La collection de guides Michelin du chef étoilé Jean-Yves Bath aux enchères à Clermont-Ferrand

C’est déjà la 26e année des ventes Michelin organisées par l’Hôtel des Ventes de Clermont-Ferrand… Chacune a révélé son lot de surprises inattendues. L’expert Pierre-Gabriel Gonzalez livre son top 4 pour cette édition qui comprend notamment deux panneaux publicitaires venus du Togo, un Guide Rouge France 1900 et la collection de guides rouges du chef étoilé Jean-Yves Bath couvrant les années de 1900 à 2017. 

« C’est la première fois que nous vendons des objets de ce type, se réjouit Pierre-Gabriel Gonzalez. Chaque année cette vente Michelin nous permet de découvrir quelque chose, et là c’est spectaculaire ! » L’expert de la vente Michelin organisée le 26 mai à Clermont-Ferrand parle de deux panneaux publicitaire venus du Togo et qui étaient probablement installés à l’origine sur la devanture d’un garage de revente de pneumatiques dans les années 1960-1970. De belle taille (110 x 160 cm), ils montrent sur fond bleu un bonhomme Michelin dessiné avec la mention « Docteur des pneus blessés ». Ces deux panneaux réalisés de façon artisanale devraient, selon l’expert, « beaucoup intéresser les collectionneurs car ils sont uniques et très décoratifs, c’est vraiment de l’art populaire ». Il les a prudemment estimés entre 300 et 600 euros, afin de laisser les enchères déterminer le prix. 

Des guides Michelin de 1900 à 1919

Parmi les lots phares de cette vacation du 26 mai figure une collection complète de guides rouges couvrant les années de 1900 à 2017. Elle appartenait au chef étoilé Jean-Yves Bath, décédé en 2024, qui l’avait acquise à Clermont-Ferrand en 2002. « Nous l’avions vendue pour 14 000 euros, et l’estimation est pour cette année comprise entre 30 000 et 35 000 euros l’ensemble », complète l’expert. Une collection complète de ce genre peut selon lui intéresser un autre chef trop pressé pour chercher les guides un par un et désireux de la placer dans son restaurant, ou une institution en lien avec la gastronomie.

Autre lot à se démarquer pour cette année : un guide Michelin de 1919 présentant à l’intérieur une mention manuscrite signée F de Fayolle et indiquant « Ma collection est complète, cette publication ayant été suspendue pendant les années de guerre 1915-16-17-18 ». « Il s’agit de la trace la plus ancienne que j’ai pu voir d’un collectionneur de Guides Michelin, relève Pierre-Gabriel Gonzalez. Ils étaient conservés depuis les premières années de publication ».

Enfin une vente Michelin ne serait pas complète sans un exemplaire du fameux Guide 1900, cette fois-ci estimé entre 18 000 et 20 000 euros (sachant que le record, pour un exemplaire en très bon état est de 28 000 euros). « Après chaque vente, nous avons des appels de personnes qui retrouvent des guides dans leur grenier et veulent savoir si ils ont de la valeur, ce qui alimente les ventes futures », explique l’expert. Il en profite pour signaler que Michelin a proposé, dans les années 1981 et 2000, des fac-similés de ce tout premier guide, et que ces éditions lui sont souvent apportées comme si elles étaient anciennes, « mais il y a une toute petite ligne au dos sur la couverture, disant qu’il s’agit d’une réimpression, et de plus les cahiers sont seulement collés, alors qu’ils sont cousus et collés dans la première édition ».

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