Delahaye, Panhard, Ferrari : des voitures d’exception aux enchères à Neuilly-sur-Seine
par Interencheres
Le 13 décembre à Neuilly-sur-Seine et en live sur Interencheres, la maison Aguttes organisera une vente de voitures d’exception. Avant-guerre, Youngtimers, voitures de course ou populaires… Il s’agit sans aucun doute de l’une des plus importantes vacations de véhicules de collection de cette fin d’année.
Les 88 voitures mises en vente par la maison Aguttes le 13 décembre sont toutes remarquables par leur qualité et, pour nombre d’entre elles, par leur rareté. Il n’existe ainsi aucun autre exemplaire de la Delahaye 148L, carrossée en 1936 par les établissements Vutoval, selon un nouveau brevet de carrosserie sans montants. Cette automobile, qui affiche un historique prestigieux, est estimée entre 100 000 et 150 000 euros. Provenant de la même collection, d’autres belles voitures d’avant-guerre sont quant à elles issues de marques disparues comme la Ariès de 1933 (40 000 – 60 000 euros), dotée d’une carrosserie unique. Les amateurs de véhicules originaux pourront s’attarder sur la Peugeot 402 B de 1939 . Estimée entre 15 000 et 25 000 euros, elle est dotée d’une carrosserie de break partiellement en bois, qui n’est pas sans rappeler les « Woody » américains ou les transformations utilitaires de voitures de prestige britanniques.
Estimé 100 000 - 150 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : DELAHAYE 148L « VUTOTAL » LABOURDETTE - 1936
SANS RÉSERVE
Delahaye unique
Historique limpide
Depuis 52 ans dans la collection
Carte grise française
Châssis n° : 47612
Véhicule vendu sans contrôle technique
Pionnier de l’automobile française depuis la fin du 19ème siècle, Delahaye fut réputé pour ses somptueuses automobiles de luxe, mais également pour construire des poids lourds et véhicules utilitaires entre 1894 et 1954. La marque présente la particularité de n’avoir jamais construit ses carrosseries. De ce fait, toutes les Delahaye ont porté des carrosseries réalisées à l’extérieur, réalisées par des carrossiers artisanaux ou de renom tels que Saoutchik, Chapron, Antem ou encore Labourdette. Celle que nous vous présentons ici est l’une d’elles, le châssis n° 47612 mise à disposition des Etablissements Labourdette en mars 1936 et présentée au salon de Paris en 1937. Il s’agit d’une berline Delahaye 148 L aérodynamique avec brevet « Vutotal ». Ce brevet fut imaginé par Joseph Vigroux en 1936, il avait pour but d’améliorer la visibilité et le confort pour le conducteur et les voyageurs. Cela s’est alors traduit principalement par la suppression des montants et encadrements situés ordinairement de part et d’’’autre du pare-brise et des fenêtres latérales. C’est d’ailleurs la société Vutotal qui deviendra le premier propriétaire de cette auto, probablement destinée à faire la promotion du brevet fraîchement délivré par le Ministère du Commerce et de l’Industrie. En 1942, c’est Joseph Vigroux lui-même qui immatricule à son nom cette Delahaye 148 L avant de la céder en 1958 aux sapeurs-pompiers de Saint Maixent dans la Vienne. Quatrième propriétaire, Monsieur B achète la Delahaye en 1968. Lorsqu’il en fait l’acquisition, la voiture nécessite une restauration complète. Des photos d’époque illustrent l’arrivée de la berline sur un plateau, la voiture semble alors avoir subi des modifications dans l’habitacle et sur la carrosserie, très certainement pour les besoins spécifiques des pompiers. On distingue d’ailleurs très clairement la peinture rouge sur les photos et il est indiqué sur la demande de mise en circulation de 1958, genre : « véhicule très spécial à usage de matériel d’incendie ». Ainsi, la partie arrière de la voiture a été modifiée, recevant une malllle en tôle – alors que le reste de la carrosserie est en aluminium - et la lunette