Vingt-deux toiles inédites d’Atlan aux enchères
Artiste solitaire, refusant de choisir entre l’abstraction et la figuration, Jean-Michel Atlan est peu présent dans les ventes publiques. Vingt-deux de ses toiles provenant de la succession de sa sœur seront mises aux enchères le lundi 27 mai 2013 par Maîtres Olivier Rieunier et Vincent de Muizon.
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C’est un ensemble rare de vingt-deux toiles de Jean-Michel Atlan (1913-1960) qui sera présenté le lundi 27 mai 2013 à l’occasion d’une vente aux enchères organisée à Drouot Richelieu par Maîtres Olivier Rieunier et Vincent de Muizon. « La dernière fois qu’une vacation a réuni autant d’œuvres de Jean-Michel Atlan c’était en 1993. A l’époque, les dix-huit œuvres de l’artiste s’étaient vendues pour un total d’environ 800 000 euros, alors que le marché de l’art moderne et contemporain était totalement sinistré », précise Maître de Muizon.
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Depuis, la cote d’Atlan n’a cessé de grimper. Les amateurs devraient donc être nombreux à convoiter cet ensemble conséquent et totalement inédit. En effet, ces œuvres proviennent de la sœur de l’artiste, Camille Atlan, et de son mari Jacques Polieri, le rédacteur du catalogue raisonné du peintre. Le couple les a reçues en héritage suite au décès de Denise Atlan, l’épouse de l’artiste, en 2004. A l’occasion de cette succession, le musée national d’art moderne a d’ailleurs reçu quatorze œuvres de Jean-Michel Atlan.
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Précieusement gardés par la famille Atlan, les tableaux proposés aux enchères sont en parfait état. La matière, et notamment le subtil mélange de pigments, de graphite et de pastel employé par le peintre, est impeccablement conservée. Ni figuratives, ni abstraites, ces toiles sont autant de canevas employés pour « dessiner des formes et créer du mouvement », comme l’explique Vincent de Muizon : « Atlan ne se revendiquait en effet ni de l’un ni de l’autre courant. Artiste solitaire, il était proche de la seconde Ecole de Paris, ainsi que du mouvement CoBrA (créé justement en réaction à la querelle entre l’abstraction et la figuration), mais sans jamais s’insérer véritablement dans un de ces groupes. »
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Si les estimations de ces vingt-deux tableaux oscillent entre 40 000 et 80 000 euros, le lot-phare de la vacation, « Calypso III » (illustration ci-dessus), est attendu autour de 200 000 à 300 000 euros. Cette très grande toile de 114 par 146 centimètres, réalisée en 1958, fut exposée lors de la rétrospective de Jean-Michel Atlan, organisée en 1963 au musée national d’art moderne de Paris et inaugurée en grande pompe par André Malraux.
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