Le 1 mai 2013 | Mis à jour le 30 avril 2013

L’aiguière et le mystère de la porcelaine dure

par Magazine des enchères

[Le lot du jour] « Cette grande aiguière de 67 centimètres de haut provient de la manufacture de Meissen en Allemagne, ville où a été percé le mystère de la porcelaine dure… Si les Chinois maîtrisent cette technique depuis le VIIIe siècle, les Européens chercheront pendant plus de dix siècles avant de trouver la formule. Ce n’est qu’en 1709 dans cette petite cité de Saxe que des ingénieurs finirent par découvrir le principe de la porcelaine dure sous l’impulsion chevronnée du roi Auguste le Fort, passionné par la porcelaine de Chine et du Japon.

Si notre aiguière date des années 1860, elle résulte du même procédé de fabrication initié à Meissen en 1709. Pour vérifier qu’il s’agit bien d’une porcelaine dure, il suffit de la gratter avec un morceau d’acier. Si les porcelaines tendres se rayent au contact de ce matériau, les porcelaines dures n’en subissent aucun effet.

Cette grande aiguière est une réédition d’un modèle créé en 1742 par Johann Joachim Kändler, le grand sculpteur de la manufacture de Meissen. Réputé pour sa petite statuaire (singes musiciens, personnages de la Comedia Dell’Arte…), Kändler monumentalise ici son art. Il applique en effet sur une pièce importante de petites statuettes : Junon assise sur un paon accompagnée de plusieurs putti, transformant ainsi un objet usuel en véritable œuvre d’art. La cornemuse, les oiseaux voletant, le vent soufflant sous la robe de la déesse… De nombreux éléments nous rappellent que ce récipient symbolisant l’air est issu de la série du sculpteur sur les Eléments. Modèle extrêmement rare sur le marché, il est estimé de 3 000 à 5 000 euros. » Guillaume Cornet, à propos de la vente de Maître Edith Pousse-Cornet organisée le lundi 6 mai 2013 à Blois.

Lien vers l’annonce de vente

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