Le 16 décembre 2021 | Mis à jour le 16 décembre 2021

La collection d’art d’un passionné de tauromachie dispersée à Biarritz

par Clémentine Pomeau-Peyre

Une vente de tauromachie ne peut avoir lieu que dans le sud-ouest… La maison Biarritz Enchères dispersera le 17 décembre une collection de plus de 230 lots, entièrement dédiée à cette tradition.

 

« Il s’agit de la collection de Jacques Lavignasse, grand amateur de l’art taurin. Il avait accumulé des centaines d’objets, de livres et d’affiches dans son appartement de Bayonne, un vrai petit musée personnel », explique Paul Clérisse de la maison de vente Biarritz Enchères. Cet ensemble impressionnant peut être classé en quatre catégories différentes : les œuvres d’art, les accessoires vestimentaires, les affiches et les livres.

 

Des estampes et des dessins célébrant la tauromachie 

Dans la catégorie des œuvres d’art, le lot phare est un dessin préparatoire de Christian Lacroix. Une technique mixte mêlant feutre, aquarelle, collage, avec une dédicace (2 000 à 3 000 euros). « C’est un projet d’habit de lumière pour le matador Chamaco, grandeur nature, dessiné par ce grand couturier du sud, qui a toujours été passionné de corrida », souligne Paul Clérisse. Une série de tableaux est également au programme, dont deux signés José de la Peńa, peintre espagnol connu pour ses représentations de scènes de tauromachie, et ses représentations du pays basque. Son huile sur carton et son huile sur isorel, toutes deux titrées « La passe » sont estimées 700 à 800 euros. Autre artiste présenté dans la vente, Eduardo Pisano avec une huile intitulée Corrida estimée 600 à 800 euros. Plus insolite, des dessins « Etudes pour le carré Plaza de toros » sont signés Hubert de Watrigant (300 à 400 euros), artiste davantage connu pour ses dessins de carrés Hermès…

 

José de la Peńa, « La Passe », huile sur isorel. Estimation : 700 – 800 euros.

 

Une collection d’habits de lumière 

Les vêtements et accessoires de matadors font également partie des moments forts de la vente. « Leur valeur est directement liée au nom de celui qui les a portés, mais il est difficile de savoir à quel moment ils ont enfilé ces habits de lumière, était-ce pour une corrida, ou pour des moments de parade ? Dans notre vente la plupart nous sont arrivés un peu salis, nous savons donc qu’ils ont été portés », détaille Paul Clérisse.

Deux habits de lumière de Rafael de Paula, l’un dans des tons vert émeraude, l’autre dans des tons gris et or sont estimés 500 à 800 euros. Un autre, dans des tons violets et dorés, offert par el Cordobès en 1968 est évalué à 500-600 euros. Les amateurs pourront également enchérir sur des muletas (la cape rouge agitée par le matador devant le taureau), pour 200 à 300 euros. « Ce ne sont pas les objets les plus recherchés, sauf s’ils sont dédicacés ou sérigraphiés par de grands toreros ». Pour compléter la tenue, il faut une montera, le chapeau noir porté dans l’arène : plusieurs exemplaires sont proposés dans la vente, dont certains entièrement neufs (200 à 300 euros).

 

 

Des affichettes annonçant les corridas au début du XXe siècle

Du côté des affiches, Paul Clérisse explique que « les plus recherchées sont celles qui ont été imprimées sur de la soie. Elles sont rares et fragiles, et nous n’en avons que très rarement en vente. Cette fois, nous proposons des affiches sur papier, dont certaines datent du XIXe siècle, et la plupart du courant XXe. Les plus récentes, avec des tirages gigantesques, n’ont que peu de valeur ». La sélection a de quoi intéresser les amateurs, qui ont en général un ou deux axes de collection : soit toutes les affiches se rapportant à un seul lieu, soit quelques années de référence, soit un matador en particulier…

Ces affichettes sont rassemblées en lots de cinq ou six, estimés chacun entre 100 et 150 euros : six affichette de Madrid, dont une datée de 1884 ; six de Séville années 1970 ; et une sélection de cinq pour Ronda, Maracaibo, Jean Madrid et Salamanque vivement colorée. La grande nation de la tauromachie restant toujours l’Espagne, il est naturel que les plus grands livres soient d’abord nés de l’autre côté des Pyrénées. « Jacques de Lavignasse avait rassemblé une très importante documentation autour de la tauromachie, et nous avons sélectionné les ouvrages les plus remarquables, dont De Fleurs et de lumière, livre de Claude Pelletier illustré par Yann Renauld (10 à 20 euros) et surtout Manolete, el artista el hombre, par Martin Santos Yubero Santos (30 à 40 euros), toujours recherché, et qui a l’avantage d’être en espagnol », détaille Paul Clérisse. À noter que le même Manolete, véritable légende de la corrida, est également le sujet d’une lithographie par Mathieu Sodore, d’une huile sur toile de José Lopez Canito, et d’un dessin de Marti Font, trois lots estimés de 50 à 60 euros.

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