arrière a été agrandie. Dans l’habitacle, les banquettes sont transformables en couchettes et à l’arrière des strapontins amovibles étaient installés. A l’origine, la 148 possédait également un toit ouvrant. C’est alors que son propriétaire se lance dans un travail de recherches pour la restaurer au plus proche de sa configuration originelle. A l’époque, internet n’existe pas ce qui rend le travail de recherche fastidieux, mais Monsieur B sait à qui s’adresser. Il échange évidemment avec le club Delahaye et entre en contact avec Madame Hatton, fille de Joseph Vigroux inventeur du brevet Vutotal. Grâce aux documents et informations fournies par ses interlocuteurs, Monsieur B peut alors entamer la restauration de sa Delahaye. Fin mécanicien, c’est d’abord dans son atelier personnel qu’il démonte l’intégralité de la mécanique. Il avouera dans un courrier adressé à Madame Hatton en 1996 que le freinage hydraulique lui a causé beaucoup de soucis. Les photos prises à l’époque témoignent du travail accompli. La carrosserie elle sera confiée en 1995 au réputé Dominique Tessier à Chambray-lès-Tours. Le montant de la restauration chez Tessier s’élèvera à plus de 160 000 francs. En accord avec les informations recueillies de part et d’autre, la malle en tôle est supprimée et l’arrière retrouve son dessin d’époque. Le toit ouvrant ne sera pas réinstallé, la sellerie en cuir est du plus bel effet et les boiseries sont comme neuves. La voiture sera exposée en 2009 à Rétromobile sur le stand de Dominique Tessier. Véritable joyau de la collection, cette Delahaye exceptionnelle avait côtoyé en son temps l’autre Delahaye de Monsieur B, une 135 M vendue en 1989 aux Etats-Unis.Cette 148 L carrossée par Labourdette est bien sûre recensée dans le livre de Jean-Paul Tissot et se trouve aujourd’hui en parfait état, conservée à l’abri dans un garage fermé. Comme pour l’ensemble des voitures de la collection, une remise en route attentive sera nécessaire. Le dossier historique très bien documenté est passionnant à parcourir, il est agrémenté de nombreux documents, factures, lettres manuscrites et photos. Depuis 52 ans dans la collection de Monsieur B, cette Delahaye unique est proposée à la vente sans prix de réserve, une opportunité exceptionnelle à saisir pour les collectionneurs et les férus de concours d’élégance. Voir le lot
Estimé 40 000 - 60 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : ARIES CB4 - 1932
SANS RÉSERVE
Carrosserie probablement unique
Superbe restauration ancienne
Elégance et raffinement
Carte grise française
Châssis n°: 18848
Véhicule vendu sans contrôle technique
Fondée en 1903 par le baron Charles Petiet, la marque Ariès est installée à Asnières, puis à Villeneuve-la-Garenne près de l’usine Aster qui fournira bon nombre de moteurs. Ariès signifie «bélier » en latin, c’est un symbole de puissance. Le constructeur se fait rapidement connaître par ses réalisations fiables et de qualité. D’abord orienté vers une clientèle bourgeoise pour les voitures individuelles, Ariès se diversifie rapidement pour proposer dès 1907 des véhicules plus modestes. Parallèlement, le constructeur français fabrique depuis ses débuts des utilitaires et des camions, très utilisés pendant la première guerre mondiale. Ariès propose une production diversifié, équipée de moteurs variés, tels que le monocylindre adopté sur la voiturette VT en 1908, le premier moteur V6 français développé en 1910, ou encore en 1912 un moteur sans soupape fabriqué sous licence Knight. Malgré une production diversifiée, la marque ne bénéficie pas d’une image forte ni d’une puissance industrielle suffisante. Seuls 20 000 exemplaires sortiront des chaînes de production en 35 ans. Devant les difficultés financières des années 30, le baron Petiet jette l’éponge et la marque disparaît en 1938.
