Le 21 juin 2018 | Mis à jour le 3 juillet 2018

Le mobilier du château de Loyat dans le Morbihan mis en vente

par Diane Zorzi

Plus de 1800 lots estimés de 10 euros à 20 000 euros et composant le mobilier du château de Loyat seront dispersés aux enchères par Maître Yves Cosquéric les 26, 27 et 28 juin 2018. L’occasion de découvrir cette demeure du XVIIIe classée au titre des monuments historiques et qui fut successivement la résidence de trois illustres familles bretonnes.

 

La demeure de familles bretonnes illustres

Situé près de Ploërmel dans le Morbihan, le château de Loyat a vu se succéder au fil des siècles d’illustres figures. En 1734, le bâtiment est édifié par la famille de Coëtlogon qui compta parmi ses membres des évêques, d’importants parlementaires, ainsi que des maréchaux. Au lendemain de la Révolution, il est vendu au comte de Champagny, un magistrat et essayiste, proche et chambellan de l’empereur Napoléon Ier. En 1885, il est finalement mis aux enchères avec ses terres et son entier contenu. « Il est acheté sur un coup de tête par Léon Auguste Delprat, un officier qui cherchait une résidence d’été en Bretagne pour profiter des bains de mer alors très en vogue et qui est tombé sur cette vente judiciaire à la bougie au hasard d’une promenade, détaille Maître Yves Cosquéric. Depuis, le château de Loyat est resté dans la même famille. »

 

Près de 300 ans d’histoire dispersés aux enchères

Mais ses actuels propriétaires, Gilles et Bénédicte Dargnies, ont décidé de s’en séparer. « Ils souhaitent faciliter leur succession future dont devront se charger leurs huit enfants et vingt-deux petits-enfants. » Ce sont ainsi près de 300 ans d’histoire qui seront dispersés par Maître Yves Cosquéric durant trois jours du 26 au 28 juin, dans l’enceinte du château et en Live sur Interencheres. « Plus de 1800 lots seront mis en vente, allant des pièces utilitaires comme la vaisselle ou le linge aux œuvres d’art classées monuments historiques. Accumulés au fil des générations, ils témoignent d’un pan de l’histoire bretonne. »

 

De la vaisselle aux œuvres d’art classées monuments historiques

A l’image du château, plusieurs pièces mises en vente ont été classées dans les années 2000 au titre des monuments historiques. « C’est le cas d’une armoire estimée entre 6 000 et 8 000 euros et datant des Flandres du XVIIe siècle. Son riche décor formé de moulures et de figures de saints la rend tout à fait exceptionnelle. » Il en est de même pour un lutrin d’époque Louis XIV (estimé entre 8 000 et 12 000 euros) et un Christ bénissant réalisé en Allemagne du Sud au XVe-XVIe siècle (estimé entre 12 000 et 15 000 euros), qui présentent tous deux une polychromie remarquable.

« Dans cette vente, de nombreux autres lots sont pourvus d’un intérêt patrimonial, à l’image du vase de René Buthaud (1886-1986), qui, s’il n’est pas classé, demeure d’une importance majeure. » Estimé entre 15 000 et 18 000 euros, ce Nu aux gazelles fut réalisé en prévision de l’Exposition Coloniale Internationale de 1931 à Paris. « A côté de ces pièces exceptionnelles, seront également proposés des bijoux, ainsi que des objets mobiliers plus usuels comme des casseroles en cuivre, des pichets en étain, du linge brodé, estimés à quelques dizaines d’euros. La famille possédait également une importante cave à vin dans laquelle figurent des grands crus tels que des Romanée-Conti. »

 

 

 

 

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