Des montres de pilotes aux enchères à Bordeaux

La maison Bordeaux Quinconces présentera aux enchères le 22 juin une sélection d’une centaine de montres, dont de nombreux chronographes conçus pour l’aviation ou la course automobile.

Ce n’est pas le lot le plus important, mais c’est certainement la montre la plus curieuse, une Longines type Angle Horaire Pilote en or : « cette Longines est arrivée en France en 1932, en même temps que celle de Lindbergh qui a participé à sa conception. Mais à cette époque, les montres traversaient l’Atlantique avec un boîtier en argent, et elles étaient ensuite modifiées sur le sol français », raconte l’expert Jean-Christophe Guyon. Parmi les modifications et ajouts à la montre bracelet originale, une médaille de Saint Christophe et les initiales FH avec une mention « Protégez celui que j’aime, 25 février 1933 ». L’expert a donné une estimation prudente de 4 000 à 6 000 euros pour cette pièce qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. « Je vais peut être pouvoir faire une annonce au moment de la vente, si j’arrive à avoir la certitude qu’elle a appartenu à un aviateur mythique ».

La collection de Breitling d’un ancien pilote de chasse 

La vente de la maison Bordeaux Quinconces inclut une petite série ayant été réunie par un ancien pilote de chasse, dont quelques Breitling intéressantes. A commencer par le Chronographe Old Navitimer « Patrouille de France » série limitée à 1 000 exemplaires (5 000 à 6 000 euros), ou le Chronographe Navitimer – Date des forces irakiennes, fabriqué en toute petite série dans les années 1970 (4 000 à 6 000 euros). Les amateurs de montres d’aviateurs remarqueront également la Blancpain Le Brassus Havana à quantième perpétuel GMT Moon en platine (24 000 à 28 000 euros). « Editée à seulement 150 exemplaires, elle porte au dos une série de petits ergots formant poussoir qui servent à régler les différentes fonctions du chronographe. C’est à ma connaissance la seule fois que ce système a été employé », assure Jean-Christophe Guyon.

Des pilotes d’avion aux pilotes de courses

Passons aux montres destinées à la course automobile avec quelques Tag Heuer, dont un Chronographe Skipper Chrono-Matic première série de 1976-77 dans sa version bleue (7 000 à 9 000 euros). Ou un beaucoup plus contemporain Chronographe Monaco Red Grand Prix de Monaco, série limitée à 1 000 exemplaires sortie vers 2020 (5 000 à 7 000 euros). L’expert signale également une montre de plongée très particulière au catalogue : « cette Zenith Diver Automatic Deep Sub Sea Big Lemon a une forme de cadran atypique en soucoupe et elle a été fabriquée en quatre couleurs, ce jaune électrique étant le plus rare ! Et ce qui est amusant c’est qu’en préparant la vente, j’ai appris que la marque avait décidé de la ressortir, en jaune ! ». Celle proposée à la vente date de 1975 (4 000 à 5 000 euros).

« Je compte au moins 10 montres mythiques ou rarissimes dans cette vente, se réjouit l’expert, mais aussi un certain nombre de modèles rares ou vraiment sympas assez abordables… Et surtout, à 80 % ces montres sont soit neuves de stock, soit en très bon état, ce qui est essentiel pour les amateurs ».

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