L’Ariès que nous vous présentons ici est un type CB4 série L, un élégant torpédo 4 places. Cet exemplaire est équipé d’un 4 cylindre semiculbuté 9 cv à carburateur Cozette inversé. Selon le registre de l’usine, il aurait été fabriqué en 1932, mais il est indiqué sur la carte grisedu véhicule qu’il a été mis en circulation en janvier 1930. Particularité extrêmement rare voire unique pour ce modèle, notre exemplaire est carrossé différemment à l’arrière, à savoir cette pointe aigüe à la façon d’un fuselage d’avion, ce qui pourrait être une pointe Bordino, conçue par le pilote italien Pietro Bordino, initialement pour diminuer les turbulences aérodynamiques sur les voitures de course. Dans le compartiment moteur se trouve une plaque des établissements Eugène Affouard à Asnières fondés en 1930 et absorbés dans les années 70 par les usines Chausson. Ils étaient spécialisés dans la chaudronnerie et la tôlerie. Acquise en 1972 par Monsieur B, cette Ariès ne fut intégralement restaurée qu’à la fin des années 90 ccomme en témoignent les nombreuses factures du dossier. Sa carrosserie couleur aubergine associée à ses bas de caisses et ailes noirs lui confèrent une allure superbe. Encore une fois, la restauration est de grande qualité et intelligente, Monsieur B ayant pris le soin de conserver une partie de la sellerie façon peau de serpent sur les contreportes et la banquette arrière, ainsi que sur le tableau de bord. Cette Ariès CB4L est absolument magnifique, probablement unique en son genre, et représente une occasion incomparable d’acquérir une exceptionnelle pièce de collection. Voir le lot
Estimé 15 000 - 25 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : PEUGEOT 402 B - 1939
Modèle unique carrossé juste après-guerre
Rare boite Cotal optionnelle
Très belle provenance, Attestation Peugeot
Titre de circulation suisse
Châssis n°808550 - N° de Carrosserie : 296
Présentée en 1935 en réplique à la Citroën Traction, la Peugeot 402 offrait un design très novateur, inspiré de la mode du streamline moderne. Sa ligne, d’une fluidité exceptionnelle pour l’époque, rompait avec le style habituel de Peugeot, tandis que le châssis et la mécanique restaient très conventionnels. Elle sera produite jusqu’en 1941, proposant une gamme complète allant de la berline au cabriolet, en passant par le coach. En 1939, elle deviendra 402 B en recevant une calandre plus proéminente et une malle arrière débordante (conduite intérieure seulement) simultanément, la roue de secours disparait dans le coffre sur tous les types de carrosserie. Sur le plan mécanique, elle diffère du modèle de 1938 par son moteur à chemises humides dont la cylindrée est portée de 1991 cc à 2142 cc. Toujours en option la boite Cotal offre un agrément et un confort supplémentaire à sa conduite mais son tarif prohibitif pour l’époque - plus de 2 900 francs pour la simple boite standard - limite ses ventes et en faittt une vraie rareté aujourd’hui sur le marché.D’après les informations fournies par la direction commerciale de Peugeot, le modèle que nous présentons est une 402 B Limousine Type N5 sorti d’usine le 27 octobre 1939 à destination du Ministère de l’Air. Equipée d’une boite Cotal, cette voiture possède une histoire singulière si l’on en croit ses précédents propriétaires. Achetée juste après-guerre au domaine, elle sera recarrossée spécialement par les Etablissements Lourtioux - 10 rue des Grands Près à Montluçon - à la demande de son nouveau propriétaire, antiquaire et marchand de tableaux du centre de la France. Après le décès de ce dernier, la voiture restera immobilisée mais très correctement stockée chez un voisin qui s’en portera finalement acquéreur quelques années plus tard. C’est par l’intermédiaire du marchand Bruno Vendiesse qu’elle arrive finalement dans les mains du propriétaire actuel en 2001. A la recherche d’une voiture originale, elle sera déplacée au gré des saisons entre le Loire et Cher et Saint Tropez afin que son propriétaire