/ou l'œuvre de Sade. Jules Gay, un des plus grands bibliographes du XIXe siècle, indispensable en bibliophilie, prévient et se plaint amèrement de ce type précis de risques dans la préface de sa somme "Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour"… ». Voir le lot
…aux modernes
Jeunesse oblige, la deuxième vacation fait la part belle aux illustrés modernes, comptant notamment une sélection d’ouvrages ayant appartenu à des collaborateurs de l’Imprimerie Union à Paris qui, de 1909 à 1995, travailla avec les principaux acteurs du monde littéraire et artistique, à l’instar de Paul Guillaume, Pierre Seghers, Christian Zervos, Aimé Maeght, les Surréalistes, Albert Skira ou encore Jean Dubuffet. Un exemplaire riche de douze dessins, lavis et aquarelles de Picasso (800 – 1 000 euros) côtoiera un poème de Pablo Neruda illustré d’eaux-fortes originales de Joan Miró (800 – 1 000 euros) et une rare édition originale d’Antigravity Book de Vassilakis Takis (500 – 700 euros). « Nous présentons également un ouvrage rare de 1933-1934 , réunissant d’émouvants souvenirs et témoignages d’aviateurs et aviatrices de l’époque, à l’instar de Claude Farrère, René Chambe, Antoine de Saint-Exupéry, Mermoz, Hélène Boucher ou Jeanne Helbing, dont les portraits photographiques apparaissent sur japon impérial », ajoute Caroline Velk. Lors de cette vente classique, le XIXe siècle sera représenté quant à lui par un superbe volume donnant à voir, au sein de 73 planches, une suite de costumes de l’Empire Russe en brillants coloris d’époque (600 – 800 euros), ainsi qu’un rare traité d’apiculture (200 – 300 euros). Autant d’ouvrages anciens qui, faisant écho à la première vacation, rappellent en définitive que pour se renouveler, la nouvelle équipe de Salorges Enchères peut compter sur les solides fondations érigées, quarante ans durant, par Philippe Kaczorowski, un commissaire-priseur dont la passion jamais ne s’est tarie.
Estimé 800 - 1 000 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 14/05/2022 : [LIVRE D’ARTISTE] - PICASSO (Pablo) - Au baiser d’Avignon. Douze dessins, lavis, aquarelles. Texte de Jean Vilar - Moulin de Bras, Bonnefoi ; Le Vent d’Arles, 1972 - 1 volume In-folio oblong (41x51 cm) en feuilles sous portefeuille de toile grège souple à 3 rabats titré de la signature de Picasso en lettres blanches - Titre, 3 pages de texte, justification et 12 planches : 5 en couleurs et 7 au trait noir de Picasso lithographiées par Mourlot avec cachet aux dos (l’1 avec discrète rayure partielle) - Tirage total à 300 exemplaires sur Arches, le nôtre, exemplaire de collaborateur, non numéroté - Bel exemplaire bien complet. Provenance : Couple Richebourg-Freneau, collaborateurs de l’Imprimerie Union à Paris. Voir le lot
Estimé 800 - 1 000 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 14/05/2022 : NERUDA (Pablo) - El Sobreviviente visita los pajaros. Le Survivant visite les oiseaux - Moulin de Bras, Bonnefoi ; Le Vent d'Arles, 1972 - 1 volume In-4° oblong en feuilles sous couverture à rabats (infimement salie) - Texte en espagnol avec traduction en regard par Jean Marcenac, illustrée de 2 eaux-fortes originales en couleurs par Joan Miró avec signature autographe au crayon en bas à droite (18,5 x 23 cm sans les marges) - Très bon exemplaire de ce poème en édition originale, tirée à 175 sur vélin de Rives, justifié, non numéroté (exemplaire de collaborateur). Provenance : Couple Richebourg-Freneau, collaborateurs de l’Imprimerie Union à Paris. Voir le lot
