Les bijoux de la galeriste des sixties
Une quinzaine de créations végétales de Claude Lalanne, les joyaux du roi des bijoux baroques, le bien nommé Arthur King et des parures de Roy Lichtenstein et de Bernard Buffet ayant appartenu à une parisienne mondaine seront proposés aux enchères par Maître Edith Pousse-Cornet le samedi 20 septembre 2014 à Orléans et en direct sur Interencheres-live.com.
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Galeriste à Paris dans les années 60 et femme jusqu’au bout des doigts, Michèle collectionnait les bijoux d’artistes. Samedi 20 septembre 2014 à Orléans, Maître Edith Pousse-Cornet dispersera la collection personnelle de cette Parisienne mondaine, qui fréquentait les milieux artistiques en vogue à l’époque. En plus de ses broches Roy Lichtenstein et Bernard Buffet (estimées de 800 à 3 000 euros), sa précieuse boîte à bijoux comporte une quinzaine de bijoux de Claude Lalanne, sculptrice à qui l’on doit notamment le chou sur pattes qui a inspiré Serge Gainsbourg pour sa chanson « L’homme à la tête de chou » et épouse de François-Xavier Lalanne (sculpteur animalier et star du marché de l’art). Les bijoux de Claude Lalanne passent rarement aux enchères, et il est très rare de trouver un ensemble si important.
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En plus des pièces emblématiques de la créatrice, comme la broche en forme de feuille de Gingko Biloba en bronze doré (estimée de 500 à 800 euros), la vente comporte également des inédits, à l’image d’un dé à coudre en forme de pouce (80 à 100 euros). Notre collectionneuse possédait également un grand nombre de bijoux en cuivre galvanisé, tous premiers bijoux réalisés par la créatrice. Lorsque Claude Lalanne se lance dans la production de bijoux, elle opte en effet pour une technique originale de moulage d’éléments naturels. « Elle récolte des fruits, des feuilles et des fleurs dans la nature, puis les plonge dans un bain d’acide sulfurique et de sulfate de cuivre. Le mélange se dépose alors sur les végétaux et donne cette couleur brun rosée aux bijoux », détaille Guillaume Pousse-Cornet, commissaire-priseur stagiaire de la maison de ventes.
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Ces pièces en cuivres galvanisés sont largement représentées dans la vacation avec notamment des broches pâquerettes et orchidées, des boucles d’oreilles en forme de poires, de feuilles d’érables, une dizaine de pièces dont les estimations s’étalent de 80 à 300 euros. De petits prix comparés aux montants d’adjudications enregistrés par Claude Lalanne, dont les bijoux peuvent atteindre plus de 20 000 euros aux enchères, et les sculptures jusqu’à 1,6 million d’euros.
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Plus qu’une simple admiratrice, notre passionnée d’art était une proche de Claude Lalanne. Selon la fille de Michèle, l’histoire voudrait même que ce soit le sourire de sa mère qui ait inspiré le célèbre motif de bouche ornant plusieurs de ses créations, et notamment le poétique bracelet-bouche qui se trouve dans la vente (estimé 100 à 150 euros).
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Toujours dans les années 60, notre galeriste a également collectionné les bijoux baroques du créateur newyorkais Arthur King. Dans un tourbillon d’or, d’émeraudes, de perles et de diamants, une dizaine de chefs d’œuvre du designer contemporain sera donc proposée à la vente à des estimations entre 1 500 et 5 000 euros. Si les joyaux extravagants, exubérants et fantaisistes d’Arthur King font déjà fureur en Angleterre et aux Etats-Unis, ils débarquent pour la première fois en France. Ces véritables parures sculpturales, et notamment la montre bracelet en or jaune réalisée en collaboration avec Patek Philippe (3 000 à 4 000 euros d’estimation), devraient séduire toutes les élégantes !
Avant de refermer la boîte à bijoux de notre Parisienne mondaine, Guillaume Pousse-Cornet tient à nous préciser que sa collection compte également une lithographie de Giorgio De Chirico, artiste italien admiré des Surréalistes, dédicacée « à Michèle » (estimé 500 à 800 euros), et un mobile de 57 centimètres de haut de Vassilakis Takis, sculpteur grec adepte de l’art cinétique, estimé 800 à 1 200 euros, ainsi que de nombreuses autres créations artistiques, puisque la galeriste acceptait souvent d’être payée en œuvres d’art plutôt qu’en billets !
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Pour rester dans l’univers de la joaillerie des années 60, direction l’hôtel des ventes de Montpellier, où Maîtres Aude Andrieu et Bertrand de Latour mettront aux enchères le vendredi 26 septembre 2014 une exceptionnelle parure en diamants réalisée par la maison suisse Richard, au début des sixties. Il s’agit d’un bracelet rivière en or gris comprenant 38 diamants de taille princesse (estimé de 15 000 à 16 000 euros) et d’un collier rivière retenant pas moins de 95 diamants également de taille princesse (35 000 à 38 000 euros d’estimation). En tout, 133 diamants montés sur deux bijoux aussi précieux qu’élégants seront donc proposés aux enchères avec des estimations très attractives !
Lien vers l’annonce de vente aux enchères de la collection de la galeriste aux bijoux
Lien vers l’annonce de vente aux enchères de la parure en diamants
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