Lalique, Malespine, Eames, Joulia… des pièces de design historiques aux enchères à Clermont-Ferrand

L’Hôtel des ventes de Clermont-Ferrand accueillera, le 28 septembre, une vente dédiée aux arts du XXe siècle. Parmi 295 lots, plusieurs pièces de design historiques, provenant de collections clermontoises, seront vendues pour la première fois aux enchères… 

Les amateurs d’art du XXe siècle ont rendez-vous le 28 septembre à l’Hôtel des ventes de Clermont-Ferrand où seront dispersés plus de 250 lots, dont des pièces de designers emblématiques du siècle dernier, demeurées jusqu’alors entre les mains de leurs propriétaires d’origine, ou de leurs descendants. La pièce maîtresse de cette vacation est une suite de cinq panneaux décoratifs créés en 1928 et édités autour de 1930 par René Lalique (1860-1945), dans son matériau de prédilection : le verre blanc moulé pressé. Chacune des épreuves, de 45 cm de hauteur, donne à voir une femme nue profitant des joies de la danse et de la musique, le tout monté en applique de bois laqué blanc et estimé entre 7 000 et 10 000 euros. 

Aux côtés de cet ensemble exceptionnel, figure un second lot unique sur le marché : un panneau décoratif au titre évocateur Le Divin et le Cosmos, gravé par le couple d’artistes Line (1914-2005) et Claude Malespine (1914-2014). Cette pièce monumentale a été réalisée spécialement pour un appartement clermontois (4 000 – 6 000 euros). Mêlant des références religieuses et mythologiques, sur un fond de laque de Byzance de leur invention, ce travail, d’une grande rareté, s’inscrit dans la continuité des œuvres monumentales de ces deux artistes qui réalisèrent notamment de nombreuses peintures murales pour des églises.

Le design à l’honneur

Dans cette vente éclectique, les grands noms du design sont à l’honneur, à l’instar de Maria Pergay représentée par une rare table : le modèle Arc-en-ciel conçu en 1968. Ses formes ovales, ses associations de couleurs et ses matériaux d’Altuglas et acier en font le parfait ambassadeur du design des années 1960. A ses côtés, de nombreux sièges, du tabouret au canapé en passant par le fauteuil pivotant, témoignent de la diversité stylistique qui caractérise le design du XXe siècle, marqué par les travaux de Charles et Ray Eames, Johannes Andersen, Philippe Starck ou encore Alvar Aalto. D’autres pièces plus confidentielles, non signées, seront également proposées à la vente, à l’image d’une coiffeuse psyché d’époque Art Déco ou encore d’un ensemble de mobilier de salle à manger de style moderniste. 

Une ode aux arts du feu

Proposant une grande diversité de médiums, cette vacation est un aussi un hommage aux arts du feu avec ses flacons de parfum Jovoy en verre soufflé et moulé, ses céramiques d’artistes et designers, ainsi que sa sélection de pièces zoomorphes issues des ateliers Baccarat, Daum et Lalique. Exécutés en pâte de cristal polychrome ou en cristal poli, ces chats, oiseaux, chevaux, et autres animaux exotiques témoignent des nombreuses innovations techniques qui fleurirent tout au long du XXe siècle (pièces estimées de 50 à 600 euros). 

Un important ensemble de huit grès d’Élisabeth Joulia (1925-2003) complète ce florilège. Provenant de deux collections, ces formes libres majoritairement façonnées dans les années 1970, témoignent de la volonté de la céramiste de se libérer de la tradition en proposant des pièces à mi-chemin entre l’objet fonctionnel et la sculpture d’art.

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