puisssse se rendre au marché ou au golf. Dès son achat, la voiture sera envoyée chez Lecoq pour parfaire quelques détails esthétiques puis le contact sera pris avec L’Aventure Peugeot afin de retracer une partie de son histoire (documents joints au dossier). Ayant quitté la France pour rejoindre la Suisse en mai 2016, la voiture est désormais trop lourde et encombrante sur les routes très vallonnées qui entourent le lac majeur de Lugano. A contre cœur, la décision est prise de s’en séparer. Parfaitement entretenue et dans un superbe état d’origine, son propriétaire ne conçoit pas de la conserver si elle ne roule pas régulièrement. Ayant côtoyé les plus belles voitures du monde dans son garage, souhaitons qu’elle rejoigne la collection d’un amateur avisé. Voir le lot
Panhard, Ferrari et Youngtimers
A l’autre bout du spectre de la passion automobile, on remarque dans cette vente des sportives populaires recherchées comme une Autobianchi A112 Abarth (12 000 – 16 000 euros) ou une rare Renault Superçinq GT Turbo , série limitée « Alain Oreille » (18 000 – 25 000 euros). Une collection de Panhard d’avant et d’après-guerre sera également dispersée à cette occasion. On compte ainsi des Dyna « Louis XV », des Dyna Z1 (4 000 – 6 000 euros) et PL17 (2 500 – 8 000 euros), ainsi que plusieurs majestueuses limousines d’avant-guerre (12 000 – 40 000 euros) qui incarnent la Troisième République comme peu de voitures. A signaler également les nombreuses Ferrari (80 000 – 230 000 euros), dont une qui n’en porte pas le nom : une rare Asa 1100 GT (110 000 – 150 000 euros), un petit coupé conçu par Ferrari au début des années 1960 et commercialisé à une centaine d’exemplaires sous une autre marque. Autant de modèles prestigieux à retrouver le 13 décembre en live sur Interencheres .
Estimé 110 000 - 150 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : ASA 1100 GT COUPÉ - 1966
Modèle rare et désirable
Très belle présentation
Même propriétaire de 1988 à 2019
Carte grise française de collection
Châssis n° ASA10001202
Ala fin des années 1950, les finances de Ferrari sont plombées par la dispendieuse Scuderia. La vente de voitures de tourisme ne suffit plus et le Commendatore décide d’élargir la gamme vers le bas pour toucher une clientèle plus large. En 1958, Ferrari conçoit le « Tipo 854 », un quatre cylindres en aluminium de 850 cm3, puis de 1032 cm3 développant 91 chevaux. La conception d’un châssis tubulaire inspiré de la Ferrai 250 est confiée à Bizzarrini et la carrosserie est confiée à Bertone. L’objectif est de concevoir une petite voiture légère et aérodynamique capable de rivaliser avec les Alfa Romeo et autres Abarth dont le succès était grandissant. Giugiaro, livre alors un dessin typiquement italien, avec des feux ronds et un arrière fuyant. Le premier prototype est assemblé en 1961 et achevé pour le salon de Turin où la voiture est présentée sur le stand Bertone. Enzo décide finalement de ne pas produire la voiture par crainte de nuire à l’image de Ferrari. Toutefois, l’investissement étant important et lle modèle quasiment commercialisable, il se met en quête d’un repreneur. Niccolo de Nora intéressé par le projet crée la société ASA (Autocostruzioni Societa per Azioni) début 1962 et acquiert les droits de la petite voiture dans la foulée. Ferrari fabriquera les châssis et la mécanique, Bertone la carrosserie et ASA se chargera de la commercialisation. ASA fait ses débuts au salon de Turin 1962 en présentant la 1000 GT. La voiture a entre-temps été modifiée, la face avant troque ses optiques sous bulle et tout lien avec Ferrari est passé sous silence. C’est seulement en 1964 que la première ASA 1000GT est produite, l’assemblage sera finalement confié à Ellena à Turin. En raison d’un prix de vente trop élevé et d’un délai de livraison très long, la petite sportive peine à trouver son public. ASA interrompt son activité au cours de l’année 1967. Au final, une centaine d’exemplaires auront été fabriqués.