Estimé 500 - 700 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 14/05/2022 : [LIVRE D’ARTISTE] - TAKIS (Vassilakis) - Antigravity book - Paris ; Area, [1983] - 1 volume In-8° (21x15 cm) dépliant sous chemise toile blanc cassé à rabat ornée au 1er plat d’1 aimant circulaire couvert de clous, dans boîte titrée au dos et emboîtage de l’éditeur à l’identique - Photographies contre collées à pleine page de Nishan Bichajian, Béatrice Hatala, André Morain et H. Schmitt et 2 compositions couleurs dont 1 dessin inédit de Takis, le tout monté sur carton toilé - Très bon exemplaire en édition originale numérotée (n°K sur les 25 réservés aux collaborateurs et amis, tirage total : 100 + 50 hors commerce) avec signature autographe de l’artiste à la justification - Rare et recherché. Provenance : Couple Richebourg-Freneau, collaborateurs de l’Imprimerie Union à Paris. Voir le lot
Estimé 300 - 500 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 14/05/2022 : [AVIATION] - Recueil des conférences données au Petit Palais des Champs-Élysées au cours de l’Exposition des Souvenirs de l’Aviation Française. 25 novembre 1933-janvier 1934 - Paris ; Comité des Œuvres Sociales du Ministère de l’Air, 1935 - 1 volume grand In-4° - Livret de signatures recueillies au cours des Conférences d’aviation en début de volumes, 7 feuillets sur japon impérial réunissant 85 signatures originales des présidents de conférence, conférenciers chargés des conférences de fond, aviateurs et pionniers de l’aviation, écrivains, vedettes de la scène et de l’écran, aviatrices dont : le Colonel Watteau, Claude Farrère, René Chambe, Antoine de Saint-Exupéry, André Demaison, Henry Bordeaux, Mermoz, Bellonte, Hélène Boucher, Marcel Jeanjean, Jeanne Helbing, … - Nombreuses planches de portraits photographiques hors texte sur japon impérial - Reliure de l’époque demi-chagrin repoussé à coins (mors frottés et épidermés, discrète auréole au 1er plat) - Couvertures (la 1ère illustrée) et dos conservés - Dos à nerfs titré or (coiffe supérieure accidentée, de petites épidermures) - Tête dorée - Très bon exemplaire, numéroté sur vergé de luxe (n°36 sur les 50 de tirage total) - Ouvrage rare, réunissant de nombreux récits et d’émouvants souvenirs et témoignages d’aviateurs et d’aviatrices de l’époque. Voir le lot
Estimé 600 - 800 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 14/05/2022 : [EMPIRE RUSSE] - [DADLEY (John) - ALEXANDER (William)] - The Costume of the Russian Empire […] with descriptions in english and french - Londres ; Howlett and Brimmer pour William Miller, 1803 - 1 volume In-folio - Quelques discrets transferts des planches aux pages de texte en regard, rousseurs aux gardes - Superbe collection de costumes russes en brillants coloris d'époque comprenant 73 planches gravées au pointillé par John Dadley - Chacune représente 1 homme ou 1 femme issu d'1 des diverses nationalités de l'empire russe : Finlandais, Lapons, Estoniens, Tchéremhisiens, Votiakiens, Samoyèdes, Kalmouks, Kirghizes, Tatares, etc. dans 1 costume traditionnel, généralement somptueux - 1 texte bilingue français-anglais dû à William Alexander apporte des commentaires et anecdotes sur les vêtements et personnages illustrés - Belle reliure anglaise légèrement postérieure maroquin prune à long grain (coins, coupes et mors légèrement frottés) - Plats encadrés de 2 roulettes dorées et de roulettes à froid, roulette intérieure - Dos à petits nerfs orné et titré or (très légèrement passé uniformément et coiffes légèrement frottées) - Tranches dorées - Bel exemplaire. Voir le lot
Estimé 200 - 300 € Par SALORGES ENCHERES à Nantes
le 14/05/2022 : [APICULTURE] - DELALAUZE (C. F. A.) - Traités sur l’éducation des abeilles et des vers à soie - Paris ; Maradan, 1809 - 1 volume In-8° broché sous couverture d’attente (dos restauré, auréole au 1er contre plat - 2 planches gravées dépliantes hors texte - Bon intérieur - Peu courant. Voir le lot
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