Le goût d’Inès de La Fressange aux enchères à Senlis

La maison Actéon a dévoilé le catalogue de la 32e édition de sa vente « Trésors d’Actéon » qui aura lieu le 21 juin à Senlis. Elle rassemble environ 230 lots très éclectiques, parmi lesquels une petite sélection de meubles choisis par Inès de La Fressange. 

Ancienne mannequin vedette des années 1980, égérie de Karl Lagerfeld chez Chanel et visage de Marianne en 1989, Inès de La Fressange s’intéresse aussi au design et à la décoration depuis les années 1990, qu’il s’agisse de dessiner ses propres objets ou d’imaginer l’aménagement de boutiques. Les 13 lots de la vente Actéon Senlis du 21 juin, principalement des vitrines accompagnées de quelques meubles et objets, étaient justement destinés au décor d’un lieu parisien. « Cette sélection met à l’honneur des pièces de mobilier d’époque, des XVIIIe et XIXe siècles, provenant d’Italie et de France, ainsi que des meubles de style, notamment Louis XVI choisis pour leur raffinement, leur caractère et leur capacité à sublimer les objets de mode les plus emblématiques », décrit la commissaire-priseur Marie Bertrand.

Une rare vitrine d’époque Napoléon III 

La commissaire-priseur attire en particulier l’attention sur « une vitrine exceptionnelle d’époque Napoléon III, qui dénote par son format remarquable et sa somptueuse ornementation en bronze doré de cornes d’abondance fleuries et de sphinx ailés ». Estimée entre 10 000 et 15 000 euros, cette vitrine rappelle l’esthétique des grands magasins parisiens nés sous le Second Empire, véritables temples de la modernité marchande où le décor participait pleinement de l’expérience client. La seconde moitié du XIXe siècle marque en effet l’avènement des grandes enseignes parisiennes, parmi lesquelles Le Bon Marché (1852), le Printemps (1865) et La Samaritaine (1869), devenues des références incontournables du commerce moderne. Emile Zola en racontera l’histoire au travers de son livre « Au Bonheur des Dames ».

Florilège de vitrines et mobilier ancien

Vitrine en bois sculpté sur pieds de style Louis XVI (1 500 à 2 000 euros), petite niche en bois mouluré sculpté (500 à 800 euros), ou vitrine à poser en verre et laiton (400 à 600 euros), chaque pièce a été pensée par Inès de La Fressange pour révéler la singularité de vêtements et accessoires iconiques. Un grand tapis d’Aubusson dans le goût de la Savonnerie et dans un style Louis XVI (800 à 1 400 euros), une console italienne du XVIIIe siècle en bois mouluré et sculpté (1 000 à 1 500 euros) et une table à allonges en acajou d’époque Louis XVI (1 800 à 2 200 euros) devaient participer à ce décor original, qui va défiler le 21 juin sous le marteau de Me Dominique Le Coënt. « À travers cette sélection, Inès de La Fressange a voulu signer une proposition audacieuse : celle d’un dialogue entre les époques, d’un art de vivre à la française », détaille Marie Bertrand. Il s’agit également de transmission puisque ces meubles et objets anciens, après avoir servi une nouvelle fois, sont revendus dans le cadre de cette vente de prestige pour être utilisés ailleurs. 

Enchérir | Suivez la vente les « Trésors d’Actéon » le 21 juin en live sur interencheres.com

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