L’ASA que nous présentons a été immatriculée pour la première fois le 30 mai 1966 à Barcelone. Elle possède la particularité d’être équipée d’un moteur 1100 cm3, ce qui en fait un exemplaire encore plus rare car seulement 5 voitures auraient été produites. En 1988 la voiture est achetée par un hollandais qui entreprend une restauration complète qui s’achèvera en 2001. Un important dossier photo détaillant toutes les étapes de la restauration sera fourni à l’acquéreur. Notre 1100 GT se trouve aujourd’hui dans un très bon état de conservation. A la fois rare, performante et racée la petite « Ferrarina » est digne des plus grandes GT des années 60. Avec son pedigree exceptionnel, elle connait aujourd’hui un regain d’intérêt bien mérité auprès des collectionneurs. Voir le lot
Estimé 90 000 - 120 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : FERRARI 328 GTB - 1989
Seulement 19 927 km d’origine
Superbe présentation, certificat Ferrari
Entretien régulier, carnet d’entretien à jour
Titre de circulation anglais
Châssis n°ZFFWCA19S000081592
Considérée aujourd’hui encore comme l’une des berlinettes les plus réussies de Maranello, la Ferrari 328 rencontra un franc succès mais c’est en GTB - sa version fermée - qu’elle est la plus rare avec seulement 1344 exemplaires produits. En 1975, la Ferrari 308 fait fureur lors de sa présentation à Paris, elle devient rapidement un « best seller « pour la marque en Europe et aux États-Unis surtout. Adorée pour sa ligne, mais aussi pour les performances de son moteur, elle ne cessera d’évoluer pendant dix ans au fil des avancées techniques. Aussi, son patronyme changera lorsque l’évolution de cylindrée arrivera. En 1985, est présentée la Ferrari 328 qui apporte nombre d’évolutions tant techniques que sur le plan du style avec pour mission de perpétuer le succès de sa devancière. La cylindrée et la puissance s’accroissent, les pare-chocs deviennent plus modernes et plus enveloppants, l’habitacle est complètement repensé, et cet ensemble d’améliorations rend la voiture plus performante et bien plus agréable à l’usage. Notre Ferrari 328 GTB fut livrée neuve le 14 juin 1989 en Suède dans la teinte Rosso Corsa avec un intérieur en cuir beige clair. Dans un état quasiment irréprochable, cette voiture porte encore sa peinture d’origine et son habitacle est proche du neuf. Elle est achetée en 1997 par son second propriétaire par l’intermédiaire du spécialiste anglais DK Engineering avec seulement 2 547 km au compteur. Son carnet d’entretien nous assure que la voiture a toujours été entretenue par ce dernier de façon scrupuleuse. Nous disposons d’ailleurs d’un dossier assez important avec l’ensemble des factures d’entretien. Son propriétaire actuel séduit par l’exclusivité de ce modèle s’en porte acquéreur en avril 2015. Finalement, soucieux de ne pas l’esquinter, il ne l’utilisera qu’avec parcimonie en prenant soin de maintenir son parfait fonctionnement. Prendre place derrière son volant est un vrai plaisir tant ses performances sont encore de tout premier ordre et sa conduite souple et agréable. Le marché donne aujourd’huiii raison aux collectionneurs ayant fait le choix d’une voiture possédant un tel historique avec ses carnets, double des clefs, trousse à outils et certificat Ferrari. Dotée de tant d’arguments, il ne fait alors aucun doute que cette Ferrari 328 GTB fera de son futur propriétaire un Ferrariste heureux ! Voir le lot
Estimé 65 000 - 85 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : FERRARI DINO GT4 308 - 1978
Une des meilleures Ferrari à moteur V8
Importantes factures de restauration et d’entretien
Seulement 2 826 exemplaires, dessinée par Bertone
Carte grise française
Châssis n° F106AL/A14172
Moteur : F106A 020 03173
