Le 7 mars 2025 | Mis à jour le 7 mars 2025

Le trésor d’un numismate : 500 monnaies anciennes dispersées aux enchères à Marseille 

par Magazine des enchères

La maison De Baecque et Associés présentera aux enchères le 20 mars à Marseille un ensemble de près de 500 monnaies anciennes rassemblées par un numismate passionné. Une collection couvrant une période allant de l’Antiquité au début du XXe siècle.

 

Cette collection dispersée par la maison De Baecque a été constituée entre les années 1950 et les années 1980, « une période durant laquelle les numismates n’accordaient pas autant d’attention qu’aujourd’hui à l’état de conservation des monnaies, précise l’experte Corinne Rosenbaum, heureusement cet amateur a dû être bien conseillé, car ses pièces sont en bon état »

 

Des pièces rares ornées des profils de Pertinax et des épouses d’empereurs romains

Passionné d’histoire, ce collectionneur avait une prédilection pour les pièces romaines à l’effigie des empereurs, surnommées les « aureus ». En témoignent les monnaies en or ornées des profils de Vespasien (4 500 à 6 000 euros), Lucius Verus (4 500 à 6 500 euros) ou Octave avec Marc-Antoine au revers (7 000 à 10 000 euros). Dans ce domaine précis, l’état compte, mais la rareté est également essentielle. Cela explique l’estimation de 22 000 à 25 000 euros accordée à la pièce au profil de Pertinax, empereur n’ayant régné que trois mois, entre janvier et mars 193 : « elle est en état superbe et a été frappée à très peu d’exemplaires », souligne l’experte. Les effigies d’épouses de ces empereurs font également partie des raretés : monnaie illustrée du profil de Domitia, épouse de Domitien, au revers de laquelle a été placé un enfant assis sur un globe (5 000 à 7 000 euros), ou de Julia Domna, épouse de Septime Sévère avec une Vénus au revers (6 500 à 10 000 euros).

 

 

Une collection allant de Carthage aux rois de France

« Notre collectionneur a aussi constitué un lot intéressant de monnaies carthaginoises, avec une pièce un peu étonnante en argent parce que ces pièces sont normalement en or ou en bronze », ajoute Corinne Rosenbaum. Parmi ces monnaies, la monnaie Zeugitane Carthage, datée 264-241 av. J.-C. avec une tête de Tanit existe en deux exemplaires au catalogue, en or (10 000 à 15 000 euros), et en argent (4 500 à 6 000 euros).

Autre volet de cette collection, les monnaies royales françaises. Avec en vedettes Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, sur des pièces en or du XVIIIe siècle estimées entre 2 000 et 3 500 euros. « Cette période fait partie des plus recherchées avec celle de l’Antiquité, ce sont des classiques sur ce marché », souligne l’experte.

Elle permet aussi aux amateurs de rassembler plusieurs monnaies pour chaque souverain, puisque sa représentation évolue en même temps que son règne : ils peuvent passer de Louis XIV à la mèche longue 1692 (500 à 750 euros) aux Louis aux huit L & insignes de 1701 (2 800 à 3 500 euros) et au Louis d’or au soleil de 1711 (800 à 1 200 euros). Des variantes que le collectionneur conservait dans des classeurs soigneusement étiquetés, avec les reçus correspondant à ses achats. 

Corinne Rosenbaum se félicite que le marché des monnaies anciennes soit toujours actif, avec des nouveaux collectionneurs qui arrivent. « Plus jeunes, ils ont parfois un peu moins de moyens, mais sont passionnés par le sujet… et très exigeants quant à l’état de conservation de leurs pièces ! »

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