Le 24 avril 2015 | Mis à jour le 29 avril 2015

Elsa Gody, le nouveau trésor de M6

par Magazine des enchères

Exerçant à Saint-Germain-en-Laye, Elsa Gody est depuis le mois de janvier 2015 la nouvelle commissaire-priseur de l’émission Un Trésor dans votre maison, aux côtés d’Emmanuel Layan. Pour Interencheres, elle revient sur son parcours et son arrivée dans l’émission phare de M6.


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Comment êtes vous arrivée dans l’émission Un Trésor dans votre maison ?

J’ai découvert les coulisses de l’émission lorsque l’équipe est venue filmer trois épisodes dans notre salle des ventes de Saint-Germain-en-Laye. J’ai tout de suite beaucoup aimé l’ambiance et l’atmosphère du plateau. Interencheres m’a ensuite informée que l’émission recherchait un nouveau profil et j’ai donc eu envie de postuler. Nous étions une trentaine de commissaires-priseurs à passer les castings : mis en situation devant la caméra, nous devions décrire trois objets à leur propriétaire. Pour ma part, je suis tombée sur un verre Baccarat, un bronze japonais et une lithographie. Après un entretien avec les producteurs de l’émission, j’étais prise.
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Vous avez immédiatement accepté ?

J’avais vraiment envie de le faire, c’est une super opportunité professionnelle ! L’émission permet d’ouvrir les portes des enchères à un public plus large et plus jeune : j’ai trouvé ce principe de démocratisation très intéressant. De septembre à décembre, j’ai tourné une quinzaine d’émissions à raison de deux ou trois jours par semaine… Comme j’ai conservé mon activité au sein de la maison de Saint-Germain-en-Laye, je commence à avoir un emploi du temps très chargé et c’est grâce à la compréhension de l’étude que je peux être présente sur l’émission.
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Que pensez-vous apporter à l’émission ?

Une complémentarité avec Emmanuel [Layan] car nous avons une vision des objets et une sensibilité différentes. Je suis également heureuse de pouvoir représenter le versant féminin d’une profession qui reste encore assez masculine : les professionnels médiatisés sont en effet souvent des hommes. L’aspect féminin est également bien représenté par les commissaires-priseurs qui tapent le marteau dans l’émission : Valérie Bouvier, de l’hôtel des ventes de Coulommiers, Valérie Régis, de l’hôtel des ventes de la Vallée de Montmorency, Isabelle Goxe à Enghien-les-Bains, Marie-Laure Thiollet et Claire Porte à Argenteuil.
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Quel a été votre plus gros coup de cœur depuis le début de l’émission ?

Un automate insolite de grandes dimensions. Son histoire, en rapport avec le début des grands magasins à la fin du XIXe siècle parisien, était des plus fascinantes ! Mais je ne peux pas en dire plus car l’émission n’a pas encore été diffusée ! Dans les émissions précédentes, j’avais bien aimé une belle commode Régence, qui s’était très bien vendue autour de 3 500 euros.
Mais chaque objet devient étonnant lorsque l’on écoute son histoire. A travers les récits de ses propriétaires, on les regarde complètement différemment. L’émission leur permet en effet de parler de l’historique de leurs biens et les objets usuels deviennent ainsi extraordinaires. Même s’ils ne se vendent pas tous à prix d’or, leur histoire est toujours passionnante et c’est ça qui fait leur force !
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Un bon souvenir de tournage à partager ?

Tous les tournages sont de bons souvenirs : les familles sont toujours enthousiastes et très accueillantes. Jérôme Anthony y est d’ailleurs pour beaucoup là-dedans : très professionnel, il arrive à mettre rapidement les gens à l’aise. On oublie ainsi facilement les caméras et les fous rires sont nombreux, et il faut parfois reprendre jusqu’à quatre fois la même prise !


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Quel est l’aspect de l’émission qui vous plaît le plus ?

Participer à cette émission me permet de vivre l’envers du décor, de me retrouver devant le marteau et de sentir l’ambiance du public. Chaque vente est une décharge d’adrénaline et me donne l’impression que ce sont mes propres objets qui passent, il y a un côté très addictif. C’est également formateur et me permet de progresser dans mon métier. Être dans le public et voir ses réactions m’aide dans mon étude à mieux valoriser les objets, voir ce à quoi est sensible le public ou pas. Cela me fait prendre un nécessaire recul sur ma profession.
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Qu’est-ce qui vous a attiré vers ce métier de commissaire-priseur ?

À l’origine, je ne me destinais pas à cette profession, j’ai en effet commencé par étudier le droit, avec l’envie d’écrire ma thèse. Mais les opportunités qui s’offraient à moi ne me satisfaisaient pas. En parallèle, j’ai toujours baigné dans un milieu artistique très fort : il y a plusieurs illustrateurs, amateurs de chine et professionnels de l’horlogerie dans mon entourage. Puis j’ai fait un stage à l’hôtel des ventes de Bergerac qui a été une vraie révélation : j’ai découvert une affinité évidente avec les objets d’art ! Je suis alors allée à Paris pour suivre les cours de l’École du Louvre et faire le cursus accéléré d’Histoire de l’Art à la Sorbonne, pour ensuite passer le concours de commissaire-priseur… Et me voilà !

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Y’a-t-il une période qui vous tient particulièrement à cœur ?

C’est toujours un peu délicat de répondre à ce type de question, puisque le métier de commissaire-priseur est un métier de généraliste, dans lequel il faut tout aimer. Malgré tout, durant mes études, j’ai eu un faible pour la période contemporaine et le XIXe siècle que je trouve extrêmement riche ; mais je suis également très intéressée par l’histoire du mobilier ! L’histoire des objets est en effet un aspect de notre métier que je trouve passionnant, c’est une porte ouverte sur notre passé social.
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Si vous deviez être une œuvre d’art, quelle serait-elle ?

En toute modestie, une sculpture d’Édouard-Marcel Sandoz. Je trouve ses sculptures extrêmement belles, efficaces, émouvantes…
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Pour conclure, avez-vous des projets en dehors de l’émission ?

Continuer en tant que commissaire-priseur à Saint-Germain en Laye est pour le moment très satisfaisant. Je ne sais pas si développer mon aventure à la télévision peut être envisageable. Je ne suis pas du tout contre, je prends énormément de plaisir à le faire et j’espère le faire bien mais je ne peux pas dire que je sacrifierais ma carrière de commissaire-priseur au profit de la télé. C’est une expérience en plus, que j’appréhende comme un bonus !
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Retrouvez Elsa Gody dans Un Trésor dans votre maison tous les samedis à 18h35 sur M6.
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