Propriété d’un collectionneur parisien, cette Ferrari 308 GT4 se présente dans une très belle livrée noire métallisée avec un intérieur en cuir beige clair joliment patiné. Mise en circulation le 3 juillet 1978 en Allemagne et importée par Auto Becker à Düsseldorf, son dossier de factures remonte jusqu’en 1990, date où elle était dans les mains d’un amateur de la région de Strasbourg. C’est ce dernier qui la rapatrie en France en juin 1990. Il la conservera onze ans en ayant parcouru un peu plus de 4 000 km à son volant et après l’avoir entretenue très régulièrement auprès de la concession Ferrari Generale Automobile Sport au nord de Mulhouse. C’est par l’intermédiaire de First Automobile, la concession du collectionneur Marcel Petitjean qu’il s’en séparera en octobre 2001. La voiture rejoint les environs de la capitale et les bons soins de la concession Charles Pozzi à Levallois-Perret où elle est encore entretenue aujourd’hui. Immatriculée dans le 92, elle sera vendue cinq ans plus tard à un troisième ppropriétaire en février 2006.C’est ce dernier qui restaurera intégralement ce véhicule sans limite de coûts aussi bien mécaniquement qu’au niveau de sa carrosserie. Au total, plus de 50 000 € seront investis entre 2006 et 2015 date à laquelle ce dernier s’en séparera avant de regretter, à tel point qu’il la rachètera quelques mois plus tard ! Que ce soit son moteur, sa boite de vitesse, son circuit de refroidissement, ses trains roulants, mais aussi le faisceau électrique et tout le système de freinage, rien n’avait été laissé au hasard. Esthétiquement, les bas de caisse, le bloc avant et les ailes inférieures avant seront rectifiés avant que l’ensemble de la carrosserie soit repeinte. Dans les mains de son actuel propriétaire depuis tout juste trois ans, les courroies ont été remplacées il y a quatre ans et les freins révisés avec le changement des plaquettes et le nettoyage des étriers arrière. Plus récemment encore une pompe à essence électrique neuve a été installée et quatre pneus Michelin Pilot Sport en 205/50 ZR 16 à l’avant eet 225/50 ZR 16 à l’arrière ont été montés. Equipée d’un échappement inox, cette voiture est un véritable régal à conduire. L’équilibre de son châssis avec son moteur en position centrale arrière et le parfait réglage de son train avant prodiguent à ce petit coupé 2+2 un comportement difficile à prendre en défaut. Rare, belle et originale avec sa ligne signée Bertone, le modèle que nous proposons recevra un traitement Swissvax juste avant la vente et sera vendue avec sa housse. Voir le lot
Estimé 12 000 - 18 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : PANHARD & LEVASSOR SIX CS X72 - 1931
SANS RÉSERVE
Version limousine
Belle présentation
Moteur souple et silencieux
Carte grise française de collection
Châssis n° 98235
Véhicule vendu dans l’état, sans contrôle technique
et pouvant nécessiter des frais de remise en route
La Panhard & Levassor CS est une voiture de luxe le plus souvent carrossée en berline 4 portes mais également disponible en coupé et cabriolet. Dessinées par Louis Bionier, elles sont reconnaissables à leur calandre verticale cintrée en son centre, faite de lamelles chromées, accueillant un logotype « PL » encadré des lettres SS pour « Sans Soupapes ». Commercialisée de 1930 à 1938, elle fut présentée comme le petit modèle de la DS 8 cylindres. Le S faisant référence à son châssis surbaissé. Elle propose un moteur 6 cylindres sans soupapes de 2344 cm3 ou de 2516 cm3pour la CS Spécial. En 1932, le type X68 cède sa place au type X72. Une version « RL » incluant une roue libre dans la classique boite de vitesses à 4 rapports apparait également cette année-là. La carrosserie a été mise à jour en 1934 avec l’apparition de la version Panoramique pour le châssis X74. Cette dernière est munie d’un pare-brise en 3 parties, caractérisé par de petites fenêtres verticales bombées de chaque côté de la vitre principaleee, favorisant ainsi la vision du conducteur et des passagers. Les voitures équipées de ce système portent le suffixe « RL-N ». Cette version sera produite jusqu’en 1937. La CS sera progressivement remplacée par l’élégante Dynamic présentée en 1936 qui reprendra elle aussi ce fameux pare-brise panoramique.La CS que nous présentons est équipée d’une splendide carrosserie limousine noire à liserés jaunes. Mis en circulation le 5 avril 1931, cet exemplaire a reçu une restauration complète il y a quelques années. A l’intérieur, la sellerie présente un joli motif pied de poule également repris sur les strapontins. La ligne élégante de ces Panhard a été sublimée par les dessins d’Alexis Kow, à qui l’on doit quasiment toutes les publicités de la marque à cette époque. Globalement très bien construites, avec un sens du détail accompli, elles étaient appréciées d’une clientèle aisée. Une simple remise en route sera nécessaire avant de pouvoir à nouveau sillonner les départementales au volant de cette belle limousine. Voir le lot
