
Les trois coups de marteau de la semaine
Retour sur trois beaux résultats de ventes aux enchères qui se sont déroulées ces dernières semaines (les prix sont indiqués hors frais).
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Lucien Simon fait valser les enchères jusqu’à 25 000 euros
Estimée de 4 000 à 6 000 euros, la toile de Lucien Simon (1861-1945) s’est envolée à 25 000 euros le 25 mars 2017 à Quimper. « Il existe pour Lucien Simon toute une gamme de prix en fonction des sujets, explique Maître Tiphaine Le Grignou, mais nous ne nous attendions pas à un si beau résultat pour celui-ci ». L’identification des personnages représentés n’est certainement pas étrangère à ce succès. La maison de ventes est en effet parvenue à identifier des membres de la famille de Lucien Simon, installés dans son appartement parisien. « L’artiste avait l’habitude de représenter ses proches. C’est une jeune fille de sa famille, Pauline Simon qu’il peint en petite danseuse. Nous avons également reconnu sa femme Jeanne Simon installée sur le divan. »
Les scènes intimistes sont nombreuses dans l’œuvre de ce peintre parisien qui se passionna un temps pour la Bretagne, où il alla d’ailleurs s’installer en ralliant la Bande noire. Ce groupe de cinq artistes préférait le réalisme de Courbet aux couleurs éclatantes des fauves et tons clairs des post-impressionnistes. Avec sa toile, Lucien Simon impose pourtant son propre style, abandonnant les élans mélancoliques et tons austères de ses compagnons, pour adopter une palette colorée et une touche plus évasive. « Le tableau était intégré à un ensemble de plusieurs toiles apportées dans le cadre d’une expertise gratuite. »
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Une enchère qui carbure à 14 600 euros
Cette Simca 8 sport a eu raison de faire le voyage jusqu’à l’Hôtel des ventes de Nîmes. Sous le marteau de Maîtres Pierre Champion et Françoise Kusel, l’élégante petite voiture vernie rouge est partie à 14 600 euros le 23 mars 2017.
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Sortie dans les années 1950 d’une boîte de six modèles identiques vendue dans une boutique de Valenciennes, elle est passée entre de nombreuses mains, rejoignant un temps une collection parisienne. De la boîte de six, il ne reste que deux modèles connus à ce jour. Un jouet rare et une occasion unique que l’acquéreur ne pouvait manquer. En effet, ce dernier possède le même modèle… grandeur nature ! Mais pour pouvoir se vanter d’être le propriétaire des deux, il a dû faire monter les enchères si haut que le prix du jouet a rejoint celui du véhicule. Une anecdote savoureuse et une nouvelle destination qui devrait permettre au Dinky Toys de reprendre la route…
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Une terre cuite qui fait chauffer les enchères jusqu’à 1 600 euros
« L’acheteur de ce vase était déterminé à remporter l’enchère. Il s’est battu contre un autre enchérisseur, par téléphone interposé. Les deux hommes, vraisemblablement collectionneurs de céramiques ont poussé les enchères jusqu’à 1 600 euros. Nous avions fixé une estimation raisonnable, car cette terre cuite très esthétique dans l’agencement de ses volumes, avec cette forme ovoïde reposant sur un pied tronconique à pans, m’a été confiée dans le cadre d’une succession. C’est d’ailleurs l’ancienne propriétaire de cette œuvre qui m’avait fait découvrir le travail de l’artiste : Pierre Bayle (1945-2004) », détaille Maître Sébastien Chalot à propos de cette adjudication tapée le 26 mars 2017 dans son hôtel des ventes de Fécamp.
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Exposées à plusieurs reprises et plébiscitées par les amateurs lorsqu’elles sont présentées en ventes publiques, les œuvres du céramiste sont reconnaissables par leur aspect lisse et satiné. Pierre Bayle utilisait une technique ancestrale très en vogue à l’époque romaine dite de « terre sigillée », qui permettait d’obtenir ce rendu vernis sans avoir à polir la pièce.
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