Makowski, Kisling : jusqu’à 28 000 € pour les peintres polonais

Les peintres polonais du XXe siècle étaient à l’honneur dans les ventes aux enchères du mois de juillet. A Coulommiers, une toile de Zbigniew Makowski a pulvérisé son estimation pour s’envoler à près de 28 000 euros, tandis qu’à Vannes, un portrait de Moïse Kisling trouvait preneur à plus de 18 000 euros. Découvrez les résultats enregistrés dans les maisons de ventes du 15 au 28 juillet 2019.

De Coulommiers à Vannes, les peintres polonais étaient à l’honneur dans les dernières ventes aux enchères.

Une toile de Zbigniew Makowski pulvérise son estimation

Le 20 juillet, une peinture acrylique de Zbigniew Makowski (né en 1930) a créé la surprise sous le marteau de Maîtres Françoise Dapsens-Bauve et Valérie Bouvier. Estimée entre 3 000 et 4 000 euros, elle s’est envolée à 27 967 euros (frais compris). Datée de 1973, elle dévoilait Un rêve vertical caractéristique du travail de cet artiste contemporain connu pour ses « peintures métaphoriques », proches des œuvres surréalistes. « Les critiques d’art ont qualifié son travail de ‘peinture métaphorique’ ou de ‘géométrie romantique’ en raison des formes que Makowski utilise dans ses peintures, composées de figures géométriques et de fonds fantastiques avec des éléments surréalistes, qui créent des visions mystérieuses et rêveuses, détaille la maison de ventes. Ses œuvres sont aussi souvent appelées ‘traités’ plutôt que ‘peintures’, car l’auteur les remplit de mots ou de lignes de petites lettres de nombreuses formes, rappelant les graphismes des traités alchimiques. Son art inclut des références continues à toute la tradition de l’ésotérisme occidental. Il y a un certain accent sur la théosophie, mais Makowski est influencé par une grande multiplicité de sources ésotériques. »

Les œuvres de Makowski sont conservées dans les plus grands musées de Pologne, tels que le Musée national de Wroclaw, mais aussi dans des institutions internationales telles que le MoMa de New York. « Il a reçu de nombreux prix prestigieux en Pologne, notamment le prix de critique d’art critique Cyprian Kamil Norwid en 1973, le prix Jan Cybis en 1992 et le prix spécial du ministère de la Culture et du Patrimoine national en 2010. L’une de ses peintures, Mirabilitas secundum diversos modos exerve potest, un rébus peint entre 1973 et 1980, a même été présentée comme un cadeau du gouvernement polonais au Bureau des Nations Unies. »

Un portrait de Moïse Kisling adjugé à 18 600 euros

Plus connu, le peintre polonais Moïse Kisling (1891-1953) a lui aussi suscité l’intérêt des collectionneurs qui ont poussé les enchères jusqu’à 18 600 euros (frais compris) pour un Portrait de jeune femme de 1947. Provenant de la famille Morisot, l’œuvre était mise en vente par Maître Jack-Philippe Ruellan le 27 juillet à Vannes, aux côtés de plusieurs aquarelles du peintre breton Ernest Guérin, dont une représentation de La fille du Roi Arthur a été acquise pour 7 936 euros (frais compris) par un collectionneur breton.

En savoir plus | Une aquarelle du peintre breton Ernest Guérin adjugée à près de 8 000 € à Vannes

Découvrez notre sélection de résultats du 15 au 28 juillet 2019 dans notre galerie en image ci-dessous. Tous les prix de la galerie sont indiqués hors frais de vente.