Estimé 5 000 - 8 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : PANHARD PL17 TIGRE - CIRCA 1959
SANS RÉSERVE
Première série, Type L1
Configuration originale
Intérieur d’origine
Sans carte grise
Châssis n° 2018660
Véhicule vendu dans l’état, sans contrôle technique
et pouvant nécessiter des frais de remise en route
Présentée au Salon de Paris 1959, la Panhard PL17 vient remplacer la Dyna Z. Simple évolution, ses lignes ont seulement été remises au goût du jour par Louis Bionier. Seuls l’avant et l’arrière de sa devancière ont été modifiés, la cellule centrale reste identique et reprend les portières « suicides » à l’avant. Sa silhouette parait cependant plus élancée grâce à ses baguettes en aluminium. Son nom fait référence aux initiales des fondateurs de la marque Panhard et Levassor et le chiffre 17 est l’addition de 5CV + 6 places + 6 litres aux 100 km. Au niveau mécanique, la PL 17 propose deux bicylindres à plat de 851 cc, une version classique développant 42 ch et la version Tigre plus sportive développant 50 ch. Ce moteur sera d’ailleurs utilisé sur bon nombres de voitures de sport artisanales. En 1961 La PL 17 gagera même le rallye Monta Carlo dans sa catégorie. Panhard proposera plusieurs versions de sa PL 17 dont un cabriolet, un break, une fourgonnette tôlée, une fourgonnette vitrée et un plateau bâché. UUUn nombre important de couleurs de carrosserie et de garnitures intérieures seront disponibles au catalogue. Voiture populaire, la PL 17 coûtait un peu moins cher qu’une 403 et presque moitié moins qu’une ID 19. Originale par sa motorisation et son dessin très aérodynamique pour l’époque, la PL 17 a connu un succès honorable. Sa production s’étendra de juin 1959 à mai 1965 avec au total un peu plus de 166 000 exemplaires.L’exemplaire que nous proposons est une PL 17 Tigre restaurée il y a quelques année et se présentant dans un bel état général. Elle correspond à la toute première série des PL17 puisqu’il s’agit d’un type L1. Elle présente une carrosserie bicolore avec deux teintes de violet associée à un intérieur crème entièrement d’origine. Au niveau mécanique elle est équipée d’un bicylindre à plat de type 1721 qui sera à remettre en route. Très appréciée pour son originalité, ses performances et sa modernité pour l’époque, cet exemplaire ne devrait pas manquer de séduire. Voir le lot
Estimé 12 000 - 16 000 € Par Claude AGUTTES SAS à Neuilly-sur-Seine
le 13/12/2020 : AUTOBIANCHI ABARTH - 1983
Voiture bien préservée
Série VI équipée de la boite 5 vitesses
Sort de révision
Titre de circulation belge
Châssis : ZAA112B0001428794
Ala recherche d’une petite auto adaptée à la circulation bruxelloise, le choix du propriétaire s’orienta vers ce modèle pour son état particulièrement sain et bien conservé. Ayant reçu une importante révision mécanique en janvier 2020, la conduite de cette voiture nous apporta entière satisfaction lors de notre examen. Bien guidée, agile en ville mais suffisamment vive grâce à ses 70 cv et le bon étagement de sa boite de vitesse à 5 rapports, cette voiture offrait clairement un agrément supplémentaire par rapport à ses concurrentes de l’époque, Mini Cooper, Renault 5 et autre Peugeot 104. Comptabilisant seulement 79 921 km le jour de notre visite, sa carrosserie est en très bon état tout comme sa baie moteur sans traces de rouille apparente. Son habitacle n’est pas en reste avec des sièges et des moquettes en bon état tout comme la planche de bord, non fendue par le soleil. Facile à utiliser régulièrement, avec un entretien assez simple, les beaux exemplaires sont devenus rares. Il s’agit d’une intéressannnte 6ème Série produite de 1982 à 1984 avant que le dernier modèle supervisé par Carlo Abarth lui-même ne sonne la fin de 14 années de production de cette petite bombe italienne. Voir le lot
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