Des chaises de café, un presse-agrumes, le décor de quelques boîtes de nuit et jusqu’aux appartements privés de l’Elysée… Depuis les années 1980, le prolifique designer Philippe Starck, qui fait l’objet d’une exposition au musée Carnavalet, ne s’interdit rien et s’intéresse à tout, en essayant de s’adresser à tous.
Sa première création est une structure gonflable pour l’association Perce-Neige. C’est aussi son premier succès, car le jeune Starck tout juste sorti de l’école Camondo (il est né en 1949) est repéré par Pierre Cardin et devient son directeur artistique. Philippe Starck a depuis enchaîné les créations : son site en compte 10 000, réalisées ou en cours, et elles s’invitent régulièrement dans les ventes aux enchères.
Des objets « bons et utiles avant d’être beaux »
Créer des objets « bons et utiles avant d’être beaux » a toujours été le crédo de Philippe Starck. Dès ses débuts dans le design industriel, sa société Starck Product, plus tard rebaptisée Ubik, collabore avec des éditeurs tels que Driade, Alessi, Kartell ou Vitra pour fabriquer ses meubles et objets en série afin de les rendre accessibles à tous.
« J’ai toujours cherché à créer des meubles, des meubles qui ne ressemblent pas à des meubles, et qui surtout relèvent du minimum », affirme Starck sur son site. Un des meilleurs exemples de ce minimum est peut-être la chaise Louis Ghost, éditée par Kartell depuis 2005. Ses formes sont inspirées d’un fauteuil Louis XV, mais simplifiées et elle est en polycarbonate transparent, teinté ou opaque. Affichées 720 euros pièce sur le site de Kartell, les Ghost se trouvent à moins de 100 euros pièce sur le second marché des ventes aux enchères. Dans le même esprit, les chaises Mademoiselle qui existent depuis 2004 sont composées d’une structure transparente et d’une assise habillée d’un textile imprimé. Leur valeur aux enchères est en général autour de 100 euros pièce.
Autres classiques, les fauteuils Coste édition Driade, dessinés en 1984 pour meubler les cafés du même nom : une coquille de contreplaqué, un piètement tubulaire, un coussin en cuir noir… Et le pari d’allier élégance et encombrement minimum est réussi ! Les estimations pour un fauteuil Coste en vente oscillent aujourd’hui entre 60 et 80 euros. Ou les chaises Lila Hunter, qui datent également des années 1980. Une paire de ces sièges à structure en métal tubulaire, assise en cuir tendu et dossier en contreplaqué peut se vendre entre 700 et 800 euros aux enchères.
Des objets du quotidien revisités
Signalons encore quelques objets Starck à retrouver au fil des ventes de design et art contemporain : un vase en collaboration avec Daum en cristal noir nommé Etrangeté (400 à 600 euros), des brosses à dents pour Fluocaril (30 à 50 euros la paire), un presse agrumes Alessi (autour de 50 euros) ou encore des assiettes à cocktail dorées, édition Lux (10 euros les 5), étudiées pour pouvoir maintenir le verre et l’assiette en place d’une seule main !
Les amateurs du travail foisonnant et souvent amusant de Philippe Starck peuvent également visiter (jusqu’au 27 août) l’exposition « Paris est pataphysique » qu’il a conçue pour le musée Carnavalet. Il y explore deux sortes de mystères : ceux que la ville recèle, et ceux qu’il a lui-même cachés (intentionnellement ou non) au sein de ses réalisations parisiennes.
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