Jack-Philippe Ruellan organise des ventes d’été sur vos lieux de vacances
Alors que de nombreuses maisons de ventes parisiennes ferment pour congés, de plus en plus de commissaires-priseurs profitent de la période estivale pour organiser des ventes aux enchères au plus près des lieux de villégiature. C’est le cas de Maître Jack-Philippe Ruellan qui, chaque été depuis plus de vingt ans, quitte Vannes pour investir la côte ouest de la France. L’occasion pour le commissaire-priseur de rencontrer une nouvelle clientèle.
Qu’est-ce qui vous a amené à organiser des ventes spécifiques durant l’été ?
Nous souhaitions instituer de véritables rendez-vous estivaux à proximité des lieux où se retrouvent les vacanciers. Au début des années 1990, nous avons organisé des ventes à La Trinité-sur-Mer, puis à l’Île-de-Ré et à Saint-Cast-le-Guildo près de Dinard en Bretagne. Il s’agissait de vacations thématiques dédiées aux objets de marine et souvenirs de voyage. Mais rapidement ces ventes se sont diversifiées avec l’arrivée d’une nouvelle clientèle en quête d’ « achats plaisir ».
Quels types d’objets peut-on trouver lors de ces ventes ?
Nous privilégions des lots peu encombrants, facilement transportables pour les vacanciers. Aussi, les bijoux séduisent particulièrement les enchérisseurs qui découvrent des pièces bien moins chères qu’en boutique. Les objets de décoration, l’argenterie sont également plébiscités. Nous essayons de proposer des pièces de qualité et d’époque à des prix abordables, estimés entre 500 et 5 000 euros. Aussi, à une lithographie signée Chagall et tirée à quelques milliers d’exemplaires nous préférons un joli tableau de marine signé d’un petit maître du XIXe siècle et qui décorera à merveille une maison de bord de mer.
« Ces ventes d’été sont l’occasion de s’ouvrir à une nouvelle clientèle qui n’avait jusqu’alors jamais mis les pieds dans une maison de ventes. »
A qui s’adressent ces ventes ?
Nous n’y rencontrons pas les grands collectionneurs habitués des ventes classiques, mais plutôt des enchérisseurs venus se faire plaisir et profiter des bonnes affaires. Ces ventes d’été qui se déroulent en soirée sont l’occasion de s’ouvrir à une nouvelle clientèle qui n’avait jusqu’alors jamais mis les pieds dans une maison de ventes. C’est un véritable rendez-vous familial placé sous le signe de la détente et de l’échange. Parfois, nous changeons même l’ordre des lots pour passer plus tôt une pièce qui intéresse un enchérisseur qui doit partir pour dîner ! L’ambiance y est bon enfant et permet d’établir un contact très positif, sympathique qui incite les novices à revenir au cours de l’année dans nos salles de ventes. Nous profitons de ces moments privilégiés pour les initier aux ventes aux enchères et nouer des liens durables. Nous organisons d’ailleurs sur place des journées d’estimations gratuites au cours desquelles nous prenons le temps de les informer de la valeur de leurs objets. Ces contacts sont précieux pour nous et nous offrent de véritables opportunités. A Saint-Cast-le-Guildo dans les années 2000, j’ai ainsi découvert par hasard un magnifique tableau de Paul Sérusier dont la propriétaire ignorait l’importance et qui a été adjugé quelques années plus à tard à près de 500 000 euros.
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