Le 2 juillet 2013 | Mis à jour le 4 juillet 2013

Soulages, roi des enchères à Versailles

par Magazine des enchères

A peine honoré du titre de l’artiste français le plus coté, Pierre Soulages se confronte de nouveau au marché. Dimanche 7 juillet 2013, la maison Versailles Enchères mettra aux enchères trois de ses œuvres parmi les plus recherchées.  

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A 94 ans, Pierre Soulages vient d’accomplir un nouvel exploit. Lors d’une vente aux enchères organisée à Londres au mois de juin 2013, l’une de ses œuvres a dépassé la barre des 5 millions d’euros. Un nouveau record qui permet au peintre abstrait d’accéder au titre d’artiste français le plus cher du marché. Quelques semaines seulement après cette performance, la maison Versailles Enchères – qui a largement contribué à consolider la cote de Soulages en mettant régulièrement ses œuvres aux enchères –, proposera à la vente deux de ses huiles, ainsi qu’une gouache, à l’occasion d’une vacation dédiée à l’art contemporain et abstrait organisée le dimanche 7 juillet 2013.

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Les trois œuvres dispersées par Maîtres Olivier Perrin, Philippe Royère et Antoine Lajeunesse offrent un panorama intéressant du travail de Soulages. Ses expérimentations des années 1950 et 1960, qui s’avèrent particulièrement recherchées par les amateurs, seront ainsi représentées par une gouache réalisée sur papier et estimée de  120 000 à 150 000 euros (à gauche). « Cette gouache de 1954 a inspiré l’un de ses célèbres tableaux de 1957, qui figure aujourd’hui dans les collections nationales, et plus précisément à l’Hôtel de Matignon. La provenance de notre gouache est également importante, puisqu’elle provient de la collection de la photographe Denise Colomb (1902-2004), qui s’est notamment illustrée par ses portraits d’artistes comme Giacometti, Picasso, Nicolas de Staël, Miro… et Soulages », détaille Gwenola Le Cloirec, commissaire-priseur de la maison de ventes.

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L’amatrice de l’artiste tient également à mettre en avant une huile sur toile datant de la même période estimée de 400 000 à 500 000 euros (ci-dessus). « Cette peinture de 1956 combine toutes les qualités de l’artiste : son travail sur la matière et la gestuelle, avec ces obliques et ces verticales qui se chevauchent », détaille la commissaire-priseur. Thématique importante pour Soulages, ses gestes de peintre sont accomplis à partir d’outils et de pinceaux qu’il façonnait lui-même avec des morceaux de cuir, des brosses et des truelles de peintres en bâtiment.

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Ses recherches sur la lumière, et notamment son usage des reflets de la couleur « noir », appelé « outre-noir » sont également très appréciées par le marché. Surtout depuis la rétrospective organisée au Centre Pompidou en 2009 à l’occasion des 90 ans du peintre, qui a justement mis  ces « outre-noirs » en lumière. Œuvre significative de cette dynamique picturale, l’huile sur toile de 1989 figurant dans la vente est estimée de 150 000 à 200 000 euros (à gauche).

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Et si la démarche esthétique du peintre vous semble encore brumeuse, nous vous proposons d’acquérir ce portrait flou de Pierre Soulages réalisé par le photographe  Henry Godineau dit Hergo, qui sera mis aux enchères à Bayeux le samedi 13 juillet pour une estimation de 150 à 200 euros.

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Lien vers l’annonce de vente de Versailles Enchères

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